Objet de l'invention
[0001] La présente invention se rapporte à un procédé de détection de la présence ou plus
particulièrement de la non-présence d'un véhicule circulant sur une voie de type ferroviaire
comprenant deux rails.
[0002] La présente invention se rapporte également aux équipements associés pour la mise
en oeuvre dudit dispositif.
Arrière-plan technologique
[0003] Les voies du réseau ferroviaire pour lesquelles la détection de train est assurée
par circuit de voie sont actuellement équipées soit de joints isolants, soit de joints
électriques, dans les deux cas disposés à intervalles réguliers le long des sections
de voie (appelées également "cantonnements"), comme décrit dans le document GB 2 213
972A.
[0004] Les joints électriques présentent l'avantage, par rapport aux joints isolants, de
maintenir une voie galvaniquement sans coupure, c'est-à-dire continue, tout en limitant
la transmission d'énergie dans une portion de voie. Ceci permet de réduire considérablement
les frais de pose, de maintenance et de surveillance des voies tout en permettant
des vitesses plus élevées. Ceci est d'un intérêt particulièrement important pour l'équipement
des voies des trains à grande vitesse.
[0005] D'un point de vue électrique, le "joint" se compose de deux "circuits bouchons" successifs
qui sont séparés par une section de voie. Un joint électrique est donc constitué de
deux rails d'une certaine longueur et représentés électriquement chacun par une self,
d'un premier et d'un second bloc d'accord appelés également "Tuning Unit" en anglais
(TU) permettant la réalisation d'un accord à la fréquence du circuit de voie.
[0006] Habituellement, un premier bloc d'accord réalise le court-circuit à une première
fréquence donnée tandis que le second bloc d'accord assure l'accord du joint électrique
et le couplage à cette même fréquence. A la seconde fréquence, ces fonctions sont
réciproques pour les deux circuits de voie que chaque joint sépare.
[0007] Les fonctions du joint électrique sont multiples :
- empêcher la propagation du signal d'un circuit de voie vers le circuit de voie adjacent.
Ceci est réalisé par le bloc d'accord extérieur qui présente à la fréquence du circuit
de voie une impédance suffisamment faible;
- présenter à l'extrémité du circuit de voie une impédance suffisante à la fréquence
utilisée, au moyen d'un accord parallèle au bloc d'accord intérieur et à la portion
de voie du joint électrique;
- réaliser le couplage entre le circuit d'émission ou de réception et la voie. Cette
fonction est assurée par les blocs d'accord.
[0008] Il est connu d'utiliser ce type de circuit de voie à joints électriques pour détecter
la présence ou plus précisément la non-présence d'un train dans la section de voie
considérée. En effet, au passage d'un essieu du train, un court-circuit entre les
deux rails sera créé via l'essieu. Ceci permet de détecter la présence dudit train
d'après l'évolution de la tension reçue par le récepteur associé à la même fréquence.
[0009] Il est habituel d'utiliser, selon l'état de la technique, des joints électriques
tels que décrits précédemment pour des sections de voie importantes, c'est-à-dire
comprises entre 100 mètres et 2 kilomètres, alors qu'habituellement la distance comprise
entre deux blocs d'accord successifs (TU) est comprise entre 15 et 30 mètres au sein
d'un même circuit "bouchon".
[0010] Habituellement, la mise en oeuvre de tels procédés s'effectue pour des tronçons en
pleine voie où les fréquences utilisées sont de ce fait de type basse fréquence, c'est-à-dire
inférieure à 5 kHz.
[0011] Le problème de détection de la présence d'un train ou plus précisément de sa non-présence
est d'autant plus critique dans les zones à grande concentration d'aiguillages telles
que les gares où les distances entre deux aiguillages successifs diminuent de manière
drastique.
[0012] Dans ce cas de figure, il est particulièrement important de pouvoir déterminer avec
précision, et ceci au sens sécurité ferroviaire du terme, la présence ou plutôt la
non-présence d'un train sous une section de voie adéquate.
[0013] Actuellement, les dispositifs proposés pour déterminer ladite présence ou non-présence
sont essentiellement constitués de dispositifs mécaniques tels des compteurs d'essieux.
Buts de l'invention
[0014] La présente invention vise à proposer une nouvelle configuration d'équipements électriques
qui ne présente pas les inconvénients de l'état de la technique.
[0015] La présente invention vise à proposer une solution qui permet de réduire les distances
utilisées pour le placement des joints électriques et de ce fait réduire l'incertitude
sur la position du point d'occupation ou de libération de la section dans le joint
électrique.
[0016] La présente invention vise tout particulièrement à proposer une solution qui peut
être applicable dans le domaine des gares, où les distances entre aiguillages (et
par conséquent les longueurs disponibles pour le placement des joints électriques)
sont plus faibles qu'en pleine voie et où la détection de la présence d'un train doit
être effectuée avec plus de précision.
[0017] La présente invention vise également à proposer une solution qui permet d'imbriquer
des joints prévus selon la présente invention à des équipements tels que proposés
selon l'état de la technique pour pouvoir surveiller toute section de voie tout en
évitant la présence de joint isolant.
[0018] La présente invention vise également à permettre la superposition de circuits de
voie.
Principaux éléments caractéristiques de l'invention
[0019] La présente invention se rapporte à un procédé de détection de la présence ou de
la non-présence d'un véhicule, tel un train, circulant sur une voie de type ferroviaire
comprenant deux rails se présentant sous la forme d'une série de circuits de voie
appelés cantonnements et séparés par des joints électriques, chaque joint formant
une séparation entre un premier circuit de voie qui fonctionne à une première fréquence
et un deuxième circuit de voie qui fonctionne à une deuxième fréquence.
[0020] Selon l'invention, au moins une desdites fréquences est supérieure à 5 kHz, de préférence
à 10 kHz et encore de préférence à 20 kHz. De préférence, les deux fréquences d'utilisation
sont supérieures à 5, 10 ou encore 20 kHz.
[0021] Selon une première forme d'exécution, au moins un des deux joints électriques est
un joint à trois blocs, qui est disposé entre les rails, un premier bloc jouant le
rôle d'un court-circuit à ladite première fréquence et étant transparent à ladite
seconde fréquence, un second bloc jouant le rôle d'un court-circuit à ladite seconde
fréquence et étant transparent à ladite première fréquence, et le bloc central jouant
le rôle d'une capacité à chacune des deux fréquences.
[0022] Selon une autre forme d'exécution, au moins un des deux joints électriques est un
joint à quatre blocs, qui est disposé entre les rails, comprenant :
- un premier bloc et un deuxième bloc qui forment un circuit bouchon à la première fréquence,
ladite fréquence étant inférieure à 5 kHz, le premier bloc jouant le rôle d'un court-circuit,
le deuxième bloc jouant le rôle d'une capacité, lesdits blocs étant disposés dans
un ordre prédéterminé,
- un troisième bloc et un quatrième bloc qui forment un circuit bouchon à la deuxième
fréquence, ladite fréquence étant supérieure à 5 kHz, le troisième bloc jouant le
rôle d'une capacité et le quatrième bloc jouant le rôle d'un court-circuit,
lesdits troisième et quatrième blocs étant disposés entre lesdits premier et deuxième
blocs et dans l'ordre inverse que celui desdits deux premier et deuxième blocs.
[0023] Selon un autre objet de la présente invention, on se propose de superposer des circuits
de voie basse fréquence avec des circuits de voie haute fréquence tout en utilisant
les procédés décrits ci-dessus.
[0024] Un dernier objet de la présente invention réside dans un dispositif pour la mise
en oeuvre des procédés décrits ci-dessus.
[0025] Selon un premier exemple d'exécution, un tel dispositif comprend:
- un bloc central, comprenant deux branches parallèles, la première branche comprenant
un circuit RLC et un premier circuit de couplage, la deuxième branche comprenant un
deuxième circuit de couplage,
- un bloc comprenant un circuit RLC, ce bloc jouant le rôle d'un court-circuit à l'une
des deux fréquences et étant transparent à la deuxième fréquence,
- un bloc comprenant un circuit RLC, ce bloc jouant le rôle d'un court-circuit à la
deuxième des deux fréquences et étant transparent à la première fréquence.
[0026] Selon une autre forme d'exécution, un tel dispositif comprend :
- un premier bloc et un deuxième bloc qui forment un circuit bouchon à la première fréquence,
ladite fréquence étant inférieure à 5 kHz, le premier bloc jouant le rôle de court-circuit,
le deuxième bloc jouant le rôle de capacité, lesdits blocs étant disposés dans un
ordre prédéterminé,
- un troisième bloc et un quatrième bloc qui forment un circuit bouchon à la deuxième
fréquence, ladite fréquence étant supérieure à 5 kHz, le troisième bloc jouant le
rôle de capacité et le quatrième bloc jouant le rôle de court-circuit,
lesdits troisième et quatrième blocs étant disposés entre lesdits premier et deuxième
blocs et dans l'ordre inverse que celui desdits deux premier et deuxième blocs.
[0027] Enfin, la présente invention vise également à permettre la détection de la présence
ou de la non-présence d'un véhicule ferroviaire dans des configurations de voie comprenant
un grand nombre d'aiguillages telles que les gares.
Brève description des dessins
[0028] La figure 1 représente une voie pourvue de joints électriques à 2 blocs (selon une
configuration 2 + 2 blocs).
[0029] Les figures 2 représentent une réalisation selon la figure 1 et son mode de fonctionnement,
dans lesquelles :
- la figure 2a représente une voie comprenant deux cantonnements séparés par des joints
électriques à deux blocs,
- les figures 2b et 2c représentent les circuits de voie correspondant aux deux cantonnements
séparés par un joint électrique à deux blocs,
- la figure 2d représente les potentiels des signaux dans les deux circuits de voie,
ceci en utilisant ce joint à deux blocs,
- la figure 2e représente les courbes de shunt pour un joint à deux blocs.
[0030] Les figures 3 représentent une forme d'exécution où un joint électrique à 3 blocs
est utilisé et son mode de fonctionnement, dans lesquelles :
- la figure 3a représente une voie comprenant deux cantonnements séparés par un joint
électrique à trois blocs,
- les figures 3b et 3c représentent les circuits de voie correspondant aux deux cantonnements
séparés par un joint électrique à trois blocs,
- la figure 3d représente les potentiels des signaux dans les deux circuits de voie,
pour un joint électrique à trois blocs, et
- la figure 3e représente les courbes de shunt pour un joint électrique à trois blocs.
[0031] Les figures 4 et 5 représentent de manière schématique les courbes de shunt (correspondant
aux figures 2e et 3e) pour des joints électriques respectivement à deux blocs et à
trois blocs, utilisant des basses fréquences (BF - BF).
[0032] Les figures 6 et 7 représentent deux formes d'exécution préférée d'un joint électrique
haute fréquence, selon une forme d'exécution de l'invention.
[0033] La figure 8 représente les éléments principaux d'un joint électrique 3 blocs haute
fréquence selon une forme d'exécution de l'invention.
[0034] La figure 9 représente un exemple de joints 3 blocs, pouvant recevoir ou envoyer
deux signaux en même temps.
[0035] Les figures 10 et 11 représentent deux formes d'exécution pour une configuration
à 4 blocs où sont utilisés, d'une part, un joint basse fréquence et d'autre part,
un joint haute fréquence.
[0036] La figure 12 représente une forme d'exécution particulière de la présente invention
où une superposition d'un circuit de voie haute fréquence est effectuée dans un circuit
de voie basse fréquence.
Description détaillée de plusieurs formes d'exécution préférée de l'invention
[0037] Afin de mieux appréhender les solutions proposées selon la présente invention, une
analyse détaillée de mise en oeuvre pour des joints électriques respectivement à deux
blocs et à trois blocs sera reprise ci-dessous.
[0038] Classiquement, un joint électrique (appelé joint électrique RX/TX) tel que représenté
à la figure 1 comprend, disposés entre deux rails 1 et 2, deux blocs d'accord, respectivement
TU.RX ("Tuning Unit - Receiver") et TU.TX ("Tuning Unit - Transmitter"), qui connectent
les deux rails, et qui sont disposés à une distance comprise entre 15 et 30 m l'un
de l'autre. La distance entre les deux joints 3 et 4 peut varier entre quelques centaines
de mètres et un ou même deux kilomètres. Ce joint sépare alors la voie en deux parties
5 et 6, appelées "cantonnements", avec une zone 7 de recouvrement, correspondant à
la distance entre les deux blocs. La détection de la présence d'un train est effectuée
par l'intermédiaire de signaux électriques présents dans les circuits correspondant
aux dits cantonnements à des fréquences typiques pour chaque cantonnement, ce qui
permet une séparation électrique de deux circuits adjacents.
[0039] Dans le cas de la figure 1, le bloc 10 du joint 3 comprend des circuits RLC, qui
rendent ce bloc équivalent à un condensateur d'accord à une première fréquence F1.
En même temps, ce bloc 10 est lié à un émetteur (non représenté), qui est essentiellement
équivalent à une source de tension AC disposée en série avec ladite capacité et qui
émet un signal à une fréquence F1. De la même façon, le bloc 11 du joint 4 est équivalent
à un condensateur d'accord à la fréquence F1 et ce bloc 11 est lié à un récepteur
(non représenté), qui est essentiellement équivalent à un voltmètre sélectif AC disposé
en parallèle sur le bloc 11 et qui est capable de détecter une différence de potentiel
à la fréquence F1. Le bloc 12 du joint 4 comprend des circuits RLC qui rendent ledit
bloc équivalent à un court-circuit à la fréquence F1. Ainsi, le signal à la fréquence
F1 ne peut pas aller du circuit du cantonnement 5 vers le circuit adjacent du cantonnement
6.
[0040] A son tour, le bloc 12 se comporte comme un condensateur d'accord à une deuxième
fréquence F2 et ce bloc 12 est lié à un émetteur à cette fréquence F2, qui envoie
un signal dans le circuit du cantonnement 6. De même, le bloc 11 du joint 4 est équivalent
à un court-circuit à la fréquence F2. Les courts-circuits, respectivement à la fréquence
F1 et à la fréquence F2, assurent ainsi la séparation effective des deux circuits
des cantonnements adjacents 5 et 6.
[0041] La détection d'un train sur le cantonnement 5 par exemple est due au fait que l'essieu
de ce train forme en soi un court-circuit entre les rails. En réalité, l'essieu présente
une impédance faible qui peut être assimilée à un court-circuit et qui va provoquer
une chute de courant dans le récepteur lié au bloc 11, ce qui le désactive. Cette
désactivation correspond alors à la détection d'un train entre les blocs 10 et 11.
[0042] Les figures 2a, 2b et 2c montrent les circuits équivalents pour un joint électrique
à deux blocs. La figure 2d montre les courbes de potentiel des deux signaux 15 et
16, à proximité et dans le joint électrique.
[0043] La figure 2e représente les courbes de "shunt" pour le joint tel que représenté à
la figure 2a. Ces courbes donnent la résistance qui est reconnue comme étant l'impédance
maximale qui cause la désactivation d'un récepteur (chute de tension détectée) et
ainsi permet la détection d'un train. Cette valeur est dépendante de la position le
long de la voie, et à chaque position, cette valeur doit être supérieure à la résistance
effective de l'essieu, qui est représentée par la valeur 17. Tant que cette valeur
se trouve en dessous des courbes de shunt, le train sera détecté sans problème.
[0044] Il y a cependant une incertitude sur la valeur de cette impédance, qui dépend des
circonstances (humidité ambiante, état du ballast, etc.). Sont donc définies les courbes
19 et 19', qui correspondent aux circonstances optimales, c'est-à-dire pour une isolation
minimale du ballast et une tension minimale de transmission, et les courbes 18 et
18' qui correspondent aux plus mauvaises circonstances, c'est-à-dire pour une isolation
maximale du ballast et une tension maximale de transmission.
[0045] La position de ces courbes est particulièrement importante pour assurer la détection
du train lorsqu'il passe par la zone 7 de recouvrement d'un joint électrique. Comme
les résistances de shunt diminuent très vite dans cette zone, il arrive un moment
où la résistance de l'essieu devient supérieure à ces courbes. A cet instant, le train
n'est plus détecté.
[0046] Supposons qu'un train se déplace de gauche à droite sur l'axe horizontal. En tenant
compte de la définition des courbes 18,18' et 19,19', on peut observer que le train
(plus précisément son premier essieu shunteur) sera détecté par le circuit 6 (fréquence
F2) au plus tard au point 20. De même, le train (plus précisément son dernier essieu
shunteur) ne sera plus détecté par le circuit 5 (fréquence F1), au plus tôt au point
21. Il est clair que, pour assurer la détection à tout instant, soit par le circuit
5, soit par le circuit 6, le point 20 doit précéder le point 21 sur l'axe horizontal.
[0047] La même analyse détaillée peut s'effectuer pour une autre forme d'exécution, selon
laquelle un joint électrique comprenant trois blocs d'accord est représenté comme
à la figure 3a. Bien entendu, ce joint forme la séparation entre deux circuits de
voie adjacents 5 et 6 et appelés cantonnements, pour lesquels les signaux utilisés
sont à des fréquences F1 et F2.
[0048] Le bloc central 25, dénommé TX.RX ("Transmitter and Receiver"), sert de capacité
aux deux fréquences F1 et F2. Le bloc 26 (du côté gauche) sert de court-circuit à
la fréquence F2 et présente une impédance élevée à la fréquence F1. Le bloc 26 constitue
donc un circuit ouvert à F1 ; on dit aussi qu'il est "transparent" à la fréquence
F1. De même, le bloc 27 (du côté droit) sert de court-circuit à la fréquence F1 et
ce bloc 27 est transparent à la fréquence F2. Le bloc central 25 est lié en même temps
à un émetteur à la fréquence F2 et à un récepteur à la fréquence F1. Ceci implique
que dans un joint adjacent, ces fonctions seront inversées et on aura un émetteur
à la fréquence F1 et un récepteur à la fréquence F2 .
[0049] Les figures 3b et 3c représentent les circuits équivalents, mettant en évidence la
séparation effective des deux circuits. La figure 3d représente les potentiels dans
les deux circuits.
[0050] L'avantage principal d'un joint à trois blocs peut être perçu en analysant les courbes
de shunt représentées à la figure 3e. Le point à partir duquel les courbes commencent
leur chute vers la résistance nulle à la hauteur du court-circuit, est maintenant
situé au milieu du joint, c'est-à-dire là où se trouve la source de tension. Ceci
signifie que la zone de recouvrement des deux courbes de shunt 28 et 29 les moins
favorables, pour une même résistance de l'essieu (ligne 17), devient plus importante.
La zone minimale de recouvrement est située entre les points 30 et 31. En comparant
les figures 2e et 3e, on observe que la zone de recouvrement est plus importante pour
la version à trois blocs. Ceci conduit en fait à une meilleure détection dans le joint
électrique, ce qui permet d'en diminuer la longueur minimale et donc d'augmenter la
longueur maximale du circuit de voie.
[0051] Selon l'état de la technique, il est proposé d'utiliser des joints électriques pour
des circuits de pleine voie avec des fréquences d'utilisation comprises entre 1,5
et 4 kHz. On les appelle basses fréquences car elles nécessitent des distances entre
les blocs d'accord successifs relativement élevées de manière à réaliser une impédance
de joint suffisante. On a représenté de manière schématique aux figures 4 et 5 le
comportement des courbes de shunt pour des configurations selon l'état de la technique
d'un joint électrique respectivement à deux blocs et à trois blocs utilisant des basses
fréquences.
[0052] Selon l'invention, on suggère d'utiliser pour la détection de trains des signaux
à haute fréquence, c'est-à-dire des signaux présentant une fréquence supérieure à
5 kHz et de préférence supérieure à 10 kHz et encore de préférence supérieure à 20
kHz.
[0053] Ceci permet de rapprocher les blocs (et ainsi de réduire la longueur du joint électrique),
ce qui devient particulièrement avantageux dans les zones de fortes concentrations
d'aiguillages telles les gares.
[0054] Selon une forme d'exécution préférée représentée à la figure 6, les blocs d'accord
ne sont plus localisés à des endroits différents, comme ceux représentés à la figure
3, mais ils se trouvent dans une unité commune d'accord 35, dénommée "TU.HF" ("Tuning
unit - High Frequency", qui est reliée par des câbles 36 aux trois positions adéquates
le long de la voie. Des câbles supplémentaires 37 connectent l'unité 35 à l'émetteur
et au récepteur.
[0055] La présente invention prévoit une version où la distance entre le bloc central et
les deux blocs extérieurs est de l'ordre de trois mètres, c'est-à-dire que la longueur
du joint complet est d'environ six mètres. Un tel joint est surtout utile dans des
zones d'aiguillage où l'on a besoin d'une plus grande précision dans la mesure de
la position et de ce fait l'espace disponible pour le placement du joint électrique
est plus faible.
[0056] Selon une autre forme d'exécution, l'unité commune est localisée à côté de la voie,
comme représenté à la figure 7. Les circuits équivalents et les courbes de shunt sont
tout à fait analogues aux circuits et aux courbes représentés à la figure 3, bien
que la distance entre les bornes extérieures du joint soit réduite.
[0057] La figure 8 montre les composants de l'unité d'accord TU.HF pour une version installée
entre les rails. Les deux fonctions de l'unité d'accord 35, à savoir la fonction d'émission
et la fonction de réception, sont donc regroupées au sein d'une même entité. Deux
circuits sont connectés à cette entité de part et d'autre des connexions émission/réception.
Chacun de ces circuits peut fonctionner comme un court-circuit ou avec une impédance
élevée selon la fréquence considérée.
[0058] La résistance et la self des rails sont modélisées par les éléments 40 et 41. Le
bloc central du joint comprend deux branches parallèles, la première branche comprenant
un circuit RLC 42 et un circuit 43 de couplage connecté à l'émetteur 44, la deuxième
branche comprenant un circuit de couplage 45, connecté au récepteur 46. Les deux blocs
extérieurs comprennent chacun un circuit RLC, respectivement 47 et 48. the résistance
49 est présente entre l'unité d'accord et l'émetteur 44. Ceci est une précaution pour
éviter l'apparition d'ondes stationnaires dans le câble.
[0059] Le comportement du joint électrique haute fréquence pour le premier circuit (fréquence
F1) de voie peut être résumé comme suit :
- le circuit RLC 42 est conçu de manière à ce que l'unité d'accord soit équivalente
à une capacité qui permet le couplage avec l'impédance constituée par le demi-joint
du côté droit de la voie à une fréquence F1,
- le circuit RLC 48 de l'unité d'accord (côté droit) agit alors comme un court-circuit
à la fréquence F1,
- le circuit RLC 47 de l'unité d'accord (côté gauche) est équivalent à une haute impédance
le rendant transparent à cette fréquence F1,
- à la fréquence F1, le joint HF est donc équivalent à un joint RX classique.
[0060] Le comportement du joint électrique haute fréquence pour le second circuit de voie
peut être résumé comme suit :
- le circuit RLC 42 est conçu de manière à ce que l'unité d'accord soit équivalente
à une capacité qui permet le couplage avec l'impédance constituée par le demi-joint
du côté gauche de la voie à une fréquence F2,
- le circuit RLC 47 de l'unité d'accord (côté gauche) agit alors comme court-circuit
à la fréquence F2,
- le circuit RLC 48 de l'unité d'accord (côté droit) est équivalent à une haute impédance
le rendant transparent à cette fréquence F2,
- à la fréquence F2, le joint HF est donc équivalent à un joint TX classique.
[0061] L'invention porte également sur des dispositifs similaires à la version de la figure
9, qui reçoivent deux signaux en même temps ou qui envoient deux signaux en même temps
(joints Tx/Tx, joints Rx/Rx). Ceci est par exemple le cas pour les joints 50 et 51
représentés à la figure 11. L'unité d'accord du joint 50 est liée à deux récepteurs
52, et l'unité d'accord du joint 51 est liée à deux émetteurs 53. La fonction des
circuits de couplage 43 et 45 sera naturellement adaptée à ces différentes formes
d'exécution du joint selon l'invention.
[0062] Par exemple, un joint récepteur/récepteur (comme le joint 50 représenté à la figure
9) aurait besoin de deux circuits de couplage identiques au lieu des deux circuits
différents 43 et 45 comme représentés à la figure 10, qui couplent le bloc central
à deux récepteurs.
[0063] Selon une autre forme d'exécution, la présente invention se propose de superposer
des circuits de voie basse fréquence et haute fréquence.
[0064] Selon la forme d'exécution représentée aux figures 10 et 11, une configuration quatre
blocs basse fréquence - haute fréquence est décrite.
[0065] Le joint montré est un joint à quatre blocs 100 à 103. Les blocs 100 et 103 forment
un circuit bouchon pour le circuit de voie de droite, qui fonctionne à la fréquence
F1. F1 est une fréquence 'basse', c'est-à-dire en dessous de 5 kHz. Pour cette raison,
les blocs 100 et 103 sont séparés par une distance considérable, par exemple 30m.
[0066] Les blocs 101 et 102 forment un circuit bouchon pour le circuit de voie de gauche,
qui fonctionne à la fréquence F5. F5 est une 'haute' fréquence : elle est au moins
de 5 kHz, et de préférence supérieure à 20kHz. Les blocs 101 et 102 sont donc positionnés
à une faible distance, par exemple 3m.
[0067] Ce qui est important est le positionnement du circuit bouchon 'haute fréquence' (blocs
101 et 102) vis-à-vis du circuit bouchon 'basse fréquence' (blocs 100 et 104). L'exemple
de la figure 10 montre un positionnement inadéquat, comme le montrent les courbes
de shunt 105 et 106. Dans la situation la plus mauvaise (courbes 105), il se produit
un manque de recouvrement des courbes, résultant en une zone 107 d'incertitude de
la localisation.
[0068] A la figure 11, le circuit bouchon HF (101, 102) est bien positionné. Un recouvrement
des courbes de shunt est garanti, même dans la situation la plus désavantageuse (courbes
105).
[0069] En règle générale, le joint à quatre blocs comme il vient d'être décrit consiste
en :
- un circuit bouchon basse fréquence (BF), comprenant deux blocs : un court-circuit
et une capacité, disposés dans un ordre prédéterminé,
- un circuit bouchon haute fréquence (HF) superposé sur le circuit bouchon BF, c'est-à-dire
entre les blocs du circuit BF, le circuit bouchon HF comprenant également deux blocs
: un court-circuit et une capacité, disposés dans l'ordre inverse que celui du circuit
BF.
[0070] De préférence, le circuit bouchon HF est positionné plus proche de la capacité du
circuit BF que du court-circuit du circuit BF.
[0071] On peut également selon l'invention superposer un joint HF comprenant trois blocs,
à un joint à deux blocs à basse fréquence ou à haute fréquence.
[0072] La figure 12 montre une autre combinaison HF-BF. Un circuit de voie HF 110 est superposé
sur un circuit de voie BF 120. Le circuit HF se trouve entre deux joints électriques
HF 111 et 112, chacun comprenant un premier bloc 113 qui est une capacité à la fréquence
F5 du circuit HF, et un deuxième bloc 114, qui est un court-circuit à F5. Le circuit
HF 110 permet une surveillance additionnelle de la partie de voie qui correspond au
dit circuit, par exemple pour augmenter le niveau de sécurité dans une zone d'aiguillage.
1. Procédé de détection de la présence ou de la non-présence d'un véhicule, tel un train,
circulant sur une voie de type ferroviaire comprenant deux rails se présentant sous
la forme d'une série de circuits de voie appelés cantonnements et séparés par des
joints électriques, chaque joint formant une séparation entre un premier circuit de
voie qui fonctionne à une première fréquence et un deuxième circuit de voie qui fonctionne
à une deuxième fréquence, caractérisé en ce qu'au moins une desdites fréquences est supérieure à 10 kHz et caractérisé en ce qu'au moins un desdits joints électriques est un joint à trois blocs, qui est disposé
entre les rails, un premier bloc jouant le rôle d'un court-circuit à ladite première
fréquence et étant transparent à ladite seconde fréquence, un second bloc jouant le
rôle d'un court-circuit à ladite seconde fréquence et étant transparent à ladite première
fréquence, et le bloc central jouant le rôle d'une capacité à chacune des deux fréquences.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'au moins une des fréquences d'utilisation est une fréquence supérieure à 20 kHz.
3. Procédé selon les revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que les deux fréquences d'utilisation sont des fréquences supérieures à 10 kHz et de
préférence à 20 kHz.
4. Procédé de détection de la présence ou de la non-présence d'un véhicule, tel un train,
circulant sur une voie de type ferroviaire comprenant deux rails se présentant sous
la forme d'une série de circuits de voie appelés cantonnements et séparés par des
joints électriques, chaque joint formant une séparation entre un premier circuit de
voie qui fonctionne à une première fréquence et un deuxième circuit de voie qui fonctionne
à une deuxième fréquence,
caractérisé en ce qu'au moins un desdits joints électriques est un joint à quatre blocs, qui est disposé
entre les rails, comprenant :
- un premier bloc (100) et un deuxième bloc (103) qui forment un circuit bouchon à
la première fréquence, ladite fréquence étant inférieure à 5 kHz, le premier bloc
(100) jouant le rôle d'un court-circuit, le deuxième bloc (103) jouant le rôle d'une
capacité, lesdits blocs étant disposés dans un ordre prédéterminé,
- un troisième bloc (101) et un quatrième bloc (102) qui forment un circuit bouchon
à la deuxième fréquence, ladite fréquence étant supérieure à 5 kHz, le troisième bloc
(101) jouant le rôle d'une capacité et le quatrième bloc (102) jouant le rôle d'un
court-circuit,
lesdits troisième et quatrième blocs (101,102) étant disposés entre lesdits premier
(100) et deuxième (103) blocs et dans l'ordre inverse que celui desdits deux premier
et deuxième blocs (100,103)
5. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon l'une quelconque des revendications
1 à 3, comprenant :
- un bloc central, comprenant deux branches parallèles, la première branche comprenant
un circuit RLC (42) et un premier circuit (43) de couplage, la deuxième branche comprenant
un deuxième circuit de couplage (45),
- un bloc (47) comprenant un circuit RLC, ce bloc jouant le rôle d'un court-circuit
à l'une des deux fréquences et étant transparent à la deuxième fréquence,
- un bloc (48) comprenant un circuit RLC, ce bloc jouant le rôle d'un court-circuit
à la deuxième des deux fréquences et étant transparent à la première fréquence.
6. Dispositif pour la mise en oeuvre du procédé selon la revendication 4, comprenant:
- un premier bloc (100) et un deuxième bloc (103) qui forment un circuit bouchon à
la première fréquence, ladite fréquence étant inférieure à 5 kHz, le premier bloc
(100) jouant le rôle de court-circuit, le deuxième bloc (103) jouant le rôle de capacité,
lesdits blocs étant disposés dans un ordre prédéterminé,
- un troisième bloc (101) et un quatrième bloc (102) qui forment un circuit bouchon
à la deuxième fréquence, ladite fréquence étant supérieure à 5 kHz, le troisième bloc
(101) jouant le rôle de capacité et le quatrième bloc (102) jouant le rôle de court-circuit,
lesdits troisième et quatrième blocs étant disposés entre lesdits premier (100) et
deuxième (103) blocs et dans l'ordre inverse que celui desdits deux premier et deuxième
blocs (100,103).
7. Utilisation du procédé selon l'une quelconque des revendications précédentes pour
la détection de la présence ou de la non-présence d'un véhicule ferroviaire dans des
configurations de voie comprenant un grand nombre d'aiguillages telles les gares.
1. Verfahren zur Erfassung des Vorhandenseins oder des Nicht-Vorhandenseins eines Fahrzeugs,
wie eines Zuges, das auf einem eisenbahnartigen Gleis fährt mit zwei Schienen, das
sich in Form einer Reihe von als Streckenblöcke bezeichneten Gleisstromkreisen darstellt,
die durch Elektrostöße voneinander getrennt sind, wobei jeder Stoß eine Trennung zwischen
einem ersten Gleisstromkreis, der auf einer ersten Frequenz arbeitet, und einem zweiten
Gleisstromkreis, der auf einer zweiten Frequenz arbeitet, bildet, dadurch gekennzeichnet, dass zumindest eine der Frequenzen höher als 10 kHz ist, und dadurch gekennzeichnet, dass zumindest einer der beiden Elektrostöße ein Stoß mit drei Tunern ist, der zwischen
den Schienen angeordnet ist, wobei ein erster Tuner die Rolle eines Kurzschlusses
für die erste Frequenz spielt und für die zweite Frequenz durchlässig ist, wobei ein
zweiter Tuner die Rolle eines Kurzschlusses für die zweite Frequenz spielt und für
die erste Frequenz durchlässig ist, und wobei der mittlere Tuner die Rolle einer Kapazität
für jede der beiden Frequenzen spielt.
2. Verfahren gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass zumindest eine der Nutzfrequenzen eine höhere Frequenz als 20 kHz ist.
3. Verfahren gemäß den Ansprüchen 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass die beiden Nutzfrequenzen höhere Frequenzen als 10 kHz und vorzugsweise als 20 kHz
sind.
4. Verfahren zur Erfassung des Vorhandenseins oder des Nicht-Vorhandenseins eines Fahrzeugs,
wie eines Zuges, das auf einem eisenbahnartigen Gleis fährt mit zwei Schienen, das
sich in Form einer Reihe von als Streckenblöcke bezeichneten Gleisstromkreisen darstellt,
die durch Elektrostöße voneinander getrennt sind, wobei jeder Stoß eine Trennung zwischen
einem ersten Gleisstromkreis, der auf einer ersten Frequenz arbeitet, und einem zweiten
Gleisstromkreis, der auf einer zweiten Frequenz arbeitet, bildet,
dadurch gekennzeichnet, dass zumindest einer der Elektrostöße ein Stoß mit vier Tunern ist, welcher zwischen den
Schienen angeordnet ist, mit:
- einem ersten Tuner (100) und einem zweiten Tuner (103), die einen Sperrkreis für
die erste Frequenz bilden, wobei die Frequenz niedriger als 5 kHz ist, wobei der erste
Tuner (100) die Rolle eines Kurzschlusses und der zweite Tuner (103) die Rolle einer
Kapazität spielt, wobei die Tuner in einer vorgegebenen Reihenfolge angeordnet sind,
- einem dritten Tuner (101) und einem vierten Tuner (102), die einen Sperrkreis für
die zweite Frequenz bilden, wobei die Frequenz höher als 5 kHz ist, wobei der dritte
Tuner (101) die Rolle einer Kapazität und der vierte Tuner (102) die Rolle eines Kurzschlusses
spielt,
wobei der dritte und der vierte Tuner (101, 102) zwischen dem ersten (100) und dem
zweiten (103) Tuner und in umgekehrter Reihenfolge zu derjenigen des ersten und zweiten
Tuners (100, 103) angeordnet sind.
5. Vorrichtung zur Durchführung des Verfahrens gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis
3, mit:
- einem zentralen Tuner mit zwei parallelen Strängen, wobei der erste Strang ein RLC-Glied
(42) und einen ersten Schaltkreis (43) aufweist, wobei der zweite Strang einen zweiten
Schaltkreis (45) aufweist,
- einem Tuner (47) mit einem RLC-Glied, wobei dieser Tuner die Rolle eines Kurzschlusses
für eine der beiden Frequenzen spielt und für die zweite Frequenz durchlässig ist,
- einem Tuner (48) mit einem RLC-Glied, wobei dieser Tuner die Rolle eines Kurzschlusses
für die zweite der beiden Frequenzen spielt und durchlässig für die erste Frequenz
ist.
6. Vorrichtung zur Durchführung des Verfahrens gemäß Anspruch 4, mit:
- einem ersten Tuner (100) und einen zweiten Tuner (103), die einen Sperrkreis für
die erste Frequenz bilden, wobei die Frequenz niedriger als 5 kHz ist, wobei der erste
Tuner (100) die Rolle des Kurzschlusses spielt, und wobei der zweite Tuner (103) die
Rolle der Kapazität spielt, wobei die Tuner in einer vorgegebenen Reihenfolge angeordnet
sind,
- einem dritten Tuner (101) und einem vierten Tuner (102), die einen Sperrkreis für
die zweite Frequenz bilden, wobei die Frequenz höher als 5 kHz ist, wobei der dritte
Tuner (101) die Rolle einer Kapazität und der vierte Tuner (102) die Rolle eines Kurzschlusses
spielt
wobei der dritte und der vierte Tuner zwischen dem ersten (100) und dem zweiten (103)
Tuner und in umgekehrter Reihenfolge zu derjenigen des ersten und zweiten Tuners (100,
103) angeordnet sind.
7. Einsatz des Verfahrens gemäß irgendeinem der vorherigen. Ansprüche zur Erfassung des
Vorhandenseins oder des Nicht-Vorhandenseins eines eisenbahnartigen Fahrzeuges bei
Gleiskonfigurationen mit einer großen Anzahl an Gleisen, wie in Bahnhöfen.
1. Method of detecting the presence or the absence of a vehicle, such as a train, travelling
on a railway-type track comprising two rails, said method taking the form of a series
of track circuits, called block systems and separated by electric joints, each joint
forming a separation between a first track circuit operating ac a first frequency
and a second track circuit operating at a second frequency, characterised in that at least one of said frequencies is greater than 10 kHz and characterised in that at least one of said electric joints is a three-block joint which is disposed between
the rails, a first block playing the part of a short-circuit at said first frequency
and being transparent to said second frequency, a second block playing the part of
a short-circuit at said second frequency and being transparent to said first frequency,
and the central block playing the part of a capacitor at each of the two frequencies.
2. Method according to claim 1, characterised in that at least one of the utilisation frequencies is a frequency greater than 20 kHz.
3. Method according to claims 1 or 2, characterised in that she two utilisation frequencies are frequencies greater than 10 kHz and preferably
greater chan 20 kHz.
4. Method of detecting the presence or the absence of a vehicle, such as a train, travelling
on a railway-type track comprising two rails, said method taking the form or a series
of track circuits, called block systems and separated by electric joints, each joint
forming a separation between a first track circuit operating at a first frequency
and a second track circuit operating at a second frequency,
characterised in that at least one of said electric joints is a four-block joint which is disposed between
the rails, comprising:
- a first block (100) and a second block (103) which form a trap circuit at the first
frequency, said frequency being lower than 5 kHz, the first block (100) playing the
part of a short-circuit, the second block (103) playing the part of a capacitor, said
blocks being disposed in a predetermined order,
- a third block (101) and a fourth block (102) which form a crap circuit at the second
frequency, said frequency being greater than 5 kHz, the third block (101) playing
the part of a capacitor and the fourth block (102) playing the part of a short-circuit,
said third and fourth blocks (101, 102) being disposed between said first (100) and
second (103) blocks and in the reverse order from that of said two first and second
blocks (100 , 103).
5. Device for implementing the method according to any one of claims 2 to 3, comprising:
- a central block, comprising two parallel branches, the first branch comprising an
RLC circuit (42) and a first coupling circuit (43), the second branch comprising a
second coupling circuit (45),
- a block (47) comprising an RLC circuit, this block playing the part of a Short-circuit
at one of the two frequencies and being transparent to the second frequency.
- a block (48) comprising an RLC circuit, this block playing the part of a short-circuit
at the second of the two frequencies and being transparent to the first frequency.
6. Device for implementing the method according to claim 4, comprising:
- a first block (100) and a second block (103) which form a trap circuit at the first
frequency, said frequency being lower than 5 kHz, the first block (100) playing the
part of a short-circuit, the second block (103) playing the part of a capacitor, said
blocks being disposed in a predetermined order,
- a third block (101) and a fourth block (102) which form a trap circuit at the second
frequency, said frequency being greater than 5 kHz, the third block (101) playing
the part of a capacitor and the fourth block (102) playing the part of a short-circuit,
said third and fourth blocks being disposed between said first (100) and second (103)
blocks and in the reverse order from that of said two first and second blocks (100,
103).
7. Utilisation of the method according to any one of the preceding claims for detecting
the presence or the absence of a railway vehicle in track configurations comprising
a large number of junction points, such as railway stations.