[0001] Le domaine de l'invention est celui du traitement des déchets. Plus précisément,
l'invention concerne le traitement des déchets courants du type de ceux rencontrés
en particulier, mais non exclusivement, dans les ordures ménagères ou les déchets
industriels.
[0002] Dans le domaine de l'invention, il existe différentes filières de traitement des
déchets, ces filières pouvant elles-mêmes se subdiviser en sous filières suivant le
ou les procédés de traitement qu'elles mettent en oeuvre (mécanique, chimique, thermique,
biologique, physique...). Ainsi, on distingue notamment :
- le tri ;
- l'incinération, réalisée suivant les cas à l'aide d'un four à grille, d'un four à
lit fluidisé, d'une pyrolyse, ou d'une gazéification... ;
- les traitements biologiques, tel que le compostage, la méthanisation... ;
- le stockage, réalisé dans des conditions anaérobies et éventuellement dans un bioréacteur.
[0003] Classiquement, les déchets arrivent dans les centres de traitement par camion (ou,
plus rarement par container).
[0004] Suite au déchargement et en fonction de la provenance des déchets (suivant que la
collecte concerne les déchets ménagers ou les déchets industriels), la qualité des
déchets peut être contrôlée dans un premier temps par un détecteur de radioactivité,
puis, dans un deuxième temps, de façon globale et grossière grâce à un contrôle visuel
par un opérateur.
[0005] Actuellement, les déchets sont déchargés en l'état dans une alvéole de stockage ou
en fosse, voire en plein air.
[0006] Une telle pratique pose le plus souvent des problèmes d'encombrement du stockage,
ceci lorsque les arrivées de déchets sont surabondantes par rapport à la capacité
des traitements des installations correspondantes.
[0007] Après déchargement, il est fréquent qu'une phase de contrôle des déchets soit effectuée
uniquement ou essentiellement sur la base d'un contrôle visuel réalisé par un opérateur,
soit à la surface de bennes, soit lors du déchargement, soit sur un convoyeur de déchets
comme c'est le cas dans la technique décrite par le document de brevet publié sous
le numéro FR-2 782 659.
[0008] Toutefois, ces contrôles visuels ne sont pas toujours optimisés, notamment pour l'une
des raisons suivantes :
- l'opérateur ne peut procéder à un tri en masse avant déchargement et ne peut en d'autres
termes qu'effectuer le tri par petites quantités une fois le contenu du camion déversé
sur le convoyeur ;
- l'opérateur peut, en raison d'une vitesse inadaptée du convoyeur et/ou d'une baisse
d'attention, laisser passer un déchet qui devrait être évacué.
[0009] Aussi, il est possible de retrouver, dans la masse des déchets, des déchets impropres
au traitement envisagé.
[0010] Cela étant, lorsque les déchets impropres sont détectés, l'opérateur doit les retirer
manuellement ou à l'aide de machines-outils (par exemple à l'aide d'un chargeur, d'une
pelle mécanique, d'un grappin...), ce qui s'effectue plus ou moins difficilement suivant
le déchet à évacuer et/ou les autres déchets voisins.
[0011] En pratique, on constate donc le plus souvent que le contrôle, le tri et l'élimination
de ces déchets impropres ne sont pas optimisés, ni même fiables.
[0012] Or, ces déchets impropres peuvent être de différentes natures comme cela va être
expliqué par la suite, et notamment des déchets toxiques.
[0013] Par ailleurs, en plus du problème du contrôle des déchets, une limite des centres
de traitement des déchets concerne la préparation des déchets réalisée dans le but
d'optimiser les rendements des procédés de traitement aval (par incinération, par
voie biologique, par stockage...) mis en oeuvre.
[0014] A titre d'exemple, on sait que :
- le rendement d'un incinérateur sera d'autant meilleur que le déchet à incinérer aura
une humidité constante et homogène ;
- la dégradation biologique de déchets fermentescibles sera d'autant meilleure que les
surfaces spécifiques d'échange des éléments à dégrader seront importantes ;
- la dégradation biologique de déchets fermentescibles sera d'autant meilleure que l'on
aura apporté aux déchets une humidité optimale, voire des bactéries telles que celles
présentes dans des inoculums (boues, lixiviats...), et que l'on sera en l'absence
de déchets toxiques.
[0015] Cependant, cette préparation des déchets peut n'être adaptée qu'à certains déchets,
les autres déchets pouvant entraîner une perte de rendement lors de cette phase de
préparation, voire nuire à celle-ci.
[0016] L'invention a notamment pour objectif de pallier les inconvénients de l'art antérieur.
[0017] Plus précisément, l'invention a pour objectif de fournir une installation de traitement
des déchets, dans laquelle le contrôle, le tri et l'évacuation de certains déchets
prédéterminés sont effectués de façon plus fiable comparés à l'art antérieur.
[0018] Un autre objectif de l'invention est de fournir une telle installation de traitement
des déchets dont les performances en termes de qualité environnementale sont meilleures
que celles des installations existantes.
[0019] Encore un autre objectif de l'invention est de fournir une telle installation dont
les performances en termes de recyclage et/ou de valorisation des matériaux sont améliorées
par rapport à celles des installations existantes.
[0020] Encore un autre objectif de l'invention est de fournir une telle installation qui
soit plus efficace en termes de gestion des déchets toxiques que les installations
de l'art antérieur.
[0021] L'invention a encore pour objectif de fournir une telle installation qui soit simple
de conception et facile à mettre en oeuvre.
[0022] Ces objectifs, ainsi que d'autres qui apparaîtront par la suite, sont atteints grâce
à l'invention qui a pour objet une installation de traitement de déchets constitués
par ou comprenant des ordures ménagères, caractérisée en ce qu'elle comprend :
- des premiers moyens de convoyage desdits déchets d'une zone de déchargement vers une
unité de tri, lesdits moyens de convoyage permettant un stockage dynamique temporaire
desdits déchets ;
- une unité de tri comprenant des moyens de détection d'éléments
ou de substances indésirables présents dans lesdits déchets, et des moyens d'évacuation,
desdits éléments ou desdites substances indésirables.
[0023] De cette façon, le stockage dynamique temporaire des déchets permet de supprimer
des problèmes de stockage statique (en cellules ou en plein air) rencontrés avec des
installations traditionnelles.
[0024] En outre, les opérations de tri sont facilitées ou à tout le moins optimisées du
fait que les premiers moyens de convoyage, sur lesquels sont déchargés les déchets,
permettent un étalement en couche mince des déchets.
[0025] De plus, comme cela va apparaître plus clairement par la suite, l'installation selon
l'invention combine les avantages :
- d'augmenter les performances en termes de recyclage et/ou de valorisation des matériaux
par rapport à celles des installations existantes. En effet, l'augmentation de la
quantité de matériaux destiné à un recyclage permet de diminuer les quantités de déchets
à traiter, ce qui se traduit par une diminution des quantités de résidus ou d'effluents
issues des procédés de traitement (par incinération, par voie biologique, par stockage...).
Ceci peut notamment conduire à diminuer globalement les émissions de gaz à effet de
serre ;
- d'augmenter les performances en termes de qualité environnementale par rapport à celles
des installations existantes : le contrôle de la qualité des déchets entrants et l'élimination
des déchets toxiques avant le traitement aval (par incinération, par voie biologique,
par stockage...) diminue la toxicité des résidus et/ou des effluents issus du traitement
aval ;
- d'obtenir une fiabilité améliorée des moyens de traitement aval, notamment en ce que
les déchets traités sont en grand majorité, voire totalement, adaptés au traitement
aval choisi.
[0026] Par ailleurs, un autre avantage de l'invention réside dans le fait que le contrôle,
la détection et l'évacuation des déchets prédéterminés sont effectuées directement
au passage des déchets sur les moyens de convoyage.
[0027] Selon une solution préférée, ladite unité de tri est pourvu de seconds moyens de
convoyage et présente une première zone où lesdits éléments ou substances indésirables
peuvent être détectées par reconnaissance visuelle et écartées grâce auxdits moyens
d'évacuation, une seconde zone où lesdits moyens de détection sont mis en oeuvre afin
de détecter lesdits éléments ou substances indésirables ayant échappé à ladite reconnaissance
visuelle et une troisième zone où lesdits moyens d'évacuation peuvent être mis en
oeuvre pour évacuer lesdits éléments ou substances indésirables.
[0028] Ainsi, la troisième zone permet l'évacuation de déchets toxiques difficilement détectables
de façon visuelle (la détection de certains déchets toxiques peut toutefois être réalisée
visuellement). Cette zone peut également permettre l'évacuation de déchets nuisibles
pour le fonctionnement d'une zone de pré-traitement située en amont d'une zone de
traitement aval des déchets.
[0029] Il faut entendre par « déchets toxiques » tout déchet qui, de par sa composition,
diminuerait les rendements des unités de traitement aval en inhibant les procédés
utilisés, ou générerait des résidus et/ou des effluents issus du traitement aval chargés
de ces produits toxiques.
[0030] De plus, il faut entendre par « déchets nuisibles pour le fonctionnement d'une zone
de pré-traitement » tout déchet susceptible de réduire les performances du pré-traitement
en question, ou présentant une incompatiblité avec ledit pré-traitement (par exemple,
si le pré-traitement comprend une phase de broyage, on évacuera les déchets non broyables
du flux des déchets destinés au pré-traitement).
[0031] Préférentiellement, lesdits moyens de convoyage de ladite unité de tri sont pourvus
de moyens d'amortissement.
[0032] On évite ainsi une dégradation rapide des moyens de convoyage sous l'effet des chocs
produits par l'action du bras ou par les déchets qui tombent sur les moyens de convoyage.
[0033] Avantageusement, les premiers et seconds moyens de convoyage sont en ligne.
[0034] On peut ainsi envisager une installation relativement compacte et présentant une
grande productivité (notamment en ce qu'elle permet un tri de façon continue ou quasiment).
[0035] Selon une solution avantageuse, lesdits moyens de détection comprennent l'un au moins
des moyens appartenant au groupe suivant :
- sonde à imagerie ;
- sonde à radiation ;
- sonde thermique ;
- sonde à radio-fréquence.
[0036] On comprend que les moyens de détection pourront varier et/ou être choisis en fonction
des besoins de l'installation, et en particulier en fonction du traitement aval et
du pré-traitement correspondants. Bien entendu, d'autres types de sondes sont envisageables
sans sortir du cadre de l'invention.
[0037] Préférentiellement, ladite première zone comprend au moins une caméra.
[0038] Une telle caractéristique contribue à l'automatisation de l'installation, et limite
par conséquent les risques de tri imparfait tel que celui qui pourrait être exécuté
par un opérateur.
[0039] De plus, l'utilisation d'une caméra (ou de plusieurs) permet de procéder à des enregistrements,
ce qui peut contribuer à l'amélioration de la traçabilité des déchets.
[0040] Toutefois, sans sortir du cadre de l'invention, il est envisageable de faire superviser
le tri automatique par un opérateur exécutant un contrôle visuel.
[0041] Selon une solution préférée, l'installation comprend une zone de pré-traitement desdits
déchets non évacués comprenant l'un au moins des moyens appartenant au groupe suivant
:
- moyens de broyage ;
- moyens de séchage ;
- moyens d'ensemencement ;
- moyens d'extraction des déchets ferreux et des déchets non ferreux.
[0042] On note que les moyens d'ensemencement pourront être mis en oeuvre en particulier
lorsqu'il est prévu de mélanger les déchets avec des boues. Il peut également être
prévu, selon un autre mode de réalisation envisageable, d'ajouter des additifs aux
déchets, ces additifs étant choisis pour accélérer la méthanogénèse dans le cadre
d'un traitement aval anaérobie.
[0043] Selon un mode de réalisation particulier, ladite zone de pré-traitement comprend
des moyens d'ajustement de la température et/ou de l'humidité et/ou de la granulométrie
et/ou de la composition chimique desdits déchets non évacués.
[0044] On peut ainsi ajuster les caractéristiques des déchets non évacués en fonction des
paramètres opérationnels d'un traitement en aval, ceci en vue d'optimiser les performances
de ce dernier.
[0045] Dans ce cas, lesdits moyens d'ajustement comprennent une zone de chauffage dont un
fluide de chauffage est issu d'une zone de traitement final desdits déchets.
[0046] Des gains d'énergie peuvent de cette façon être envisagés, en particulier dans le
cas où le traitement aval des déchets comprend une phase de stockage anaérobie.
[0047] Selon une solution avantageuse, ladite première zone est destinée à évacuer les déchets
comprenant des métaux et/ou du bois et/ou des déchets électroniques et/ou des déchets
électroménagers et/ou des gravats et/ou des déchets toxiques.
[0048] De tels déchets peuvent en effet représenter des volumes importants de déchets qu'il
est possible de valoriser et/ou de recycler en termes de matières premières ou d'énergie,
dans d'autres filières et/ou d'autres secteurs industriels.
[0049] Avantageusement, lesdites deuxième et troisième zones sont respectivement destinées
à la détection et à l'évacuation de déchets toxiques comprenant l'un au moins des
constituants suivants :
- plomb ;
- mercure ;
- cadmium ;
- brome ;
- peinture ;
- détergent ;
- dissolvant.
[0050] On trie ainsi la plupart des déchets toxiques ou potentiellement toxiques contenus
dans tout type de déchet, et notamment dans les peintures, les batteries, les produits
d'entretien...
[0051] L'invention concerne également un procédé de traitement de déchets constitués par
ou comprenant des ordures ménagères, caractérisé en ce qu'il comprend les étapes de
:
- stockage dynamique temporaire desdits déchets ;
- tri d'éléments ou substances indésirables présents dans lesdits déchets.
[0052] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement
à la lecture de la description suivante de trois modes de réalisation préférentiels
de l'invention, donnés à titre d'exemples illustratifs et non limitatifs, et des dessins
annexés parmi lesquels :
- les figures 1 et 2 sont des vues respectivement de côté et de dessus d'une installation
de traitements de déchets selon un premier mode de réalisation de l'invention ;
- les figures 3 et 4 sont des vues respectivement de côté et de dessus d'une installation
de traitements de déchets selon un deuxième mode de réalisation de l'invention.
[0053] En référence aux figures 1 et 2, une installation selon l'invention comprend des
premiers moyens de convoyage 1 des déchets d'une zone de déchargement 2 vers une unité
de tri 3.
[0054] Les moyens de convoyage 1 permettent un stockage dynamique temporaire des déchets
et comprennent deux tronçons 11 constitués par des tapis à écailles.
[0055] Tel que cela apparaît, les déchets sont déchargés sur le premier tronçon 11, les
deux tronçons 11 étant surmontés par un capotage 12 à l'intérieur duquel circulent
les déchets, ce capotage étant mis en dépression de façon à éviter les émissions de
poussières à l'extérieur du capotage.
[0056] A titre indicatif, chacun des tronçons 11 présente une longueur d'environ 15 m, et
entraîne les déchets à une vitesse d'environ 1 m/mn (des vitesses plus lentes peuvent
être choisies et les convoyeurs peuvent présenter des vitesses différentes).
[0057] Parallèlement, l'unité de tri comprend des moyens de détection d'éléments ou de substances
indésirables présents dans les déchets, ainsi que des moyens d'évacuation de ces éléments
ou de ces substances indésirables.
[0058] Selon le mode de réalisation préférentiel illustré sur les figures 1 et 2, l'unité
de tri comprend des seconds moyens de convoyage 31 (pourvus de moyens d'amortissement
non représentés) et présente une première zone de tri 32 dans laquelle les éléments
ou substances indésirables peuvent être détectés par reconnaissance visuelle (préférentiellement
à l'aide d'une caméra non représentée), puis évacués du tapis de convoyage 31 à l'aide
d'un grappin 33.
[0059] On note que l'unité de tri présente un convoyeur de tri escamotable 36, permettant
de décharger les déchets transportés par les moyens de convoyage 1 directement dans
un camion ou un conteneur (par exemple en cas d'arrêt de l'installation).
[0060] A titre indicatif, les moyens de convoyage 31 de l'unité de tri défilent à une vitesse
d'environ 3 m/mn, pour une vitesse de défilement des premiers moyens de convoyage
de l'ordre de 1 m/mn. Une telle mise en oeuvre des premier et deuxième moyens de convoyage
permet d'envisager, dans l'unité de tri, un défilement des déchets en couche d'une
épaisseur d'environ 30 cm.
[0061] L'unité de tri 1 comprend en outre une seconde zone 34 dans laquelle des moyens de
détection sont mis en oeuvre pour détecter les éléments ou substances indésirables
ayant échappé à la détection visuelle effectuée dans la première zone 32.
[0062] Ainsi, les éléments ou substances détectés dans la deuxième zone 34 sont évacués
à l'aide du grappin 33 dans une troisième zone 35 de l'unité de tri.
[0063] Dans la première zone 32, on procède au tri et à l'évacuation à partir des moyens
de convoyage des déchets recyclables, et en particulier des déchets métalliques ou
en bois, de déchets électroniques, de déchets électroménagers ou encore de gravats,
ainsi qu'éventuellement une partie des déchets toxiques.
[0064] Selon une caractéristique de l'invention, la deuxième zone 34 est prévue pour détecter
notamment des déchets toxiques, ceci à l'aide de moyens de détection tels que des
sondes à imagerie, des sondes à radiation, des sondes thermiques ou encore des sondes
à radio-fréquences.
[0065] Les déchets toxiques visés sont en particulier :
- le plomb ;
- le mercure ;
- le cadmium ;
- brome (contenu notamment dans les plastiques d'ordinateur) ;
- les peintures ;
- les détergents;
- les dissolvants.
[0066] Selon une autre caractéristique de l'invention, l'installation comprend une zone
de pré-traitement 4, en amont d'un traitement aval des déchets.
[0067] Selon le présent mode de réalisation, le pré-traitement consiste en un broyage réalisé
à l'aide d'un broyeur 4 (d'autres types de pré-traitement pouvant être réalisés selon
d'autres modes de réalisation envisageables, notamment à l'aide de moyens de séchage
et/ou des moyens d'ensemencement), ceci en amont d'un traitement aval (dans une zone
non représentée).
[0068] On note que lorsqu'une zone de pré-traitement intègre une installation selon l'invention,
les deuxième et troisième zones sont alors prévues pour trier et évacuer également
les déchets indésirables ou nuisibles pour le fonctionnement de la zone de pré-traitement
en question.
[0069] Selon un autre mode de réalisation envisageable, la zone de pré-traitement comprend
des moyens permettant d'ajuster un ou plusieurs des paramètres de fonctionnement de
la filière de traitement aval, par exemple la température, l'humidité, la granulométrie
ou encore la composition chimique des déchets.
[0070] Une telle zone peut par exemple être une zone de chauffage utilisant l'énergie d'un
incinérateur ou d'effluents issus du traitement aval, comme par exemple le biogaz
formé lors d'un traitement anaérobie.
[0071] Selon une autre caractéristique de l'invention, les premiers moyens de convoyage
et les deuxièmes moyens de convoyage sont dans la continuité l'un de l'autre, et préférentiellement
placés en ligne tel que cela apparaît sur la figure 2.
[0072] Par ailleurs, on remarque sur la figure 2 que l'installation comprend deux lignes
en parallèle comprenant chacune des premiers moyens de convoyage et une unité de tri
selon le principe de l'invention.
[0073] Bien entendu, le nombre de ces lignes pourra varier en fonction de la capacité souhaitée
pour l'installation.
[0074] En outre, on note que les premiers moyens de convoyage, de par leur agencement en
position inclinée, évitent la nécessité de surélever le quai de déchargement ou de
réaliser une fosse destinée à intégrer notamment l'unité de tri.
[0075] Toutefois, un tel mode de réalisation est envisageable, tel que cela est illustré
par les figures 3 et 4 qui montrent une installation selon l'invention, dans laquelle
deux lignes intégrant chacune des premiers moyens de convoyage 1 et une unité de tri
3 sont prévues dans l'alignement l'une de l'autre.
[0076] Tel que mentionné précédemment, l'unité de tri est installée dans une fosse, le quai
de déchargement 2 étant éventuellement surélevé par rapport au niveau du sol.
[0077] On comprend qu'une installation selon l'invention s'avère modulaire, en ce sens qu'elle
peut présenter une ou plusieurs unité de tri et premiers moyens de convoyage correspondants,
là où les unités de tri étant placées ou pas dans une fosse, et le quai de déchargement
étant surélevé ou pas.
1. Installation de traitement de déchets tels que des ordures ménagères,
caractérisée en ce qu'elle comprend :
- des premiers moyens de convoyage (1) desdits déchets d'une zone de déchargement
(2) vers une unité de tri (3), lesdits moyens de convoyage (1) permettant un stockage
dynamique temporaire desdits déchets ;
- une unité de tri (3) comprenant des moyens de détection d'éléments ou de substances
indésirables présents dans lesdits déchets, et des moyens d'évacuation (33), desdits
éléments ou desdites substances indésirables.
2. Installation de traitement de déchets selon la revendication 1, caractérisée en ce que ladite unité de tri est pourvu de seconds moyens de convoyage (31) et présente une
première zone (32) où lesdits éléments ou substances indésirables peuvent être détectées
par reconnaissance visuelle et écartées grâce auxdits moyens d'évacuation, une seconde
zone (34) où lesdits moyens de détection sont mis en oeuvre afin de détecter lesdits
éléments ou substances indésirables ayant échappé à ladite reconnaissance visuelle
et une troisième zone (35) où lesdits moyens d'évacuation (33) peuvent être mis en
oeuvre pour évacuer lesdits éléments ou substances indésirables.
3. Installation de traitement de déchets selon la revendication 2, caractérisée en ce que lesdits moyens de convoyage (31) de ladite unité de tri sont pourvus de moyens d'amortissement.
4. Installation de traitement de déchets selon les revendications 1 et 2, caractérisée en ce que les premiers et seconds moyens de convoyage (1), (31) sont en ligne.
5. Installation de traitement de déchets selon l'une quelconque des revendications 1
à 4,
caractérisée en ce que lesdits moyens de détection comprennent l'un au moins des moyens appartenant au groupe
suivant :
- sonde à imagerie ;
- sonde à radiation ;
- sonde thermique ;
- sonde à radio-fréquence.
6. Installation de traitement de déchets selon l'une quelconque des revendications 2
à 5, caractérisée en ce que ladite première zone (32) comprend au moins une caméra.
7. Installation de traitement de déchets selon l'une quelconque des revendications 1
à 6,
caractérisée en ce qu'elle comprend une zone de pré-traitement desdits déchets non évacués comprenant l'un
au moins des moyens appartenant au groupe suivant :
- moyens de broyage (4) ;
- moyens de séchage ;
- moyens d'ensemencement ;
- moyens d'extraction des déchets ferreux et des déchets non ferreux.
8. Installation de traitement de déchets selon la revendication 7, caractérisée en ce que ladite zone de pré-traitement comprend des moyens d'ajustement de la température
et/ou de l'humidité et/ou de la granulométrie et/ou de la composition chimique desdits
déchets non évacués.
9. Installation de traitement de déchets selon la revendication 8, caractérisée en ce que lesdits moyens d'ajustement comprennent une zone de chauffage dont un fluide de chauffage
est issu d'une zone de traitement final desdits déchets.
10. Installation de traitement de déchets selon l'une quelconque des revendications 2
à 9, caractérisée en ce que ladite première zone (32) est destinée à évacuer les déchets comprenant des métaux
et/ou du bois et/ou des déchets électroniques et/ou des déchets électroménagers et/ou
des gravats et/ou des déchets toxiques.
11. Installation de traitement de déchets selon l'une quelconque des revendications 1
à 8,
caractérisée en ce que lesdites deuxième et troisième zones (34), (35) sont respectivement destinées à la
détection et à l'évacuation de déchets toxiques comprenant l'un au moins des constituants
suivants :
- plomb ;
- mercure ;
- cadmium ;
- brome ;
- peinture ;
- détergent ;
- dissolvant.
12. Procédé de traitement de déchets tels que des ordures ménagères,
caractérisé en ce qu'il comprend les étapes de :
- stockage dynamique temporaire desdits déchets ;
- tri d'éléments ou substances indésirables présents dans lesdits déchets.