Domaine de l'invention :
[0001] La présente invention concerne un procédé de production d'hydrocarbures à faible
teneur en soufre. Cette invention s'applique principalement aux mélanges d'hydrocarbures
qui contiennent une fraction d'oléfines généralement supérieure à 5 % poids et le
plus souvent supérieure à 10 % poids, et au moins 50 ppm poids de soufre. Le procédé
permet d'utiliser de l'hydrogène contenant des teneurs en CO très basses, mais des
teneurs en CO2 relativement élevées sans que les performances des catalyseurs mis
en oeuvre au cours de l'étape d'hydrodésulfuration soient significativement affectées.
Ceci permet de diversifier les sources d'hydrogène possibles et/ou de simplifier le
traitement de l'hydrogène, sans qu'il soit nécessaire de procéder à une élimination
très poussée du CO2.
Art antérieur :
[0002] Les futures spécifications sur les carburants automobiles prévoient une forte diminution
de la teneur en soufre dans ces carburants, et notamment dans les essences. En Europe,
les spécifications sur les teneurs en soufre sont de 150 ppm poids et diminueront
dans les années à venir pour atteindre des teneurs inférieures à 10 ppm après une
transition à 50 ppm poids. L'évolution des spécifications de teneur en soufre dans
les carburants nécessite ainsi la mise au point de nouveaux procédés de désulfuration
profonde des essences.
Les sources principales de soufre dans les bases pour essences sont les essences dites
de craquage, et principalement, la fraction d'essence issue d'un procédé de craquage
catalytique d'un résidu de la distillation atmosphérique ou d'un distillat sous vide
d'un pétrole brut. La fraction d'essence issue du craquage catalytique, qui représente
en moyenne 40 % des bases essence, contribue en effet pour plus de 90% à l'apport
de soufre dans les essences. Par conséquent, la production d'essences peu soufrées
nécessite une étape de désulfuration des essences de craquage catalytique. Cette désulfuration
est classiquement réalisée par une ou plusieurs étapes de mise en contact des composes
soufrés contenus dans lesdites essences avec un catalyseur en présence d'un gaz riche
en hydrogène dans un procédé dit d'hydrodésulfuration.
Par ailleurs, l'indice d'octane de telles essences est très fortement lié à leur teneur
en oléfines. La préservation de l'indice d'octane de ces essences nécessite de limiter
les réactions de transformation des oléfines en paraffines. Ces réactions d'hydrogénation
sont inhérentes aux procédés d'hydrodésulfuration, ce qui induit une perte d'octane
qui peut atteindre 5 à 10 points principalement en raison d'une diminution de la teneur
en oléfines.
En outre, dans les raffineries, le procédé d'hydrodésulfuration des essences est souvent
installé sur la coupe essence, directement en sortie des unités de craquage, comme
par exemple les unités de craquage catalytique dont la durée de fonctionnement continu
est souvent de plusieurs années. Le procédé d'hydrodésulfuration doit donc être opéré
de façon ininterrompue pendant souvent 3 à 5 ans. Les catalyseurs utilisés pour transformer
le soufre en H
2S doivent présenter une bonne activité et une bonne stabilité pour être opérés continûment
pendant plusieurs années.
Pour être compétitifs, les procédés d'hydrodésulfuration doivent répondre à deux contraintes
principales qui sont :
- une hydrogénation des oléfines limitée
- une bonne stabilité du système catalytique et une opération continue pendant plusieurs
années.
[0003] Les procédés d'hydrodésulfuration sont basés sur le traitement des coupes hydrocarbonées
sur un catalyseur contenant des métaux non nobles sulfurés et supportés sur un support
minéral, en présence d'hydrogène. Les métaux utilisés contiennent généralement au
moins un métal du groupe VIII (par exemple le cobalt) et éventuellement un métal du
groupe VI
B (par exemple le molybdène) de la classification périodique des éléments. Les formulations
catalytiques le plus souvent rencontrées sont à base de Co et Mo ou Ni et Mo déposés
sur alumine. Dans le cas du traitement des essences oléfiniques issues d'unités de
craquage, le catalyseur et les conditions opératoires sont optimisées pour limiter
le taux d'hydrogénation des oléfines, tout en maximisant le taux de transformation
des composés soufrés organiques en H
2S. De tels procédés ont notamment été décrits dans les brevets européens EP 1 031
622 et EP 1 250 401.
[0004] Les procédés d'hydrodésulfuration peuvent utiliser de l'hydrogène provenant de plusieurs
sources. La source principale d'hydrogène dans la raffinerie est le reformage catalytique.
L'unité de reformage catalytique produit de l'hydrogène lors de réactions de déshydrogénation
de naphtènes en aromatiques et de déshydrocyclisation. Cet hydrogène présente un taux
de pureté généralement compris entre 60% et 90% mais il est sensiblement exempt de
CO et CO
2.
Selon les besoins de la raffinerie, l'hydrogène peut également être produit par vaporéformage
d'hydrocarbures légers ou par oxydation partielle de divers hydrocarbures, notamment
de résidus lourds. Le vaporéformage consiste à transformer une charge légère d'hydrocarbures
en gaz de synthèse (mélange H
2, CO, CO
2, CH
4, H
2O) par réaction avec de la vapeur d'eau sur un catalyseur à base de nickel. La production
d'hydrogène par oxydation partielle consiste à traiter une fraction hydrocarbure par
oxydation par l'oxygène à haute température pour produire un gaz de synthèse constitué
de CO, CO
2, H
2 et H
2O. Dans ces deux derniers cas la production d'hydrogène s'accompagne d'une production
d'oxydes de carbone qui sont généralement sensiblement éliminés soit par méthanation,
soit par adsorption. Toutefois, les teneurs résiduelles en oxydes de carbone (CO et
CO2) peuvent dans certains cas être supérieures à 50 ppmv, ou à 100 ppmv voire plus.
D'autres sources d'hydrogène sont aussi parfois utilisées, comme de l'hydrogène issu
des gaz de craquage catalytique, qui contient des quantités notables de CO et de CO2.
Enfin, du CO et du CO2 peuvent être apportés dans certain cas par la charge d'hydrocarbures
elle-même, sous forme de gaz dissous, si la charge a été en contact avec des traces
de ces gaz en amont.
L'hydrogène de raffinerie, et l'hydrogène au niveau de la zone réactionnelle d'un
hydrotraitement peut donc contenir des quantités variables de CO et de CO2. La technique
la plus utilisée, lorsqu'on utilise, ou produit de l'hydrogène contenant du CO et
du CO2 est de réaliser un traitement d'élimination totale de ces impuretés, typiquement
par « PSA, ou pressure swing adsorption », ce qui signifie « adsoption par variation
de pression ». Cette technique est cependant onéreuse, et consomme une partie de l'hydrogène
disponible.
L'un des buts de l'invention est de permettre le bon fonctionnement d'hydrotraitements,
notamment d'hydrotraitements pour la désulfuration sélective de coupes oléfiniques
(typiquement essences), tout en utilisant des sources d'hydrogène plus diversifiées,
et typiquement des traitements de purification moins poussés.
Un autre but de l'invention est de réduire la consommation d'hydrogène, en réduisant
le débit de purge d'hydrogène au niveau de l'hydrotraitement (purge d'une partie du
gaz de recyclage autour du réacteur d'hydrodésulfuration).
Description sommaire de l'invention :
[0005] Il été trouvé au cours des études réalisés par le demandeur, que la présence de CO
dans l'hydrogène, même à des teneurs de l'ordre de 100 ppmv (parties par million en
volume), ou même de 50 ppmv, voire de 20 ppmv entraînait une diminution significative
de l'activité des catalyseurs d'hydrodésulfuration. Par ailleurs, il est apparu que
la vitesse de la réaction d'hydrogénation des oléfines était peu affectée par la présence
de CO. La présence de CO dans l'hydrogène entraîne donc une baisse de l'activité catalytique
et une perte d'octane accrue au cours de l'étape d'hydrodésulfuration, si l'on augmente
le volume catalytique pour maintenir le niveau de désulfuration. La baisse d'activité
peut être compensée par une augmentation de température, mais dans ce cas, c'est la
durée de vie du catalyseur qui s'en trouve affectée. Certaines observations similaires
sont également reportées dans la demande de brevet US 2003/0221994. Ainsi, selon ce
brevet, il est préconisé d'utiliser, pour l'étape d'hydrodésulfuration sélective,
de l'hydrogène contenant des oxydes de carbone dans des teneurs telles que la somme
CO + ½ CO
2 (notée COx dans ce qui suit) ne doit pas dépasser 100 ppmv dans le mélange d'hydrocarbures
et d'hydrogène.
Le demandeur a toutefois trouvé, de façon étonnante, que si la teneur en CO était
un paramètre directement lié à une inhibition notable du catalyseur de désulfuration,
la teneur en CO2 pouvait par contre varier dans des limites assez larges sans impact
très significatif. Il a également trouvé qu'une étape de prétraitement de l'hydrogène
consistant à oxyder le CO en CO
2, sans extraction du CO
2 ainsi formé permettait de s'affranchir de l'effet néfaste des oxydes de carbone,
et ce, même pour des teneurs en CO
2 supérieures à 200 ppmv. L'économie d'une étape coûteuse d'élimination quasi-totale
du CO2 est un avantage tout-à-fait significatif, ainsi que la possibilité de recourir
à des sources d'hydrogène moins pur. Il est donc proposé dans la présente invention,
un procédé de désulfuration des coupes hydrocarbonées compatible avec une teneur en
CO très basse, mais une teneur en COx notable. Ce procédé comprend de préférence une
étape d'oxydation sélective du CO contenu dans l'hydrogène en CO
2 et une étape d'hydrodésulfuration, les deux étapes étant réalisées successivement,
typiquement sans extraction intermédiaire du CO
2 formé. Cette approche présente l'avantage, par rapport aux procédés décrits dans
l'art antérieur, d'utiliser une solution simple et peu coûteuse pour s'affranchir
des problèmes d'inhibition des catalyseurs d'hydrodésulfuration par les oxydes de
carbone.
Les principaux procédés permettant d'éliminer sensiblement le CO sont les procédés
d'oxydation du CO en CO2, préférés selon l'invention, et les procédés de méthanation
du CO (en méthane).
Les principaux procédés permettant d'oxyder le CO en CO
2 sont la réaction de conversion à la vapeur qui permet de transformer le CO en CO
2 par réaction avec la vapeur d'eau réalisée par exemple sur catalyseur à base de nickel,
ou la réaction d'oxydation sélective du CO en CO
2 par l'oxygène. Cette deuxième option (la plus préférée selon l'invention) est développée
plus en détail dans la présente demande.
Des méthodes d'oxydation sélective du CO en CO
2 par l'oxygène sont décrites dans la littérature. On peut citer, par exemple, la demande
de brevet WO 01/0181242 qui propose une méthode de purification d'hydrogène basée
sur l'oxydation du CO en CO
2 à l'aide d'un matériau présentant une conductivité thermique supérieure à 30 W/m.K,
afin d'améliorer la sélectivité de la réaction. Le brevet US 5,789,337 décrit une
méthode de synthèse de catalyseurs contenant de l'or finement dispersé sur un support
présentant une activité accrue. La demande de brevet WO 00/17097 préconise l'utilisation
de catalyseurs contenant du ruthénium ou du platine ou un mélange de ces deux éléments
déposés sur un support à base d'alumine α.
Description détaillée de l'invention
[0006] La présente invention est un procédé d'hydrodésulfuration de fractions hydrocarbonées
utilisant une source d'hydrogène d'appoint, et généralement de l'hydrogène de recyclage,
de façon à ce que à l'entrée du réacteur d'hydrodésulfuration, la teneur en CO de
la charge globale soit au plus 50 ppmv, de façon préférée au plus 20 ppmv et de façon
préférée au plus 10 ppmv voire moins, alors que la teneur en COx = CO +½CO2 est supérieure
à 120 ppmv pendant une partie au moins du temps (par exemple au moins 30%, ou 50%
du temps, ou de préférence 100% du temps de fonctionnement). Souvent, la teneur en
COx est inférieure à 10 000 ppmv, et le plus souvent à 5000 ppmv. Typiquement, la
teneur en COx est comprise entre 120 et 1000 ppmv, et très généralement entre 120
et 500 ppmv. Le procédé selon l'invention n'exclut pas un fonctionnement dans lequel
pendant une partie du temps la teneur en COx est inférieure à 120 ppmv, ou 50 ppmv
voire encore moins. Ceci peut se produire par exemple lorsque les sources d'hydrogène
« propre », sensiblement sans CO ni CO2, sont disponibles en en quantité suffisante
pour alimenter les différentes unités consommatrices (ce qui dépend de la nature du
pétrole brut traité).
[0007] Plus précisément, l'invention propose un procédé d'hydrodésulfuration d'une coupe
hydrocarbonée HC comprenant au moins 5 % poids d'oléfines, dans lequel on mélange
ladite coupe hydrocarbonée, un courant HYD d'hydrogène d'appoint, et généralement
un courant REC d'hydrogène de recyclage, pour former une charge globale que l'on alimente
à l'entrée d'au moins un réacteur comprenant un catalyseur de désulfuration, dans
des conditions opératoires permettant de transformer les composés soufrés organiques
de la coupe HC en H
2S, dans lequel on choisit la ou les sources d'hydrogène formant le courant HYD, et
optionnellement on réalise au moins un traitement de purification d'hydrogène effectué
sur HYD, REC (ou une fraction de REC), ou leur mélange, de façon à ce que ladite charge
globale comprenne au plus 50 ppmv de CO, et qu'elle comprenne au moins 120 ppmv de
COx pendant au moins une fraction notable du temps.
De préférence, les conditions de pureté précitées : [au plus 50 ppmv de CO (ou 20,
ou 10 ppmv) et au moins 120 ppmv de COx pendant au moins une fraction notable du temps]
sont selon l'invention obtenues également sur le courant HYD d'hydrogène d'appoint.
Les meilleures qualités d'hydrogène d'appoint, selon l'invention, sont celles dans
lesquelles la teneur en CO est très basse (moins de 10 ppmv, et de préférence moins
de 5 ppmv), et dans lesquelles le rapport CO2 / CO est élevé (par exemple supérieur
à 5, ou à 10, par exemple compris entre 5 et 60).
De plus, quand on utilise un courant REC d'hydrogène de recyclage autour de l'unité
d'hydrodésulfuration, on utilise aussi un courant de purge WGAS, pour éviter une accumulation
d'impuretés. La boucle d'hydrogène tend en effet à concentrer le CO et le CO2 . L'invention,
qui conduit à accepter des quantités notables de CO2, permet alors d'augmenter le
taux de recyclage REC/HYD, qui peut dépasser 4, ou même être compris entre 6 et 30.
Ceci conduit à réduire la purge d'hydrogène WGAS nécessaire. On peut avantageusement
contrôler le débit de purge pour que la teneur en CO dans la charge globale soit inférieure
à 50 ppmv, et de préférence inférieure à 20 ppmv, mais, mais que la teneur en COx
dans la charge globale soit supérieure à 120 ppmv.
[0008] Le procédé comprend typiquement au moins un traitement T1 de purification d'hydrogène
effectué sur HYD, REC, ou leur mélange, ce traitement T1 réalisant une élimination
de CO2 limitée conduisant à l'obtention d'au moins 200 ppmv de CO2 dans la charge
globale.
De préférence, le procédé comprend au moins un traitement T2 de purification d'hydrogène
effectué sur HYD, REC, ou leur mélange, ce traitement T2 réalisant une oxydation catalytique
de CO par 02 et/ou H2O pour l'obtention d'au plus 50 ppmv de CO (et de préférence
au plus 20 ppmv) dans la charge globale.
L'oxydation peut être réalisée par le procédé de conversion du CO à la vapeur d'eau,
connu sous l'appellation de « shift conversion », qui peut être réalisée en un ou
2 étages.
De façon préférée, le procédé comprend un traitement de purification d'hydrogène effectué
sur HYD, et optionnellement sur REC (ou une partie de REC) ou leur mélange, ce traitement
comprenant un traitement T2 réalisant une oxydation catalytique de CO par 02 (oxydation
préférentielle de CO par rapport à l'hydrogène présent), suivie directement et sans
élimination secondaire de CO2 par la désulfuration de la coupe HC en présence du courant
d'hydrogène ainsi purifié. On peut également combiner une conversion à la vapeur,
typiquement basse température, et une oxydation préférentielle finale.
En variante, le procédé peut comprendre au moins un traitement T3 de purification
d'hydrogène effectué sur HYD, REC, ou leur mélange, ce traitement T3 réalisant une
méthanation catalytique de CO par H2 pour l'obtention d'au plus 50 vppm de CO dans
la charge globale. Dans ce cas, le procédé comprend souvent un traitement de purification
d'hydrogène effectué sur HYD, et optionnellement sur REC ou leur mélange, ce traitement
comprenant T3 réalisant une méthanation de CO par H2, suivi directement et sans élimination
secondaire de CO2 par la désulfuration de la coupe HC en présence du courant d'hydrogène
ainsi purifié. Bien que la méthanation tende à éliminer aussi le CO2, les conditions
de la méthanation peuvent être telles et/ou associées à la présence de CO2 dissous
dans la charge, que la charge globale contient tout de même des quantités notables
de CO2 (et de COx pouvant être supérieures à 120 ppmv).
De façon préférée, le procédé comprend un traitement de purification d'hydrogène effectué
sur HYD, et optionnellement sur REC (ou une partie de REC) ou leur mélange, ce traitement
comprenant un traitement T2 réalisant une oxydation catalytique de CO par 02, suivi
directement et sans élimination secondaire de CO2 par la désulfuration de la coupe
HC en présence du courant d'hydrogène ainsi purifié.
[0009] Souvent, le procédé comprend également un traitement préliminaire T1 d'élimination
de CO2 effectué sur HYD en amont de T2 ou de T3, pour l'élimination de la plus grande
partie du CO2.
A titre d'exemple pour la production d'hydrogène d'appoint, on peut traiter du méthane
par vaporéformage, suivi de une ou deux étapes de conversion du CO à la vapeur, et
d'une élimination T1 de CO2, par exemple par lavage avec une solution de méthyldiéthanolamine,
pour obtenir de l'hydrogène ayant une basse teneur résiduelle en CO, par exemple entre
2000 et 5000 ppmv et une teneur en CO2 faible comprise entre 50 et 1000 ppmv. On peut
alors traiter cet hydrogène par un traitement T2 d'oxydation préférentielle à l'oxygène
(ou par conversion à la vapeur puis oxydation préférentielle), et le mélanger de préférence
à une autre source d'hydrogène très pur (hydrogène de réformage catalytique, sensiblement
dépourvu de CO et CO2), avec un débit adéquat pour obtenir un hydrogène final d'appoint
ayant une teneur en CO inférieure ou égale à 10, ou même à 5 ppmv, et une teneur en
CO2 comprise entre 120 et 1000 ppmv.
On trouvera des éléments techniques complémentaires, concernant les traitements de
conversion à la vapeur, de méthanation , et d'élimination de CO2 par lavage aux amines
(ou autres liquides d'absorption) dans l'ouvrage de référence « Procédés de transformation
», 1998, de P. LEPRINCE, aux éditions TECHNIP (Paris), pages 476-490.
Description du traitement préféré d'oxydation préférentielle du CO par l'oxygène :
[0010] De nombreux catalyseurs à base de métaux nobles supportés ou non peuvent catalyser
la réaction d'oxydation du CO en CO
2 en présence d'oxygène. En présence d'hydrogène, il est néanmoins nécessaire d'utiliser
un catalyseur qui ne transforme pas l'hydrogène en eau de façon trop importante. L'utilisation
d'un catalyseur sélectif pour réaliser la réaction d'oxydation préférentielle du CO
est donc une solution très intéressante pour résoudre les problèmes de purification
d'hydrogène. Un très haut degré de sélectivité n'est cependant pas nécessaire dans
le cadre de cette demande d'invention, la présence d'un peu de vapeur d'eau dans l'hydrogène
ayant été purifié sur un catalyseur d'oxydation préférentielle n'étant pas totalement
rédhibitoire pour une utilisation de l'hydrogène dans un procédé d'hydrodésulfuration
sélectif d'essences oléfiniques. La quantité d'H
2S contenue dans l'hydrogène ne doit généralement pas excéder 10 ppmv (ppm volume),
et de préférence 1 ppmv avant l'étape d'oxydation préférentielle. Le test à la lame
de cuivre, bien connu de l'homme du métier, doit s'avérer négatif. Il y a donc lieu
de purifier éventuellement l'hydrogène de l'hydrogène sulfuré par toute méthode bien
connue de l'homme du métier. On peut citer, par exemple, les procédés d'absorption,
d'extraction ou de lavage aux amines ou des traitements de conversion chimique de
l'H2S, sans que cette liste puisse limiter d'une quelconque façon les traitements
utilisables selon l'invention.
L'étape d'oxydation préférentielle du CO en CO
2 selon la présente invention peut être réalisée par exemple sur un catalyseur sélectif
en présence d'hydrogène. Les métaux qui peuvent réaliser cette réaction peuvent être
choisis parmi le groupe des métaux nobles, Pt, Pd, Ru, Rh, Ir, Au ou encore Cu, Cr,
V, Mn ou Ce. Les métaux peuvent être utilisés seuls ou en association avec d'autres
métaux ou bien encore sous forme d'alliages. Ils peuvent être utilisés sous forme
métallique massive (filaments, mousse, éponge etc..) ou supportés sur des oxydes réfractaires
poreux tels que l'alumine, la cérine, l'anatase ou le rutile, la zircone, la silice,
l'oxyde de fer ferrique (α-Fe
2O
3) ou encore l'oxyde de zinc. Sans que cela puisse aucunement limiter la portée de
cette invention, la réaction d'oxydation préférentielle du CO conforme à cette invention
peut être réalisée par exemple sur un catalyseur à base d'or finement divisé sur hydroxyde
ferrique. Un tel catalyseur peut être préparé selon une méthode décrite dans la publication
de Haruta
et coll, J. Catal.,1993
, 144, p.175 mais il peut être également préparé selon tout autre protocole décrit dans
la littérature.
Le catalyseur est préparé par exemple par coprécipitation d'une solution contenant
HAuCl
4.3H
2O et Fe(NO
3)
3.9H
2O et d'une solution contenant du carbonate de sodium. Ces deux solutions sont graduellement
ajoutées puis vigoureusement agitées dans un réacteur de précipitation contenant de
l'eau distillée. Le mélange réactionnel est maintenu à 80°C tout au long de l'ajout
des deux solutions, pendant toute l'opération le pH est maintenu entre 8 et 8,5. Après
filtration le précipité est lavé à l'eau chaude jusqu'à ce que l'eau de lavage ne
contienne plus de chlorure (contrôle par réaction au nitrate d'argent) puis séché
à 40°C dans une étuve sous vide pendant 12 h. La poudre obtenue est ensuite calcinée
sous air sec à 400°C pendant 2h avec un débit d'air de 0,5 1/g catalyseur/h. Après
broyage, une poudre de granulométrie moyenne voisine de 20 µm et da surface environ
60 m
2/g est obtenue. Le catalyseur contient une quantité de 3% poids d'Au.
La mise en forme du catalyseur peut se faire par toutes les méthodes bien connues
de l'homme du métier, on peut citer par exemple et sans que cela puisse limiter la
portée de l'invention, le dépôt sur monolithe à l'aide d'un wash-coat (revêtement
déposé en phase liquide), la granulation, l'extrusion etc...
Description de l'étape d'hydrodésulfuration
[0011] L'étape d'hydrodésulfuration est réalisée sur un catalyseur qui comprend au moins
un élément du groupe VIII et de préférence un élément du groupe VIII et un élément
du groupe VI
B. L'élément du groupe VIII est choisi parmi le groupe constitué du nickel, cobalt,
fer. L'élément du groupe VI
B, si il est présent est de préférence du molybdène ou du tungstène. Les métaux sont
déposés sur un support solide amorphe choisi parmi le groupe constitué de la silice,
du carbure de silicium ou de l'alumine, mis en forme sous forme de billes ou d'extrudés.
Pour hydrodésulfurer sélectivement les fractions carbonées contenant des oléfines,
il est préférable d'utiliser des catalyseurs contenant du cobalt et du molybdène sur
un support à base d'alumine.
L'étape d'hydrodésulfuration pourra avantageusement être mise en oeuvre en deux étapes,
une première étape d'hydrodésulfuration permettant de transformer plus de 50 % du
soufre présent dans la charge en H
2S, et une étape de finition constituée, au choix d'une étape d'hydrogénolyse des composés
soufrés saturés sur un catalyseur contenant un métal du groupe VIII, ou d'une étape
d'hydrodésulfuration sur un catalyseur présentant une activité plus faible que le
catalyseur de la première étape. Ce type d'enchaînement permet d'améliorer la sélectivité
de l'étape d'hydrodésulfuration.
[0012] Le ou les catalyseurs mis en oeuvre au cours de cette étape sont sous forme sulfurée.
La procédure de sulfuration peut être réalisée in situ ou ex situ. Dans le premier
cas, le catalyseur est sulfuré avant son chargement dans le réacteur, alors que dans
le deuxième cas, le catalyseur est chargé dans le réacteur sous forme d'oxydes métalliques,
la sulfuration est réalisée dans le réacteur par injection d'H
2S ou de composés susceptibles de se décomposer en H
2S tels que le DMDS et d'hydrogène. Toute méthode de sulfuration classiquement utilisée
par l'homme du métier permettant de sulfurer au moins 50% et de préférence 70% des
oxydes métalliques déposés sur le support peut être mise en oeuvre.
[0013] La pression du réacteur est généralement comprise entre 0,5 MPa et 5 MPa, le débit
d'hydrogène est tel que le rapport des débits d'hydrogène en normaux litres par heure
sur le débit d'hydrocarbures en litres par heure soit compris entre 50 et 800 et de
préférence entre 60 et 600. La température est comprise entre 200°C et 400°C et de
préférence entre 230°C et 350°C selon la teneur en soufre de la fraction hydrocarbonée
à désulfurer.
Exemples :
Exemple 1 : comparatif
[0014] Une unité pilote constituée d'un réacteur d'une capacité de 200 ml est chargée de
100 ml de catalyseur HR806S commercialisé par la société AXENS. Ce catalyseur est
à base de cobalt et molybdène déposé sur alumine, il est livré sous forme présulfurée
et ne nécessite donc pas d'étape de sulfuration ultérieure avant mise en contact avec
la charge. La charge traitée est une essence A issue d'une unité de craquage catalytique.
Cette essence a été dépentanisée afin de ne traiter que la fraction C
6+ en hydrodésulfuration. Cette charge contient 425 ppm de soufre dont 6 ppm de soufre
sous forme de mercaptans et un indice de brome mesuré selon la méthode ASTM D1159-98
de 49 g/100 g. Les points de coupe de cette essence A ont été déterminés par distillation
simulée : l'essence A présente des points 5% poids et 95% poids respectivement de
61°C et 229 °C.
[0015] L'essence A est mélangée à de l'hydrogène pur et est injectée dans le réacteur. La
pression est maintenue à 2,1 MPa, le débit de charge est de 400 ml/h, ce qui représente
une vitesse spatiale horaire (VVH) de 4 h
-1, le débit d'hydrogène est de 120 litre par heure, ce qui représente un débit de 300
litres (normaux) d'hydrogène par litre de charge. Trois températures différentes ont
été testées.
La sélectivité apparente du catalyseur est calculée pour chaque point comme étant
le rapport des constantes de vitesse apparente d'ordre 1 entre la vitesse de désulfuration
et la vitesse d'hydrogénation des oléfines.
Les teneurs en soufre et en oléfines mesurées par l'indice de brome ainsi que les
sélectivités sont rassemblés dans le tableau 1.
Tableau 1
Température |
°C |
260 |
280 |
300 |
Soufre recette |
ppm |
64 |
18 |
9 |
IBr recette |
g/100g |
37.9 |
31.4 |
22.4 |
Sélectivité |
|
7.4 |
7.1 |
4.9 |
Exemple 2 : comparatif
[0016] Afin de mesurer l'influence du CO et du CO
2 sur les performances du catalyseur, on utilise une bouteille d'hydrogène contenant
100 ppmv de CO et 350 ppmv de CO
2. Cet hydrogène est mélangé à l'essence A selon des débits identiques à ceux de l'exemple
1. Le mélange ainsi constitué présente des teneurs en CO de 65 ppmv et en CO
2 de 228 ppmv. Les conditions opératoires sont identiques à l'exemple 1. Le tableau
2 présente les résultats des essais.
Tableau 2
Température |
°C |
260 |
280 |
300 |
Soufre recette |
ppm |
103 |
25 |
13 |
IBr |
g/100g |
38.4 |
32.3 |
23.6 |
Sélectivité |
|
5.8 |
6.8 |
4.8 |
[0017] La présence de CO et CO
2 à hauteur respectivement de 65 ppmv et 228 ppmv dans le mélange de l'hydrogène et
de l'essence A dégrade l'activité hydrodésulfurante du catalyseur. Par contre, l'activité
hydrogénante est peu affectée, ce qui induit une dégradation de la sélectivité.
Exemple 3 : selon l'invention
[0018] L'exemple 3 est réalisé selon l'invention, c'est à dire que l'hydrogène contenant
le CO et CO
2 utilisé dans l'exemple 2 est prétraité pour oxyder le CO en CO
2. L'oxydation est réalisée en mélangeant l'hydrogène à de l'oxygène et en traitant
le mélange sur un catalyseur d'oxydation. L'hydrogène est mélangé à un flux d'oxygène
pur, dont le débit est ajusté de sorte que le rapport molaire entre l'oxygène et le
CO est de 1,1. Le réacteur est opéré à une température proche de la température ambiante
(50°C), à une pression de 2,1 MPa.
[0019] Le catalyseur est préparé par exemple par coprécipitation d'une solution contenant
HAuCl
4.3H
2O et Fe(NO
3)
3.9H
2O et d'une solution contenant du carbonate de sodium. Ces deux solutions sont graduellement
ajoutées puis vigoureusement agitées dans un réacteur de précipitation contenant de
l'eau distillée. Le mélange réactionnel est maintenu à 80°C tout au long de l'ajout
des deux solutions, pendant toute l'opération le pH est maintenu entre 8 et 8,5. Après
filtration le précipité est lavé à l'eau chaude jusqu'à ce que l'eau de lavage ne
contienne plus de chlorure (contrôle par réaction au nitrate d'argent) puis séché
à 40°C dans une étuve sous vide pendant 12 h. La poudre obtenue est ensuite calcinée
sous air sec à 400°C pendant 2h avec un débit d'air de 0,5 l/g catalyseur/h. Après
broyage, une poudre de granulométrie moyenne voisine de 20 µm et de surface environ
60 m
2/g est obtenue. Le catalyseur contient une quantité de 3% poids d'Au. Une analyse
par diffraction des rayons X permet à partir de la raie Au (111) d'obtenir la taille
des particules d'or qui est de 60 Å. Le catalyseur (100 mg, dilué dans un rapport
1:20 avec de l'α-Al
2O
3) est ensuite disposé dans un réacteur en inox de diamètre interne 10 mm puis inséré
dans un four tubulaire chauffé par l'intermédiaire d'une double enveloppe à 50°C.
Le débit d'hydrogène est ajusté à 5x10
4 Nml /h/ g catalyseur, de telle sorte que la vitesse spatiale horaire est de 5x10
5 h
-1, la densité du catalyseur étant égale à 1 g/cm
3. L'analyse du gaz entrant dans le réacteur ainsi que celle des effluents (CO, CO
2, H
2O, O
2) est réalisée par chromatographie en phase gazeuse équipée de deux détecteurs catharométriques.
Après passage de l'hydrogène sur le catalyseur d'oxydation préférentielle dans les
conditions décrites, la teneur stabilisée en CO et CO
2 de l'hydrogène ainsi traité est respectivement de 17 ppmv et 430 ppmv.
Une bouteille de gaz hydrogène sous pression contenant environ 17 pmv de CO et 430
ppmv de CO
2 a été fabriquée suite à ces résultats. Le gaz qu'elle contient a ensuite été mélangé
à l'essence A et envoyé dans le réacteur utilisé dans les exemples 1 et 2, dans les
mêmes conditions opératoires. Le mélange ainsi constitué présente une teneur en CO
de 11 ppmv et une teneur en CO2 de 283 ppmv. Le tableau 3 présente les résultats des
essais.
Tableau 3
Température |
°C |
260 |
280 |
300 |
Soufre recette |
ppm |
71 |
20 |
10 |
IBr |
g/100g |
38.1 |
31.8 |
22.9 |
Sélectivité |
|
7.1 |
7.1 |
4.9 |
[0020] La mise en oeuvre de l'étape d'oxydation pour prétraiter l'hydrogène permet d'améliorer
significativement l'activité en hydrodésulfuration du catalyseur et de retrouver des
performances en activité et sélectivité proches de celles des essais réalisés avec
de l'hydrogène exempt de CO et CO
2 présentés à l'exemple 1.
[0021] Par conséquent, la mise en oeuvre d'une étape de prétraitement oxydant du CO permet,
à l'aide d'un dispositif simple, de limiter fortement l'effet néfaste de la présence
de CO dans l'hydrogène sur les performances des catalyseurs d'hydrodésulfuration,
et ceci sans qu'il soit nécessaire d'éliminer également de façon importante le CO2.
1. Procédé d'hydrodésulfuration d'une coupe hydrocarbonée HC comprenant au moins 5 %
poids d'oléfines, dans lequel on mélange ladite coupe hydrocarbonée, un courant HYD
d'hydrogène d'appoint, et optionnellement un courant REC d'hydrogène de recyclage,
pour former une charge globale que l'on alimente à l'entrée d'au moins un réacteur
comprenant un catalyseur de désulfuration, dans des conditions opératoires permettant
de transformer les composés soufrés organiques de la coupe HC en H2S, dans lequel on choisit la ou les sources d'hydrogène formant le courant HYD, et
optionnellement on réalise au moins un traitement de purification d'hydrogène effectué
sur HYD, REC, ou leur mélange, de façon à ce que ladite charge globale comprenne au
plus 50 vppm de CO, et au moins 120 vppm de COx, avec COx = CO + ½CO2.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel on choisit la ou les sources d'hydrogène
formant le courant HYD, et l' on réalise au moins un traitement de purification d'hydrogène
effectué sur une partie au moins de HYD, de façon à ce que HYD comprenne au plus 50
vppm de CO, et au moins 120 vppm de COx.
3. Procédé selon l'une des revendications 1 et 2, comprenant au moins un traitement T1
de purification d'hydrogène effectué sur HYD, REC, ou leur mélange, ce traitement
T1 réalisant une élimination de CO2 limitée conduisant à l'obtention d'au moins 200
vppm de CO2 dans la charge globale.
4. Procédé selon l'une des revendications 1 et 3, comprenant au moins un traitement T2
de purification d'hydrogène effectué sur HYD, REC, ou leur mélange, ce traitement
T2 réalisant une oxydation catalytique de CO par 02 et/ou H2O pour l'obtention d'au
plus 50 vppm de CO dans la charge globale.
5. Procédé selon l'une des revendications 1 et 3, comprenant au moins un traitement T3
de purification d'hydrogène effectué sur HYD, REC, ou leur mélange, ce traitement
T3 réalisant une méthanation catalytique de CO par H2 pour l'obtention d'au plus 50
vppm de CO dans la charge globale.
6. Procédé selon la revendication 4, comprenant un traitement de purification d'hydrogène
effectué sur HYD, et optionnellement sur REC ou leur mélange, ce traitement comprenant
un traitement T2 réalisant une oxydation catalytique de CO par O2, suivi directement
et sans élimination secondaire de CO2 par la désulfuration de la coupe HC en présence
du courant d'hydrogène ainsi purifié.
7. Procédé selon la revendication 5, comprenant un traitement de purification d'hydrogène
effectué sur HYD, et optionnellement sur REC ou leur mélange, ce traitement comprenant
T3 réalisant une méthanation de CO par H2, suivi directement et sans élimination secondaire
de CO2 par la désulfuration de la coupe HC en présence du courant d'hydrogène ainsi
purifié.
8. Procédé selon l'une des revendication 6 et 7, comprenant un traitement T1 d'élimination
de CO2 effectué sur HYD en amont de T2 ou de T3.
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, comprenant un recyclage REC d'hydrogène
et une purge d'hydrogène recyclé WGAS, dans lequel on contrôle le débit de la purge
WGAS pour que la teneur en CO dans la charge globale soit inférieure à 50 ppmv, mais
que la teneur en COx dans la charge globale soit supérieure à 120 ppmv.
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, pour l'hydrodésulfuration d'une
coupe d'essence oléfinique, réalisée sur un catalyseur qui comprend au moins un élément
du groupe VIII et optionnellement un élément du groupe VIB, l'élément du groupe VIII étant choisi dans le groupe constitué par le nickel, le
cobalt et le fer, l'élément optionnel du groupe VIB est le molybdène ou le tungstène, dans lequel la pression du réacteur est comprise
entre 0,5 MPa et 5 MPa, le rapport du débit d'hydrogène en normaux litres par heure
sur le débit d'hydrocarbures en litres par heure est compris entre 50 et 800, et la
température est comprise entre 200°C et 400°C.
11. Procédé selon la revendication 10, dans lequel le catalyseur comprend du cobalt et
du molybdène.