[0001] La présente invention concerne un dispositif de fermeture d'un ouvrant sur un dormant
de porte par lequel on maîtrise la position de l'ouvrant par rapport au dormant lorsque
la fermeture est réalisée.
ARRIERE PLAN DE L'INVENTION
[0002] Le domaine d'application préféré de l'invention est, sans caractère limitatif, l'obturation
arrière ou latérale d'un véhicule utilitaire (camion, wagon, remorque) ou d'un conteneur
métallique au moyen d'au moins un panneau (ouvrant) articulé sur un châssis encadrant
l'ouverture (dormant). En général ce genre de dispositif comprend une crémone consistant
en une tringle qui s'étend sur l'ouvrant le long de la face intérieure de celui-ci
et qui est mobile entre deux positions, l'une correspondant au maintien de l'ouvrant
contre le dormant pour obturer l'ouverture, l'autre correspondant à la suppression
de ce maintien autorisant alors le pivotement de l'ouvrant par rapport au dormant
autour de son articulation. La tringle est en général parallèle à l'axe d'articulation
et sa commande est assurée par une poignée qui est accessible par la face externe
du panneau ouvrant.
[0003] Certains des véhicules utilitaires ou des conteneurs concernés par l'invention requièrent
une obturation étanche de l'ouverture. A cet effet, l'ouvrant est, en position d'obturation
de l'ouverture, appliqué sur le dormant par l'intermédiaire d'un joint qui doit être
comprimé entre les deux pour assurer sa fonction d'étanchéité.
[0004] La qualité de l'étanchéité dépend principalement de la maîtrise de la compression
du joint, notamment au voisinage des zones de la porte éloignées de l'articulation
de celle-ci sur le dormant.
[0005] Il existe de nombreux dispositifs qui permettent de satisfaire cette fonction. La
plupart de ceux-ci sont d'une architecture complexe comme par exemple celui illustré
par le document FR - 2 687 185.
OBJET DE L'INVENTION
[0006] Par la présente invention, on entend proposer une solution plus simple pour comprimer
le joint d'étanchéité qui, en outre, présente l'avantage d'être totalement intégrable
dans l'épaisseur du vantail battant.
BREVE DESCRIPTION DE L'INVENTION
[0007] A cet effet, l'invention a donc pour objet un dispositif de fermeture contrôlée en
position, d'un ouvrant articulé sur un dormant, comportant une crémone rotative s'étendant
le long du bord de l'ouvrant opposé à l'articulation et dont chaque extrémité est
apte à coopérer avec une butée ou gâche solidaire du dormant pour retenir l'ouverture
contre le dormant dans une orientation angulaire déterminée de la crémone. Selon l'invention,
la crémone est une tige cylindrique dont une extrémité comporte un manchon tubulaire
coulissant, calé en rotation sur la tige et équipé à son extrémité libre d'un doigt
excentré par rapport à son axe, ce manchon coopérant extérieurement avec des moyens
ajoutant à sa rotation avec la tige un coulissement le long de celle-ci entre une
première position dans laquelle le doigt excentré ne coopère pas avec la butée du
dormant et une seconde position correspondant à l'orientation angulaire déterminée
susdite de la crémone, dans laquelle le doigt excentré coopère avec ladite butée.
[0008] Par ce dispositif, on assure par une simple rotation de la crémone à la fois la pénétration
du doigt qui constitue un pêne derrière la butée qui peut être réalisée en forme de
gâche, et d'autre part un mouvement orbital du doigt autour de l'axe de rotation de
la crémone qui se traduit par un déplacement de ce doigt par rapport à l'ouvrant lui-même
ce qui, lorsqu'il est introduit dans la gâche, entraîne un déplacement de l'ouvrant
par rapport au dormant donc un contrôle de la position de cet ouvrant par rapport
au dormant et au final un contrôle de la compression du joint qui est disposé entre
les deux.
[0009] Dans un mode préféré de réalisation, les moyens susdits coopérant avec le manchon
comportent un fourreau solidaire de l'ouvrant, entourant le manchon tandis qu'un ergot
latéral de l'un coopère en permanence avec une rainure hélicoïdale de l'autre.
[0010] Afin d'améliorer la pénétration du doigt excentré dans la gâche, ce doigt comporte
un chanfrein d'extrémité.
[0011] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront de la description
donnée ci-après d'un de ses modes de réalisation.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0012] Il sera fait référence aux dessins annexés parmi lesquels :
- les figures 1A et 1B illustrent schématiquement des moyens connus de fermeture d'un
ouvrant sur une structure dormante au moyen d'une crémone rotative, ce dans les deux
positions extrêmes de cette crémone,
- la figure 2 et la figure 3 sont des vues partielles en perspective des moyens de l'invention
permettant de maintenir et contrôler la position de fermeture d'un ouvrant au moyen
d'une crémone rotative,
- les figures 4 et 5 sont des vues en coupe axiale des moyens représentés aux figures
2 et 3 associés à un battant, un ouvrant et un joint entre les deux.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0013] Aux figues 1A et 1B, il s'agit d'une porte 1 articulée par l'un de ses bords en 2
sur un châssis ou un dormant 3. Cette porte est vue de l'intérieur du compartiment
qu'elle condamne. C'est donc cette face intérieure qui porte à rotation une crémone
4 dans les paliers 5. Cette crémone est susceptible d'être manoeuvrée en rotation
autour de son axe longitudinal par une poignée 6 qui se trouve quant à elle du côté
extérieur de la porte. De manière schématique, pour expliquer la fonction principale
de la crémone 4, on a représenté les extrémités 4
a, 4
b de celle-ci usinées de manière qu'il ne subsiste plus en extrémité de crémone qu'une
palette amincie et excentrée. De manière également schématique, le dormant 3 présente
au droit de cette crémone des encoches 3
a et 3
b dont la largeur est supérieure à l'épaisseur
e de ces palettes mais inférieure à leur largeur
l qui est visible sur la figure 1B où la crémone 4 a été tournée d'un quart de tour
autour de son axe longitudinal par rapport à sa représentation de la figure 1A. On
comprend donc que dans sa position de la figure 1A, la crémone autorise l'ouverture
c'est-à-dire le pivotement du panneau 1 autour des articulations 2, les palettes pouvant
passer au travers des encoches alors que dans sa position représentée à la figure
1B, les palettes 4
a et 4
b forment des butées qui ne peuvent plus passer au travers des encoches 3
a et 3
b et qui donc maintiennent le panneau dans sa position d'obturation de l'ouverture
délimitée par le châssis 3.
[0014] A la figure 2, on a représenté une extrémité de crémone conforme à l'invention. Cette
crémone comporte toujours une tige cylindrique 4 dont l'extrémité est coiffée par
un manchon tubulaire 7. Ce manchon tubulaire est fermé à son extrémité libre par une
surface extrême 7a et est surmonté d'un doigt 8 excentré et en saillie de cette surface
7a. Il comporte également une lumière longitudinale 9 dans laquelle un doigt 10 solidaire
de la tige 4 peut coulisser.
[0015] Le manchon 7 est lui-même logé à coulissement dans un fourreau 11 pourvu à son extrémité
d'une bride 12 qui permet sa fixation au moyen d'orifices 13 traversés par des vis
non représentées, sur un chant périphérique de l'ouvrant 1. Le plan extérieur de la
bride est confondu avec le plan extérieur du chant de cet ouvrant. Le manchon 11 possède
au moins une, ici deux, lumière(s) hélicoïdale(s) 14 dans laquelle ou lesquelles sont
logés des ergots tels que 15 qui sont solidaires du manchon 7.
[0016] Le dormant de l'ouverture possède sur son chant par exemple une sorte de gâche 16
avec une lumière 17 dont la largeur est au moins égale au diamètre du doigt 8. Cette
gâche 16, affleure le chant du dormant.
[0017] Si on se reporte à la figure 4, on retrouve certains des éléments déjà décrits avec
les mêmes références. Il est à noter que le panneau ouvrant est ici revêtu extérieurement
d'un parement plat 18 et intérieurement d'un parement plat 19. Ces deux parements
définissent l'épaisseur de l'ouvrant et on remarque que l'ensemble du mécanisme selon
l'invention est logé dans cette épaisseur. Il faut également noter sur cette figure
4 une variante de réalisation selon laquelle le doigt 10 n'est pas solidaire de la
tige 4 pour coulisser dans une fente 9 du manchon 7. En réalité ce doigt est solidaire
du manchon 7 et coulisse dans une fente 20 de la tringle 4.
[0018] On voit sur la figure 4 que lorsque la porte ou le panneau ouvrant est rabattu contre
le dormant, une marge extérieure du parement 18 prend appui sur un joint 21 bordant
l'ouverture définie par le dormant 3. Dans cette position, le doigt 8 est sensiblement
en face de l'ouverture 17 de la gâche 16. Ce doigt 8 possède à sa partie supérieure
un chanfrein 8
a qui permet de faciliter sa pénétration dans l'ouverture 17 lorsque la tige 4 de crémone
est manoeuvrée en rotation par une poignée telle que celle 6 représentée aux figures
1A et 1B. Si la rotation est dans le sens A indiqué aux figures 2 et 4, elle est transmise
au manchon 7 grâce au doigt 10. Dans le même temps, le doigt 15 solidaire du manchon
7 est déplacé dans la rainure hélicoïdale 14, ce qui provoque le déplacement axial
de ce manchon en direction du dormant et donc la pénétration du doigt 8 dans l'ouverture
17. Pendant cette élévation du manchon par rapport au chant supérieur de l'ouvrant
il se produit également du fait de l'excentration du doigt par rapport à l'axe longitudinal
du manchon, un mouvement orbital de ce doigt qui, en prenant appui sur le bord de
l'ouverture 17 entraîne un déplacement de l'ouvrant vers l'intérieur du dormant provoquant
alors l'écrasement du joint 21 comme cela est représenté à la figure 5.
[0019] La figure 3 qui est une vue semblable à celle de la figure 2, montre la position
relative des éléments de la crémone de l'invention et de la gâche qui reçoit le doigt
8 correspondant à la position représentée à la figure 5.
[0020] L'amplitude de l'écrasement est fonction de plusieurs facteurs aisément identifiables.
Il s'agit notamment de l'excentration du doigt 8, de la position relative de ce doigt
8 par rapport au panneau 18 dans les deux positions angulaires extrêmes de la tringle
4 de la crémone, positions qui sont le trous de la plage de rotation de la tringle
4 définis par son attelage à la poignée de manoeuvre, attelage qui traverse la paroi
de l'ouvrant, du pas de la rainure hélicoïdale 14 et de la distance qui sépare la
surface 7a du manchon 7 et la face inférieure de la gâche 16. On peut en effet fixer
tous ces paramètres pour par exemple obtenir une limite de la compression lorsque
cette surface 7a du manchon 7 vient au contact de la pièce 16, comme représenté à
la figure 4.
[0021] Dans une variante de réalisation non représentée, le pion 10 est solidaire du manchon
7 pour pénétrer d'une part dans la rainure 20 de la tringle 4 de crémone et d'autre
part, pour être logé à l'opposé de cette partie qui coopère avec la rainure 20 dans
la rainure hélicoïdale 14 du fourreau stationnaire 11. On comprend qu'ainsi lorsque
l'on agit en rotation sur la tringle 4, le pion 10 entraîne le manchon 7 en rotation
et glisse sur la rampe 14. La paroi 10 remplace par une seule pièce le doigt 10 et
l'ergot 15.
[0022] Les deux extrémités d'une tige de crémone peuvent être équipées des dispositions
décrites. Les manchons 7 sont montés pour, lors d'une rotation de la tige 4, s'éloigner
l'un de l'autre ou se rétracter dans l'épaisseur de l'ouvrant. Il faut noter qu'en
fin de fermeture, chaque surface 7a de chaque manchon 7 s'appuie sur le bord (chant
rentrant) de l'ouverture du dormant. La crémone (tige et manchon) forme alors une
entretoise qui assure le maintien de l'ouvrant dans le cadre du dormant contre les
forces qui tendent à le rapprocher de l'un des bords de ce cadre en l'éloignant de
l'autre. C'est notamment le cas lorsque l'axe d'articulation de l'ouvrant est vertical
et que le panneau de l'ouvrant tend à s'affaisser sous son propre poids et est sollicité
en fatigue ainsi que les paumelles par les vibrations sue subit la structure (conteneur,
fourgon...).
[0023] Dans la mesure où les articulations 2 le permettent (avec un embiellage approprié
entre les paumelles et le panneau ouvrant), on peut tout à fait imaginer que des crémones
semblables soient situées du côté de ses articulations afin d'offrir la possibilité
d'une compression parfaitement uniforme du joint lorsque l'ouvrant 1 est rabattu contre
le dormant et que l'on actionne les crémones soit l'une après l'autre, soit simultanément
au moyen par exemple d'une transmission de l'une à l'autre logé dans l'épaisseur du
panneau 1 pour déplacer de manière contrôlée le panneau de l'ouvrant par rapport au
dormant et ce parallèlement à lui-même, jusqu'à le verrouiller dans la bonne position.
[0024] Les inversions cinématiques entre la tringle 4, le manchon 7 et le fourreau 11 appartiennent
à l'invention.
1. Dispositif de fermeture contrôlée en position, d'un ouvrant (1) articulé sur un dormant
(3), comportant une crémone rotative (4) s'étendant le long du bord de l'ouvrant opposé
à l'articulation (2) et dont chaque extrémité est apte à coopérer avec une butée ou
une gâche (16) solidaire du dormant (3) pour retenir l'ouvrant (1) contre le dormant
dans une orientation angulaire déterminée de la crémone, caractérisé en ce que la crémone comprend une tige cylindrique (4) dont une extrémité comporte un manchon
tubulaire (7) coulissant, calé en rotation sur la tige (4) et équipé à son extrémité
libre, au-delà d'une surface extrême (7a) d'un doigt (8) excentré par rapport à son
axe, ce manchon (7) coopérant extérieurement avec des moyens provoquant lors de sa
rotation avec la tige (4) un coulissement le long de celle-ci entre une première position
dans laquelle le doigt excentré ne coopère pas avec la butée (16) du dormant et une
seconde position correspondant à l'orientation angulaire déterminée susdite de la
crémone, dans laquelle le doigt excentré (8) coopère avec ladite butée (16) en ayant
provoqué un déplacement de l'ouvrant (1) vers le dormant (2).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens coopérant avec le manchon comportent un fourreau (11) solidaire de l'ouvrant,
entourant le manchon (7) tandis qu'un ergot latéral (15) de l'un coopère avec une
rainure (14) hélicoïdale de l'autre.
3. Dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le doigt (8) excentré comporte un chanfrein (8a) d'extrémité.
4. Dispositif selon l'une des revendications 2 et 3, caractérisé en ce que la tige (4), le manchon (7) et le fourreau (11) sont entièrement logés dans l'épaisseur
de l'ouvrant.
5. Dispositif selon la revendication 4, caractérisé en ce que le manchon (7) comporte une bride (12) pour sa fixation sur l'ouvrant en affleurement
du chant de ce dernier.
6. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le manchon (7) constitue avec la tige (4) de la crémone un organe de calage et de
soutien de l'ouvrant dans le cadre du dormant, par appui de la surface extrême (7a)
du manchon sur le cadre du dormant.
7. Dispositif selon la revendication 6, caractérisé en ce que la tige de crémone est équipée à ses deux extrémités d'un manchon (7) et des moyens
(11,14,15) de transformation de mouvement susdits, l'ensemble formant une entretoise
de calage de l'ouvrant dans le cadre du dormant dans l'orientation angulaire susdite
de la crémone.