[0001] La présente invention concerne un système d'amortissement pour une chaussure et notamment
pour une chaussure de sport telle qu'une chaussure de marche, course à pied, ou autre.
[0002] Il existe une énorme quantité de systèmes d'amortissement pour les chaussures de
sport, ces systèmes étant destinés à amortir les forces de réaction provenant du sol
au cours du cycle de marche, course, ou lors des déplacements.
[0003] Traditionnellement ces dispositifs d'amortissement sont conçus pour amortir les efforts
de réaction se produisant principalement perpendiculairement à la surface du sol,
c'est-à-dire principalement en direction verticale. En effet les efforts de réaction
se produisant selon cette direction sont traditionnellement considérés comme les plus
importants. Ces efforts de réaction verticaux sont donc en général amortis par la
simple prévision d'un bloc de mousse, généralement en EVA, déformable en direction
verticale. D'autres moyens mettant en oeuvre des poches remplies de fluide ou de gaz
sont également prévus.
[0004] Plus récemment, on s'est intéressé aux efforts de réaction du sol se produisant non
pas dans une direction verticale, mais dans le plan du sol, que nous appellerons ici
plan horizontal.
[0005] Selon le type de sport pratiqué, ces efforts horizontaux sont plus ou moins importants.
Par exemple dans les sports tels que le tennis ou le basket-ball, où de nombreux déplacements
s'effectuent latéralement, les forces de réaction s'effectuant au niveau du plan du
sol peuvent être très élevées.
[0006] On s'est également rendu compte que les forces de réaction horizontale se produisant
lors de la course à pied sur de l'asphalte sont plus élevées, car le coefficient de
frottement élevé de ce matériau (asphalte) stoppe tout mouvement horizontal relatif
de la semelle par rapport au sol, ce qui n'est pas le cas lors de la course sur terrain
plus meuble, où des mouvements relatifs sol/semelle peuvent se produire.
[0007] Cette constatation a donné lieu à des nouvelles constructions de chaussures dans
lesquelles les dispositifs d'amortissement des semelles sont conçus de façon à permettre
un certain mouvement relatif de la semelle par rapport au sol, et/ou des mouvements
de cisaillement au sein de la semelle elle-même, de façon à absorber les efforts se
produisant dans un plan essentiellement horizontal et à reproduire les effets de la
course sur terrain meuble.
[0009] Ces documents enseignent généralement de n'avoir un amortissement que dans le seul
plan horizontal.
[0010] Le
WO 98/07343 enseigne une construction dans laquelle des éléments en forme de poches remplies
de fluide peuvent se déformer dans les trois directions, c'est-à-dire aussi bien dans
un plan horizontal, qu'en direction verticale.
[0011] Le problème d'une telle construction est que les déformations dans l'une quelconque
des directions sont homogènes. Il n'est donc pas possible de différencier/dissocier
l'amortissement en direction verticale et en direction horizontale.
[0012] Un autre problème général auquel sont confrontés tous les dispositifs d'amortissement,
est de concilier amortissement et stabilité/accroche du pied sur le terrain, ces fonctions
étant plus ou moins incompatibles.
[0013] Le but de la présente invention est de remédier aux inconvénients de l'art antérieur
et de fournir un dispositif d'amortissement amélioré.
[0014] Un but est notamment de fournir un dispositif d'amortissement selon trois directions
différentes, c'est-à-dire à la fois selon un plan horizontal et selon une direction
verticale.
[0015] Un autre but de la présente invention est de fournir un dispositif d'amortissement
compatible avec une bonne accroche et/ou "tenue de route".
[0016] Ce ou ces buts sont atteints dans la chaussure selon l'invention qui est du type
comportant une tige, surmontant un semelage externe, par le fait que le semelage externe
comporte au niveau du talon au moins deux éléments supports en matériau amortissant,
disposés respectivement côté latéral et médial du semelage, que chaque élément s'étend
en direction verticale sensiblement depuis une extrémité supérieure jusqu'à une extrémité
extérieure inférieure de semelage, que ces éléments supports sont déformables sensiblement
indépendamment l'un de l'autre, et que le semelage externe comporte un élément élastiquement
déformable comportant une partie supérieure s'étendant en direction transversale du
semelage et recouvrant l'extrémité supérieure de chacun des éléments supports, et
au moins deux pattes s'étendant respectivement latéralement et médialement et venant
ceinturer extérieurement chacun des éléments support sensiblement sur toute la hauteur
de ceux-ci.
[0017] Cette construction permet un amortissement dans toutes les directions tout en garantissant
une bonne stabilité et accroche de la chaussure.
[0018] En effet en cas d'effort dirigé essentiellement verticalement, les éléments supports
vont se comprimer et absorber l'énergie ainsi produite. Du fait de leur indépendance,
et notamment du fait que les éléments supports ne sont pas reliés à leur extrémité
inférieure par une semelle de marche commune, comme dans les dispositifs connus, les
éléments supports vont également s'écarter l'un de l'autre par rapport à l'axe longitudinal
de la chaussure et augmenter ainsi le polygone de sustentation. Il en résulte nécessairement
une stabilité accrue de la chaussure.
[0019] De toute façon l'invention sera mieux comprise et d'autres caractéristiques de celle-ci
seront mises en évidence à l'aide de la description qui suit en référence aux dessins
schématique annexé qui en représente à titre d'exemple non limitatif plusieurs modes
de réalisation et dans lequel :
- la figure 1 est une vue en perspective de dessous d'une chaussure comportant un semelage
amortissant selon l'invention,
- la figure 2 est une vue en perspective éclatée du semelage selon l'invention, sans
la couche de contact,
- la figure 3 est une vue de profil de la partie arrière du semelage de la figure 1,
- les figures 4 et 5 sont des vues schématiques en coupe transversale illustrant le
fonctionnement du semelage en cas d'effort vertical,
- la figure 6 est une vue similaire aux figures 4 et 5 illustrant la déformation du
semelage en cas d'irrégularité du terrain,
- la figure 6a est une vue de côté de la figure 6,
- la figure 7 est une vue similaire à la figure 2 selon un second mode de réalisation,
- les figures 8 et 9 sont des vues similaires aux figures 3 et 4 concernant le second
mode de réalisation,
- la figure 10 est une vue similaire à la figure 2 d'un semelage selon un troisième
mode de réalisation,
- la figure 11 est une vue en coupe selon XI-XI de la figure 10,
- la figure 12 est une vue similaire à la figure 4 concernant un quatrième mode de réalisation,
- la figure 13 est une vue similaire à la figure 4 concernant un cinquième mode de réalisation,
- la figure 14 est une vue similaire à la figure 4 concernant un sixième mode de réalisation,
- la figure 15 est une vue similaire à la figure 4 concernant un septième mode de réalisation,
- les figures 16 et 17 sont des vues de dessous d'un semelage selon respectivement un
huitième et un neuvième mode de réalisation.
[0020] Les figures 1 à 6 illustrent la construction et le fonctionnement d'un semelage amortissant
selon un premier mode de réalisation de l'invention dans une chaussure de sport 1.
La chaussure de sport 1 représentée est une chaussure de course à pied, mais pourrait
être un tout autre type de chaussure de sport. Cette chaussure 1 est représentée en
perspective, vue de dessous dans la figure 1. Elle comporte une tige 2, qui surmonte
un semelage externe 10. La tige 2 ne sera pas décrite de façon détaillée dans la suite,
les autres figures représentant simplement le semelage externe.
[0021] Par semelage externe 10 on entend la partie de semelage disposée à l'extérieur de
la tige 2, ce semelage externe 10 ne comprend pas les parties de semelage telles que
semelle interne, semelle de propreté, ou semelle Strobel ou première de montage, qui
sont liées à la tige 2 et/ou disposées à l'intérieur de celle-ci. La tige 2 est fixée
au semelage externe 10 de toute façon connue en soi et notamment par collage.
[0022] Ainsi que le montrent plus particulièrement les figures 2 et 3, le semelage externe
10 comporte depuis le haut vers le bas une couche amortissante supérieure 20, un élément
élastiquement déformable 30, plusieurs éléments supports amortissants 40 et une couche
de contact 50 (non représentée sur la figure 2 pour des raisons de clarté).
[0023] La couche amortissante supérieure 20 s'étend sensiblement sur toute la longueur du
semelage 10, c'est-à-dire depuis l'extrémité arrière jusque vers l'extrémité avant
de celui-ci, et comporte deux parties, respectivement avant 21 et arrière 22, d'épaisseur
sensiblement uniforme. La partie avant 21 a une épaisseur plus importante que la partie
arrière 22, par exemple de l'ordre de 4 à 15 mm. La partie arrière 22 a une épaisseur
par exemple de l'ordre de 3 à 10 mm. Dans l'exemple représenté, la partie avant 21
se termine en direction de l'arrière par une partie en forme de chevron 23, formant
une marche par rapport à la partie arrière 22 et dont le rôle sera expliqué plus loin.
Bien entendu, au lieu du chevron 23, toute autre forme peut être prévue, par exemple
vague,...etc. La partie supérieure 24 de la couche amortissante supérieure 20 est
sensiblement plane ou adaptée à la forme de la tige. Elle peut également présenter
des bords 25 sensiblement verticaux destinés à remonter le long de la tige 2, ces
bords 25 sont plus élevés dans la zone arrière, et notamment talon, et l'élément élastiquement
déformable 30 comporte au niveau du talon une partie en forme de cuvette 31, c'est-à-dire
une partie ayant un fond 31 a relativement plat épousant la forme de la couche supérieure
amortissante 20 et comportant des bords 31b remontant le long de la tige ou des bords
25 de la couche amortissante supérieure 20. La partie en forme de cuvette 31 comporte
par ailleurs des pattes 33, en l'occurrence dans l'exemple représenté deux pattes
34 latérales, deux pattes 35 médiales et une patte 36 arrière destinées à coopérer
avec les éléments supports ainsi qu'on le verra plus loin. Bien entendu le nombre
de pattes peut être différent en fonction du résultat recherché.
[0024] Chaque patte 34, 35, 36 s'étend depuis la cuvette arrière 30, jusque vers le bas
et se termine par un retour respectivement 34a, 35a, 36a destiné à être interposé
entre les éléments supports amortissant 40 et la couche de contact 50. Ces retours
34a, 35a, 36a sont essentiellement destinés à garantir un bon collage entre les pattes
34, 35, 36 et la couche de contact 50, ainsi que les éléments supports 40. Ces retours
peuvent éventuellement être supprimés.
[0025] Dans l'exemple représenté les pattes 34, 35, 36 ont une forme relativement plane
et ont en section transversale du semelage une forme légèrement inclinée par rapport
à la direction verticale V (cf. figure 4), allant en s'évasant vers l'extrémité du
semelage, du haut vers le bas.
[0026] Par ailleurs, ainsi que le montrent les figures 2 et 3, dans l'exemple représenté
ces pattes 34, 35, 36 ont une forme légèrement triangulaire allant en s'amincissant
vers le bas. D'autres formes peuvent également être prévues selon le rôle de l'élément
élastique. Ainsi ces pattes peuvent avoir une forme ondulée, au lieu de plane, de
façon à privilégier l'amortissement en direction verticale. On peut également envisager
que les pattes ne s'étendent que sur une partie de la hauteur des blocs.
[0027] L'élément élastiquement déformable se prolonge vers l'avant par deux pattes planes
37 dont le fonctionnement sera expliqué ultérieurement. Cet élément 30 est en un matériau
relativement rigide et élastique et ayant notamment un module d'Young supérieur à
40 MPa. Il peut être en matériau synthétique ou composite, tel que TPU, PE, polyamide
chargé ou non, polyester élastomère (hytrel), PEBA, composite à base de fibre de carbone/résine,...etc.
[0028] La couche supérieure amortissante 20 est en mousse EVA ou PU, de dureté supérieure
à 20 Asker C.
[0029] Les éléments de support amortissant 40 sont constitués par des blocs de matériaux
amortissants, disposés entre l'élément élastiquement déformable 30 et la couche de
contact 50.
[0030] Dans le premier exemple de réalisation, ces éléments supports sont indépendants et
sont au nombre de trois, à savoir un bloc médial 41, c'est-à-dire disposé d'un côté
médial de la chaussure, deux blocs latéraux 42, 43, c'est-à-dire disposés côté latéral
de la chaussure. Le bloc médial 41 a une forme légèrement arquée de façon à suivre
le contour du semelage et s'étend sensiblement sur toute la longueur de la zone talon
du semelage. Ce bloc médial 41 coopère avec les deux pattes médiales 35 de l'élément
élastiquement déformable 30. Le bloc latéral 42 situé le plus à l'avant a une forme
sensiblement parallélépipédique et coopère avec une seule patte latérale 34 de l'élément
élastiquement déformable 30. Le bloc latéral 43 situé le plus à l'arrière s'étend
à la fois côté latéral et sur une partie de l'arrière du talon et coopère avec deux
pattes respectivement latérale 34 et arrière 36 de l'élément élastique déformable.
Bien entendu, le nombre de pattes peut être différent pour chaque bloc.
[0031] Ce bloc latéral 43 a également une forme en arc de cercle de façon à épouser le contour
du talon.
[0032] Dans le mode de réalisation, le bloc latéral 43 a sensiblement la même longueur que
le bloc médial 41, mais il pourrait également être de longueur différente et par exemple
le bloc médial 41 pourrait être plus long. Les deux blocs latéraux 42, 43 sont séparés
par un espace en forme de fente 46 sensiblement perpendiculaire au bord du semelage,
tandis que les blocs médial 41, latéral 43 sont séparés par un espace 47 en forme
de fente également sensiblement perpendiculaire au bord ou contour du semelage dans
la zone considérée.
[0033] Ces blocs supports 41, 42, 43 sont assemblés à l'élément élastiquement déformable
indépendamment les uns des autres par leur extrémité supérieure respectivement 41
a, 42a, 43a. Dans l'exemple représenté le bloc médial 41 se prolonge vers l'avant
de la chaussure, c'est-à-dire au delà de la voûte plantaire, par une couche amortissante
44 d'épaisseur légèrement inférieure et se terminant par une forme en triangle ou
chevron 44d complémentaire de celle de la partie avant 21 de la couche amortissante
supérieure 20 de façon à assurer une liaison de forme entre ces deux couches. Bien
entendu d'autres formes peuvent être prévues. L'épaisseur de la couche 44 correspond
à celle de la marche 23 du chevron. En pratique les blocs 41, 42, 43 sont en mousse
EVA élastomérisée, ou mousse PU de dureté à 20 Asker C. De telles mousses ont en effet
un comportement à la fois amortissant et élastique. Selon le cas des mousses plus
amortissantes, telles que mousse EVA non élastomérisée peuvent être prévues. Dans
l'exemple représenté les blocs ont une épaisseur en direction verticale de 10 à 30
mm et par exemple de l'ordre de 20 mm.
[0034] Les éléments 30 et 40 sont pré assemblés en un sous ensemble 60 avant assemblage
à la couche amortissante 20 pour former le semelage 10. Les bras 37 se logent dans
des évidements 27 de la couche 20 pour consolider l'assemblage.
[0035] Comme le montre également bien la figure 2, chaque bloc 41, 42, 43 est muni d'un
ou deux évidements ou décaissements respectivement 41c, 42c 43c pour recevoir la patte
associée 34, 35, 36 de l'élément élastiquement déformable 30. Bien entendu ces évidements
ont des formes complémentaires de celles des pattes associées.
[0036] Selon le mode réalisation, ces évidements pourraient également être supprimés.
[0037] La couche de contact 50 est constituée d'éléments, respectivement arrière médial
51, arrière latéral 52, 53 et avant 54, destinés à être fixés sur les extrémités inférieures
respectivement 41b, 42b, 43b et 44b des blocs supports respectivement 41, 42, 43 et
des couches amortissantes respectivement 44 et 21.
[0038] Cette couche de contact 50 est en un matériau résistant à l'usure et présentant des
caractéristiques d'adhérence, tel que caoutchouc, TPU, mousse EVA à haute résistance
à l'abrasion, ces deux derniers matériaux ayant l'avantage d'être plus légers que
le caoutchouc. Selon le cas et en fonction du matériau utilisé pour les blocs supports
et/ou couche amortissante, cette couche de contact 50 peut être diminuée, voire être
supprimée.
[0039] La combinaison d'un élément 30 élastiquement déformable, mais structurellement rigide
et de blocs de supports amortissants 40 permet de garantir un bon amortissement dans
toutes les directions, c'est-à-dire un amortissement tridimensionnel, du fait de l'indépendance
desdits blocs amortissants 40, tout en garantissant la stabilité de l'ensemble grâce
à l'élément élastique 30. Par ailleurs du fait des formes différentes des blocs 41,
42, 43 et du nombres/formes différentes de pattes par bloc associé, les caractéristiques
d'amortissement des blocs peuvent être dissociées, d'une part, entre blocs et, d'autre
part, entre directions verticales et horizontales. Le fonctionnement de l'ensemble
est particulièrement illustré sur les figures 4 à 6.
[0040] La figure 4 illustre le semelage 10 selon l'invention posé à plat sur un sol "S",
en l'absence de tout effort. Dans cette configuration les blocs supports 40, et notamment
41, 43 définissent un polygone de sustentation "P" ayant une largeur "1".
[0041] Lorsqu'un effort "F" est appliqué sur le semelage dans une direction sensiblement
verticale, les blocs supports 40 vont se déformer, s'écarter les uns par rapport aux
autres, en contraignant l'élément élastique 30, et définir un nouveau polygone de
sustentation plus grand, puisque de largeur "L" supérieure à celle "1" du précédent
polygone. En d'autres termes le périmètre de la zone d'appui est plus grand et la
stabilité au niveau du semelage est accrue.
[0042] Dès que l'effort "F" sera relâché, l'élément élastiquement déformable 30 va exercer
un effort de rappel et tendre à ramener les blocs supports 40 dans la position initiale
montrée à la figure 4. En pratique, lors de la course c'est le bloc support talon
43 qui sera d'abord sollicité, puisque le premier à être en contact avec le sol, puis
suivant la morphologie de l'utilisateur (pronateur, supinateur), ce sera le bloc latéral
42 ou médial 41, qui entrera en contact avec le sol, puis le bloc opposé provoquant
ainsi l'écartement des blocs 41, 42.
[0043] Du fait de leur indépendance, les blocs supports 40 peuvent donc se déformer indépendamment
les uns des autres pour s'adapter au mouvement du pied ou à la configuration du terrain.
Ainsi dans le cas des figures 6 et 6a, seul le bloc support 43 et la patte 34 associée
se déforment sous l'effet d'un caillou "P". On notera que cette déformation isolée
du bloc support 43 est dans ce cas rendue possible par les pattes également déformables
indépendamment les unes des autres, de l'élément élastiquement déformable 30. La construction
selon l'invention est donc particulièrement intéressante pour une utilisation en terrain
meuble présentant des irrégularités.
[0044] Les figures 7 à 9 illustrent un second mode de réalisation dans lequel les éléments
similaires ou identiques sont désignés par les mêmes références augmentées de 100.
[0045] Dans ce mode de réalisation, la différence principale réside dans le fait que les
blocs supports amortissants 141, 142, 143 sont reliés ensemble par un voile de matière
147. Ce voile de matière étant très fin de l'ordre de 3 à 10 mm par rapport aux blocs
supports 141, 142, 143, ceux-ci sont toujours libres de se déplacer indépendamment
les uns des autres. Par contre le fait qu'ils soient ainsi réunis facilite leur assemblage.
[0046] Par ailleurs, lorsqu'un effort "F" est exercé sur le semelage externe 110 et que
celui-ci s'écrase sous l'effet de celui-ci comme indiqué à la figure 9, le voile de
matière 147 sera sollicité en traction, et en retour, tendra également à faire retourner
le semelage à sa forme d'origine dès que l'effort sera relâché.
[0047] Afin de permettre cet effet de retour élastique du voile 147, celui-ci n'est pas
collé à l'élément élastiquement déformable 130 et est au contraire séparé de celui-ci
par une cavité 148.
[0048] Une autre différence entre ces modes de réalisation est que le bloc amortissant 141,
142, 143, 144 forme une seule pièce.
[0049] Enfin le bloc support médial 141 est en un matériau similaire au reste de l'ensemble
140, par exemple mousse EVA, mais de plus grande dureté entre 50 et 65 Asker C par
exemple. Il se prolonge également sur la partie 144 par une partie 144a de même dureté.
Il peut être également en un matériau différent, le but de ce bloc 141 est d'être
un peu plus dur (donc moins amortissant par rapport aux autres blocs). Cette fonction
est également liée au type pronateur/supinateur de la chaussure.
[0050] Dans l'exemple de réalisation montré sur les figures 10 et 11, les éléments similaires
ou équivalents sont désignés par les mêmes références encore augmentées de 100.
[0051] Dans ce cas, les éléments supports amortissants 241, 242, 243 du semelage externe
sont également rassemblés en un seul bloc 240. Par rapport aux cas précédents où l'élément
40, 140 s'arrêtait peu après la voûte plantaire, l'élément 240 s'étend ici jusque
dans la zone d'articulation métatarsophalangienne et est donc plus long.
[0052] La partie en surépaisseur 221 de la couche amortissante 220 est réduite en conséquence
et ne s'étend que de l'avant de la semelle jusqu'à la zone d'articulation métatarsophalangienne
(définie en l'occurrence par la marche 223). Par ailleurs l'élément élastiquement
déformable 230 présente vers l'avant deux bras allongés 237 horizontaux, formant une
sorte de fourche.
[0053] Ces bras allongés 237 s'étendent donc jusque dans la zone d'articulation métatarsophalangienne
figurée par les limites 223, 244d et permettent de fournir une restitution élastique
supplémentaire au semelage dans la zone avant de celui-ci. Par ailleurs ces bras 237
comportent chacun une patte 238 similaire aux pattes 234, 235, 236 et s'étendant sensiblement
verticalement le long de la partie avant 244 du bloc support 240.
[0054] Ces pattes verticales 238 ont de même que les pattes 234, 235, 236, un rôle de stabilisation
accrue du semelage.
[0055] Dans le cas représenté, les bras 237 et pattes 238 de l'élément élastiquement déformable
230 se logent dans des évidements associés 244e, 244f du bloc support, ces évidements
ayant des formes complémentaires et étant ménagés respectivement sur la face supérieure
et les côtés de la partie avant 244 dudit bloc support 240.
[0056] Les figures 12 à 17 illustrent d'autres modes de réalisation de l'invention dans
lesquels les éléments seront désignés par les mêmes références augmentées à chaque
fois de 100.
[0057] Dans ces différents modes de réalisation le semelage comporte toujours au moins deux
éléments supports mais des moyens de rappel/stabilisation supplémentaires sont par
ailleurs prévus.
[0058] Dans le mode de réalisation de la figure 12, le semelage 310 comporte donc au moins
deux éléments supports amortissants 341, 343 indépendants recouverts extérieurement
sensiblement sur toute leur hauteur par un élément élastiquement déformable 330 et
muni d'une semelle de marche ou couche de contact 350.
[0059] Comme dans le mode de réalisation de la figure 8, les éléments supports 341, 343,
tout en restant indépendants, sont reliés par un voile de matière 347 dans le même
matériau que les éléments supports 341, 343, permettant de faciliter l'assemblage
du semelage et qui permet également un certain rappel élastique des éléments supports
341, 343, 342 (non visible sur le dessin) l'un vers l'autre après écrasement.
[0060] Afin de renforcer l'effet rappel élastique, la couche de contact 350 est également
prévue de façon à relier les différents blocs supports 341, 342, 343, et comporte
donc un voile de matière 355 reliant ces différents éléments au niveau de leur extrémité
inférieure. La couche de contact 350 étant en un matériau très élastique tel que du
caoutchouc ou toute matière élastomérisée, permet un effet de rappel du semelage à
la position d'origine très intéressant.
[0061] Une telle construction permet un effet de stabilisation supplémentaire. En pratique
ce voile de caoutchouc 355 permet d'éviter jusqu'à 5mm d'écartement résiduel des plots
après retour à la position d'origine.
[0062] En d'autres termes, on évite quasiment toute déformation résiduelle qui conduirait
à l'écartement des plots. En pratique on évite une déformation résiduelle de 5 à 8
mm sur la largeur de la semelle.
[0063] Ce voile de caoutchouc 355 (ou autre matériau) peut être prévu seul i.e. indépendamment
du voile 347.
[0064] La figure 13 illustre un mode de réalisation similaire dans lequel seul le voile
de caoutchouc 455 est prévu.
[0065] Dans ce cas l'espace 460 entre deux éléments supports 441, 443, 442 (non représenté
sur le dessin) est rempli par un matériau 461 tel que de l'EVA, du PU, du gel, destiné
à éviter la présence d'un trou derrière le voile de matière 455. Cet espace 460 peut
être comblé par des extensions localisées et de section plus faible du matériau des
éléments supports 441, 442, 443 comme définies par exemple par les branches 355a,
355b, 355c de la figure 16 (cf. ci-après la figure 13 étant alors considérée comme
une vue en coupe selon XIII-XIII de la figure 16), ou les branches 355d, 355e de la
figure 17.
[0066] Dans le mode de réalisation de la figure 14, l'espace 560 entre deux éléments supports
541,543, 542 (non représenté sur le dessin) est rempli par un matériau 561 tel que
de l'EVA, du PU, du gel.
[0067] Cependant une cavité 548 est ménagée entre l'élément élastique déformable 530 et
lesdits éléments supports 541, 543, 542, de façon à préserver l'indépendance desdits
éléments supports et un voile de matière 547 dans le même matériau que les éléments
supports 542, 543, 541 subsiste entre ceux-ci.
[0068] Dans le mode de réalisation de la figure 15 un élément de rappel élastique 647 s'étendant
sensiblement horizontalement est interposé entre les éléments support 641, 643, 642
(non représenté sur le dessin) de la même façon que dans le cas de la figure 8. La
seule différence réside dans le fait que cet élément de rappel 647 est dans ce cas
dans un autre matériau et est par exemple en caoutchouc élastomère. Cet élément est
par ailleurs disposé sensiblement dans la partie médiane, en direction verticale des
blocs supports.
[0069] Les figures 16 et 17 montrent différents exemples de réalisation du dessous du semelage
dans le cas de la figure 12 (mais aussi des figures 13 à 14), c'est-à-dire dans le
cas où la couche de contact 350 comporte un voile de matière 355 entre deux blocs
supports 341, 342, 343 pour permettre un rappel élastique de ces blocs les uns vers
les autres.
[0070] Dans le cas de la figure 16 le voile de matière 355 comprend 3 branches sensiblement
similaires respectivement 355a, 355b, 355c, s'étendant chacune à partir d'un bloc
support respectivement 342, 343, 341 et se rejoignant en formant une étoile.
[0071] Dans le cas de la figure 17, le voile de matière 355 comporte seulement deux branches
respectivement 355d, 355e reliant chacune deux blocs supports entre eux et à savoir
respectivement les blocs 342, 341 et les blocs 343, 341.
[0072] La configuration des figures 16 et 17 peut également être appliquée au mode de réalisation
de la figure 15, dans ce cas c'est l'élément de rappel 647 qui a une forme en trois
branches 355a, 355b, 355c ou en deux branches entre les blocs supports.
[0073] Bien entendu dans les différents modes de réalisation, le nombre de branches 355a,
355b, 355c ou 355d, 355e, peut être modifié et être par exemple de quatre ou plus,
ou moins.
[0074] Bien entendu la présente invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits
ci-avant à titre d'exemples non limitatifs mais en englobe tous les modes de réalisation
similaires ou équivalents.
1. Chaussure comportant une tige surmontant un semelage externe comportant une extrémité
supérieure et une extrémité inférieure,
caractérisée en ce que le semelage externe (10, 110, 210, 310, 410, 510, 610) comporte au niveau du talon
au moins deux éléments supports (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242, 243; 341, 342,
343; 441, 442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) en matériau amortissant disposés
respectivement côté latéral et médial du semelage,
en ce que chaque élément (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242, 243; 341, 342, 343; 441, 442,
443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) s'étend en direction verticale depuis sensiblement
l'extrémité supérieure jusqu'à sensiblement l'extrémité inférieure du semelage,
en ce que les éléments supports (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242, 243; 341, 342, 343; 441,
442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) sont déformables sensiblement indépendamment
l'un de l'autre,
et en ce que le semelage externe (10, 110, 210, 310, 410, 510, 610) comporte un élément élastiquement
déformable (30, 130, 230, 300, 430, 530, 630) comportant une partie supérieure s'étendant
en direction transversale du semelage et recouvrant l'extrémité supérieure de chacun
des éléments supports (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242, 243; 341, 342, 343; 441,
442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643), et au moins deux pattes (34, 35, 36; 134,
135; 136; 234, 235, 236) s'étendant respectivement latéralement et médialement et
venant recouvrir extérieurement chacun des éléments supports (41, 42, 43; 141, 142,
143; 241, 242, 243; 341, 342, 343; 441, 442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) sensiblement
sur toute la hauteur de ceux-ci.
2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément élastiquement déformable (30, 130, 230, 300, 430, 530, 630) est assemblé
solidairement à chacun des éléments supports (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242,
243; 341, 342, 343; 441, 442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643).
3. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que chaque patte (34, 35, 36; 134, 135; 136; 234, 235, 236; 334, 335, 336; 434, 435,
436; 534, 535, 536; 634, 635, 636) de l'élément élastiquement déformable (30, 130,
230, 300, 430, 530, 630) est fixée à son extrémité inférieure sous l'extrémité inférieure
de l'élément support associé.
4. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que chaque élément support (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242, 243; 341, 342, 343;
441, 442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) est muni à son extrémité inférieure d'une
couche de contact.
5. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le semelage comporte un élément support côté médial (41, 141, 241, 341, 441, 541,
641) et deux éléments supports côté latéral (42, 43; 142, 143; 242, 243; 341, 342,
343; 441, 442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643).
6. Chaussure selon la revendication 5, caractérisée en ce que l'un des éléments supports côté latéral (42, 43; 142, 143; 242, 243; 341, 342, 343;
441, 442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) s'étend également sur l'arrière du talon.
7. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que chaque élément support (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242, 243; 341, 342, 343;
441, 442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) est assemblé sur l'élément élastiquement
déformable indépendamment par son extrémité supérieure.
8. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisée en ce que les éléments supports (41, 42, 43; 141, 142, 143; 241, 242, 243; 341, 342, 343; 441,
442, 443; 541, 542, 543; 641, 642, 643) sont assemblés à leur extrémité supérieure
à l'élément élastiquement déformable via un voile de matière (147).
9. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que les éléments supports sont assemblés par un voile de matière élastique (147, 347,
355, 455, 555, 647).
10. Chaussure selon la revendication 9, caractérisée en ce que le voile de matière élastique (355, 455, 555, 647) est en un matériau tel que du
caoutchouc.
11. Chaussure selon la revendication 10, caractérisée en ce que le voile de matière élastique (355, 455, 555) provient de la semelle de marche.
12. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisée en ce que le voile de matière élastique (355, 455, 555) est disposé à l'extrémité inférieure
des éléments supports.
13. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 9 ou 10, caractérisée en ce que le voile de matière élastique (647) est disposé sensiblement à mi-hauteur des éléments
supports.
14. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisée en ce que l'élément support médial (41, 141, 241, 341, 441, 541, 641) a une dureté supérieure
aux éléments supports latéraux (42, 43; 142, 143; 242, 243; 341, 342, 343; 441, 442,
443; 541, 542, 543; 641, 642, 643).
15. Chaussure selon la revendication 14, caractérisée en ce que l'élément élastiquement déformable (30, 130, 230, 300, 430, 530, 630) comporte à
son extrémité supérieure une partie formant cuvette disposée au niveau du talon.
16. Chaussure selon la revendication 15, caractérisée en ce que la partie formant cuvette s'étend jusqu'au niveau de la voûte plantaire de la chaussure.
17. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, caractérisée en ce que l'élément élastiquement déformable (230) se prolonge vers l'avant de la chaussure
par deux bras horizontaux s'étendant respectivement latéralement et médialement.
18. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 17, caractérisée en ce que le semelage comporte une couche de matériau (20, 120, 220) amortissant disposée entre
l'élément élastiquement déformable et la tige.
19. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, caractérisée en ce que les éléments supports sont en mousse de matériau amortissant tel qu'EVA, PU.
20. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 1 à 19, caractérisée en ce que l'élément élastiquement déformable est en un matériau ayant un module d'Young d'au
moins 40 MPa.