Domaine technique de l'invention
[0001] La présente invention concerne les alliages de type AI-Zn-Mg à haute résistance mécanique,
et plus particulièrement les alliages destinés à des constructions soudées telles
que les structures employées dans le domaine de la construction navale, de la carrosserie
automobile, du véhicule industriel et des réservoirs fixes ou mobiles.
Etat de la technique
[0002] Pour la fabrication de structures soudées, on emploie habituellement des alliages
d'aluminium des séries 5xxx (5056, 5083, 5383, 5086, 5186, 5182, 5054...) et 6xxx
(6082, 6005A...). Les alliages 7xxx à basse teneur en cuivre, soudables (tels que
7020, 7108...) sont également adaptés pour la réalisation de pièces soudées dans la
mesure où ils présentent de très bonnes propriétés mécaniques, y compris après soudage.
Ces alliages sont cependant sujets à des problèmes de corrosion feuilletante (à l'état
T4 et dans la zone affectée des soudures) et de corrosion sous contrainte (à l'état
T6).
[0003] Les alliages de la famille 5xxx (Al-Mg) sont habituellement employés aux états H1x
(écrouis), H2x (écrouis puis restaurés), H3x (écrouis et stabilisés) ou O (recuit).
Le choix de l'état métallurgique dépend du compromis entre résistance mécanique, résistance
à la corrosion et formabilité que l'on vise pour une utilisation donnée.
[0004] Les alliages 7xxx (Al-Zn-Mg) sont dits "à durcissement structural", ce qui signifie
qu'ils acquièrent leurs propriétés mécaniques par précipitation des éléments d'addition
(Zn, Mg). L'homme du métier sait que, pour obtenir ces propriétés mécaniques, la transformation
à chaud par laminage ou filage est suivie d'une mise en solution, d'une trempe et
d'un revenu. Ces opérations, réalisées dans la majorité des cas de façon séparée,
ont respectivement pour but de dissoudre les éléments d'alliage, de les maintenir
sous forme de solution solide sursaturée à température ambiante, et enfin de les précipiter
de façon contrôlée.
[0005] Les alliages des familles 6xxx (Al-Mg-Si) et 7xxx (Al-Zn-Mg) sont généralement employés
à l'état revenu. Dans le cas des produits sous forme de tôles ou bandes, le revenu
donnant le maximum de résistance mécanique est désigné T6, lorsque la mise en forme
par laminage ou filage est suivie d'une mise en solution séparée et d'une trempe.
[0006] Pour le dimensionnement d'une structure, les paramètres qui gouvernent le choix de
l'utilisateur sont essentiellement les caractéristiques mécaniques statiques, c'est-à-dire
la résistance à la rupture R
m, la limite élastique R
p0,2, et l'allongement à la rupture A. D'autres paramètres qui entrent en jeu, en fonction
des besoins spécifiques de l'application visée, sont les caractéristiques mécaniques
du joint soudé, la résistance à la corrosion (feuilletante et sous contrainte) de
la tôle et du joint soudé, la résistance à la fatigue de la tôle et du joint soudé,
la résistance à la propagation de fissures, la ténacité, la stabilité dimensionnelle
après découpe ou soudage, la résistance à l'abrasion. Pour chaque utilisation visée,
il faut trouver un compromis adapté entre ces différentes propriétés.
[0007] La possibilité de produire industriellement des produits laminés de qualité régulière
avec un procédé de fabrication aussi simple que possible et un coût de production
aussi bas que possible est également un facteur important pour le choix du matériau.
[0008] Pour les alliages 7xxx (Al-Zn-Mg), l'état de la technique propose plusieurs voies
pour améliorer le compromis de propriétés.
[0009] Le brevet
GB 1 419 491 (British Aluminium) divulgue un alliage soudable contenant 3,5 - 5,5 % de zinc, 0,7
- 3,0 % de magnésium, 0,05 - 0,30 % de zirconium, optionnellement jusqu'à 0,05 % chacun
de chrome et manganèse, jusqu'à 0,10 % de fer, jusqu'à 0,075 % de silicium, et jusqu'à
0,25 % de cuivre.
[0010] L'article « New weldable AlZnMg alloys » de B.J. Young, paru dans Light Metals Industry,
novembre 1963, mentionne deux alliages de composition :
Zn 5,0 % |
Mg 1,25 % |
Mn 0,5 % |
Cr 0,15 % |
Cu 0,4 % et |
Zn 4,5 % |
Mg 1,2 % |
Mn 0,3 % |
Cr 0,2 %. |
|
[0011] L'article mentionne l'utilisation de ce type d'alliages pour bennes de camion et
construction maritime.
[0012] Le brevet
FR 1 501 662 (Vereinigte Aluminium-Werke Aktiengesellschaft) décrit un alliage soudable de composition
Zn 5,78 % |
Mg 1,62 % |
Mn 0,24 % |
Cr 0,13 % |
Cu 0,02 % |
Zr 0,17 % |
utilisé sous forme de tôles d'épaisseur de 4 mm, après mise en solution pendant une
heure à 480° C, trempe à l'eau et revenu en deux étapes (24 heures à 120 °C, puis
2 heures à 180 °C), pour la fabrication de blindages.
[0013] Le brevet
US 5,061,327 (Aluminum Company of America) décrit un procédé de fabrication d'un produit laminé
en alliage d'aluminium comportant la coulée d'une plaque, l'homogénéisation, le laminage
à chaud, le réchauffage de l'ébauche à une température comprise entre 260 °C et 582
°C, son refroidissement rapide, un traitement de précipitation à une température comprise
entre 93 °C et 288 °C, puis le laminage à froid ou à chaud à une température ne dépassant
pas 288 °C.
[0014] Le document
US-B-6 302 973 divulgue un procédé d'élaboration d'un produit laminé intermédiaire en alliage d'aluminium
de type Al-Zn-Mg avec une composition en pourcentage pondéral: Mg 0,5 - 1,5%; Zn 0,1
- 3,8%; Si 0,05 - 1,5%; Mn 0,2 - 0,8%; Zr 0,05 - 0,25%; Cr 0,3% max.; Cu < 0,3%; Fe
0,5% max.; Ag 0,4% max.; Ti 0,2% max.; reste Al et impuretés inévitable, le procédé
comprenant:
- une homogénéisation à une température comprise entre 400 et 600°C;
- un laminage à chaud à une température comprise entre 350 et 600°C, ledit laminage
à chaud comprenant un premier et un deuxième laminage à chaud jusqu'à environ 10 mm;
et
- un laminage à froid.
Problème posé
[0015] Le problème auquel essaye de répondre la présente invention est tout d'abord d'améliorer
le compromis de certaines propriétés d'alliages Al-Zn-Mg sous formes de tôles ou bandes,
à savoir le compromis entre les caractéristiques mécaniques (déterminé sur le métal
de base et sur le joint soudé), et la résistance à la corrosion (corrosion feuilletante
et corrosion sous contrainte). Par ailleurs, on cherche à réaliser ces produits avec
une gamme de fabrication aussi simple et fiable que possible, permettant de les fabriquer
avec un coût de fabrication aussi bas que possible.
Objet de l'invention
[0016] Le premier objet de la présente invention défini à la revendication 1 est un procédé
d'élaboration d'un produit laminé intermédiaire en alliage d'aluminium de type Al-Zn-Mg,
comprenant les étapes suivantes :
a) on élabore par coulée semi-continue une plaque contenant (en pourcents massiques)
Mg 0,5-2,0 |
Mn < 1,0 |
Zn 3,0 - 9,0 |
Si < 0,50 |
Fe < 0,50 |
Cu < 0,50 |
Ti < 0,15 |
Zr < 0,20 |
Cr < 0,50 |
|
le reste de l'aluminium avec ses inévitables impuretés, dans laquelle Zn/Mg > 1,7
;
b) on soumet ladite plaque à une homogénéisation et / ou à un réchauffage à une température
T
1, choisie telle que 500°C ≤ T
1 ≤ (T
S - 20°C), où T
S représente la température de brûlure de l'alliage,
c) on effectue une première étape de laminage à chaud comprenant une ou plusieurs
passes de laminage sur un laminoir à chaud, la température d'entrée T
2 étant choisie telle que (T
1 - 60°C) ≤ T
2 ≤ (T
1 - 5 °C), et le procédé de laminage étant conduit d'une façon à ce que la température
de sortie T
3 soit telle que (T
1 - 150°C) ≤ T
3 ≤ (T
1 - 30 °C) et T
3 < T
2 ;
d) on refroidit la bande issue de ladite première étape de laminage à chaud par un
moyen approprié à une température T
4 ;
e) on effectue une seconde étape de laminage à chaud de ladite bande sur un laminoir
tandem, la température d'entrée T
5 étant choisie telle que T
5 ≤ T
4 et 200°C ≤ T
5 ≤ 300°C, et le procédé de laminage étant conduit de façon à ce que la température
de bobinage T
6 soit telle que (T
5 -150°C) ≤ T
6 ≤ (T
5 - 20 °C).
[0017] Un deuxième objet défini à la revendication 11 est un produit susceptible d'être
obtenu par le procédé selon l'invention.
[0018] Un troisième objet défini aux revendications 14 à 19 est l'utilisation du produit
obtenu par le procédé selon l'invention pour la fabrication de constructions soudées.
[0019] Un autre objet défini aux revendications 22 et 24 est la construction soudée réalisée
avec au moins deux produits susceptibles d'être obtenus par le procédé selon l'invention,
caractérisée en ce que sa limite d'élasticité R
p0,2 dans le joint soudé entre deux desdits produits est d'au moins 200 MPa.
Description des figures
[0020]
La figure 1 présente une gamme de fabrication typique dans un diagramme temps - température.
Les repères chiffrés correspondent aux différentes étapes de procédé :
- (1) Première étape de laminage à chaud
- (2) Refroidissement
- (3) Deuxième étape de laminage à chaud
- (4) Bobinage et refroidissement en bobine
La figure 2 présente les éprouvettes employées pour les essais de corrosion feuilletante.
La figure 3 présente les éprouvettes employées pour les essais de corrosion sous contrainte.
Les cotes sont données en millimètres.
La figure 4 donne le principe de l'essai de traction lente (corrosion sous contrainte).
La figure 5 compare la limite d'élasticité au sens L (points noirs reliés par la courbe
noire) et la perte de masse lors d'un essai de corrosion feuilletante (barres) pour
un produit intermédiaire selon l'invention et cinq traitements thermiques différents
dudit produit intermédiaire.
La figure 6 compare la microdureté Vickers dans la zone soudée pour trois différents
échantillons soudés.
La figure 7 compare la résistance à la déchirure Kr en fonction de l'extension de
la fissure (« delta a », ce qui signifie Δ a) pour six tôles différentes.
La figure 8 compare la vitesse de propagation de fissures da/dn d'une tôle selon l'invention
avec une tôle selon l'état de la technique.
Description détaillée de l'invention
[0021] Sauf mention contraire, toutes les indications relatives à la composition chimique
des alliages sont exprimées en pourcent massique. Par conséquent, dans une expression
mathématique, « 0,4 Zn » signifie : 0,4 fois la teneur en zinc, exprimée en pourcent
massique ; cela s'applique mutatis mutandis aux autres éléments chimiques. La désignation
des alliages suit les règles the The Aluminum Association, connues de l'homme du métier.
Les états métallurgiques sont définis dans la norme européenne EN 515. La composition
chimique d'alliages d'aluminium normalisés est définie par exemple dans la norme EN
573-3. Sauf mention contraire, les caractéristiques mécaniques statiques, c'est-à-dire
la résistance à la rupture R
m, la limite élastique R
p0,2, et l'allongement à la rupture A, des tôles métalliques sont déterminées par un essai
de traction selon la norme EN 10002-1, l'endroit et le sens du prélèvement des éprouvettes
étant définis dans la norme EN 485-1.
[0022] La vitesse de propagation de fissures da/dN est déterminée selon la norme ASTM E647,
la tolérance aux dommages K
R selon la norme ASTM E 561, la résistance à la corrosion exfoliante (appelée aussi
corrosion feuilletante) est déterminée selon la norme ASTM G34 (essai Exco) ou ASTM
G85-A3 (essai Swaat) ; pour ces essais, ainsi que pour des essais encore plus spécifiques,
des informations complémentaires sont données ci-dessous dans la description et dans
les exemples.
[0023] La demanderesse a trouvé de façon surprenante qu'on peut fabriquer des produits laminés
en alliage 7xxx qui montrent un très bon compromis de propriétés, notamment à l'état
soudé, à l'aide d'un procédé simplifié, dans lequel la mise en solution, la trempe
et le revenu sont réalisés au cours de la transformation à chaud par laminage.
[0024] Le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre sur des alliages Al-Zn-Mg dans
une large gamme de composition chimique : Zn 3,0 - 9,0 %, Mg 0,5 - 2,0 %, l'alliage
pouvant également contenir Mn < 1,0 %, Si < 0,50 %, Fe < 0,50 %, Cu < 0,50 %, Cr <
0,50 %, Ti < 0,15 %, Zr < 0,20 % , ainsi que les inévitables impuretés.
[0025] La teneur en magnésium doit être comprise entre 0,5 et 2,0 % et préférentiellement
entre 0,7 et 1,5 %. Au-dessous de 0,5 %, on obtient des propriétés mécaniques qui
ne sont pas satisfaisantes pour beaucoup d'applications, et au-dessus de 2,0 %, on
constate une détérioration de la résistance à la corrosion de l'alliage. Par ailleurs,
au-dessus de 2,0 % de magnésium, la trempabilité de l'alliage n'est plus satisfaisante,
ce qui nuit à l'efficacité du procédé selon l'invention.
[0026] La teneur en manganèse doit être inférieure à 1,0 % et préférentiellement inférieure
à 0,60 %, pour limiter la sensibilité à la corrosion feuilletante et pour conserver
une bonne trempabilité. Une teneur ne dépassant pas 0,20% est préférée.
[0027] La teneur en zinc doit être comprise entre 3,0 et 9,0 %, et préférentiellement comprise
entre 4,0 et 6,0 %. Au-dessous de 3,0 %, les caractéristiques mécaniques sont trop
faibles pour présenter un intérêt technique, et au-dessus de 9,0 %, on constate une
détérioration de la résistance à la corrosion de l'alliage, ainsi qu'une dégradation
de la trempabilité.
[0028] Le rapport Zn/Mg doit être supérieur à 1,7 pour permettre rester dans le domaine
de composition qui bénéficie du durcissement structural.
[0029] La teneur en silicium doit être inférieure à 0,50 % afin de ne pas détériorer le
comportement en corrosion ni la résistance à la déchirure. Pour ces mêmes raisons,
la teneur en fer doit être également inférieure à 0,50 %.
[0030] La teneur en cuivre doit être inférieure à 0,50 % et préférentiellement inférieure
à 0,25%, ce qui permet de limiter la sensibilité à la corrosion par piqûres et de
conserver une bonne trempabilité. La teneur en chrome doit être inférieure à 0,50
%, ce qui permet de limiter la sensibilité à la corrosion feuilletante et de conserver
une bonne trempabilité. La teneur en titane doit être inférieure à 0,15 % et celle
en zirconium inférieure à 0,20 %, afin d'éviter la formation de phases primaires néfastes
; pour le Zr, on préfère ne pas dépasser 0,15 %.
[0031] L'ajout d'un ou plusieurs éléments choisis dans le groupe formé par Sc, Y, La, Dy,
Ho, Er, Tm, Lu, Hf, Yb est avantageux ; leur concentration ne devrait pas dépasser
les valeurs suivantes :
Sc < 0,50 % et préférentiellement < 0,20 %
Y < 0,34 % et préférentiellement < 0,17 %
La < 0,10 % et préférentiellement < 0,05 %
Dy < 0,10 % et préférentiellement < 0,05 %
Ho < 0,10 % et préférentiellement < 0,05 %
Er < 0,10 % et préférentiellement < 0,05 %
Tm < 0,10 % et préférentiellement < 0,05 %
Lu < 0,10 % et préférentiellement < 0,05 %
Hf < 1,20 % et préférentiellement < 0,50 %
Yb < 0,50 % et préférentiellement < 0,25 %
[0032] On entend ici par « trempabilité » l'aptitude d'un alliage à être trempé dans un
domaine assez large de vitesses de trempe. Un alliage dit facilement trempable est
donc un alliage pour lequel la vitesse de refroidissement au cours de la trempe n'influe
pas fortement sur les propriétés d'usage (telles que la résistance mécanique ou la
résistance à la corrosion).
[0033] Le procédé selon l'invention comporte les étapes suivantes :
- (a) La coulée d'une plaque de laminage en alliage d'aluminium selon l'une des méthodes
connues, ledit alliage ayant la composition indiqué ci-dessus ;
- (b) L'homogénéisation ou le réchauffage de cette plaque de laminage à une température
T1 comprise entre 500°C et (TS - 20°C), où TS représente la température de brûlure de l'alliage, pour une durée suffisante pour
homogénéiser l'alliage et l'amener à une température convenable pour la suite du procédé
;
- (c) Une première étape de laminage à chaud de ladite plaque, typiquement à l'aide
d'un laminoir réversible, à une température d'entrée T2 telle que (T1 - 60°C) ≤ T2 ≤ (T1 - 5 °C), et le procédé de laminage étant conduit d'une façon à ce que la température
de sortie T3 soit telle que (T1 - 150°C) ≤ T3 ≤ (T1 - 30 °C) et T3 < T2 ;
- (d) Le refroidissement de la bande issue de ladite première étape de laminage par
un moyen approprié à une température T4 ;
- (e) Une seconde étape de laminage à chaud de ladite bande, typiquement à l'aide d'un
laminoir tandem, la température d'entrée T5 étant choisie telle que T5 ≤ T4 et 200°C ≤ T5 ≤ 300°C, et le procédé de laminage étant conduit de façon à ce que la température
de bobinage T6 soit telle que (T5 - 150°C) ≤ T6 ≤ (T5 - 20 °C).
[0034] La température de brûlure T
s est une grandeur connue de l'homme du métier, qui la détermine par exemple de manière
directe par calorimétrie sur un échantillon brut de coulée, ou encore par calcul thermodynamique
prenant en compte les diagrammes de phases. Les températures T
2 et T
5 correspondent à la température de la surface (le plus souvent de la surface supérieure)
de la plaque ou bande mesurée juste avant son entrée dans le laminoir à chaud ; l'exécution
de cette mesure peut se faire selon les méthodes connues de l'homme du métier.
[0035] Dans un mode d'exécution avantageux, la température T
3 est choisie telle que (T
1-100°C) ≤ T
3 ≤ (T
1 - 30 °C). Dans un autre mode d'exécution avantageux, T
2 est choisi tel que (T
1 - 30°C) ≤ T
2 ≤ (T
1 - 5 °C). Dans un autre mode d'exécution avantageux, T
6 est choisi tel que (T
5 - 150°C) ≤ T
6 ≤ (T
5 - 50 °C).
[0036] Il est préférable de choisir la température T
3 de manière à ce qu'elle soit supérieure à la température de solvus de l'alliage.
La température de solvus est déterminée par l'homme du métier à l'aide de la calorimétrie
différentielle. Maintenir T
3 au-dessus de la température de solvus permet de minimiser la précipitation grossière
des phases de type MgZn
2. Il est préféré que ces phases soient formées de manière contrôlée sous forme de
fins précipités lors du bobinage ou après le bobinage. Le contrôle de la température
T
3 est donc particulièrement critique. La température T
4 est également un paramètre critique du procédé.
[0037] Entre les étapes b) et c), c) et d), et d) et e), la température ne doit pas descendre
au-dessous de la valeur spécifiée. En particulier, il est souhaitable que la température
d'entrée au laminoir à chaud lors de l'étape (e), qui est effectuée de manière avantageuse
sur un laminoir tandem, soit sensiblement égale à la température de la bande après
refroidissement, ce qui nécessite soit un transfert suffisamment rapide de la bande
d'un laminoir à l'autre, soit, de façon préférée, un procédé en ligne. Dans une réalisation
préférée du procédé selon l'invention, les étapes b), c) d) et e) sont effectuées
en ligne, c'est-à-dire qu'un élément de volume de métal donné (sous forme de plaque
de laminage ou de bande laminée) passe d'une étape à l'autre sans stockage intermédiaire
susceptible de conduire à une baisse incontrôlée de sa température qui nécessiterait
un réchauffage intermédiaire. En effet, le procédé selon l'invention est basé sur
une évolution précise de la température au cours des étapes b), c), d) et e) ; la
figure 1 illustre un mode de réalisation de l'invention.
[0038] Le refroidissement à l'étape (d) peut se faire par tout moyen assurant un refroidissement
suffisamment rapide, tel que : l'immersion, l'aspersion, la convection forcée, ou
une combinaison de ces moyens. A titre d'exemple, le passage de la bande à travers
une cellule de trempe par aspersion, suivie du passage à travers un caisson de trempe
par convection naturelle ou forcée, suivi d'un passage à travers une seconde cellule
de trempe par aspersion donne de bons résultats. En revanche, le refroidissement pas
convection naturelle comme seul moyen n'est pas assez rapide, que ce soit en bande
ou en bobine. D'une manière générale, à ce stade du procédé, le refroidissement en
bobine ne donne pas de résultats satisfaisants.
[0039] Après le bobinage (étape e)), on peut laisser refroidir la bobine. Le produit issue
de l'étape (e) peut être soumis à d'autres opérations telles que le laminage à froid,
le revenu, ou le découpage. Dans une réalisation avantageuse de l'invention, on soumet
le produit laminé intermédiaire selon l'invention à un écrouissage à froid compris
entre 1 % et 9 %, et / ou à un traitement thermique complémentaire comprenant un ou
plusieurs paliers à des températures comprises entre 80 °C et 250 °C, ledit traitement
thermique complémentaire pouvant intervenir avant, après ou au cours dudit écrouissage
à froid.
[0040] Le procédé selon l'invention est conçu de façon à pouvoir effectuer en ligne trois
opérations de traitement thermique qui sont habituellement effectuées séparément :
la mise en solution (effectuée selon l'invention au cours de la première étape de
laminage à chaud), la trempe (effectué selon l'invention lors du refroidissement de
la bande), le revenu (effectué selon l'invention lors du refroidissement de la bobine).
Plus particulièrement, le procédé selon l'invention peut être conduit de façon à ce
qu'il ne soit pas nécessaire de réchauffer le produit une fois qu'il est entré dans
le laminoir à chaud réversible, chaque étape dudit procédé se situant à une température
plus basse que la précédente. Cela permet d'économiser de l'énergie. Le produit laminé
intermédiaire obtenu par le procédé selon l'invention peut être utilisé tel quel,
c'est-à-dire sans le soumettre à d'autres étapes de procédé qui modifient son état
métallurgique ; cela est préférable. Si nécessaire, il peut être soumis à d'autres
étapes de procédé qui modifient son état métallurgique, tel qu'un laminage à froid.
[0041] Par rapport à un procédé qui effectue ces trois étapes séparément, le procédé selon
l'invention peut conduire parfois, pour un alliage donné, à des caractéristiques mécaniques
statiques légèrement moins bonnes. En revanche, dans certains cas, il conduit à une
amélioration de la tolérance aux dommages, ainsi qu'à une amélioration de la résistance
à la corrosion, surtout après le soudage. Ceci a été constaté en particulier pour
un domaine de composition restreint, comme il sera expliqué par la suite. Le compromis
de propriétés que l'on obtient avec le procédé selon l'invention est au moins aussi
intéressant que celui que l'on obtient par un procédé de fabrication classique, dans
lequel la mise en solution, la trempe et le revenu sont effectué séparément et qui
conduit à l'état T6. En revanche, le procédé selon l'invention est beaucoup plus simple
et moins coûteux que les procédés connus. Il conduit avantageusement à un produit
intermédiaire dont l'épaisseur est comprise entre 3 mm et 12 mm ; au-dessus de 12
mm, le bobinage devient techniquement difficile, et au-dessous de 3 mm, outre les
difficultés techniques du laminage à chaud dans cette zone d'épaisseur, la bande risque
de se refroidir trop.
[0042] Comme cela sera expliqué ci-dessous, un domaine de composition préféré pour la mise
en oeuvre du procédé selon l'invention est caractérisé par Zn 4,0 - 6,0 , Mg 0,7 -
1,5, Mn < 0,60, et préférentiellement Cu < 0,25. Des alliages montrant une bonne trempabilité
sont préférés, et parmi ces alliages on préfère les alliages 7020, 7003, 7004, 7005,
7008, 7011, 7018, 7022 et 7108.
[0043] Une mise en oeuvre particulièrement avantageuse du procédé selon l'invention se fait
sur un alliage de type 7108 avec : T
1 = 550 °C, T
2 = 540 °C, T
3 = 490 °C, T
4 = 270 °C, T
5 = 270 °C, T
6 = 150 °C.
[0044] Les produits en alliages Al-Zn-Mg selon l'invention peuvent être soudés par tous
les procédés de soudage connus, tels que le soudage MIG ou TIG, le soudage par friction,
le soudage par laser, le soudage par faisceau d'électrons. Des essais de soudage ont
été effectués sur des tôles avec un chanfrein en X, soudées par soudage MIG semi-automatique
en courant lisse, avec un fil d'apport en alliage 5183. Le soudage a été effectué
dans le sens perpendiculaire au laminage. Les essais mécaniques sur les éprouvette
soudées ont été effectués selon une méthode préconisée par la société Det Norske Veritas
(DNV) dans leur document « Rules for classification of Ships - Newbuildings - Materials
and Welding - Part 2 Chapter 3 : Welding » de janvier 1996. Selon cette méthode, la
largeur de l'éprouvette de traction est de 25 mm, le cordon est arasé symétriquement
et la longueur utile de l'éprouvette ainsi que la longueur de l'extensomètre utilisé
est donnée par (W+2.e) où le paramètre W désigne la largeur du cordon et le paramètre
e désigne l'épaisseur de l'éprouvette.
[0045] Plus particulièrement, la demanderesse a constaté que le soudage MIG des produits
selon l'invention conduit a des joints soudés caractérisés par une limite élastique
et une limite à rupture plus grandes qu'avec un alliage fabriqué selon une gamme classique
(T6). Ce résultat, qui se traduit par un net avantage pour les constructions mécano-soudées,
c'est-à-dire les constructions dans lesquelles la zone soudée exerce un rôle structural,
est surprenant dans la mesure où les propriétés statiques du métal non soudé sont
plutôt plus faibles qu'à l'état T6.
[0046] La résistance à la corrosion du métal de base et des joints soudés a été évaluée
à l'aide des essais SWAAT et EXCO. L'essai SWAAT permet l'évaluation de la tenue en
corrosion (notamment en corrosion feuilletante) des alliages d'aluminium de façon
générale. Puisque le procédé selon la présente invention conduit à un produit avec
une structure fortement fibrée, il est important de s'assurer que ledit produit résiste
bien à la corrosion exfoliante, qui se développe principalement sur des produits montrant
une structure fibrée. L'essai SWAAT est décrit dans l'annexe A3 de la norme ASTM G85.
Il s'agit d'un essai cyclique. Chaque cycle, d'une durée de deux heures, consiste
en une phase d'humidification de 90 minutes (humidité relative de 98%) et une période
d'aspersion de trente minutes, d'une solution composée (pour un litre) de sel pour
eau de mer artificielle (voir le tableau 1 pour la composition, qui est conforme à
la norme ASTM D1141) et de 10ml d'acide acétique glacial. Le pH de cette solution
est compris entre 2,8 et 3,0. La température pendant toute la durée d'un cycle est
comprise entre 48°C et 50°C. Dans cet essai, les échantillons à tester sont inclinés
de 15° à 30° par rapport à la verticale. L'essai a été effectué avec une durée de
100 cycles.
Tableau 1 : composition du sel pour eau de mer artificielle
|
NaCl |
MgCl2 |
Na2SO4 |
CaCl2 |
KCl |
NaHCO3 |
KBr |
H3BO3 |
SrCl2 |
NaF |
g/l |
24,53 |
5,20 |
4,09 |
1,16 |
0,69 |
0,20 |
0,10 |
0,027 |
0,025 |
0,003 |
[0047] L'essai EXCO, d'une durée de 96 heures, est décrit dans la norme ASTM G34. Il est
principalement destiné à établir la résistance à la corrosion feuilletante des alliages
d'aluminium contenant du cuivre, mais peut également convenir pour les alliages AI-Zn-Mg
(voir J.Marthinussen, S.Grjotheim, « Qualification of new aluminium alloys », 3
rd International Forum on Aluminium Ships, Haugesund, Norvège, Mai 1998).
[0048] Pour ces deux types d'essai, des éprouvettes rectangulaires ont été utilisés, dont
une face était protégée par une bande d'aluminium adhésive (afin de n'attaquer que
l'autre face) et dont la face à attaquer était soit laissée telle quelle, soit usinée
jusqu'à mi-épaisseur sur la moitié de la surface de l'échantillon, et laissée pleine
épaisseur sur l'autre moitié. Les schémas des éprouvettes utilisées pour chacun des
essais sont donnés aux figures 2 (corrosion feuilletante) et 3 (corrosion sous contrainte).
[0049] La demanderesse a constaté que le produit selon l'invention présentait une tenue
en corrosion feuilletante équivalente à celle que l'on obtient pour le produit standard
(alliage identique ou voisin à l'état T6).
[0050] Un produit particulièrement préféré selon l'invention contient entre 4,0 et 6,0 %
de zinc, entre 0,7 et 1,5 % de magnésium, moins de 0,60 % , et encore plus préférentiellement
moins de 0,20 % de manganèse, et moins de 0,25 % de cuivre. Un tel produit montre
une perte de masse de moins de 1 g/dm
2 lors du testeSWAAT (100 cycles), et de moins de 5,5 g/dm
2 lors du test EXCO (96 h), avant revenu ou après un revenu correspondant au plus à
15 h à 140 °C.
[0051] La résistance à la corrosion sous contrainte a été caractérisée à l'aide de la méthode
de la traction lente (« Slow Strain Rate Testing »), décrite par exemple dans la norme
ASTM G 129. Cet essai est plus rapide et plus discriminant que les méthodes consistant
à déterminer la contrainte du seuil de non rupture en corrosion sous contrainte. Le
principe de l'essai en traction lente, schématisé en figure 4, consiste à comparer
les propriétés de traction en milieu inerte (air du laboratoire) et en milieu agressif.
La baisse des propriétés mécaniques statiques en milieu corrosif correspond à la sensibilité
à la corrosion sous contrainte. Les caractéristiques de l'essai de traction les plus
sensibles sont l'allongement à rupture A et la contrainte maximale (à striction) R
m. On a utilisé l'allongement à rupture, qui est une grandeur nettement plus discriminante
que la contrainte maximale. Il est toutefois nécessaire de s'assurer que la diminution
des caractéristiques mécaniques statiques correspond effectivement à de la corrosion
sous contrainte, définie comme action synergique et simultanée de la sollicitation
mécanique et de l'environnement. Il a donc été suggéré d'effectuer également des essais
de traction en milieu inerte (air du laboratoire), après une pré-exposition préalable
de l'éprouvette, sans contrainte, au milieu agressif, pendant la même durée que l'essai
de traction effectué dans ce milieu. La sensibilité à la corrosion sous contrainte
est alors définie à l'aide d'un indice I défini comme :

[0052] Les aspects critiques de l'essai de traction lente concernent le choix de l'éprouvette
de traction, de la vitesse de déformation et de la solution corrosive. Une éprouvette
de forme échancrée avec un rayon de courbure de 100 mm, ce qui permet de localiser
la déformation et de rendre l'essai encore plus sévère, a été utilisée. Elle a été
prélevée dans le sens Long ou Travers-Long. Concernant la vitesse de sollicitation,
il est reconnu, notamment sur les alliages Al-Zn-Mg (voir l'article
« Corrosion sous contrainte de cristaux Al-5Zn-1,2Mg en milieu NaCl 30 g/l » par T.
Magnin et C. Dubessy, paru dans les Mémoires et Etudes Scientifiques Revue de Métallurgie,
octobre 1985, pages 559 - 567), qu'une vitesse trop rapide ne permet pas aux phénomènes de corrosion sous contrainte
de se développer, mais qu'une vitesse trop lente masque la corrosion sous contrainte.
Dans un essai préliminaire, la demanderesse a déterminé la vitesse de déformation
de 5.10
-7 s
-1 (correspondant à une vitesse de déplacement de la traverse de 4,5.10
-4 mm/min) qui permet de maximiser les effets de la corrosion sous contrainte ; c'est
cette vitesse qui a été ensuite choisie pour l'essai. Concernant l'environnement agressif
à utiliser, le même type de problème se pose dans la mesure où un milieu trop agressif
masque la corrosion sous contrainte, mais où un environnement trop peu sévère ne permet
pas de mettre en évidence de phénomène de corrosion. En vue de se rapprocher des conditions
réelles d'utilisation, mais aussi de maximiser les effets de corrosion sous contrainte,
on a utilisé pour cet essai une solution d'eau de mer synthétique (voir spécification
ASTM D1141, avec composition rappelée dans le tableau 1). Pour chaque cas, trois éprouvettes
au moins ont été testées.
[0053] La demanderesse a trouvé que le procédé selon l'invention permet d'obtenir des produits
qui, pour un domaine de composition restreint par rapport au domaine de composition
dans lequel le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre, à savoir Zn 4,0
- 6,0 %, Mg 0,7-1,5 %, Mn < 0,60 %, et Cu < 0,25 %, ont des caractéristiques microstructurales
nouvelles. Ces caractéristiques microstructurales conduisent à des propriétés d'usage
particulièrement intéressantes, et notamment à une meilleure résistance à la corrosion.
[0054] Dans ces produits selon l'invention, la largeur de la zone exempte de précipités
(PFZ = precipitation-free zone) aux joints de grains est supérieure à 100 nm, préférentiellement
comprise entre 100 à 150 nm, et encore plus préférentiellement de 120 à 140 nm ; cette
largeur est bien supérieure à celle des produits comparables selon l'état de la technique
(c'est à dire de même composition, même épaisseur et obtenus selon un procédé standard
T6), pour lesquels cette valeur ne dépasse pas 60 nm. On constate également que les
précipités de type MgZn
2 aux joints de grains ont une taille moyenne supérieure à 150 nm, et préférentiellement
comprise entre 200 et 400 nm, alors que cette taille ne dépasse pas 80 nm dans les
produits selon l'état de la technique. Par ailleurs, les précipités durcissants de
type MgZn
2 sont nettement plus grossiers dans un produit selon l'invention que dans un produit
comparable selon l'art antérieur. Cela indique que dans le procédé selon l'invention,
la trempe n'est pas aussi rapide que dans un procédé classique avec mise en solution
dans un four suivie d'une trempe séparée. Il est clair que le procédé selon l'invention
ne permet d'éviter une certaine précipitation de phases grossières à partir de la
température T
4. Cependant, il faut veiller lors de l'exécution du procédé selon l'invention à ce
que la vitesse de trempe soit suffisamment élevée, et d'obtenir la précipitation à
une température aussi bas que possible. Lesdites phases ne doivent pas précipiter
massivement à une température comprise entre T
4 et T
5.
[0055] Ces analyses microstructurales quantitatives ont été effectuées par microscopie électronique
à transmission avec une tension d'accélération de 120 kV sur des échantillons prélevées
à mi-épaisseur dans le sens L-TL et amincies électrolytiquement par double jet dans
un mélange 30 % HNO
3 + méthanol à -35 °C sous une tension de 20 V.
[0056] On constate également que le produit obtenu par le procédé selon l'invention présente
une structure granulaire fibrée, c'est à dire des grains dont l'épaisseur ou dont
le rapport épaisseur / longueur est nettement plus faible que pour les produits selon
l'état de la technique. A titre indicatif, pour un produit selon l'invention, les
grains ont une taille dans le sens de l'épaisseur (travers-court) de moins de 30 µm,
préférablement moins de 15 µm et encore plus préférablement moins de 10 µm, et un
rapport longueur/épaisseur de plus de 60, et préférentiellement de plus que 100, alors
que pour un produit comparable selon l'état de la technique, les grains ont une taille
dans le sens de l'épaisseur (travers-court) supérieure à 60 µm et un rapport longueur/épaisseur
nettement inférieur à 40.
[0057] Les tôles et bandes issues du procédé selon la présente invention, et notamment celles
basées sur le domaine restreint de composition défini par Zn 4,0 - 6,0 %, Mg 0,7 -
1,5 %, Mn < 0,60 %, et préférentiellement Cu < 0,25 %, peuvent être avantageusement
utilisés pour la construction de pièces d'automobiles, de véhicules industriels, de
citernes routières ou ferroviaires, et pour la construction en milieu maritime.
[0058] Toutes les tôles et bandes issues du procédé selon la présente invention se prêtent
particulièrement bien à la construction soudée ; elles peuvent être soudées par tous
les procédés de soudage connus qui conviennent à ce type d'alliages. On peut souder
des tôles selon l'invention entre elles, ou avec d'autres tôles en aluminium ou alliage
d'aluminium, en utilisant un fil d'apport approprié. En soudant deux ou plusieurs
tôles selon l'invention, il est possible d'obtenir des constructions présentant, après
soudage, une limite d'élasticité (mesurée comme décrit ci-dessus) d'au moins 200 MPa.
Dans une réalisation préférée, cette valeur est d'au moins 220 MPa. La résistance
à la rupture du joint soudé est d'au moins 250 MPa, et dans une réalisation préférée
d'au moins 280 MPa, et préférentiellement d'au moins 300 MPa, mesurée après une maturation
d'au moins un mois. Dans une réalisation préférée, on obtient une zone affectée thermiquement
qui montre une dureté d'au moins 100 HV, préférentiellement d'au moins 110 HV, et
encore plus préférentiellement d'au moins 115 HV ; cette dureté est au moins aussi
grande que celle des tôles de base qui a la dureté la moins élevée.
[0059] De manière surprenante, la demanderesse a constaté que le produit obtenu par le procédé
selon l'invention, dans le domaine de composition préférentiel (Zn 4,0 - 6,0% , Mg
0,7 - 1,5% , Mn < 0,60 %), montre une résistance plus élevée à l'abrasion par le sable
que les produits comparables. Elle constate que cette résistance à l'abrasion ne dépend
pas de manière simple des caractéristiques mécaniques du produit, ni de sa dureté,
ni de sa ductilité. La structure fibrée dans le sens TC semble favoriser la résistance
à l'abrasion par le sable. Pour cette propriété d'usage, la supériorité du produit
issu du procédé selon l'invention tient à la combinaison entre une structure fibrée
particulière, inaccessible avec les procédés connus, et le niveau de caractéristiques
mécaniques que lui confère sa composition. La demanderesse a trouvé que la résistance
à l'abrasion par le sable du produit susceptible d'être obtenu par le procédé selon
l'invention, exprimée sous forme de perte de masse lors d'un essai décrit dans l'exemple
10 ci-dessous, est inférieure à 0,20 g, et préférentiellement inférieure à 0,19 g
pour une surface plane exposée de dimensions 15 x 10 mm.
[0060] Le produit selon l'invention a de bonnes propriétés de tolérance au dommage. Il peut
être utilisé comme élément structural en construction aéronautique. Dans une réalisation
préférée de l'invention, le produit montre une ténacité en contrainte plane K
R au sens T-L, mesurée selon la norme ASTM E561 sur des éprouvettes de type CCT de
largeur w = 760 mm et de longueur de fissure initiale 2a
0 = 253 mm, d'au moins 165 MPa√m pour un Δa
eff de 60 mm, et préférentiellement d'au moins 175 MPa√m. Sa résistance à la propagation
de fissures en fatigue est comparable à celle des tôles utilisées actuellement comme
revêtement de fuselage.
[0061] Le produit selon l'invention, et en particulier celui qui appartient au domaine de
composition restreint défini par Zn 4,0 - 6,0 %, Mg 0,7 - 1,5 %, Mn < 0,60 %, est
ainsi apte à être utilisé comme élément structural devant répondre à des exigences
particulières en tolérance au dommage (ténacité, résistance à la propagation de fissures
en fatigue). On appelle ici « élément de structure » ou « élément structural » d'une
construction mécanique une pièce mécanique dont la défaillance est susceptible de
mettre en danger la sécurité de ladite construction, de ses utilisateurs, des ses
usagers ou d'autrui. Pour un avion, ces éléments de structure comprennent notamment
les éléments qui composent le fuselage (tels que la peau de fuselage (fuselage skin
en anglais), les raidisseurs ou lisses de fuselage (stringers), les cloisons étanches
(bulkheads), les cadres de fuselage (circumferential frames)), les ailes (tels que
la peau de voilure (wing skin), les raidisseurs (stringers ou stiffeners), les nervures
(ribs) et longerons (spars)) et l'empennage, ainsi que les profilés de plancher (floor
beams), les rails de sièges (seat tracks) et les portes. Bien évidemment, la présente
invention ne concerne que les éléments de structure pouvant être fabriqués à partir
de tôles laminées. Plus particulièrement, le produit selon l'invention est apte à
être employé comme tôle de revêtement de fuselage, en assemblage classique (notamment
riveté) ou en assemblage soudé.
[0062] Le procédé selon l'invention permet donc d'obtenir un produit nouveau doté d'une
combinaison avantageuse de propriétés, telles que la résistance mécanique, la tolérance
aux dommages, la soudabilité, la résistance à la corrosion exfoliante et à la corrosion
sous contrainte, la résistance à l'abrasion, qui est particulièrement apte à être
utilisé comme élément de structure en construction mécanique. En particulier, il est
apte à l'utilisation dans des véhicules industriels, ainsi que dans des équipements
de stockage, de transport ou de manutention de produits granuleux, tels que bennes,
réservoirs ou convoyeurs.
[0063] Par ailleurs, le procédé selon l'invention est particulièrement simple et rapide
; son coût d'exploitation est plus bas que celui des procédés selon l'état de la technique
susceptibles de conduire à des produits présentant des propriétés d'usage comparables.
[0064] L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples, qui n'ont toutefois pas de
caractère limitatif. Les exemples 1 et 2 appartiennent à l'état de la technique. Les
exemples 3, 4, 8 et 9 correspondent à l'invention. Chacun des exemples 5, 6, 7, 9
et 10 compare l'invention à l'état de la technique.
Exemples
Exemple 1 :
[0065] Cet exemple correspond à une gamme de transformation selon l'état de la technique.
On a élaboré par coulée semi-continue deux plaques A et B. Leur composition est indiquée
au tableau 2. L'analyse chimique des éléments a été effectué par fluorescence X (pour
éléments Zn et Mg) et spectroscopie à étincelle (autres éléments) sur un pion obtenu
à partir de métal liquide prélevé dans le chenal de coulée.
[0066] Les plaques de laminage ont été réchauffées pendant 22 heures à 530°C et laminées
à chaud dès qu'elle avaient atteintes, en sortie du four, une température de 515°C.
Les bandes laminées à chaud ont été bobinées à l'épaisseur 6 mm, le procédé étant
conduit de façon à ce que la température, mesurée sur les rives de la bobine après
l'enroulement complet (à mi-épaisseur de l'enroulement) soit comprise entre 265°C
et 275°C, cette valeur étant la moyenne entre 2 mesures effectuées aux deux côtes
de la bobine. Après laminage à chaud, les bobines ont été débitées et une partie des
tôles obtenues a été laminée à froid jusqu'à l'épaisseur 4 mm.
Tableau 2
Alliage |
Mg |
Zn |
Mn |
Si |
Fe |
Cu |
Zr |
Ti |
Cr |
A |
1,20 |
4,48 |
0,12 |
0,12 |
0,21 |
0,10 |
0,12 |
0,036 |
0,25 |
B |
1,15 |
4,95 |
0,006 |
0,04 |
0,10 |
0,13 |
0,11 |
0,011 |
0,05 |
[0067] Après laminage, toutes les tôles ont été mises en solution en four à air pendant
40 minutes à des températures comprises entre 460°C et 560°C, trempées à l'eau et
tractionnées d'environ 2%. Une partie des produits ainsi obtenus a été caractérisée
tel quel, à l'état T4, ce qui correspond à la Zone Affectée Thermiquement des soudures.
L'autre partie a été soumise à un traitement de revenu T6 comprenant un palier de
4 heures à 100°C suivi d'un palier de 24 heures à 140°C.
[0068] Les produits à l'état T4 ont été caractérisés uniquement en corrosion feuilletante
(tests EXCO et SWAAT) car il est connu (voir notamment l'article
« The stress corrosion susceptibility of aluminum alloy 7020 welded sheets » par M.C.
Reboul, B. Dubost et M. Lashermes, paru dans la revue Corrosion Science, vol 25, no
11, p. 999-1018, 1985) que c'est l'état le plus sensible à la corrosion feuilletante pour les alliages
Al-Zn-Mg. Sur les produits à l'état T6, la limite élastique a été mesurée en sens
Travers-Long et la tenue à la corrosion feuilletante (perte de masse après test SWAAT
sur éprouvette pleine épaisseur ou sur éprouvette usinée à coeur sur la moitié de
sa surface) a été évaluée. La sensibilité à la corrosion sous contrainte a été déterminée
dans les deux directions, uniquement à l'état T6 car il est connu (voir l'article
de Reboul et al. cité ci-dessus) que c'est l'état le plus sensible à la corrosion
sous contrainte. Les résultats sont donnés dans les tableaux 3 et 4. La première lettre
du repère de la tôle désigne la composition, la seconde la gamme de laminage (C =
chaud à 6 mm, F = chaud + froid à 4 mm) et la dernière la température de mise en solution
(B = basse à 500°C, H = haute à 560°C).
Tableau 3
Repère Tôle |
Epaisseur
[mm] |
Mise en solution |
Rp0,2 (TL) Etat T6
[MPa] |
Test SWAAT Usinée sur moitié
[Δm en g/dm2] |
Test SWAAT Pleine épaisseur
[Δm en g/dm2] |
T4 |
T6 |
T4 |
T6 |
ACB |
6mm |
500°C |
359 |
1.15 |
1.08 |
1.44 |
0.52 |
ACH |
560°C |
362 |
0.80 |
0.76 |
1.24 |
0.56 |
AFB |
4mm |
500°C |
362 |
Non caractérisé |
1.14 |
0.30 |
AFH |
560°C |
362 |
1.10 |
0.58 |
BCB |
6mm |
500°C |
362 |
0.65 |
0.68 |
1.10 |
0.36 |
BCH |
560°C |
375 |
0.47 |
0.48 |
0.66 |
0.30 |
BFB |
4mm |
500°C |
362 |
Non caractérisé |
0.74 |
0.32 |
BFH |
560°C |
365 |
0.52 |
0.32 |
[0069] On observe que la sensibilité à la corrosion feuilletante est plus faible pour l'alliage
selon la composition B (à procédé d'élaboration et conditions d'essai identiques).
Cette sensibilité est nettement plus forte à l'état T4 qu'à l'état T6. Elle diminue
lorsque la température de mise en solution augmente ou lorsque l'alliage subit une
étape de laminage à froid.
Tableau 4
Tôle |
Epaisseur
[mm] |
Mise en
solution |
Sens de
sollicitation |
A%
Air Labo |
A%
Eau de Mer |
A%
Pré-Expo |
I = Indice
de CSC |
ACB |
6mm |
500°C |
Long |
16.2 |
14.9 |
15.8 |
5.5% |
Travers |
15.1 |
14.7 |
15.1 |
2.6% |
ACH |
560°C |
Long |
16.7 |
15.1 |
16.3 |
7.2% |
Travers |
14.7 |
13.4 |
14.5 |
7.5% |
AFB |
4mm |
500°C |
Long |
17.0 |
15.3 |
16.1 |
4.7% |
AFH |
560°C |
Long |
16.2 |
15.5 |
16.4 |
5.5% |
BCB |
6mm |
500°C |
Long |
16.1 |
14.2 |
16.1 |
11.8% |
Travers |
17.0 |
15.6 |
16.8 |
7.0% |
BCH |
560°C |
Long |
15.2 |
13.1 |
15.1 |
13.1% |
Travers |
16. 0 |
12.8 |
16.0 |
20.0% |
BFB |
4mm |
500°C |
Long |
15.2 |
13.7 |
15.3 |
10.5% |
BFH |
560°C |
Long |
15.2 |
12.2 |
15.2 |
19.7% |
[0070] On observe que la sensibilité à la corrosion sous contrainte (CSC) est plus élevée
pour l'alliage selon la composition B. Cette sensibilité augmente avec la température
de mise en solution.
Exemple 2 :
[0071] Les tôles issues de l'exemple 1, laminées à 6 mm et mises en solution à 560°C, désignées
ACH et BCH, ont été soudées à l'état T6. La soudure s'est faite dans le sens Travers-Long,
avec un chanfrein en X, par un procédé MIG semi-automatique en courant lisse, avec
un fil d'apport en alliage 5183 (Mg 4,81 %, Mn 0,651 %, Ti 0,120 %, Si 0,035 %, Fe
0,130 %, Zn 0,001 %, Cu 0,001 %, Cr 0,075 %) de diamètre 1,2mm, fourni par la société
Soudure Autogène Française.
[0072] Les éprouvettes de traction (largeur 25 mm, cordon arasé symétriquement, longueur
utile de l'éprouvette et longueur de l'extensomètre égales à (W+2 e) où W désigne
le largeur du cordon et e l'épaisseur de l'éprouvette) ont été prélevées dans le sens
long, perpendiculairement à la soudure, de façon à ce que le joint se trouve au milieu.
La caractérisation s'est faite 19, 31 et 90 jours après soudage, car l'homme du métier
sait que pour ce type d'alliages, les propriétés mécaniques après soudage augmentent
fortement durant les premières semaines de maturation. Des éprouvettes usinées à mi-épaisseur
sur la moitié de leur surface ont été également soumises aux tests SWAAT et EXCO.
Les résultats sont présentés dans les tableaux 5 (pour les propriétés sur le métal
de base à l'état T6) et 6 (propriétés sur le métal soudé).
Tableau 5
Tôle |
Rp0,2 (L)
[MPa] |
Rm (L)
[MPa] |
A% (L)
[%] |
Perte de masse Δm
[g/dm2] |
Cotation en corrosion
feuilletante |
SWAAT
100 cycles |
EXCO
96h |
SWAAT
100 cycles |
EXCO
96h |
ACH |
351 |
378 |
17 |
0.76 |
4.68 |
EA |
EA |
BCH |
351 |
376 |
16.9 |
0.48 |
3.25 |
Pc |
Pc |
Tableau 6
Tôle |
Rp0,2
[MPa] |
Rm
[MPa] |
Rp0,2
[MPa] |
Rm
[MPa] |
Rp0,2
[MPa] |
Rm
[MPa] |
Cotation de la zone soudée |
19 jours après soudage |
31 jours après soudage |
90 jours après soudage |
SWAAT 100 cycles |
EXCO 96h |
ACH |
216 |
346 |
219 |
354 |
236 |
358 |
EB |
EB |
BCH |
194 |
321 |
197 |
325 |
218 |
328 |
EB |
EB |
[0073] On constate que l'alliage selon la composition B présente des propriétés mécaniques
après soudage moins intéressantes que l'alliage selon la composition A. Après soudage,
la résistance en corrosion feuilletante des deux alliages est dégradée par rapport
au comportement du métal de base.
Exemple 3 :
[0074] Cet exemple correspond à la présente invention. On a élaboré par coulée semicontinue
une plaque C. Sa composition est identique à celle de la plaque B issue de l'exemple
1. La plaque a été laminée à chaud, après un réchauffage de 13 heures à 550°C (durée
au palier) suivi d'un palier de laminage à 540°C. La première étape, au laminoir réversible,
a amené la plaque à une épaisseur de 15,5 mm, la température de sortie du laminoir
étant d'environ 490°C. La plaque laminée a ensuite été refroidie par aspersion et
par convection naturelle jusqu'à une température de l'ordre de 260°C. A cette température,
elle a été entrée dans un laminoir tandem (3 cages), laminée jusqu'à l'épaisseur finale
de 6 mm, et bobinée. La température d'enroulement de la bobine, mesurée comme dans
l'exemple 1, est de 150°C environ. Une fois refroidie naturellement, la bobine a été
débitée en tôles. Celles ci ont été planées et n'ont subi aucune autre opération de
déformation.
[0075] Comme aux exemples 1 et 2, les tôles obtenues (repère « C ») ont été caractérisées
brutes de fabrication (caractéristiques mécaniques statiques sens Long et Travers-Long,
corrosion feuilletante et sous contrainte) et après soudage (caractéristiques mécaniques
statiques, corrosion feuilletante). Le soudage a été effectué simultanément au soudage
de l'exemple 2, et selon la même méthode. Des éprouvettes usinées à mi-épaisseur sur
la moitié de leur surface ont été soumises aux tests SWAAT et EXCO. Les résultats
sont rassemblés dans les Tableaux 7 et 8 (tôles non soudées) et dans le Tableau 9
(tôles soudées).
Tableau 7
Repère Tôle |
Rp0,2
[MPa] |
Rm
[MPa] |
A%
[%] |
Perte de masse Δm en
g/dm2 |
Cotation en corrosion feuilletante |
SWAAT
100 cycles |
EXCO
96h |
SWAAT
100 cycles |
EXCO
96h |
C |
305 (L) |
344 (L) |
14.4 (L) |
0.85 |
5.1 |
EA |
EA/EB |
330 (TL) |
356 (TL) |
13.3 (TL) |
|
|
|
|
Tableau 8
Repère Tôle |
Epaisseur
[mm] |
Sens de sollicitation |
A%
Air Labo |
A%
Eau de Mer |
A%
Pré-Expo |
I = Indice
de CSC |
C |
6 mm |
Travers |
13.1 |
10.8 |
13.5 |
20% |
Tableau 9
Tôle |
Rp0,2
[MPa] |
Rm
[MPa] |
Rp0,2
[MPa] |
Rm
[MPa] |
Rp0,2
[MPa] |
Rm
[MPa] |
Cotation de la zone soudée |
19 jours après soudage |
31 jours après soudage |
90 jours après soudage |
SWAAT
100 cycles |
EXCO
96h |
C |
223 |
338 |
235 |
338 |
245 |
340 |
EB |
EB |
[0076] La tôle brute (non soudée) selon l'invention présente une résistance à la corrosion
feuilletante inférieure à celle de la tôle BCH, fabriquée à partir de la même composition
mais avec un procédé de fabrication beaucoup plus complexe. En revanche, sa résistance
en corrosion sous contrainte est équivalente.
[0077] Après soudage, la tôle selon l'invention présente une résistance mécanique très nettement
supérieure à celle des tôles ACH et BCH élaborées avec un procédé selon l'art antérieur.
Sa résistance à la corrosion feuilletante sur joint soudé est équivalente.
[0078] On constate que le procédé selon l'invention effectue le bobinage à une température
d'environ 120 °C inférieure au procédé selon l'état de la technique de l'exemple 1.
Exemple 4 :
[0079] La tôle repérée « C » issue de l'exemple 3 a été soumise a des traitements thermiques
complémentaires de type revenu à une température de 140°C. Les échantillons ainsi
obtenus ont ensuite été caractérisés comme dans l'exemple 3 (caractéristiques mécaniques
statiques sens L et corrosion feuilletante). Les résultats sont rassemblés au tableau
10 et sur la figure 5 (les points noirs et la ligne noire correspondent à la limite
d'élasticité, et les barres à la perte de masse lors de l'essai SWAAT).
Tableau 10
Traitement thermique |
Rp0,2 (L)
[MPa] |
Rm (L)
[MPa] |
A% (L)
[%] |
Perte de masse Δm en
g/dm2 |
Cotation en corrosion feuilletante |
SWAAT
100 cycles |
EXCO
96h |
SWAAT
100 cycles |
Aucun
(« C ») |
305 |
344 |
14.4 |
0.85 |
5.1 |
EA |
3h 140°C |
299 |
336 |
15.1 |
0.97 |
5.0 |
EA |
6h 140°C |
294 |
332 |
15.3 |
0.89 |
5.2 |
Pc/EA |
9h 140°C |
297 |
335 |
15.3 |
0.69 |
4.0 |
Pc/EA |
12h 140°C |
293 |
332 |
15.3 |
0.71 |
4.1 |
Pc/EA |
15h 140°C |
289 |
330 |
15.5 |
0.67 |
3.8 |
Pc |
[0080] Ce résultat montre que le comportement en corrosion feuilletante du produit selon
l'invention peut être très sensiblement amélioré par un simple traitement complémentaire
de revenu ou bien par une température de bobinage légèrement plus élevée, et ce probablement
sans dégradation des propriétés mécaniques après soudage.
Exemple 5 :
[0081] La microstructure des échantillons ACH, BCH, BFH et C des exemples 1, 2 et 3 a été
caractérisée par microscopie électronique à balayage avec canon à émission de champ
(FEG-SEM, en mode BSE (électrons rétrodiffusés), tension d'accélération 15 kV, diaphragme
30 µm, distance de travail 10 mm, effectué sur coupe polie au sens de prélèvement
L-TC avec dépôt conducteur Pt/Pd) et par microscopie électronique à transmission (TEM,
sens de prélèvement L-TL, préparation de lames par amincissement électrochimique à
double jet avec 30 % HNO
3 dans du méthanol à -35°C avec un potentiel de 20 V). Tous les échantillons étaient
prélevées à mi-épaisseur de la tôle.
[0082] On observe des différences importantes entre les échantillons ACH, BCH et BFH d'une
part, et l'échantillon C d'autre part :
- La largeur de la zone exempte de précipités (PFZ = precipitation-free zone) aux joints
de grains est de l'ordre de 25 à 35 nm dans les échantillons ACH, BCH et BFH, alors
qu'elle est de l'ordre de 120 à 140 nm dans l'échantillon C.
- Les précipités de type MgZn2 aux joints de grains ont une taille moyenne de l'ordre de 30 à 60 nm dans les échantillons
ACH, BCH et BFH, alors qu'ils ont une taille moyenne comprise entre 200 et 400 nm
dans l'échantillon C.
Exemple 6 :
[0083] Une tôle ACH, une tôle BCH (élaborées comme décrit dans l'exemple 1) et une tôle
C (élaborée selon l'invention comme décrit dans l'exemple 3) ont été soudées dans
le sens TL (Travers-Long) comme décrit dans les exemples 2 et 3. Sur une coupe polie
à travers le joint soudé (plan TC-L), on a ensuite déterminé la microdureté du joint
par des mesures successives disposées sur une droite perpendiculaire au joint. On
trouve les valeurs indiquées sur le tableau 11 et la figure 6. Le paramètre Dist [mm]
indique la distance du point de mesure par rapport au coeur du cordon de soudure.
Les valeurs de dureté sont données en Hv (Dureté Vickers).
Tableau 11
Dist |
-19 |
-18 |
-17 |
-16 |
-15 |
-14 |
-12 |
-11 |
-10 |
-9 |
-8 |
-7 |
-6,5 |
ACH |
128 |
125 |
129 |
128 |
125 |
124 |
127 |
113 |
120 |
114 |
115 |
111 |
113 |
BCH |
125 |
123 |
130 |
126 |
131 |
124 |
123 |
121 |
107 |
109 |
111 |
104 |
114 |
C |
107 |
114 |
113 |
116 |
109 |
110 |
104 |
104 |
107 |
105 |
102 |
103 |
104 |
Dist |
-6 |
-5,5 |
-5 |
-4,5 |
-4 |
-3,5 |
-3 |
-2,5 |
-2 |
-1,5 |
-1 |
-0,5 |
0 |
ACH |
112 |
110 |
110 |
109 |
109 |
107 |
113 |
112 |
111 |
118 |
111 |
110 |
107 |
BCH |
109 |
109 |
109 |
112 |
110 |
108 |
106 |
109 |
107 |
111 |
105 |
75 |
74 |
C |
112 |
121 |
119 |
118 |
118 |
119 |
118 |
111 |
110 |
115 |
118 |
94 |
87 |
Dist |
0,5 |
1 |
1,5 |
2 |
2,5 |
3 |
3,5 |
4 |
4,5 |
5 |
5,5 |
6 |
7 |
ACH |
110 |
108 |
113 |
113 |
117 |
120 |
125 |
114 |
112 |
111 |
115 |
119 |
118 |
BCH |
81 |
77 |
109 |
105 |
106 |
99 |
109 |
109 |
115 |
107 |
104 |
108 |
112 |
C |
88 |
89 |
115 |
111 |
112 |
115 |
116 |
119 |
120 |
123 |
122 |
117 |
101 |
Dist |
8 |
9 |
10 |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
|
|
ACH |
123 |
127 |
133 |
125 |
139 |
140 |
135 |
134 |
|
|
|
|
|
BCH |
111 |
117 |
107 |
128 |
124 |
134 |
131 |
135 |
129 |
130 |
135 |
|
|
C |
102 |
104 |
103 |
108 |
105 |
109 |
104 |
109 |
105 |
106 |
109 |
|
|
[0084] On constate une influence du procédé de fabrication de la tôle de base sur les caractéristiques
du joint soudé obtenu avec cette tôle de base : un joint soudé élaboré avec une tôle
C, fabriquée par le procédé selon l'invention, montre une dureté nettement plus élevée
dans la zone affectée thermiquement (HAZ = heat-affected zone) du joint de soudure
(Dist = [-5,5 , -1,5] et [+1,5, +5,5]) qu'un joint soudé élaboré avec une tôle BCH,
de même composition mais fabriquée selon un procédé connu. Par ailleurs, la zone affectée
thermiquement présente une dureté supérieure à celle du métal de base pour la tôle
C fabriquée par le procédé selon l'invention, ce qui est tout à fait inhabituel.
Exemple 7 :
[0085] On a préparé des tôles en alliage 6056 plaquées des deux faces avec l'alliage 1300,
selon le procédé décrit dans l'exemple 3 de la demande de brevet
EP 1 170 118 A1. La composition chimique de l'âme en 6056 est donnée au tableau 12. On compare ces
produits avec la tôle C de l'exemple 3 de la présente demande brevet.
[0086] On a déterminé la ténacité en contrainte plane au sens T-L selon la norme ASTM E561
sur des éprouvettes de type CCT de largeur w = 760 mm et de longueur de fissure initiale
2a
0 = 253 mm. L'épaisseur des éprouvettes est indiquée dans le tableau 12. L'essai permet
de définir la courbe R du matériau, donnant la résistance à la déchirure K
R en fonction de l'extension de la fissure Δa. Les résultats sont rassemblés dans le
Tableau 13 et sur la Figure 7.
[0087] On a également déterminé la vitesse de propagation de fissures da/dn selon la norme
ASTM E 647 au sens T-L pour R = 0,1 sur une éprouvette de type CCT de largueur w =
400 mm avec une longueur de fissure initiale 2a0 = 4 mm, à une fréquence f = 3 Hz.
Les éprouvettes étaient taillées dans la pleine épaisseur des tôles. Les résultats
sont rassemblés sur la Figure 8.
Tableau 12
Tôle |
Fe
[%] |
Si
[%] |
Cu
[%] |
Mn
[%] |
Epaisseur tôle
plaquée [mm] |
Epaisseur éprouvette
courbe R [mm] |
6056-1 |
0,14 |
1,01 |
0,61 |
0,55 |
4,5 |
4,5 |
6056-2 |
0,07 |
0,83 |
0,66 |
0,60 |
3,2 |
3,2 |
6056-3 |
0,07 |
0,83 |
0,66 |
0,60 |
3,2 |
3,2 |
6056-4 |
0,12 |
0,85 |
0,67 |
0,59 |
7 |
5,5 (*) |
6056-5 |
0,12 |
0,85 |
0,67 |
0,59 |
7 |
5,5 (*) |
NOTE : teneur en Zr 0,1 % et teneur en Mg 0,7 % pour toutes les cinq tôles.
(*) Obtenu par usinage symétrique |
Tableau 13
tôle |
C |
6056-1 |
6056-2 |
6056-3 |
6056-4 |
6056-5 |
Δaeff[mm] |
Ténacité en contrainte plane KR [MPa√m] |
10 |
87 |
90 |
81 |
88 |
86 |
82 |
20 |
117 |
109 |
106 |
111 |
105 |
99 |
30 |
138 |
121 |
124 |
128 |
117 |
110 |
40 |
156 |
130 |
139 |
141 |
124 |
118 |
50 |
170 |
137 |
152 |
153 |
129 |
125 |
60 |
182 |
|
163 |
164 |
133 |
131 |
70 |
193 |
|
173 |
173 |
135 |
136 |
80 |
203 |
|
183 |
182 |
136 |
140 |
[0088] On constate que le produit selon l'invention montre une meilleure ténacité en contrainte
plane K
R qu'un produit de référence connu, alors que la vitesse de propagation de fissures
da/dN (T-L) aux valeurs de ΔK élevées est sensiblement comparable.
Exemple 8 :
[0089] On a élaboré selon le procédé de la présente invention un alliage dont composition
est indiquée dans le tableau 14.
Tableau 14
Alliage |
Mg |
Zn |
Mn |
Si |
Fe |
Cu |
Zr |
Ti |
Cr |
S |
1,23 |
5,00 |
0,01 |
0,03 |
0,09 |
0,01 |
0,14 |
0,03 |
0,002 |
[0090] Les paramètres essentiels du procédé, appelé ici S1, étaient :
T1 = 550°C, T2 = 520 °C, T4 = 267 °C, T5 = 267 °C, T6 = 210 °C
[0091] La température T
s était de 603°C (valeur obtenue par calcul numérique). L'épaisseur finale de la bande
était de 6 mm, sa largeur 2400 mm.
[0092] On constate que la produit final ne montre aucune recristallisation. Dans le plan
L/TC, on observe à mi-épaisseur une microstructure fibrée, avec une épaisseur des
grains de l'ordre de 10 µm.
[0093] Des tôles représentatives, débitées en pleine largeur au milieu de la bobine, montraient
à mi-largeur les caractéristiques mécaniques indiquées sur le tableau 15 :
Tableau 15
Rp0,2 (L)
[MPa] |
Rm (L)
[MPa] |
A% (L)
[%] |
Rp0,2 (TL)
[MPa] |
Rm (TL)
[MPa] |
A% (TL)
[%] |
275 |
236 |
15,9 |
279 |
249 |
16,4 |
[0094] résistance à la corrosion, évaluée par l'essai EXCO, était de EA en surface et à
mi-épaisseur. La résistance à la corrosion, évaluée par l'essai SWAAT, était de P
en surface et à mi-épaisseur, et la perte de masse était de 0,52 g/dm
2 en surface et de 0,17 g/dm
2 à mi-épaisseur.
Exemple 9 :
[0095] On a élaboré selon le procédé de la présente invention un alliage dont composition
est indiquée dans le tableau 16.
Tableau 16
Alliage |
Mg |
Zn |
Mn |
Si |
Fe |
Cu |
Zr |
Ti |
Cr |
U |
1,23 |
5,07 |
0,19 |
0,05 |
0,12 |
0,07 |
0,10 |
0,03 |
0,002 |
[0096] Quatre bobines (largeur 2415 mm) ont été préparées avec des conditions de transformation
différentes. En plus, une bobine de composition S (appelée ici S2) selon l'exemple
8 a été transformée (largeur 1500 mm).
[0097] Les paramètres essentiels du procédé étaient (toutes les températures en °C):
Tableau 17
bobine |
T1 |
T2 |
T3 |
T4 |
T5 |
T6 |
U1 |
550 |
528 |
435 |
277 |
277 |
240 |
U2 |
550 |
508 |
445 |
256 |
256 |
220 |
U3 |
550 |
517 |
405 |
289 |
289 |
200 |
U4 |
550 |
499 |
430 |
264 |
264 |
200 |
S2 |
550 |
535 |
460 |
272 |
272 |
155 |
[0098] La température T
S pour l'alliage U était de 600°C (valeur obtenue par calcul numérique). L'épaisseur
des bandes U3 et U4 était de 6 mm, celle des bandes U1, U2 et S2 de 8 mm.
[0099] Des tôles représentatives, débitées en pleine largeur au milieu de la bobine, montraient
à mi-largeur les caractéristiques mécaniques indiquées sur le tableau 18 :
Tableau 18
bobine |
Rp0,2 (L)
[MPa] |
Rm (L)
[MPa] |
A% (L)
[%] |
U1 |
298 |
265 |
13,5 |
U2 |
358 |
335 |
11,4 |
U3 |
317 |
294 |
13,2 |
U4 |
352 |
334 |
13,4 |
S2 |
332 |
307 |
11,9 |
Exemple 10 :
[0100] On a comparé la microstructure et la résistance à l'abrasion de différentes tôles
obtenues par le procédé selon l'invention (repère 7108 F7) et selon l'état de la technique
(repères 5086 H24, 5186 H24, 5383 H34, 7020 T6, 7075 T6 et 7108 T6). Le tableau 19
rassemble des résultats concernant les caractéristiques mécaniques et la microstructure
de ces tôles.
Tableau 19
Repère |
Rp0,2 (L) |
Rm (L) |
A% (L) |
Dureté |
Longueur moyenne du grain
[µm] |
|
[MPa] |
[MPa] |
[%] |
(HV) |
Sens TC |
Sens L |
Sens TL |
5086 H24 |
254 |
327 |
17 |
92 |
10 |
300 |
150 |
5186 H24 |
270 |
335 |
17 |
94 |
19 |
200 |
110 |
5383 H34 |
279 |
374 |
18 |
105 |
8 |
190 |
165 |
7020 T6 |
335 |
371 |
15 |
132 |
33 |
200 |
220 |
7075 T6 |
541 |
607 |
11 |
191 |
24 |
220 |
155 |
7108 T6 |
360 |
395 |
17,5 |
125 |
100 |
390 |
320 |
7108 F7 |
305 |
344 |
14,5 |
112 |
8 |
500 |
290 |
[0101] Le matériau 7108 T6 avait la composition de l'alliage B de l'exemple 2, et était
proche du matériau BCH. Le matériau 7108 F7 a la même composition B de l'exemple 2.
[0102] La résistance à l'abrasion a été caractérisée à l'aide d'un dispositif original qui
reproduit les conditions telles qu'elles peuvent se présenter par exemple lors du
chargement, du transport et du déchargement de sable dans une benne. Cet essai consiste
à mesurer la perte de masse d'un échantillon soumis à un mouvement vertical de va-et-vient
dans un réservoir rempli de sable. Le diamètre du réservoir est d'environ 30 cm, la
hauteur du sable d'environ 30 cm. Le porte-échantillon est fixé sur une tige verticale
reliée à un vérin à double-effet qui assure le mouvement vertical de va-et-vient de
la tige. Le porte-échantillon se présente sous la forme d'une pyramide avec un angle
de 45°. C'est la pointe de la pyramide qui plonge dans le sable. Les échantillons
à tester, de dimension 15 x 10 x 5 mm, sont encastrés dans les faces de la pyramide
de manière à ce que leur surface soit tangente à celle de la face correspondante de
la pyramide ; c'est la face correspondant au plan L-TL (dimension 15 x 10 mm) qui
est exposée au sable. La profondeur de pénétration de l'échantillon dans le sable
était de 200 mm.
[0103] Le même mode opératoire a été utilisé pour tous les échantillons. Il implique le
dégraissage à l'acétone de l'échantillon, le remplissage du réservoir avec la même
quantité du même sable normalisé (sable selon NF EN 196-1), l'arrêt de la machine
tous les 1000 cycles et remplacement du sable usé par du sable neuf, le pesage des
échantillons tous les 2000 cycles (précédé d'un nettoyage à l'acétone et à l'air comprimé),
l'arrêt de l'essai après 10 000 cycles. Les résultats sont donnés dans le tableau
20 :
Tableau 20
Repère |
Face testée |
Perte de masse [g] à 10 000 cycles |
5086 H24 |
Brute |
0,198 |
5186 H24 |
Brute |
0,233 |
5383 H34 |
Brute |
0,193 |
7020 T6 |
Brute |
0,252 |
7075 T6 |
Brute |
0,225 |
7108 T6 |
Usinée |
0,199 |
7108 F7 |
Usinée |
0,175 |
[0104] Les valeurs de perte de masse indiquées sont la moyenne entre trois essais ; l'intervalle
de confiance est de l'ordre de ± 0,01 à 0,02 g ; cela souligne la bonne répétabilité
de cet essai.
[0105] Le tableau 19 montre la microstructure très particulière du produit obtenu par le
procédé selon la présente invention, en comparant les deux produits en alliage 7108,
l'un (repère T6) obtenu selon un procédé connu, l'autre (repère F7) selon le procédé
qui fait l'objet de la présente invention. Le tableau 20 montre l'effet de cette microstructure
sur la résistance à l'abrasion. On voit immédiatement que le produit selon l'invention
résiste mieux à l'abrasion que le produit standard 5086 H24. Cela souligne sa bonne
aptitude à l'utilisation dans des véhicules industriels, ainsi que dans des équipements
de stockage et de manutention de produits granuleux, tels que bennes, réservoirs,
ou convoyeurs.
1. Procédé d'élaboration d'un produit laminé intermédiaire en alliage d'aluminium de
type Al-Zn-Mg, comprenant les étapes suivantes :
a) on élabore par coulée semi-continue une plaque contenant (en pourcents massiques)
Mg 0,5-2,0 |
Mn < 1,0 |
Zn 3,0-9,0 |
Si < 0,50 |
Fe < 0,50 |
Cu < 0,50 |
Ti < 0,15 |
Zr < 0,20 |
Cr < 0,50 |
|
le reste de l'aluminium avec ses inévitables impuretés, dans laquelle Zn/Mg>1,7 ,
b) on soumet ladite plaque à une homogénéisation ou un réchauffage à une température
T1, choisie telle que 500 °C ≤ T1 ≤ (TS - 20°C), où TS représente la température de brûlure de l'alliage,
c) on effectue une première étape de laminage à chaud comprenant une ou plusieurs
passes de laminage sur un laminoir à chaud, la température d'entrée T2 étant choisie telle que (T1 - 60°C) ≤ T2 ≤ (T1 - 5°C), et le procédé de laminage étant conduit d'une façon à ce que la température
de sortie T3 soit telle que (T1 - 150°C) ≤ T3 ≤ (T1 - 30 °C) et T3 < T2 ;
d) on refroidit rapidement la bande issue de ladite première étape de laminage à chaud
à une température T4 ;
e) on effectue une seconde étape de laminage à chaud de ladite bande, la température
d'entrée T5 étant choisie telle que T5 ≤ T4 et 200 °C ≤ T5 ≤ 300 °C, et le procédé de laminage étant conduit de façon à ce que la température
de bobinage T6 soit telle que (T5 - 150°C) ≤ T6 ≤ (T5 - 20°C).
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la teneur en zinc de l'alliage est comprise entre 4,0 et 6,0 %, la teneur en Mg est
comprise entre 0,7 et 1,5 %, et la teneur en Mn est inférieure à 0,60 %.
3. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que Cu < 0,25 %.
4. Procédé selon la revendication 2, caractérisé en ce que l'alliage est choisi dans le groupe formé par les alliages 7020, 7108, 7003, 7004,
7005 , 7008, 7011, 7022.
5. Procédé selon une quelconque des revendications 1 à 3,
caractérisé en ce que l'alliage contient en plus un ou plusieurs des éléments choisie dans le groupe formé
par Sc, Y, La, Dy, Ho, Er, Tm, Lu, Hf, Yb avec une concentration ne dépassant pas
les valeurs suivantes :
Sc < 0,50 % et préférentiellement < 0,20 %,
Y < 0,34 % et préférentiellement < 0,17 %,
La, Dy, Ho, Er, Tm, Lu < 0,10 % chaque et préférentiellement < 0,05 % chaque,
Hf < 1,20 % et préférentiellement < 0,50 %,
Yb < 0,50 % et préférentiellement < 0,25 %.
6. Procédé selon une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que ledit produit laminé intermédiaire a une épaisseur comprise entre 3 mm et 12 mm.
7. Procédé selon une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que ledit produit laminé intermédiaire est soumis à un écrouissage à froid compris entre
1 % et 9 %, et / ou à un traitement thermique complémentaire comprenant un ou plusieurs
paliers à des températures comprises entre 80°C et 250°C, ledit traitement thermique
complémentaire pouvant intervenir avant, après ou au cours dudit écrouissage à froid.
8. Procédé selon une quelconque des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la température T3 est telle que (T1 - 100°C) ≤ T3 ≤ (T1 - 30 °C), et / ou en ce que la température T2 est telle que (T1 - 30°C) ≤ T2 ≤ (T1 - 5 °C).
9. Procédé selon une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que la température T3 est supérieure à la température de solvus de l'alliage.
10. Procédé selon une quelconque des revendications 1 à 9,
caractérisé en ce que l'alliage est l'alliage 7108, et les températures T
1 à T
6 sont respectivement :
T1 = 550 °C, T2 = 540 °C, T3 = 490 °C, T4 = 270 °C, T5 = 270 °C, T6 = 150 °C.
11. Tôle ou bande ayant une épaisseur comprise entre 3 mm et 12 mm susceptible d'être
obtenue par le procédé selon une quelconque des revendications 1 à 10, caractérisée en ce que sa limite d'élasticité Rp0,2 est au moins 250 MPa, sa résistance à la rupture Rm est au moins 280 MPa, et son allongement à la rupture est au moins 8 %, en ce que sa une teneur en zinc est comprise entre 4,0 et 6,0 %, sa teneur en Mg est comprise
entre 0,7 et 1,5%, sa teneur en Mn inférieure à 0,60% (et préférentiellement inférieure
à 0,25 %), sa teneur en cuivre est inférieure à 0,25%, en ce que les précipités de type MgZn2 aux joints de grains ont une taille moyenne supérieure à 150 nm, et préférentiellement
comprise entre 200 nm et 400 nm, et en ce que elle présente une structure fibrée caractérisée par un rapport longueur / épaisseur de grains de plus de 60, et préférentiellement de
plus de 100 avec des grains présentant dans le sens travers-court une épaisseur de
moins de 30 µm, préférablement de moins de 15 µm, et encore plus préférablement moins
de 10 µm.
12. Tôle ou bande selon la revendication 11, caractérisée en ce que sa limite d'élasticité Rp0,2 est au moins 290 MPa et que sa résistance à la rupture Rm est au moins 330 MPa.
13. Tôle ou bande selon une quelconque des revendications 11 ou 12, caractérisée en ce que la largeur des zones exemptes de précipités aux joints de grains dudit produit est
supérieure à 100 nm, préférentiellement comprise entre 100 nm et 150 nm et encore
plus préférentiellement comprise entre 120 nm et 140 nm.
14. Utilisation d'une tôle ou bande selon une quelconque des revendications 11 à 13 pour
la fabrication de constructions soudées.
15. Utilisation d'une tôle ou bande selon une quelconque des revendications 11 à 13 pour
la construction de citernes routières ou ferroviaires.
16. Utilisation d'une tôle ou bande selon une quelconque des revendications 11 à 13 pour
la construction de véhicules industriels.
17. Utilisation d'une tôle ou bande selon une quelconque des revendications 11 à 13 dans
la construction d'équipements de stockage, de transport ou de manutention de produits
granuleux, tels que bennes, réservoirs ou convoyeurs.
18. Utilisation d'une tôle ou bande selon une quelconque des revendications 11 à 13 pour
la fabrication de pièces d'automobiles.
19. Utilisation d'une tôle ou bande selon une quelconque des revendications 11 à 13 comme
élément structural en construction aéronautique.
20. Utilisation selon la revendication 19, dans laquelle ledit élément structural est
une tôle de revêtement de fuselage.
21. Utilisation selon une quelconque des revendications 14 à 20, dans laquelle au moins
deux desdits éléments structuraux sont assemblés par soudage.
22. Construction soudée réalisés avec au moins deux tôles ou bandes selon une quelconque
des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que sa limite d'élasticité Rp0,2 dans le joint soudé entre deux desdits produits est d'au moins 200 MPa.
23. Construction soudée selon la revendication 22, dans laquelle la limite d'élasticité
Rp0,2 dans le joint soudé entre deux desdits produits est d'au moins 220 MPa.
24. Construction soudée réalisée avec au moins deux tôles ou bandes selon l'une quelconque
des revendications 11 à 13, caractérisé en ce que sa résistance à la rupture Rm dans le joint soudé entre deux desdits produits est d'au moins 250 MPa.
25. Construction soudée selon la revendication 24, dans laquelle la résistance à la rupture
Rm dans le joint soudé entre deux desdits produits est d'au moins 300 MPa.
26. Construction soudée selon l'une des revendications 22 à 25, dans laquelle la dureté
dans la zone affectée thermiquement est supérieure ou égale à 100 HV, préférentiellement
supérieure ou égale à 110 HV, et encore plus préférentiellement supérieure à égale
à 115 HV.
27. Construction soudée selon la revendication 26, dans laquelle la dureté dans la zone
affectée thermiquement est au moins aussi grande que la dureté de celles des tôles
de base qui a la dureté la moins élevée.
1. Process for generating an intermediate laminated product in an aluminium alloy of
the Al-Zn-Mg type, including the following steps:
a) by semi-continuous casting a plate is generated containing (in percentages per
unit mass)
Mg 0.5 - 2.0 Mn < 1.0 Zn 3.0 - 9.0 Si < 0.50
Fe< 0.50 Cu < 0.50 Ti < 0.15 Zr < 0.20
Cr < 0.50
the remainder of the aluminium with its inevitable impurities, in which Zn/Mg > 1.7;
b) said plate is subjected to homogenisation or reheating to a temperature T1, selected so that 500°C ≤ T1 ≤ (Ts - 20°C), where Ts is the alloy incipient melting temperature,
c) an initial hot-rolling step is carried out including one or more roll runs on a
hot rolling mill, the input temperature T2 being selected such that (T1 - 60°C) ≤ T2 ≤ (T1 - 5°C), and the rolling process being conducted in such a way that the output temperature
T3 is such that (T1 - 150°C) ≤ T3 ≤ (T1 - 30°C) and T3 ≤ T2;
d) the strip emerging from said initial hot-rolling step is cooled to a temperature
T4;
e) a second step of hot-rolling said strip is carried out, the input temperature T5 being selected such that T5 ≤ T4 and 200°C ≤ T5 ≤ 300°C, and the rolling process being conducted in such a way that the coiling temperature
T6 is such that (T5 - 150°C) ≤ T6 ≤ (T5 - 20°C).
2. Process according to claim 1, characterised in that the zinc content of the alloy is between 4.0 and 6.0%, the Mg content is between
0.7 and 1.5%, and the Mn content is less than 0.60%.
3. Process according to claim 2, characterised in that Cu < 0.25%.
4. Process according to claim 2, characterised in that the alloy is chosen from the group formed by the alloys 7020, 7108, 7003, 7004, 7005,
7008, 7011, 7022.
5. Process according to any one of claims 1 to 3,
characterised in that the alloy additionally contains one or more elements chosen from the group formed
by Sc, Y, La, Dy, Ho, Er, Tm, Lu, Hf, Yb with a concentration not exceeding the following
values:
Sc < 0.50% and preferably < 0.20%,
Y < 0.34% and preferably < 0.17%,
La, Dy, Ho, Er, Tm, Lu < 0.10% each and preferably < 0.05% each,
Hf < 1.20% and preferably < 0.50%,
Yb < 0.50% and preferably < 0.25%.
6. Process according to any one of claims 1 to 5, characterised in that said intermediate laminated product has a thickness between 3 mm and 12 mm.
7. Process according to any one of claims 1 to 6, characterised in that said intermediate laminated product is subjected to cold working between 1% and 9%,
and/or to an additional heat treatment including one or more points at temperatures
between 80°C and 250°C, said additional heat treatment being able to occur before,
after or during said cold working.
8. Process according to any one of claims 1 to 7, characterised in that the temperature T3 is such that (T1 - 100°C) ≤ T3 ≤ (T1 - 30°C) and/or in that the temperature T2 is such that (T1 - 30°C) ≤ T2 ≤ (T1 - 5°C).
9. Process according to any one of claims 1 to 8, characterised in that the temperature T3 is greater than the solvus temperature of the alloy.
10. Process according to any one of claims 1 to 9, characterised in that the alloy is 7108 alloy and the temperatures T1 to T6 are respectively T1 = 550°C, T2 = 540°C, T3 = 490°C, T4 = 270°C, T5 = 270°C, T6 = 150°C.
11. Sheet or plate having a thickness comprised between 3 mm and 12 mm which can be obtained
via the process according to any one of claims 1 to 10, characterised in that its yield strength Rp0,2 is at least 250 Mpa, its fracture strength Rm is at least 280 MPa, and its elongation at fracture is at least 8%, in that its zinc content is comprised between 4.0 and 6.0%, its Mg content is comprised between
0.7 and 1.5%, its Mn content is less than 0.60% (and preferentially less than 0.25%),
its copper content is less than 0.25%, in that grain boundary precipitates of the type MgZn2 have an average size higher than 150 nm, and preferentially comprised between 200
nm and 400 nm, and in that it has a fibred structure characterized by a ratio length / thickness of the grains of more than 60, and preferentially of more
than 100 with grains having in the short-transverse direction a thickness of less
than 30 µm, preferentially of less than 15 µm, and even more preferentially of less
than 10 µm.
12. Sheet or plate according to claim 11, characterised in that its yield strength Rp0,2 is at least 290 MPa and that its fracture strength Rm is at least 330 MPa.
13. Sheet or plate according to any one of claims 11 or 12, characterised in that the width of the precipitation-free zones at the grain boundaries is more than 100
nm, preferably between 100 nm and 150 nm, and even more preferably from 120 nm to
140 nm.
14. Use of a sheet or plate according to any one of claims 11 to 13 to manufacture welded
constructions.
15. Use of a sheet or plate according to any one of claims 11 to 13 to build road or rail
tankers.
16. Use of a sheet or plate according to any one of claims 11 to 13 to build industrial
vehicles.
17. Use of a laminated product according to any one of claims 11 to 13 to build equipment
for storage, transport or handling of granulous products, such as buckets, tanks or
conveyors.
18. Use of a sheet or plate according to any one of claims 11 to 13 to manufacture motor
vehicle parts.
19. Use of a sheet or plate according to any one of claims 11 to 13 as a structural component
in aeronautical construction.
20. Use according to claim 19, wherein said structural component is a fuselage facing
sheet.
21. Use according to any one of claims 14 to 20, wherein at least two of said structural
components are assembled by welding.
22. Welded construction made with at least two sheets or plates according to any one of
claims 11 to 13, characterised in that its yield strength Rp0,2 in the welded joint between two of said products is at least 200 MPa.
23. Welded construction according to claim 22, wherein the yield strength Rp0,2 in the welded joint between two of said products is at least 220 MPa.
24. Welded construction made with at least two sheets or plates according to any one of
claims 11 to 13, characterised in that its fracture strength Rm in the welded joint between two of said products is at least 250 MPa.
25. Welded construction according to claim 24, wherein the fracture strength Rm in the welded joint between two of said products is at least 300 MPa.
26. Welded construction according to any one of claims 22 to 25, wherein the hardness
in the heat-affected zone is greater than or equal to 100 HV, preferably greater than
or equal to 110 HV, and even more preferably greater than or equal to 115 HV.
27. Welded construction according to claim 26, wherein the hardness in the heat-affected
zone is at least as high as the hardness of that of the base sheet with the lowest
hardness.
1. Verfahren zur Herstellung eines gewalzten Zwischenerzeugnisses aus Aluminiumlegierung
vom Typ Al-Zn-Mg, umfassend folgende Schritte:
a) im halbkontinuierlichen Strangguss wird ein Barren hergestellt, enthaltend (in
Masseprozenten)
Mg 0,5 - 2,0 |
Mn < 1,0 |
Zn 3,0 - 9,0 |
Si < 0,50 |
Fe < 0,50 |
Cu < 0,50 |
Ti < 0,15 |
Zr < 0,20 |
Cr < 0,50 |
|
Rest Aluminium mit seinen unvermeidbaren Verunreinigungen, bei dem Zn/Mg > 1,7,
b) der Barren wird einer Homogenisierung oder Erwärmung auf eine Temperatur T1 unterworfen, die so gewählt wird, dass 500°C ≤ T1 ≤ (Ts - 20°C), wobei Ts die Verbrennungstemperatur der Legierung darstellt,
c) es wird ein erster Warmwalzschritt durchgeführt, bestehend aus einem oder mehreren
Walzstichen auf einem Warmwalzgerüst, wobei die Eintrittstemperatur T2 so gewählt wird, dass (T1 - 60°C) ≤ T2 ≤ (T1 - 5°C), und wobei das Walzverfahren in der Weise gesteuert wird, dass die Austrittstemperatur
T3 so geregelt ist, dass (T1 - 150°C) ≤ T3 ≤ (T1 - 30°C) und T3 < T2,
d) das Band aus dem ersten Warmwalzschritt wird rasch auf eine Temperatur T4 abgekühlt,
e) es wird ein zweiter Warmwalzschritt an dem Band durchgeführt, wobei die Eintrittstemperatur
T5 so gewählt wird, dass T5 ≤ T4 und 200°C ≤ T5 ≤ 300°C, und wobei das Walzverfahren in der Weise gesteuert wird, dass die Aufhaspeltemperatur
T6 so geregelt ist, dass (T5 - 150°C) ≤ T6 ≤ (T5 - 20°C).
2. Verfahren nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Zinkgehalt der Legierung zwischen 4,0 und 6,0 % liegt, der Mg-Gehalt zwischen
0,7 und 1,5 % liegt und der Mn-Gehalt unter 0,60 % liegt.
3. Verfahren nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass Cu < 0,25 %.
4. Verfahren nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Legierung aus der Gruppe bestehend aus den Legierungen 7020, 7108, 7003, 7004,
7005, 7008, 7011, 7022 gewählt wird.
5. Verfahren nach irgendeinem der Ansprüche 1 bis 3,
dadurch gekennzeichnet, dass die Legierung zusätzlich ein oder mehrere Elemente gewählt aus der Gruppe bestehend
aus Sc, Y, La, Dy, Ho, Er, Tm, Lu, Hf, Yb enthält, mit einer Konzentration, die folgende
Werte nicht übersteigt:
Sc < 0,50 % und vorzugsweise < 0,20 %,
Y < 0;34 % und vorzugsweise < 0,17 %,
La, Dy, Ho, Er, Tm, Lu jeweils < 0,10 % und vorzugsweise jeweils < 0,05 %,
Hf < 1,20 % und vorzugsweise < 0,50 %,
Yb < 0,50 % und vorzugsweise < 0,25 %.
6. Verfahren nach irgendeinem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass das gewalzte Zwischenerzeugnis eine Dicke zwischen 3 mm und 12 mm hat.
7. Verfahren nach irgendeinem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das gewalzte Zwischenerzeugnis einer 1 bis 9 %-igen Kaltumformung und/oder einer
ein- oder mehrstufigen, zusätzlichen Wärmebehandlung bei Temperaturen zwischen 80°C
und 250°C unterworfen wird, wobei die zusätzliche Wärmebehandlung vor, nach oder während
der Kaltumformung erfolgen kann.
8. Verfahren nach irgendeinem der Ansprüche 1 bis 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Temperatur T3 so gewählt wird, dass (T1 - 100°C) ≤ T3 ≤ (T1 - 30°C), und/oder die Temperatur T2 so gewählt wird, dass (T1 - 30°C) ≤ T2 ≤ (T1 - 5°C).
9. Verfahren nach irgendeinem der Ansprüche 1 bis 8, dadurch gekennzeichnet, dass die Temperatur T3 oberhalb der Solvustemperatur der Legierung liegt.
10. Verfahren nach irgendeinem der Ansprüche 1 bis 9,
dadurch gekennzeichnet, dass es sich bei der Legierung um die Legierung 7108 handelt und bei den Temperaturen
T
1 bis T
6 um:
T1 = 550°C, T2 = 540°C, T3 = 490°C, T4 = 270°C, T5 = 270°C, T6 = 150°C.
11. Blech oder Band mit einer Dicke zwischen 3 mm und 12 mm, herstellbar durch das Verfahren
nach irgendeinem der Ansprüche 1 bis 10, dadurch gekennzeichnet, dass seine Dehngrenze Rp0,2 mindestens 250 MPa beträgt, seine Bruchfestigkeit Rm mindestens 280 MPa beträgt und seine Bruchdehnung mindestens 8 % beträgt, dass sein
Zinkgehalt zwischen 4,0 und 6,0 % liegt, sein Mg-Gehalt zwischen 0,7 und 1,5 % liegt,
sein Mn-Gehalt unter 0,60 % liegt (und vorzugsweise unter 0,25 %), sein Kupfergehalt
unter 0,25 % liegt, dass die Ausscheidungen vom Typ MgZn2 an den Korngrenzen eine mittlere Größe von mehr als 150 nm und vorzugsweise 200 bis
400 nm haben und dass es ein faseriges Gefüge aufweist, gekennzeichnet durch ein Verhältnis Kornlänge zu Korndicke von mehr als 60 und bevorzugt mehr als 100,
mit Körnern, die in Kurz-Querrichtung eine Dicke von mindestens 30 µm, bevorzugt mindestens
15 µm und besonders bevorzugt mindestens 10 µm aufweisen.
12. Blech oder Band nach Anspruch 11, dadurch gekennzeichnet, dass seine Dehngrenze Rp0,2 mindestens 290 MPa beträgt und seine Bruchfestigkeit Rm mindestens 330 MPa beträgt.
13. Blech oder Band nach irgendeinem der Ansprüche 11 oder 12, dadurch gekennzeichnet, dass die Breite der ausscheidungsfreien Zonen an den Korngrenzen des Erzeugnisses mehr
als 100 nm beträgt, bevorzugt zwischen 100 und 150 nm liegt und besonders bevorzugt
zwischen 120 und 140 nm liegt.
14. Verwendung eines Blechs oder Bandes nach irgendeinem der Ansprüche 11 bis 13 für die
Herstellung von Schweißkonstruktionen.
15. Verwendung eines Blechs oder Bandes nach irgendeinem der Ansprüche 11 bis 13 für den
Bau von Straßen- oder Schienentankwagen.
16. Verwendung eines Blechs oder Bandes nach irgendeinem der Ansprüche 11 bis 13 für den
Bau von Industriefahrzeugen.
17. Verwendung eines Blechs oder Bandes nach irgendeinem der Ansprüche 11 bis 13 beim
Bau von Lager-, Transport- oder Handhabungsausrüstungen für Granulatprodukte, wie
Kübel, Behälter oder Förderer.
18. Verwendung eines Blechs oder Bandes nach irgendeinem der Ansprüche 11 bis 13 für die
Herstellung von Automobilteilen.
19. Verwendung eines Blechs oder Bandes nach irgendeinem der Ansprüche 11 bis 13 als Strukturelement
im Flugzeugbau.
20. Verwendung nach Anspruch 19, bei der das Strukturelement ein Deckblech für den Flugzeugrumpf
ist.
21. Verwendung nach irgendeinem der Ansprüche 14 bis 20, bei der mindestens zwei der Strukturelemente
zusammengeschweißt werden.
22. Schweißkonstruktion hergestellt mit mindestens zwei Blechen oder Bändern nach irgendeinem
der Ansprüche 11 bis 13, dadurch gekennzeichnet, dass ihre Dehngrenze Rp0,2 in der Schweißverbindung zwischen zwei der genannten Erzeugnisse mindestens 200 MPa
beträgt.
23. Schweißkonstruktion nach Anspruch 22, bei der die Dehngrenze Rp0,2 in der Schweißverbindung zwischen zwei der genannten Erzeugnisse mindestens 220 MPa
beträgt.
24. Schweißkonstruktion hergestellt mit mindestens zwei Blechen oder Bändern nach irgendeinem
der Ansprüche 11 bis 13, dadurch gekennzeichnet, dass ihre Bruchfestigkeit Rm in der Schweißverbindung zwischen zwei der genannten Erzeugnisse mindestens 250 MPa
beträgt.
25. Schweißkonstruktion nach Anspruch 24, bei der die Bruchfestigkeit Rm in der Schweißverbindung zwischen zwei der genannten Erzeugnisse mindestens 300 MPa
beträgt.
26. Schweißkonstruktion nach einem der Ansprüche 22 bis 25, bei der die Härte in der wärmebelasteten
Zone größer oder gleich 100 HV, bevorzugt größer oder gleich 110 HV und besonders
bevorzugt größer oder gleich 115 HV ist.
27. Schweißkonstruktion nach Anspruch 26, bei der die Härte in der wärmebelasteten Zone
mindestens ebenso groß ist wie die Härte desjenigen Basisblechs, das die größte Härte
aufweist.