[0001] La présente invention concerne les systèmes d'émission ou de réception fonctionnant
sous des conditions climatiques variées et en particulier par temps froids et humides
propices à la formation de givre.
Elle concerne en particulier, mais non exclusivement, le fonctionnement des systèmes
de détection radioélectrique à antennes fixes couvrant un secteur angulaire délimité
par un plan (angle d'ouverture du diagramme d'antenne inférieur à 180°ou angle de
ba layage inférieur à 180°), dont les antennes sont installées en espace découvert
sous des radômes.
[0002] Dans certaines conditions d'environnement, les équipements au sol de détection radar
sont très perturbés par certaines conditions climatiques généralement récurrentes
qui induisent la formation de couche de givre dont l'épaisseur est parfois suffisante
pour altérer le fonctionnement de l'équipement en modifiant ses caractéristiques d'émission
ou de réception radioélectriques. Ainsi une antenne sous radôme peut voir ses performances
fortement dégradées par le simple fait que le radôme sous lequel elle se trouve présente
une surface couverte d'une épaisse couche de givre.
[0003] Pour lutter contre le givre pouvant se former sur une surface exposée, il existe
diverses solutions. Il est par exemple possible de procéder à un dégivrage mécanique
consistant en pratique éliminer par grattage, au moyen du dispositif approprié, la
couche de givre ayant pris forme sur la surface considérée. Cependant, un tel moyen
est avant tout applicable aux cas de surface mécaniquement peu fragiles, ce qui n'est
généralement pas le cas d'un radome. De même il est également possible d'utiliser
un moyen de dégivrage thermique consistant par exemple en un réseau de résistances
en contact avec la surface à dégivrer et dont la mise en service (l'alimentation électrique)
génère par contact un réchauffement de la surface considérée, suffisant pour faire
fondre rapidement la couche de givre. Un tel système est par exemple utilisé pour
assurer le dégivrage des lunettes arrières des véhicules automobiles. Cependant un
tel système n'est pas utilisable dans le cas d'un radôme car il nécessite de disposer
contre la surface du radôme un réseau de résistances électriques qui représentent
autant d'obstacle à la propagation des ondes radioélectrique au travers du radôme.
Il est encore également possible de procéder, tant que les conditions climatiques
le requièrent, à une aspersion de liquide de dégivrage sur la surface considérée.
Cependant ce moyen requiert la mise en place et le remplacement régulier d'une réserve
de liquide de dégivrage, ce qui n'est pas toujours aisé s'agissant d'un équipement
isolé. En outre l'écoulement du liquide de dégivrage sur la surface d'un radôme, mécanisme
nécessairement lent du fait de la température ambiante et du mécanisme même de dégivrage
par échange thermique entre le liquide et le radôme, a pour conséquence négative de
dégrader les performances radioélectriques du radôme.
[0004] Par suite s'agissant d'un radôme, c'est à dire d'une surface dont l'espace environnant
ne doit pas être encombré d'éléments mécaniques pouvant gêner la propagation des ondes
radioélectriques, le seul moyen envisageable d'un point de vue pratique consiste à
soumettre le radôme à l'action d'un souffle d'air chaud, ou plus généralement de gaz
chaud, venant élever la température de l'atmosphère environnant la surface à dégivrer
et ainsi créer des conditions climatiques locales rendant la formation de givre impossible.
Cependant, le problème posé par une telle solution réside dans le fait que pour créer
de telles conditions autour d'une surface exposée à l'air libre, il faut dépenser
une quantité d'énergie importante, les pertes caloriques étant importantes. En effet,
l'air chaud soufflé sur la surface à dégivrer échange une partie non négligeable de
son énergie calorifique avec l'espace libre sans bénéfice pour la surface elle-même.
De sorte que pour dégivrer une surface donnée il faut mettre en oeuvre des moyens
surdimensionnés, pas toujours compatible de l'infrastructure sur laquelle est placée
la surface à dégivrer, un mât ou un pylône, par exemple.
Par suite il n'existe à l'heure actuelle pas de dispositif qui permette de procéder
de manière satisfaisante tant du point de vue radioélectrique que du point de vue
du rendement énergétique, au dégivrage d'une surface de type radôme placée en espace
libre.
[0005] Un but de l'invention est de proposer une solution qui permette de procéder au dégivrage
d'une surface de type radôme, en particulier d'une surface plane ou d'une surface
non planes délimitée par une surface plane, sans altérer mécaniquement la surfaces
traitée, ni affecter les caractéristiques radioélectriques de cette surface. Un autre
but est de proposer une solution qui ne nécessite pas d'interventions de maintenance
régulières telle que l'approvisionnement en liquide de dégivrage. Un autre but encore
est de proposer une solution économique d'un point de vue du rendement énergétique.
A cet effet l'invention a pour objet un dispositif pour dégivrer une surface de type
radôme abritant une antenne comportant:
- un générateur d'air chaud ;
- un jeu de canalisations aller pour conduire l'air chaud produit;
- un jeu de canalisations retour pour amener de l'air refroidi vers le générateur d'air
chaud;
- des moyens de circulation d'air pour insuffler l'air chaud produit par le générateur
dans le jeu de canalisations aller et pour aspirer de l'air refroidi et amener l'air
refroidi dans le générateur d'air chaud par le jeu de canalisations retour;
- une buse de diffusion d'air placée à la base du radôme, reliée au jeu de canalisation
aller et apte à diffuser l'air chaud sortant du jeu de canalisations aller sous la
forme d'un courant d'air chaud laminaire couvrant la totalité de la surface à dégivrer;
- un collecteur d'air placé au sommet du radôme relié au jeu de canalisation retour
et apte à récupérer le courant d'air laminaire refroidi ayant circulé sur la surface
à dégivrer le courant d'air refroidi étant aspiré et ramené au générateur d'air chaud
par le collecteur et le jeu de canalisations retour ;
- des moyens complémentaires pour assurer le guidage du courant d'air chaud laminaire
depuis la buse de diffusion sur la totalité de la surface à dégivrer et le guidage
dudit courant d'air laminaire refroidi vers la buse de récupération;
l'ensemble étant agencé pour ne pas se situer dans la portion de l'espace occupée
par le diagramme de l'antenne.
[0006] Selon un mode de réalisation particulier du dispositif selon l'invention, les moyens
complémentaires comportent un cadre plan venant se positionner autour du radome pour
former avec ce dernier une surface plane plus large que le radôme. La buse de diffusion
et le collecteur étant en outre agencés de part et d'autre du cadre, au dessus et
au dessous du radôme, les largeurs de la buse et du collecteur sont définies de façon
à générer un courant d'air laminaire dont la surface est supérieure à la surface du
radôme et qui recouvre la totalité de la surface du radôme.
[0007] Selon une variante du mode de réalisation précédent du dispositif selon l'invention,
des résistances chauffantes sont placées niveau de la buse et du collecteur, de sorte
mise sous tension dégage une chaleur qui provoque le dégivrage de leurs ouvertures.
[0008] Selon un autre mode de réalisation, adapté à un radôme présentant une surface non
plane, les moyens complémentaires comportent une surface non plane sensiblement identique,
de constante diélectrique sensiblement égale, venant s'ajuster sur le radôme de façon
à ménager un espace interne de circulation d'air de faible épaisseur. Les buses de
diffusion et le collecteur sont en outre configurés et agencés sur les moyens complémentaires
de façon à faire circuler un courant d'air laminaire dans l'espace interne.
[0009] La solution proposée permet d'éviter les dégradations de performance des antennes
puisque l'élément dégivrant ne se compose que d'air chaud (elle consiste à induire
un écoulement laminaire d'air chaud sur la surface du radôme).
[0010] Les caractéristiques et avantages de l'invention seront mieux appréciés grâce à la
description qui suit, description qui expose l'invention au travers de modes de réalisation
particuliers pris comme exemples non limitatifs et qui s'appuie sur les figures annexées,
figures qui représentent:
- les figures 1 et 2, des illustrations du principe de fonctionnement du dispositif
selon l'invention, appliqué au cas particulier d'un radôme plat;
- la figure 3, une illustration schématique du problème posé par la présence de vent
se déplaçant latéralement par rapport au radôme;
- les figures 4 et 5, des illustrations d'un mode particulier de réalisation du dispositif
selon l'invention, appliqué au cas particulier d'un radôme plat, permettant de prendre
en compte l'action d'un vent latéral;
- la figure 6, une illustration de l'effet avantageux du mode particulier de réalisation
des figures 4 et 5
- la figure 7, l'illustration d'une variante du mode de réalisation des figures 4 et
5;
- la figure 8, l'illustration d'un autre mode de réalisation du dispositif selon l'invention
applicable en particulier au cas d'un radôme de surface non plane;
[0011] On s'intéresse dans un premier temps aux figures 1 et 2 qui illustrent un premier
exemple de réalisation du dispositif de dégivrage selon l'invention. Cet exemple de
réalisation est adapté à un équipement 11 comportant une antenne 12 protégée par un
radôme 13 de surface plane. Un tel équipement est par exemple un système de détection
à antenne fixe, dont le diagramme de rayonnement 14 se situe dans une portion d'espace
limitée par un plan P, matérialisé par le trait pointillé 15 sur la figure 1, parallèle
à la surface du radôme (i. e. l'espace en avant du radôme).
Dans une telle configuration matérielle, illustrée par la figure 1, le problème posé
par la formation de givre sur le radôme est résolu en faisant circuler à la surface
du radôme un écoulement, une circulation, laminaire d'air chaud au moyen de l'équipement
approprié. Selon l'invention cet équipement comporte:
- un générateur d'air chaud 16, qui comporte une entrée d'air froid, ou frais, 161,
des moyens 162 pour réchauffer cet air froid et l'amener à la température voulue et
une sortie d'air chaud 163. Les moyens pour réchauffer l'air frais sont par exemple
un calorifère électrique comme symbolisé sur la figure 1.
- un dispositif d'injection forcée d'air 17 branché sur l'entrée d'air frais du générateur
d'air chaud 16, qui aspire de l'air par son entrée et fait circuler l'air aspiré vers
l'entrée du générateur. Ce dispositif peut être par exemple un ventilateur électrique
agencé de façon appropriée à l'entrée du générateur d'air chaud.
- un dispositif d'aspiration 18 qui aspire l'air chaud produit par le générateur 16
et le propulse vers l'extérieur. Ce dispositif peut également être, par exemple, un
ventilateur électrique agencé de façon appropriée à la sortie du générateur d'air
chaud.
- un jeu de canalisation "aller" 111, débouchant de préférence au niveau de la partie
basse du radôme et destiné à amener l'air chaud propulsé par le dispositif d'aspiration
18 au contact de la face avant du radôme, et à diffuser cet air chaud sous forme d'un
courant d'air laminaire 19, formant un film d'air chaud à la surface du radôme. Le
film d'air chaud pulsé se propage ainsi à la surface du radôme dont il provoque le
réchauffement par échange thermique et au contact de laquelle il se refroidit progressivement
au cours de sa progression de la base du radôme à son sommet.
- un jeu de canalisations "retour" 112, débouchant de préférence au niveau de la partie
haute du radôme et destiné à récupérer l'air rafraîchi ayant circulé à la surface
du radôme. L'autre extrémité du jeu de canalisations "retour" 112 est raccordé à l'entrée
du dispositif d'injection forcée d'air 17 du générateur d'air chaud 16. Ainsi, l'air
rafraîchi à la surface du radôme et présent au niveau de l'extrémité supérieur est
aspiré dans le jeu de canalisations "retour" et conduit dans le générateur d'air chaud
pour être réchauffé.
Selon le mode de réalisation envisagé, le dispositif d'injection forcée d'air 17 et
le dispositif d'aspiration 18 peuvent des éléments distincts ou être intégrés dans
un seul et même équipement disposé à l'entrée 161 du générateur d'air chaud 16.
[0012] Comme on peut le constater sur la figure 1, l'ensemble des moyens décrits dans ce
qui précède, constitue un système de dégivrage en circuit fermé ou quasi fermé présentant
plusieurs caractéristiques avantageuses.
C'est tout d'abord un système économique, ne nécessitant aucun apport en produit dégivrant.
C'est ensuite un système qui présente un rendement optimum car l'air injecté à l'entrée
du générateur d'air chaud 16 est un air rafraîchi dont la température, en régime permanent
n'est pas aussi basse que celle de l'air ambiant. En effet, pour obtenir un dégivrage
uniforme de la surface du radôme, il est nécessaire que pendant son passage au contact
du radôme le flux d'air chaud laminaire ne perde pas la totalité de son énergie calorifique
de façon à ce qu'un échange thermique efficace ait lieu également au niveau de la
partie haute du radôme. Par suite, pour assurer ces conditions le flux d'air est propulsé
avec une vitesse suffisante, fonction en particulier des dimensions du radôme et de
la température de l'air chaud en sortie du générateur. Avantageusement, cette vitesse
de circulation de l'air permet également d'aspirer après son passage sur la surface
du radôme, un air non pas froid, mais simplement rafraîchi qui est retourné vers le
générateur d'air chaud. En réutilisant de l'air déjà utilisé, on évite ainsi une trop
grande dépense d'énergie dans le réchauffage de l'air de dégivrage.
C'est encore un système facilement automatisable ou télécommandable en particulier
dans le cas où le générateur d'air chaud est un dispositif électrique. Aucune action
manuelle de réapprovisionnement de matériau consommable n'étant nécessaire, les seules
actions à entreprendre pour mettre le système en service sont alors les actions de
mise en marche et de régulation du système de dégivrage, actions qui peuvent être
réalisées au moyen de commandes électriques ou radioélectriques distantes et/ou d'un
système de contrôle automatisé.
Afin d'assurer la dispersion d'un flux laminaire d'air 19 à la surface du radôme,
ainsi que la récupération de ce flux refroidi, le jeu de canalisations "aller" comporte
à son extrémité débouchant au niveau de la surface du radôme une buse de ventilation
113 dont la forme, définie en fonction du profil de la surface du radôme, assure la
canalisation adéquate de l'air chaud. De même le jeu de canalisations "retour" comporte
à son extrémité débouchant au niveau de la surface du radôme d'un collecteur d'air
114 dont la forme, également définie en fonction du profil de la surface du radôme,
assure une récupération optimale du flux d'air laminaire refroidi après son passage
sur la surface du radôme. Ainsi, dans cette forme particulière de réalisation prise
comme exemple non limitatif, la buse de ventilation et le collecteur d'air ont, comme
l'illustre la figure 2, une forme générale d'entonnoir de section rectangulaire d'épaisseur
très faible à son embouchure.
[0013] On s'intéresse ensuite aux figure 3 à 6.
La figure 3, illustre l'influence d'un vent latéral, illustré par la flèche 31, sur
l'efficacité du dispositif selon l'invention, dans sa version le plus simple illustrée
par les figures 1 et 2, dans le dégivrage d'un radôme à surface plane.
Comme on peut le constater sur cette figure, la présence d'un fort vent latéral a
pour effet d'affecter le flux laminaire 19 d'une déformation de son cours. Dans une
telle circonstance, le flux laminaire se trouve dévié, du fait notamment de sa faible
épaisseur, de sorte qu'une partie 32 de la surface du radôme n'est pas couverte par
ce flux d'air chaud et qu'une partie 33 du flux d'air chaud (représentée par une surface
pointillée sur la figure) est dissipé dans l'environnement extérieur en pure perte
et n'est donc pas utilisée pour le dégivrage du radôme. Les caractéristiques du radôme
se trouvent alors perturbées et les performances de l'équipement dégradées.
Les figures 4 et 5 présentent de manière schématique la structure d'une variante de
réalisation qui permet avantageusement de résoudre le problème particulier de la présence
de vent latéral.
Selon cette variante de réalisation, le dispositif selon l'invention comporte, outre
les éléments décrits précédemment, une pièce d'encadrement plane 41 qui vient encadrer
le radôme 13. En outre le dispositif selon l'invention comporte une buse de ventilation
42 et un collecteur d'air rafraîchi 43, dont les dimensions ont été modifiées par
rapport à celles des éléments 113 et 114 de la version de base du dispositif. Les
dimensions des éléments 42 et 43 sont telles que le flux laminaire produit, symbolisé
par les pointillés 44, couvre une surface intermédiaire entre la surface du radôme
13 et la surface de l'ensemble constitué par le radôme 13 et la pièce d'encadrement
41.
L'avantage d'une telle variante de réalisation est visible sur l'illustration de la
figure 6. En effet en cas de vent latéral, le flux laminaire d'air chaud produit par
le dispositif selon l'invention à la surface du radôme se trouve comme précédemment
(cf. figure 3) déformé. Cependant du fait que la surface couverte par ce flux d'air
chaud 44 est plus grande que la surface du radome il est avantageusement possible,
en dimensionnant la pièce d'encadrement, la buse de ventilation et le collecteur en
fonction de la force maximum du vent latéral pouvant apparaître, de produire un flux
d'air chaud qui, malgré la déformation subie, couvre la totalité de la surface du
radôme, comme illustré sur la figure 6.
[0014] On s'intéresse ensuite à la figure 7 qui illustre une variante de réalisation du
dispositif selon l'invention, variante qui peut être combinée aussi bien avec le mode
de réalisation de base tel qu'illustré par les figures 1 et 2, qu'avec la variante
de réalisation illustrée par les figures 5 et 6.
Selon cette variante de réalisation, le dispositif selon l'invention est pourvu de
moyens complémentaires permettant de faciliter sa mise en marche par temps de fort
givre, alors qu'il était préalablement à l'arrêt. Ces moyens 71 et 72 ont pour objet
de débarrasser les orifices de sortie de la buse de ventilation et du collecteur d'air
du givre pouvant les obstruer du fait de leur étroitesse. Ils consistent par exemple
en des résistances chauffantes placées dans (ou sur) la buse de ventilation et le
collecteur d'air, à proximité des orifices. De la sorte grâce à ces moyens additionnels,
qui peuvent être avantageusement mis en service à distance, le dispositif selon l'invention
peut être mis en marche après que les orifices ont été désobstrués, et ce, sans intervention
humaine.
[0015] Comme il a été dit précédemment, le mode de réalisation décrit dans les paragraphes
précédents est ici livré à titre d'exemple de réalisation non limitatif. Ce mode de
réalisation a pour particularité d'être bien adapté au dégivrage de surfaces planes,
que leur forme géométrique de la surface soit un disque ou un rectangle. Suivant la
forme considérée, le profil de la buse de ventilation et du collecteur d'air sont
adaptés de façon à établir le flux d'air laminaire le plus approprié, sans que cela
ne modifie le principe de fonctionnement du dispositif selon l'invention tel que revendiqué,
principe qui peut s'appliquer comme l'illustre la figure 8 à des surfaces non planes,
convexes par exemple.
Le mode de réalisation illustré par la figure 8, est particulièrement adapté au cas
où pour une raison quelconque, de nature radioélectrique par exemple, le radome 81
placé devant l'antenne présente une surface à profil convexe. Dans ce cas particulier,
la production d'un flux d'air chaud laminaire capable de balayer la totalité de la
surface du radôme, simplement au moyen d'une buse de ventilation 82 et d'un collecteur
d'air rafraîchi 83 est difficile voire impossible à réaliser, sauf au prix de pertes
considérables et d'un rendement faible voire très faible. C'est pourquoi dans un telle
mode de réalisation, les moyens complémentaires de guidage du flux d'air laminaire
sont indispensables et prennent une forme particulière, adaptée au profil du radôme.
Cette forme de réalisation particulière permet de limiter les déperditions d'air chaud
et donc de limiter la consommation en énergie du système.
Ces moyens 84 sont, en pratique constitués, par un élément de guidage du flux d'air
dont la surface a un profile semblable à celui du radôme et réalisé dans le même matériau
que celui-ci ou réalisé dans un matériau présentant des caractéristiques diélectriques
proches. Cet élément est par ailleurs conçu et agencé de façon à ce que sa face interne
définisse avec la face externe du radome un espace laminaire 85 dans lequel circule
le flux d'air chaud. De la sorte le flux d'air chaud produit par le dispositif selon
l'invention maintient la surface de l'élément de guidage 84 à une température empêchant
la formation de givre; le maintien en température étant réalisé par échange thermique
entre le flux d'air et la surface interne de l'élément de guidage 84 puis par conduction
à travers de l'épaisseur de matériau qui le constitue.
Une tel mode de réalisation présente l'avantage particulier de pouvoir être adapté
au dégivrage d'une large gamme de surfaces, allant d'une surface plane, d'un radôme
plan, à une surface de type hémisphérique, voire sphérique.
[0016] Le mécanisme selon l'invention tel que décrit dans ce qui précède, présente ainsi
plusieurs avantage, le principal étant qu'il permet d'assurer le dégivrage du radôme
auquel il est associé. Cet avantage est obtenu en générant localement, à la surface
du radôme, un flux d'air chaud laminaire qui réchauffe la surface du radome sur laquelle
il circule et qui après s'être rafraîchi au contact de la surface est ensuite récupéré
et réchauffé. Ce principe de recyclage, rendu possible par la circulation d'air forcée
qui est entretenue par le dispositif selon l'invention, permet avantageusement de
réaliser un dispositif plus économique qu'un dispositif fonctionnant en circuit ouvert
par chauffage de l'air froid extérieur. Incidemment, le dispositif selon l'invention
présente également l'avantage d'être télécommandable ou même automatisable.
1. Dispositif pour dégivrer une surface de type radôme abritant une antenne
caractérisé en ce qu'il comporte:
- un générateur d'air chaud ;
- un jeu de canalisations aller pour conduire l'air chaud produit;
- un jeu de canalisations retour pour amener de l'air refroidi vers le générateur
d'air chaud;
- des moyens de circulation d'air pour insuffler l'air chaud produit par le générateur
dans le jeu de canalisations aller et pour aspirer de l'air refroidi et amener l'air
refroidi dans le générateur d'air chaud par le jeu de canalisations retour;
- une buse de diffusion d'air placée à la base du radôme, reliée au jeu de canalisation
aller et apte à diffuser l'air chaud sortant du jeu de canalisations aller sous la
forme d'un courant d'air chaud laminaire couvrant la totalité de la surface à dégivrer;
- un collecteur d'air placé au sommet du radôme relié au jeu de canalisation retour
et apte à récupérer le courant d'air laminaire refroidi ayant circulé sur la surface
à dégivrer le courant d'air refroidi étant aspiré et ramené au générateur d'air chaud
par le collecteur et le jeu de canalisations retour ;
- des moyens complémentaires pour assurer le guidage du courant d'air chaud laminaire
depuis la buse de diffusion sur la totalité de la surface à dégivrer et le guidage
dudit courant d'air laminaire refroidi vers la buse de récupération;
l'ensemble étant agencé pour ne pas se situer dans la portion de l'espace occupée
par le diagramme de l'antenne.
2. Dispositif selon la revendication 1,
caractérisé en ce que:
- le radome présentant une surface plane les moyens complémentaires comportent un
cadre plan venant se positionner autour du radome pour former avec ce dernier une
surface plane plus large que le radôme
- la buse de diffusion et le collecteur étant agencés de part et d'autre du cadre,
au dessus et au dessous du radôme, les largeurs de la buse et du collecteur sont définies
de façon à générer un courant d'air laminaire dont la surface est supérieure à la
surface du radôme et qui recouvre la totalité de la surface du radôme.
3. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que, le radôme étant une surface non plane, les moyens complémentaires comportent une
surface non plane de forme sensiblement identique à celle du radôme, de constante
diélectrique sensiblement égale, venant s'ajuster sur le radôme de façon à ménager
un espace interne de circulation d'air de faible épaisseur, les buses de diffusion
et le collecteur étant configurés et agencés sur les moyens complémentaires de façon
à faire circuler un courant d'air laminaire dans l'espace interne l'air chaud étant
délivré dans l'espace interne par la buse de diffusion située à la base du radôme
et l'air refroidi étant récupéré par le collecteur situé au sommet du radôme.
4. dispositif selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que des résistances chauffantes sont placées niveau de la buse et du collecteur, de sorte
mise sous tension dégage une chaleur qui provoque le dégivrage de leurs ouvertures.