(19)
(11) EP 1 875 571 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
18.08.2010  Bulletin  2010/33

(21) Numéro de dépôt: 06709445.8

(22) Date de dépôt:  26.01.2006
(51) Int. Cl.: 
H01T 13/52(2006.01)
H01T 13/36(2006.01)
H01T 13/34(2006.01)
H01T 13/50(2006.01)
(86) Numéro de dépôt:
PCT/FR2006/050061
(87) Numéro de publication internationale:
WO 2006/079753 (03.08.2006 Gazette  2006/31)

(54)

BOUGIE A GÉNÉRATION DE PLASMA

PLASMAERZEUGENDER STECKER

PLASMA-GENERATING PLUG


(84) Etats contractants désignés:
AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HU IE IS IT LI LT LU LV MC NL PL PT RO SE SI SK TR

(30) Priorité: 26.01.2005 FR 0500777

(43) Date de publication de la demande:
09.01.2008  Bulletin  2008/02

(73) Titulaire: RENAULT S.A.S.
92100 Boulogne Billancourt (FR)

(72) Inventeurs:
  • JAFFREZIC, Xavier
    F-78150 Vélizy (FR)
  • AGNERAY, André
    F-92100 Boulogne Billancourt (FR)


(56) Documents cités: : 
DD-A5- 290 304
US-A- 2 902 747
DE-A1- 3 616 640
US-A- 4 841 925
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description


    [0001] L'invention concerne une bougie de génération de plasma du type utilisé pour les moteurs à allumage commandé.

    [0002] On connaît des bougies de génération de plasma subissant une excitation dans le domaine radiofréquence (c'est-à-dire supérieur à 1MHz) permettant d'obtenir un étincelage plus large que les bougies traditionnelles. Une telle bougie (que l'on appellera, par la suite, « bougie de génération de plasma radiofréquence ») génère des étincelles de taille importante à partir de différences de potentiel réduites. On a représenté sur la figure 3 une telle bougie 1 comportant un culot 2 de forme tubulaire, contenant un isolateur 3 diélectrique. Le culot 2 forme une électrode, en général reliée à la masse. L'isolateur 3 comporte un alésage central 30 dans lequel est logée une électrode centrale 4. L'isolateur 3 sépare les électrodes 2, 4 dans la zone où la distance les séparant est la plus faible ; on guide ainsi les étincelles formées entre les électrodes sur la surface de l'isolateur.

    [0003] Selon une première technique d'assemblage, les pièces de la bougie sont assemblées par emboîtement. Il subsiste alors un interstice entre elles. En particulier, il existe un interstice J1 entre le culot 2 et l'isolateur 3, et un interstice J2 entre l'isolateur 3 et l'électrode centrale 4. On constate que des étincelles se propagent dans ces interstices lorsque l'électrode centrale de la bougie est alimentée avec une haute tension en radiofréquences. Ceci conduit à une dépense d'énergie qui n'est pas utilisée à la fonction utile de l'étincelle qui est d'enflammer le mélange gazeux à proximité de la bougie.

    [0004] On connaît également une technique d'assemblage de l'électrode d'une bougie traditionnelle selon laquelle l'interstice entre l'électrode et l'isolateur est comblé par un matériau diélectrique tel que du verre, réalisant un collage. Si une telle technique est adoptée pour combler les interstices J1 et J2, des contraintes de cisaillement risquent d'apparaître entre les pièces du fait de dilatations thermiques différentielles. Pour diminuer ses contraintes, il est possible de choisir des matériaux ayant des coefficients de dilatation thermique relativement proches.

    [0005] Par ailleurs, pour éviter la formation de dépôts carbonés sur l'isolateur exposé à l'atmosphère de la chambre de combustion, il est utile que l'isolateur soit à une température relativement élevée, par exemple 400 °C. Les dépôts carbonés perturbent le bon fonctionnement de la bougie, en créant des lignes de fuite de courant. A cette température, les dépôts carbonés sont détruits par pyrolyse. En comblant les interstices J1 et J2, on diminue les résistances thermiques entre les pièces. Les pièces sont donc à des températures plus homogènes, généralement plus basses que celle souhaitée pour l'isolateur. En effet, la bougie est généralement vissée par l'une des électrodes dans la culasse du moteur, elle-même refroidie par la circulation d'un liquide de refroidissement.

    [0006] C'est un objectif de l'invention de proposer une bougie de génération de plasma radiofréquence dépourvue d'ionisation de l'air entre électrode et isolant et produisant des étincelles entièrement utiles à l'allumage des gaz environnant la bougie et dont l'isolateur puisse avoir une température de fonctionnement relativement haute. C'est aussi un objectif d'avoir un grand choix dans les matériaux constituant les électrodes et l'isolateur.

    [0007] Une bougie d'allumage, selon le préambule de la revendication 1 est connue de US-A-4 841 925.

    [0008] Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet selon la revendication 1, une bougie de génération de plasma radiofréquence comportant au moins deux éléments, l'un des éléments étant une première électrode métallique et l'autre élément étant un isolateur, l'un des éléments comportant un logement dans lequel l'autre est monté avec un interstice. La surface de l'isolateur en regard de la première électrode est métallisée.

    [0009] Comme l'isolateur et l'électrode sont logés l'un dans l'autre, il se produit inévitablement un contact entre le revêtement métallique de l'isolateur et l'électrode. Les surfaces en regard l'une de l'autre et séparées par l'interstice sont donc au même potentiel, ce qui a pour conséquence d'éviter la propagation d'étincelles dans cette zone. Les étincelles se produisent donc entièrement à l'extérieur de l'isolateur et servent entièrement à l'allumage des gaz environnants. De plus, la métallisation partielle de l'isolateur permet de réduire l'accumulation ponctuelle de charges électriques, et donc d'améliorer la résistance de l'isolateur à des phénomènes de claquage. L'isolateur supporte donc des tensions plus élevées.

    [0010] La bougie selon l'invention conserve aussi l'interstice entre l'isolateur et l'électrode. Ainsi, les dilatations différentielles n'induisent pas de contraintes mécaniques et le choix des matériaux pour l'électrode et l'isolateur n'est pas contraint par le souci d'éviter les dilatations différentielles. De plus, l'interstice crée une résistance thermique entre l'isolateur et l'électrode, ce qui évite d'homogénéiser leur température. Même si l'électrode est refroidie par le fait qu'elle est fixée sur un élément massif du moteur, l'isolateur n'est pas refroidi aussi intensément et peut avoir une température supérieure, propice à la pyrolyse d'éventuels dépôts carbonés.

    [0011] De manière particulière, la première électrode est cylindrique et logée dans un alésage de l'isolateur. La partie métallisée est alors l'alésage de l'isolateur.

    [0012] De manière particulière, la bougie comporte une deuxième électrode entourant l'isolateur, la surface de l'isolateur en regard de la deuxième électrode étant métallisée.

    [0013] L'isolateur est, par exemple, en céramique.

    [0014] L'invention sera mieux comprise et d'autres particularités et avantages apparaîtront à la lecture de la description qui va suivre, la description faisant référence aux dessins annexés parmi lesquels :
    • la figure 1 est une vue en coupe d'une bougie de génération de plasma conforme à l'invention ;
    • la figure 2 est une vue du détail II de la figure 1 ;
    • la figure 3 est une vue similaire à la figure 1 d'une bougie selon l'art antérieur, et décrite précédemment.


    [0015] Une bougie de génération de plasma radiofréquence 10 selon l'invention est montrée sur les figures 1 et 2. Elle comporte, comme la bougie selon l'art antérieur, un culot 12 de forme tubulaire, contenant un isolateur 13 diélectrique. Le culot 12 forme une électrode, en général reliée à la masse. L'isolateur 13 comporte un alésage central 130 dans lequel est logée une électrode centrale 14.

    [0016] L'isolateur est en céramique, par exemple en nitrure de silicium, mais il peut être en vitrocéramique, ou en matériau amorphe comme du quartz.

    [0017] Conformément à l'invention, l'isolateur 13 comporte des surfaces revêtues d'une métallisation. Ces zones sont représentées en traits mixtes sur la figure 1. Une première zone A s'étend sur une partie cylindrique de l'isolateur en regard du culot 12. Une deuxième zone B s'étend dans l'alésage 130 de l'isolateur 13 en regard de l'électrode centrale 14. La surface 131 de forme tronconique de l'isolateur 13, destinée à être exposée dans le cylindre d'un moteur, ne comporte aucun revêtement métallique.

    [0018] Comme on le voit en détail sur la figure 2, un interstice 15 est prévu entre le culot 12 et l'isolateur 13. De même, un interstice 16 est prévu entre l'électrode centrale 14 et l'isolateur 13. Les interstices ont une largeur de l'ordre de quelques centièmes à quelques dixièmes de millimètres. Le long de l'interstice 15, l'isolateur 13 comporte une première couche métallique 132 qui s'étend sur toute la première zone A. De même, le long de l'interstice 16, l'isolateur 13 comporte une deuxième couche métallique 133 qui s'étend sur toute la deuxième zone B.

    [0019] Les couches métalliques 132, 133 sont obtenues par tout procédé classique de métallisation de céramique. Par exemple, on dépose des sels métalliques sur les zones A, B de l'isolateur 13, sous la forme de solutions liquides. L'application est faite par exemple au pinceau, au rouleau ou par projection. Après séchage, l'isolateur 13 est passé dans un four à atmosphère réductrice, par exemple avec une atmosphère contenant de l'hydrogène. De la sorte, les sels métalliques sont réduits et une couche mince de métal est formée sur les zones A, B.

    [0020] On utilise par exemple de l'argent pour former les couches métalliques, ou un alliage de molybdène et de manganèse, mais d'autres métaux ou alliages peuvent être utilisés. L'épaisseur des couches métalliques 132, 133 est typiquement de l'ordre de 5 à 50 µm.


    Revendications

    1. Bougie (10) d'allumage de génération de plasma subissant une excitation dans le domaine radiofréquence comportant au moins deux éléments, l'un des éléments étant une première électrode (12, 14) métallique et l'autre étant un isolateur (13), l'un des éléments comportant un logement (130) dans lequel l'autre (13, 14) est monté avec un interstice (15, 16), caractérisé en ce que la surface de l'isolateur (13) en regard de la première électrode (12, 14) est métallisée.
     
    2. Bougie selon la revendication 1, dans laquelle la première électrode (14) est cylindrique et logée dans un alésage (130) de l'isolateur (13).
     
    3. Bougie selon la revendication 2, caractérisée en ce qu'elle comporte une deuxième électrode (12) entourant l'isolateur (13), la surface de l'isolateur (13) en regard de la deuxième électrode (12) étant métallisée.
     
    4. Bougie selon la revendication 1, dans laquelle l'isolateur est en céramique.
     


    Claims

    1. Plasma-generating spark plug (10) undergoing excitation in the radiofrequency domain, comprising at least two elements, one of the elements being a first metal electrode (12, 14) and the other being an insulator (13), one of the elements comprising a recess (130) into which the other (13, 14) is fitted with a gap (15, 16), characterized in that the surface of the insulator (13) facing the first electrode (12, 14) is metallized.
     
    2. Plug according to Claim 1, in which the first electrode (14) is cylindrical and housed in a bore (130) of the insulator (13).
     
    3. Plug according to Claim 2, characterized in that it comprises a second electrode (12) surrounding the insulator (13), the surface of the insulator (13) facing the second electrode (12) being metallized.
     
    4. Plug according to Claim 1, in which the insulator is made of ceramic.
     


    Ansprüche

    1. Zündkerze (10) zur Plasmaerzeugung, die eine Anregung im Hochfrequenzbereich erfährt, mit mindestens zwei Elementen, wobei eines der Elemente eine erste metallische Elektrode (12, 14) und das andere ein Isolator (13) ist, wobei eines der Elemente eine Aufnahme (130) aufweist, in die das andere (13, 14) mit einem Zwischenraum (15, 16) montiert ist, dadurch gekennzeichnet, dass die Fläche des Isolators (13) gegenüber der ersten Elektrode (12, 14) metallbeschichtet ist.
     
    2. Kerze nach Anspruch 1, bei der die erste Elektrode (14) zylindrisch und in einer Bohrung (130) des Isolators (13) angeordnet ist.
     
    3. Kerze nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass sie eine zweite, den Isolator (13) umgebende Elektrode (12) aufweist, wobei die Fläche des Isolators (13) gegenüber der zweiten Elektrode (12) metallbeschichtet ist.
     
    4. Kerze nach Anspruch 1, bei der der Isolator aus Keramik ist.
     




    Dessins








    Références citées

    RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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