[0001] Le domaine technique de l'invention est celui des dispositifs de positionnement et
stabilisation pour véhicules et en particulier des dispositifs destinés à stabiliser
les véhicules blindés à roues.
[0002] Il est connu notamment dans le domaine des véhicules de travaux publics de doter
un véhicule de dispositifs de positionnement et stabilisation qui permettent d'empêcher
un basculement du véhicule lorsqu'il utilise ses outils d'aménagement de terrain.
[0003] Le brevet
FR-2413505 décrit un tel dispositif appliqué à une pelle mécanique.
[0004] Ce brevet montre des stabilisateurs latéraux formés de bras articulés qui passent,
par l'action d'un vérin, d'une position sensiblement verticale le long d'une paroi
latérale du véhicule à une position dans laquelle l'extrémité du bras est appliquée
sur le sol.
[0005] Une telle configuration est relativement encombrante et n'est en particulier pas
applicable à un véhicule blindé dont la configuration externe est généralement compacte
et doit répondre à des contraintes de gabarit et de furtivité.
[0006] Il peut pourtant s'avérer nécessaire de doter un véhicule blindé de stabilisateurs
latéraux pour répondre à des besoins de stabilisation du tir lors de la mise en oeuvre
de certains systèmes d'arme.
[0007] Le concepteur se trouve donc confronté, d'une part au problème du positionnement
de stabilisateurs sur un véhicule dont les parois externes sont peu adaptées à une
telle mise en place, d'autre part au problème de l'efficacité de tels stabilisateurs
qui est directement liée à la longueur des bras.
[0008] Le brevet
US-3572380 décrit un châssis de positionnement pour une conduite d'alimentation en béton. Même
si ce document montre des stabilisateurs latéraux solidaires d'un châssis, il ne s'agit
pas ici à proprement parler d'un véhicule mais plutôt d'une remorque et les problèmes
d'intégration des stabilisateurs vis à vis des parois latérales d'un véhicule comportant
des roues ne se posent pas.
[0009] L'invention a pour but de résoudre les problèmes posés par les stabilisateurs connus.
Ainsi, l'invention propose un dispositif de positionnement et stabilisation compact,
facilement intégrable à un véhicule à roues, et en particulier à un véhicule blindé,
dispositif permettant d'assurer une stabilisation efficace avec une course de vérin
réduite et des efforts réduits pour le vérin.
[0010] Ainsi, l'invention a pour objet un dispositif de positionnement et stabilisation
pour un véhicule à roues et en particulier un véhicule blindé, véhicule comportant
une caisse présentant des déports latéraux à l'intérieur desquels se logent les roues,
dispositif comprenant au moins un bras latéral déployable, bras qui est monté articulé
sur une caisse du véhicule entre une position repliée et une position déployée dans
laquelle une extrémité d'appui du bras est en contact sur le sol, le passage de la
position repliée à la position déployée étant assuré à l'aide d'un vérin moteur monté
entre la caisse et le bras, dispositif
caractérisé en ce que le bras est logé en position repliée sous un des déports de roues, le bras ayant
une forme courbe ou bien formée de plusieurs tronçons rectilignes formant des angles
entre eux, forme qui est telle que lorsqu'il se trouve en position repliée, le bras
se trouve rangé le long de la caisse alors que son extrémité d'appui se trouve disposée
latéralement à distance de ladite caisse, l'appui de cette extrémité sur un sol plan
horizontal sur lequel est positionné le véhicule intervenant pour un angle de pivotement
du bras inférieur ou égal à 90°.
[0011] Le bras pourra comprendre au moins deux tronçons rectilignes formant un angle l'un
avec l'autre, un tronçon externe portant l'extrémité d'appui et un tronçon interne
étant articulé par rapport à la caisse.
[0012] Le bras pourra être fixé de façon articulée sur un support lui-même rendu solidaire
de la caisse.
[0013] Une première extrémité du vérin moteur pourra être articulée sur le support.
[0014] Le support pourra avoir une forme de goulotte et en ce que bras ou son tronçon interne
se logera alors dans cette goulotte en position repliée du bras.
[0015] D'une façon préférée, la largeur du bras ainsi que le positionnement du point d'attache
de l'articulation d'une seconde extrémité du vérin moteur sur le bras seront choisis
de telle sorte qu'il n'y ait aucune interférence entre vérin et roues lors du braquage
des roues.
[0016] Le bras pourra comporter une structure creuse à l'intérieur de laquelle se loge le
vérin, une ouverture étant prévue sur ce bras permettant le passage du vérin au cours
de son mouvement de déploiement.
[0017] Le bras pourra avoir une section comportant des parois inclinées.
[0018] Selon un mode particulier de mise en oeuvre, le dispositif de positionnement et stabilisation
selon l'invention comprendra au moins deux bras latéraux déployables logés sous chaque
déport latéral de la caisse.
- la figure 1 est un schéma cinématique du déploiement d'un bras d'un dispositif selon
l'art antérieur,
- la figure 2 est un schéma cinématique du déploiement d'un bras d'un dispositif selon
un mode de réalisation de l'invention,
- les figures 3a et 3b sont deux vues schématiques frontales d'un véhicule équipé d'un
dispositif de positionnement et stabilisation selon un mode de réalisation de l'invention,
la figure 3a montrant le dispositif en position repliée et la figure 3b le montrant
en position déployée lorsque le véhicule se trouve sur une pente,
- les figures 4a et 4b sont deux vues schématiques latérales de ce même véhicule, la
figure 4a montrant le dispositif en position repliée et la figure 4b le montrant en
position déployée,
- les figures 5a et 5b sont deux vues en perspective d'un bras du dispositif, la figure
5a le montrant en position repliée et la figure 5b en position déployée,
- la figure 6 montre en vue de dessous un bras du dispositif en position repliée, bras
disposé entre deux roues directrices du véhicule, ces dernières étant braquées avec
leur angle de braquage maximal,
- la figure 7 montre en vue de dessous ce même bras, les deux roues étant non braquées,
- la figure 8 montre un autre mode de réalisation d'un bras de dispositif, et
- les figures 9a et 9b montrent de façon partielle un autre mode de réalisation d'un
bras, la figure 9a étant une vue en perspective et la figure 9b une section du bras.
[0019] La figure 1 schématise un bras de positionnement et stabilisation d'un dispositif
selon l'art antérieur tel que par exemple décrit par
FR-2413505. Cette figure montre le bras dans ses deux positions extrêmes : position repliée
en traits pleins et position déployée en traits interrompus.
[0020] Le bras 1 est vertical en position repliée et incliné vers le sol 2 en position déployée.
Le bras 1 comporte une extrémité d'appui 3 destinée à être appliquée sur le sol 2.
Le sol est représenté ici schématiquement comme un plan horizontal positionné au niveau
des plans de contact des roues du véhicule avec le sol (roues non représentées).
[0021] Le bras 1 est monté articulé sur la caisse 4 au niveau d'une articulation 5. Le passage
par une rotation, dans le sens de la flèche Ω, de la position repliée à la position
déployée est assuré à l'aide d'un vérin moteur 6 qui est monté entre une première
articulation 7 solidaire de la caisse 4 et une deuxième articulation 8 voisine de
l'extrémité d'appui 3 du bras 1. On a donc positionné les articulations 5 et 7 de
telle sorte que le mouvement de sortie de la tige du vérin 6 fasse pivoter le bras
dans le sens de la flèche Ω. Ceci est une légère modification par rapport à
FR-2413505 (mais constitue l'art antérieur de
FR2413505 selon ce document). On a représenté par le cercle en traits mixtes 9 la trajectoire
suivie par l'extrémité d'appui 3 du bras 1. Ce cercle 9 est centré sur l'articulation
5 et a pour rayon la longueur du bras 1.
[0022] On a par ailleurs fait figurer un cercle en traits mixtes 10 qui est le cercle centré
sur la première articulation 7 du vérin 6 et ayant pour rayon la longueur L
1 du vérin 6 en position repliée.
[0023] On voit qu'avec ce bras de stabilisation connu, l'angle α de pivotement du bras est
supérieur à 90° (pour une position de départ du bras voisine de la verticale ce qui
correspond à l'encombrement latéral minimal pour le dispositif).
[0024] L'allongement du vérin 6 est alors supérieur à 52%. Cet allongement A est égal au
rapport entre la différence de longueur du vérin 6 entre ses deux positions extrêmes
(L
2-L
1) et sa longueur initiale L
1 en position repliée :

[0025] La figure 2 montre de façon schématique la cinématique d'un bras de positionnement
et stabilisation 1 d'un dispositif selon un mode de réalisation de l'invention.
[0026] Afin de faciliter les comparaisons entre l'art antérieur et l'invention, on a positionné
le sol 2, la caisse 4 ainsi que les articulations 5 et 7 (qui sont fixées à la caisse)
aux même niveaux que sur la figure 1.
[0027] Conformément à l'invention le bras 1 a une forme qui est telle que, lorsqu'il se
trouve en position repliée, le bras 1 se trouve rangé le long de la caisse 4 alors
que son extrémité d'appui 3 se trouve disposée latéralement à distance de ladite caisse
4.
[0028] On voit sur la figure 2 que le bras 1 comporte ici un tronçon la qui est vertical
alors que l'extrémité d'appui 3 se trouve en position de repos disposée latéralement
à distance du plan vertical passant par l'articulation 5 du bras 1 sur la caisse 4.
[0029] Concrètement le bras 1 est donc ici formé de deux tronçons rectilignes 1a et 1b qui
forment un angle l'un avec l'autre (ici un angle droit).
[0030] Le tronçon externe 1b porte l'extrémité d'appui 3 et c'est le tronçon interne 1a
qui est fixé à la caisse par l'articulation 5.
[0031] Le vérin moteur 6 est monté entre la première articulation 7 solidaire de la caisse
4 et une deuxième articulation 8 qui est disposée au niveau d'un point d'attache voisin
de la zone de jonction 11 entre les deux tronçons (1a et 1b) du bras.
[0032] On a représenté par le cercle en traits mixtes 9 la trajectoire suivie par la zone
de jonction 11 des deux tronçons du bras 1. Ce cercle 9 permet donc de rappeler sur
cette figure quelle était la trajectoire du bras 1 selon l'art antérieur (figure 1).
[0033] Le cercle 9 est centré sur l'articulation 5 et a pour rayon la longueur du tronçon
interne 1a du bras.
[0034] On a par ailleurs fait figurer un cercle en traits mixtes 10 qui est le cercle centré
sur la première articulation 7 du vérin 6 et qui a pour rayon la longueur du vérin
6 en position repliée.
[0035] On constate sur la figure 2 que l'angle α pour lequel l'extrémité d'appui 3 est en
contact avec le sol est inférieur à 90°.
[0036] Le fait de définir un bras 1 dans lequel l'extrémité d'appui 3 se trouve disposée
latéralement à distance de la caisse 4 permet d'amener plus vite cette extrémité d'appui
en contact avec le sol 2.
[0037] Il en résulte une mise en place et un retrait des stabilisateurs 1 qui est plus rapide.
[0038] On remarque aussi sur la figure 2 que l'extrémité d'appui 3 se trouve à l'extérieur
du cercle 9. Ceci signifie que, pour un encombrement vertical identique du dispositif
(longueur du tronçon interne la de la figure 2 égal à la longueur du bras 1 de la
figure 1), l'empattement E
2 obtenu est supérieur (E
2>E
1) donc la stabilité assurée au véhicule est également supérieure.
[0039] On constate enfin que l'allongement du vérin 6 est moindre avec l'invention, et cela
quelle que soit la localisation du point d'attache 8 sur le tronçon externe 1b.
[0040] Ceci est directement lié au fait que l'angle de pivotement α nécessaire pour amener
l'extrémité d'appui 3 en contact avec le sol 2 est moindre avec l'invention.
[0041] On peut, sur l'exemple représenté à la figure 2, évaluer l'allongement A
1 (A
1=(L
2-L
1)/L
1) du vérin 6 à environ 38% (à comparer aux 52% du dispositif selon l'art antérieur).
On notera que si on choisissait de fixer l'autre extrémité du vérin 6 au voisinage
de l'extrémité d'appui 3 (configuration représentée en tirets fins sur la figure 2),
l'allongement du vérin 6 serait de l'ordre de 28%, ce qui reste encore inférieur à
celui du vérin disposé selon la figure 1, alors que l'empattement E
2 obtenu est supérieur.
[0042] On a également représenté en pointillés sur la figure 2 une configuration du dispositif
dans laquelle le vérin 6 a été déployé avec un accroissement de sa longueur L
3 de 50% (allongement A
3= 50% avec A
3=(L
3-L
1)/L
1), ce qui correspond sensiblement à l'allongement du vérin selon l'art antérieur représenté
à la figure 1.
[0043] On remarque qu'avec un tel allongement A
3 l'extrémité d'appui 3 se trouve à un niveau vertical H
2 qui se situe en dessous du niveau du sol 2 sur lequel se trouvait l'extrémité d'appui
avec le dispositif selon la figure 1.
[0044] Ceci montre que grâce à l'invention, à course de vérin équivalente, il devient possible
d'assurer un appui latéral du véhicule sur un sol 2 en pente. Le devers admissible
β peut atteindre 15°. L'invention permet donc avec une structure de bras plus compacte
d'assurer une stabilisation d'un véhicule positionné dans une pente (avec l'axe du
véhicule perpendiculaire à la direction de la pente).
[0045] Cette configuration de bras de levier 1b permet par ailleurs de diminuer les efforts
d'appui sur le sol lors de la stabilisation ce qui est important en cas de sol meuble.
On remarque en effet que, l'empattement E
1 (art antérieur - figure 1) étant inférieur à celui E
2 (figure 2) obtenu avec l'invention, l'effort à exercer au niveau du sol (extrémité
d'appui 3) avec le bras selon l'invention est moindre pour obtenir un même couple
résistant au niveau du véhicule.
[0046] On a vu que la réduction de course pour le vérin qui est permise par l'invention
permettait d'augmenter la compacité du dispositif.
[0047] On a également représenté sur les figures 1 et 2 les bras de levier d
1 et d
2 entre la direction d'effort du vérin et l'axe de rotation 5 du bras.
[0048] On remarque alors que, pour un même couple résistant au niveau du véhicule (couple
exercé au niveau de l'axe de rotation 5 du bras), les efforts exercés par le vérin
6 sont inférieurs avec les bras selon l'invention. En effet d
2 (figure 2) est supérieur à d
1 (figure 1) de près de 33% sur l'exemple représenté. Si on note M la valeur du couple
exercé au niveau du véhicule, couple qui est engendré par l'effort F1 ou F2 exercé
par le vérin, et qui est égal par ailleurs au couple résistant dû à l'appui sur le
sol. On a M = F
1.d
1 = F
2.d
2 . L'augmentation du bras de levier d
2 assurée par l'invention permet de diminuer (à couple résistant égal) l'effort F
2 demandé au vérin. L'invention permet donc d'utiliser un vérin moins puissant.
[0049] On choisira la largeur des bras ainsi que le positionnement du point d'attache 8
pour le vérin 6 sur le bras 1 de telle sorte que l'angle formé par la direction du
vérin 6 avec un plan vertical lorsque le vérin se trouve dans sa position repliée
soit tel qu'il n'y ait aucune interférence entre vérin et roues lors du braquage des
roues. Une telle disposition sera détaillée par la suite en référence aux figures
6 et 7.
[0050] On pourra par exemple choisir un angle inférieur ou égal à 30°. Une telle disposition
vise à disposer le corps du vérin 6 de la façon la plus proche possible de la verticale
quand le dispositif est en position repliée. Ceci réduit l'encombrement du dispositif
et facilite l'intégration des bras 1 au voisinage des roues du véhicule comme cela
sera décrit ci après.
[0051] L'invention est particulièrement bien adaptée à la mise en place de bras stabilisateurs
au niveau de déports de roues d'un engin blindé.
[0052] A titre d'exemple les figures 3a, 3b, 4a et 4b montrent un engin blindé 12 à roues
13. Cet engin blindé comporte une caisse 4 qui présente de chaque côté du véhicule
un déport latéral 14 permettant le loger les roues 13.
[0053] Chaque déport latéral 14 est ici délimité par un plan horizontal 14a et un plan incliné
14b.
[0054] Le véhicule 12 porte quatre bras latéraux 1 déployables : deux bras 1 qui sont logés
sous chaque déport latéral 14 de la caisse 4.
[0055] Chaque bras comprend un tronçon interne la qui, en position repliée, est disposé
parallèlement au plan incliné 14b. Il comprend aussi un tronçon externe 1b qui porte
l'extrémité d'appui 3 qui affecte la forme d'une plaque montée sur l'extrémité du
tronçon 1b par une liaison pivot (axe du pivot parallèle à l'axe du véhicule).
[0056] L'angle entre les deux tronçons 1a,1b n'est pas ici égal à 90° mais il est sensiblement
égal à l'angle formé entre les plans 14a et 14b.
[0057] Lorsque le bras 1 est dans sa position repliée (figures 3a et 4a) le tronçon externe
1b est parallèle au plan horizontal 14a d'un déport 14.
[0058] Afin de positionner correctement les bras 1 par rapport à la caisse 4, et en particulier
pour positionner correctement l'articulation fixe 5 du bras 1, le tronçon interne
1a du bras est fixé de façon articulée sur un support 15 qui est lui-même rendu solidaire
de la caisse par exemple par des vis ou des soudures. Une telle disposition permet
d'adapter facilement les bras à un véhicule donné quelle que soit sa forme de caisse
ou sa garde au sol. Il suffit ainsi de fixer le support 15 sur la caisse. Le support
positionnera les articulations 5 et 7 aux points géométriques souhaités même si ces
points se situent en dessous du fond de la caisse.
[0059] On remarque sur la figure 3b que les bras 1 déployables sont disposés latéralement
sous chaque déport latéral 14 de la caisse. Une telle disposition permet, lors de
la mise en position, d'utiliser le plus longtemps possible les capacités de freinage
du véhicule. En effet les bras 1 qui sont disposés en direction de la pente (bras
à droite sur la figure 3b) vont venir en appui sur le sol 2 alors que les roues 13
qui sont disposées de l'autre côté du véhicule restent encore en contact avec le sol
2.
[0060] On peut ainsi soulever très progressivement le véhicule à l'aide des bras 1 disposés
côté pente tandis que le véhicule reste freiné par ses roues 13 restant en contact
avec le sol. Ce n'est qu'une fois la caisse 4 du véhicule en position sensiblement
horizontale que l'on peut appliquer les bras disposés vers le haut de la pente sur
le sol (bras à gauche sur la figure 3b) pour s'affranchir de la souplesse des pneumatiques
et suspensions du véhicule. Un tel mode de stabilisation est très sécurisé et très
rapide. Il nécessite une course réduite pour les bras (ce qui assure un positionnement
rapide) et le véhicule reste stable et sécurisé le plus longtemps possible par ses
propres roues.
[0061] Les figures 6 et 7 montrent d'une façon plus précise un mode de réalisation d'un
bras 1 en position repliée, bras qui est disposé entre les deux roues avant 13 qui
sont directrices. Les roues sont représentées non braquées sur la figure 7 et braquées
de leur angle maximal γ sur la figure 6. Le bras 1 est fixé au niveau de son articulation
5 directement sur la caisse 4 (ici sans support intermédiaire 15). Le point d'attache
du bras 1 sur la caisse ainsi que la largeur du bras 1 sont choisis de telle sorte
que, lorsque le vérin 6 se trouve dans sa position repliée, il n'y ait aucune interférence
entre les roues 13 et le vérin 6 ainsi que les bras 1.
[0062] On remarque que pour obtenir un tel résultat les bras 1 représentés aux figures 6
et 7 ont une largeur S1 au niveau des zones de braquage des roues 13 qui est inférieure
à la largeur S2 du bras au niveau de son point d'attache 5 sur la caisse 4.
[0063] Les figures 5a et 5b montrent plus précisément la structure d'un bras 1 selon un
autre mode de réalisation de l'invention, bras qui est ici de largeur S constante
et fixé à un support intermédiaire 15. Ce type de bras est fixé entre deux roues non
braquables, par exemple les roues arrières.
[0064] Le tronçon interne 1a et le tronçon externe 1b sont réalisés sous la forme de tôles
découpées et mécanosoudées. Le tronçon interne 1a est en particulier constitué par
deux parois 17a,17b parallèles l'une de l'autre et séparées par une ouverture 16 (voir
aussi figures 4b et 6) qui permet le passage du vérin 6 au cours du mouvement de déploiement
du bras 1. Ainsi, le bras 1 est réalisé sous la forme d'une structure creuse à l'intérieur
de laquelle se loge le vérin 6 lorsque le bras est replié, ce qui rend le système
très compact et protège le vérin.
[0065] Il serait bien entendu possible de réaliser un bras plein et de fixer le vérin latéralement
à ce bras.
[0066] On voit sur les figures 5a et 5b que le support 15 a une forme de goulotte délimitée
par deux joues latérales 15a,15b. Ainsi le tronçon interne 1a du bras peut se loger
dans cette goulotte 15 dans la position repliée du bras 1.
[0067] On est ainsi assuré d'obtenir une compacité extrême pour le bras qui se loge complètement
sous le déport 14 sans déborder latéralement par rapport au véhicule 12.
[0068] L'articulation fixe 7 du vérin 6 est également solidaire du support 15, l'autre articulation
(non visible sur les figures 5a, 5b) étant solidaire du tronçon externe 1b.
[0069] Il serait bien entendu possible, comme décrit précédemment (figures 6 et 7), de ne
pas prévoir de goulotte 15 et de fixer les articulations 5 et 7 directement sur la
caisse 4 du véhicule.
[0070] En fonction des véhicules et des efforts à mettre en oeuvre, le vérin 6 pourra être
un vérin électrique ou bien un vérin hydraulique qui sera raccordé à un groupe de
puissance solidaire du véhicule (de tels groupes sont généralement présent sur les
véhicules militaires).
[0071] Le véhicule 12 représenté aux figures 3a, 3b, 4a, 4b, 6 et 7 ayant deux paires de
roues avants directrices et deux paires de roues arrières fixes, les risques d'interférence
bras / roues sont inexistants pour les bras disposés entre les paires de roues arrières.
On pourra donc définir des bras 1 entre les paires de roues arrière qui auront une
largeur supérieure à celle des bras disposés entre les paires de roues avant.
[0072] On augmente ainsi la rigidité du dispositif de positionnement suivant la direction
longitudinale du véhicule. On pourra par ailleurs avantageusement relier les extrémités
d'appui 3 des bras arrière à leurs bras par des liaisons pivots tandis que l'on prévoira
des liaisons rotules pour relier les extrémités d'appui aux bras avant.
[0073] Une telle disposition permet de limiter lors de la mise en place du dispositif les
efforts longitudinaux qui sont subis par les bras avant qui ont les largeurs S les
plus réduites. L'essentiel de la rigidité étant assuré par les bras arrières.
[0074] Différentes variantes sont possibles sans sortir du cadre de l'invention.
[0075] On a décrit ainsi un bras formé de deux tronçons formant un angle. Il est bien entendu
possible en fonction des formes des déports de roues de réaliser des bras 1 dont les
tronçons forment un angle différent.
[0076] On a précisé précédemment qu'il était possible de varier la position du point d'attache
du vérin 6 sur le tronçon externe 1b. On choisira de préférence cependant un positionnement
pour lequel ce point d'attache est relativement proche de la zone de jonction 11 entre
les deux tronçons 1a et 1b du bras 1. En effet, on limite ainsi l'angle formé entre
le vérin 6 et le plan incliné 14b du déport 14, donc l'encombrement radial du dispositif
dans l'espace séparant les roues 13. Une telle disposition est importante lorsque
le véhicule 12 est doté d'une direction par braquage donc dans laquelle l'angle entre
les roues 13 et la caisse 4 est modifiable.
[0077] Il est également possible de réaliser des bras ayant une forme courbe pour s'adapter
par exemple à des déports 14 de roues à profil cylindrique.
[0078] A titre d'exemple la figure 8 montre (suivant une vue frontale analogue à celle de
la figure 3a) une telle variante de bras 1 qui ne comporte alors qu'un seul tronçon
1 mais qui est courbe de façon à suivre le profil d'un déport cylindrique 14 de la
caisse 4. Là encore l'extrémité d'appui 3 se trouvera disposée latéralement à distance
de la caisse 4 et l'appui de l'extrémité 3 sur un sol plan horizontal interviendra
pour un angle de pivotement du bras inférieur ou égal à 90°.
[0079] Il est par ailleurs possible de donner aux bras 1 un profil en section qui n'est
pas rectangulaire.
[0080] A titre d'exemple, les figures 9a et 9b montrent un bras 1 mécanosoudé dont les deux
tronçons 1a, 1b comportent des plaques 17a, 17b parallèles qui sont reliées l'une
à l'autre par des parois inclinées 18a et 18b. La section du bras 1 (figure 9b) comporte
donc une partie triangulaire. Une telle configuration permet d'assurer une rigidité
suffisante tout en réduisant l'encombrement du bras 1. Les parois inclinées 18a,18b
permettent ainsi d'avoir un bras qui échappe facilement aux mouvements de braquage
des roues du véhicule, alors que la largeur globale S2 reste importante. Une telle
configuration permet ainsi de concevoir un bras 1 positionnable entre les roues avant
du véhicule tout en conservant une rigidité importante.
1. Dispositif de positionnement et stabilisation pour un véhicule (12) à roues (13),
et en particulier un véhicule blindé, véhicule (12) comportant une caisse (4) présentant
des déports (14) latéraux à l'intérieur desquels se logent les roues (13), dispositif
comprenant au moins un bras latéral déployable (1), bras qui est monté articulé sur
une caisse (4) du véhicule entre une position repliée et une position déployée dans
laquelle une extrémité d'appui (3) du bras (1) est en contact sur le sol (2), le passage
de la position repliée à la position déployée étant assuré à l'aide d'un vérin moteur
(6) monté entre la caisse (4) et le bras (1), dispositif caractérisé en ce que le bras (1) est logé en position repliée sous un des déports (14) de roues, le bras
(1) ayant une forme courbe ou bien formée de plusieurs tronçons rectilignes (1a, 1b)
formant des angles entre eux, forme qui est telle que lorsqu'il se trouve en position
repliée, le bras (1) se trouve rangé le long de la caisse (4) alors que son extrémité
d'appui (3) se trouve disposée latéralement à distance de ladite caisse, l'appui de
cette extrémité sur un sol plan horizontal (2) sur lequel est positionné le véhicule
intervenant pour un angle de pivotement du bras (1) inférieur ou égal à 90°.
2. Dispositif de positionnement et stabilisation selon la revendication 1, caractérisé en ce que le bras comprend au moins deux tronçons rectilignes (1a, 1b) formant un angle l'un
avec l'autre, un tronçon externe (1b) portant l'extrémité d'appui (3) et un tronçon
interne (1a) étant articulé par rapport à la caisse (4).
3. Dispositif de positionnement et stabilisation selon une des revendications 1 ou 2,
caractérisé en ce que le bras (1) est fixé de façon articulée sur un support (15) lui-même rendu solidaire
de la caisse (4).
4. Dispositif de positionnement et stabilisation selon la revendication 3, caractérisé en ce qu'une première extrémité du vérin moteur (6) est articulée sur le support (15).
5. Dispositif de positionnement et stabilisation selon la revendication 4, caractérisé en ce que le support (15) a une forme de goulotte et en ce que bras (1) ou son tronçon interne (1a) se loge dans cette goulotte en position repliée
du bras.
6. Dispositif de positionnement et stabilisation selon une des revendications 1 à 5,
caractérisé en ce que la largeur du bras (1) ainsi que le positionnement du point d'attache de l'articulation
d'une seconde extrémité du vérin moteur (6) sur le bras sont choisis de telle sorte
qu'il n'y ait aucune interférence entre vérin (6) et roues (13) lors du braquage des
roues.
7. Dispositif de positionnement et stabilisation selon une des revendications 1 à 6,
caractérisé en ce que le bras (1) comporte une structure creuse à l'intérieur de laquelle se loge le vérin
(6), une ouverture (16) étant prévue sur ce bras (1) permettant le passage du vérin
(6) au cours de son mouvement de déploiement.
8. Dispositif de positionnement et stabilisation selon une des revendications 1 à 7,
caractérisé en ce que le bras (1) a une section comportant des parois inclinées (18a, 18b).
9. Dispositif de positionnement et stabilisation selon une des revendications 1 à 8,
caractérisé en ce qu'il comprend au moins deux bras latéraux (1) déployables logés sous chaque déport latéral
(14) de la caisse (4).