[0001] Le domaine technique de l'invention est celui des projectiles sous calibrés de type
flèche et plus particulièrement des moyens de liaison par concordance de forme entre
un sabot et un barreau d'un tel projectile.
[0002] Sabot et barreau sont liés l'un à l'autre généralement par un filetage, plus rarement
par des gorges circulaires.
[0003] Le sabot comporte ainsi un premier profil usiné au niveau de son alésage, profil
qui coopère avec un deuxième profil porté par le barreau.
[0004] Dans tous les cas, si on considère une coupe longitudinale du projectile, chaque
profil présente une forme alternant dents et sillons.
[0005] Il est classique de réaliser un jeu constant entre dent et sillons, jeu qui permet
notamment le montage du barreau par vissage lorsque les profils sont des filets. Ce
jeu est généralement choisi suffisant pour autoriser les dilatations différentielles
entre le sabot (formé de plusieurs segments) et le barreau. En effet les matériaux
utilisés pour le sabot et le barreau sont très différents (le plus souvent aluminium
pour le sabot et alliage de tungstène pour le barreau) et ont des coefficients de
dilatation également différents.
[0006] Afin de permettre de telles dilatations différentielles, sans qu'il en résulte un
écartement des segments du sabot préjudiciable à la mise en place du projectile dans
la chambre de l'arme, on a proposé par le brevet
FR2628196 de réaliser un filetage ayant un pas différent pour les flancs avant et arrière des
filets. Une telle disposition permet par ailleurs de maîtriser le positionnement axial
relatif du barreau par rapport au sabot tout en autorisant les dilatations différentielles.
[0007] Une telle solution n'est cependant pas satisfaisante pour les projectiles actuels
dans lesquels le barreau est très long (supérieur à 700 mm). En effet dans ce cas
l'interface entre le sabot et le barreau est également long (supérieur ou égal à 300
mm). Or avec les solutions connues et décrites par
FR2628196, l'appui entre sabot et barreau est réalisé au niveau d'une extrémité avant du sabot.
Du fait de la longueur de l'interface, les dilatations différentielles deviennent
alors trop importantes et le filetage différentiel conduit à réaliser des dents de
sections trop réduites pour résister aux contraintes de tir.
[0008] L'invention a pour objet de proposer un projectile sous calibré comportant un sabot
et un barreau reliés entre eux par un moyen de liaison par concordance de forme, projectile
dans lequel le moyen de liaison entre sabot et barreau permet d'assurer le positionnement
relatif sabot / barreau tout en autorisant les dilatations différentielles sans diminution
excessive de la résistance de l'interface sabot/barreau.
[0009] L'invention permet par ailleurs de simplifier l'usinage de l'interface sabot / barreau.
[0010] L'invention a également pour objet le sabot mis en oeuvre dans un tel projectile.
[0011] Ainsi l'invention a pour objet un projectile sous calibré de type flèche comportant
un sabot et un barreau reliés entre eux par un moyen de liaison par concordance de
forme, moyen de liaison comportant un premier profil usiné au niveau d'un alésage
du sabot et coopérant avec un deuxième profil porté par le barreau, chaque profil
présentant en coupe suivant un plan axial une forme alternant dents et sillons, le
jeu axial entre une dent du barreau et le sillon formant son logement dans le sabot
étant variable le long de l'axe du projectile, projectile
caractérisé en ce que le moyen de liaison comporte une partie avant et une partie arrière dans lesquelles
les jeux à température moyenne entre les dents du barreau et leurs logements dans
le sabot sont variables, le jeu étant, d'une part croissant entre une zone médiane
du sabot et l' extrémité avant du sabot et d'autre part croissant entre la zone médiane
du sabot et l'extrémité arrière du sabot.
[0012] La zone médiane pourra être constituée par une partie médiane du sabot au niveau
de laquelle le jeu entre les dents du barreau et leurs logements dans le sabot est
sensiblement constant.
[0013] Avantageusement, la zone ou partie médiane sera disposée longitudinalement au niveau
d'une plaque de poussée du sabot.
[0014] La partie médiane pourra avoir une longueur inférieure ou égale à 30 % de la longueur
totale de l'interface sabot / barreau.
[0015] Suivant un mode de réalisation, les dents et sillons du barreau pourront avoir une
largeur constante le long du barreau, le sabot seul présentant une partie médiane
au niveau de laquelle dents et sillons sont également de largeur constante et des
parties avant et arrière au niveau desquelles dents et sillons ont des largeurs variables.
[0016] Les profils pourront être constitués par un filetage sur le barreau coopérant avec
un taraudage sur le sabot.
[0017] La largeur des filets du taraudage pourra ainsi être progressive entre la partie
ou zone médiane et les extrémités avant et arrière du taraudage.
[0018] Les variations des filets du taraudage seront définies de telle sorte qu'à une température
moyenne d'utilisation les jeux soient également répartis de part et d'autre de chaque
dent, chaque dent du barreau se trouvant ainsi sensiblement au milieu de son logement
du taraudage.
[0019] L'invention a également pour objet un sabot destiné à être incorporé dans un tel
projectile, sabot comportant un profil usiné au niveau d'un alésage, profil présentant
en coupe suivant un plan axial une forme alternant dents et sillons et destiné à coopérer
avec un profil complémentaire porté par un barreau, sabot
caractérisé en ce que son profil usiné comporte une zone médiane au niveau de laquelle les dents et sillons
ont une largeur constante et une partie avant et arrière au niveau desquelles les
largeurs des dents et sillons sont variables, la largeur des sillons étant d'une part
croissante entre la zone médiane du sabot et une extrémité avant du sabot et d'autre
part croissante entre la zone médiane du sabot et une extrémité arrière du sabot.
[0020] La zone ou partie médiane sera avantageusement disposée longitudinalement au niveau
d'une plaque de poussée du sabot.
[0021] La partie médiane pourra avoir une longueur inférieure ou égale à 30 % de la longueur
totale du profil usiné.
[0022] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre d'un
mode particulier de réalisation, description faite en référence aux dessins annexés
et dans lesquels :
- la figure 1 est une vue externe d'un projectile flèche,
- la figure 2 est une vue partielle en coupe longitudinale du moyen de liaison sabot
/ barreau du projectile selon l'invention, moyen de liaison représenté à une température
moyenne,
- la figure 3 est une vue du même moyen de liaison à la température maximale d'utilisation,
- la figure 4 est une vue du même moyen de liaison à la température minimale d'utilisation.
[0023] En considérant la figure 1, un projectile flèche 1 comporte d'une façon classique
un sabot 2 réalisé en matériau léger (tel qu'un alliage d'aluminium), sabot formé
de plusieurs segments et qui entoure un barreau 3 sous-calibré.
[0024] Le barreau est en acier ou bien en un alliage dense à base de tungstène.
[0025] Le barreau porte à sa partie arrière un empennage 4 assurant sa stabilisation sur
trajectoire.
[0026] Le sabot porte une ceinture 5, réalisée en matière plastique, et qui assure l'étanchéité
aux gaz propulsifs lors du tir dans le tube d'une arme (non représenté).
[0027] Lors du tir les gaz du chargement propulsif (non représenté) exerceront notamment
leur poussée au niveau d'une partie 13 du sabot en arrière de la ceinture 5, partie
qui est au calibre et qui constitue ce que l'on appelle la plaque de poussée. Les
modélisations ont montré que c'était au niveau de cette plaque de poussée et de son
interface avec le barreau que les contraintes mécaniques étaient maximales.
[0028] Une telle configuration générale d'un projectile sous calibré stabilisé par empennage
(projectile flèche) est bien connue. On pourra notamment considérer les brevets
FR2521717 et
FR2661739 qui décrivent des projectiles flèches connus.
[0029] Le sabot 2 est destiné à permettre le tir du projectile dans l'arme. Il est constitué
de plusieurs segments (le plus souvent trois) qui entourent le barreau 3 et qui sont
en contact deux à deux au niveau de plans de joints.
[0030] A la sortie du tube de l'arme les segments du sabot 2 s'écartent du barreau 3 sous
l'action de la pression aérodynamique qui s'exerce au niveau de la partie avant (AV)
du sabot 2.
[0031] L'écartement des segments conduit à la rupture de la ceinture 5 et le sabot libère
donc le barreau 3 qui poursuit sa trajectoire.
[0032] L'interface entre le sabot 2 et le barreau 3 a ici une longueur importante (longueur
de l'interface supérieure ou égale à 300 mm). Chaque segment du sabot comporte donc
un bras radial arrière 14. Ces bras 14 sont au calibre de l'arme et ils permettent
de fournir un appui de guidage complémentaire pour le projectile 1 dans le tube de
l'arme. Cet appui est disposé à distance de l'arrière de la ceinture 5.
[0033] Une telle configuration générale de sabot est bien connue de l'Homme du Métier. On
pourra par exemple consulter le brevet
FR2842897 qui décrit un tel type de sabot.
[0034] Des moyens à concordance de forme sont interposés entre le sabot 2 et le barreau
3 pour assurer l'entraînement de ce dernier.
[0035] La figure 2 est une coupe longitudinale qui permet de visualiser un mode de réalisation
de ces moyens d'entraînement, coupe réalisée à une température d'emploi moyenne (on
entend par température moyenne la température ambiante normale : de l'ordre de 20
°C).
[0036] Le sabot 2 comporte ainsi un premier profil usiné au niveau d'un alésage et qui coopère
avec un profil complémentaire usiné sur le barreau 3.
[0037] Les profils sont ici constitués par un filetage porté par le barreau 3 et coopérant
avec un taraudage aménagé sur le sabot 2.
[0038] Il serait possible à titre de variante de remplacer le filetage et le taraudage par
des gorges circulaires.
[0039] Chaque profil présente en coupe suivant un plan axial une forme qui alterne dents
et sillons.
[0040] Ainsi le taraudage du sabot 2 comporte des dents 7 séparées par des sillons 8. Le
filetage du barreau 3 comporte des dents 9 séparées par des sillons 10.
[0041] Les dents 7 du sabot 2 sont positionnées dans les sillons 10 du barreau et les dents
9 du barreau 3 sont logées dans les sillons 8 du sabot 2.
[0042] Bien entendu, on parle ici de dents et de sillons pour la clarté de l'exposé, puisqu'une
vue en coupe matérialise ainsi cette alternance de dents et de sillons. Concrètement,
sur le sabot et le barreau, lorsque les profils usinés sont un filetage et un taraudage,
les différents sillons du sabot ou du barreau sont en fait un seul sillon hélicoïdal
et les différentes dents du sabot ou du barreau sont en fait un seul et même filet
hélicoïdal.
[0043] Conformément à une caractéristique de l'invention, le projectile comporte au niveau
du moyen de liaison entre sabot et barreau une zone ou partie médiane M au niveau
de laquelle le jeu entre les dents 9 du barreau 3 et leurs logements 8 dans le sabot
2 est sensiblement constant.
[0044] On réalise ainsi au niveau de cette partie médiane M une liaison par filetage classique
qui assure le positionnement axial sabot/barreau souhaité.
[0045] La longueur de la partie médiane M est inférieure ou égale à 30% de la longueur totale
de l'interface sabot / barreau. Cela afin que les dilatations différentielles sabot/barreau
aient un effet négligeable au niveau de cette zone M (dilatations absorbées par le
jeu fonctionnel).
[0046] La partie médiane M est disposée entre une partie avant F et une partie arrière R.
La partie avant F s'étend ainsi jusqu'à l'extrémité avant AV du sabot 2 et la partie
arrière jusqu'à l'extrémité arrière AR du sabot 2. La zone ou partie médiane M est
disposée longitudinalement au niveau de la plaque de poussée 13 du sabot. On a repéré
sur la figure 1 entre deux lignes en traits mixtes une localisation de la partie médiane
M. Le jeu de l'interface sabot/barreau est alors minimal au niveau de la partie de
l'interface pour laquelle les contraintes mécaniques sont maximales lors du tir. On
évite ainsi lors du tir les chocs préjudiciables à la tenue mécanique.
[0047] La plaque de poussée 13 n'étant pas obligatoirement disposée au niveau d'une zone
située à égale distance de l'avant et de l'arrière du sabot, les longueurs des parties
avant F et arrière R pourront donc être différentes.
[0048] Les parties avant F et arrière R du moyen de liaison diffèrent de la partie médiane
M en ce que les jeux entre les dents du barreau et leurs sillons (logements) dans
le sabot sont croissants entre la partie médiane M et l'extrémité avant ou arrière
considérée du sabot.
[0049] Ainsi, si on considère la partie arrière R, le jeu est maximal J
Max au niveau de la dent 9a située la plus en arrière. Ce jeu est mesuré entre les flancs
de la dent arrière 9a du barreau 3 et ceux du sillon 8a correspondant du sabot 2.
Le jeu est par contre minimal J
min au niveau de la dent 9b qui est la première dent de la partie arrière R.
[0050] Inversement si on considère la partie avant F, le jeu est maximal au niveau de la
dent 9c située la plus en avant. Ce jeu est mesuré entre les flancs de la dent avant
9c du barreau 3 et ceux du sillon 8c correspondant du sabot 2. Le jeu est par contre
minimal au niveau de la dent 9d qui est la première dent de la partie avant F.
[0051] La température étant une température moyenne pour la figure 2, les jeux sont répartis
de façon égale entre les flancs avant et arrière des différentes dents. Chaque dent
9 se positionne donc au milieu de son sillon 8, et ce aussi bien pour la partie avant
F que pour la partie arrière R. On a ainsi repéré sur la figure 2 le jeu max ou min
entre un flanc d'une dent du barreau et un flanc d'un sillon du sabot. Le jeu total
au niveau d'une dent est donc le double de ce jeu ainsi repéré sur la figure.
[0052] On notera que de façon symétrique chaque dent 7 du sabot 2 se situe aussi au milieu
de son sillon 10 dans le barreau 3.
[0053] La figure 3 montre le moyen de liaison sabot / barreau pour la température maximale
d'utilisation (de l'ordre de 60°C).
[0054] Le sabot 2 s'est alors dilaté davantage que le barreau 3 et on remarque que les jeux
se sont répartis différemment. Ils sont ainsi complètement à gauche des flancs gauches
12 des dents 9 du barreau pour la partie arrière R et à droite des flancs droits 11
des dents 9 du barreau 3 pour la partie avant F.
[0055] Les flancs droits 11 des dents 9 du barreau sont en contact avec le sabot 2 au niveau
de la partie arrière R tandis que ce sont les flancs gauches 12 des dents du barreau
3 qui sont en contact avec le sabot 2 au niveau de la partie avant F.
[0056] La progressivité des jeux est choisie telle que tous les flancs droits 11 des dents
9 de la partie arrière R sont en contact avec le sabot 2 ainsi que tous les flancs
gauches 12 des dents 9 de la partie avant F.
[0057] Les jeux ont été choisis de telle sorte que, pour cette dilatation différentielle
maximale, aucune ouverture du sabot n'apparaisse.
[0058] La figure 4 montre le moyen de liaison sabot / barreau pour la température minimale
d'utilisation (de l'ordre de - 40°C).
[0059] Le sabot 2 s'est alors contracté davantage que le barreau 3 et on remarque encore
une répartition différente des jeux, mais avec une répartition inverse de celle de
la figure 3.
[0060] Les jeux sont ainsi complètement à droite des flancs droits 11 des dents 9 du barreau
pour la partie arrière R et à gauche des flancs gauche 12 des dents 9 du barreau 3
pour la partie avant F.
[0061] Les flancs gauches 12 des dents 9 du barreau sont en contact avec le sabot 2 au niveau
de la partie arrière R tandis que ce sont les flancs droits 11 des dents 9 du barreau
3 qui sont en contact avec le sabot 2 au niveau de la partie avant F.
[0062] La progressivité des jeux est choisie telle que tous les flancs gauches 12 des dents
9 de la partie arrière R sont en contact avec le sabot ainsi que tous les flancs droits
11 des dents 9 de la partie avant F.
[0063] Les jeux ont été choisis de telle sorte que, pour cette contraction différentielle
maximale, aucune ouverture du sabot ne soit provoquée par une interférence entre les
dents et les sillons.
[0064] Avec le projectile et notamment le sabot selon l'invention, le positionnement de
référence sabot/barreau se trouve donc au niveau de la zone médiane M (c'est à dire
aussi au niveau de la plaque de poussée 13), et le comportement de l'assemblage suite
aux dilatations différentielles est analogue à celui de deux assemblages distincts
disposés de part et d'autre de cette zone médiane M.
[0065] Le moyen de liaison proposé permet donc de réaliser des projectiles de grand allongement.
En effet dans ce cas les longueurs d'interface importantes conduisent à des dilatations
différentielles également importantes. Si, comme dans les solutions connues, on positionnait
le sabot par rapport au barreau au niveau d'une extrémité du projectile (par une cale
par exemple), c'est toutes les longueurs du barreau et du sabot qui se trouveraient
soumises à une dilatation différentielle de même sens par rapport au calage. Il en
résulterait une ouverture des segments du sabot ou bien l'obligation de prévoir un
jeu de montage excessif.
[0066] Grâce à l'invention chaque partie avant F et arrière R a une longueur qui est inférieure
à la moitié de celle de l'interface barreau/sabot total. Les amplitudes des dilatations
sont donc réduites dans les mêmes proportions et les jeux peuvent être réduits sans
inconvénient malgré une dilatation globale supérieure.
[0067] Le projectile selon l'invention a été décrit avec une interface sabot / barreau sous
forme de filetage.
[0068] Il serait bien entendu possible de mettre en oeuvre l'invention avec une interface
associant des gorges et bourrelets circulaires.
[0069] Le moyen de liaison sabot/barreau du projectile selon l'invention est particulièrement
facile à usiner.
[0070] Le barreau 3 comporte un filetage classique sur toute sa longueur. Il n'y a donc
pas de fragilisation mécanique du barreau.
[0071] Le sabot 2 est tout d'abord usiné avec un taraudage classique correspondant à celui
du barreau 3. Puis on réalise les parties avant F et arrière R à l'aide d'un outil
(taraud) spécifique permettant de donner au niveau de ces deux zones la progressivité
souhaitée pour les largeurs des sillons 8.
[0072] On a décrit ici une interface sabot / barreau dans laquelle la partie médiane avait
une certaine longueur. A titre de variante il est bien entendu possible de concevoir
un projectile dans lequel le moyen de liaison sabot / barreau comporte une partie
médiane qui est réduite à une zone formée d'une seule dent.
[0073] Cette dent médiane sépare alors une partie avant et une partie arrière du sabot et
le jeu est croissant entre cette zone médiane du sabot et les extrémités avant et
arrière du sabot.
1. Projectile sous calibré de type flèche comportant un sabot (2) et un barreau (3) reliés
entre eux par un moyen de liaison par concordance de forme, moyen de liaison comportant
un premier profil usiné au niveau d'un alésage du sabot et coopérant avec un deuxième
profil porté par le barreau, chaque profil présentant en coupe suivant un plan axial
une forme alternant dents (7,9) et sillons (8,10), le jeu axial entre une dent du
barreau (3) et le sillon formant son logement dans le sabot (2) étant variable le
long de l'axe du projectile (1), projectile caractérisé en ce que le moyen de liaison comporte une partie avant (F) et une partie arrière (R) dans
lesquelles les jeux à température moyenne entre les dents (9) du barreau (3) et leurs
logements (8) dans le sabot (2) sont variables, le jeu étant, d'une part croissant
entre une zone médiane (M) du sabot (2) et une extrémité avant du sabot (2) et d'autre
part croissant entre la zone médiane (M) du sabot et une extrémité arrière du sabot
(2).
2. Projectile sous calibré selon la revendication 1, caractérisé en ce que la zone médiane (M) est constituée par une partie médiane du sabot (2) au niveau
de laquelle le jeu entre les dents du barreau (3) et leurs logements dans le sabot
(2) est sensiblement constant.
3. Projectile sous calibré selon une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que la zone ou partie médiane (M) est disposée longitudinalement au niveau d'une plaque
de poussée (13) du sabot.
4. Projectile sous calibré selon la revendication 2, caractérisé en ce que la partie médiane (M) a une longueur inférieure ou égale à 30 % de la longueur totale
de l'interface sabot (2) / barreau (3).
5. Projectile sous calibré selon la revendication 4, caractérisé en ce que les dents (9) et sillons (10) du barreau (3) ont une largeur constante le long du
barreau (3), le sabot (2) seul présentant une partie médiane (M) au niveau de laquelle
dents (7) et sillons (8) sont également de largeur constante et des parties avant
(F) et arrière (R) au niveau desquelles dents et sillons ont des largeurs variables.
6. Projectile sous calibré selon une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les profils sont constitués par un filetage sur le barreau (3) coopérant avec un
taraudage sur le sabot (2).
7. Projectile sous calibré selon la revendication 6, caractérisé en ce que la largeur des filets du taraudage est progressive entre la partie ou zone médiane
(M) et les extrémités avant et arrière du taraudage.
8. Projectile sous calibré selon la revendication 7, caractérisé en ce que les variations des filets du taraudage sont définies de telle sorte qu'à une température
moyenne d'utilisation les jeux soient également répartis de part et d'autre de chaque
dent (7,9), chaque dent (9) du barreau (3) se trouvant ainsi sensiblement au milieu
de son logement (8) du taraudage.
9. Sabot destiné à être incorporé dans un projectile selon une des revendications 1 à
4 et comportant un profil usiné au niveau d'un alésage, profil présentant en coupe
suivant un plan axial une forme alternant dents et sillons et destiné à coopérer avec
un profil complémentaire porté par un barreau, sabot caractérisé en ce que son profil usiné comporte une zone médiane (M) au niveau de laquelle les dents et
sillons ont une largeur constante et une partie avant (F) et arrière (R) au niveau
desquelles les largeurs des dents et sillons sont variables, la largeur des sillons
étant d'une part croissante entre la zone médiane (M) du sabot (2) et une extrémité
avant du sabot (2) et d'autre part croissante entre la zone médiane (M) du sabot et
une extrémité arrière du sabot (2).
10. Sabot selon la revendication 9, caractérisé en ce que la zone ou partie médiane (M) est disposée longitudinalement au niveau d'une plaque
de poussée (13) du sabot.
11. Sabot selon la revendication 10, caractérisé en ce que la partie médiane (M) a une longueur inférieure ou égale à 30 % de la longueur totale
du profil usiné.