[0001] La présente invention concerne un dispositif d'aide au maintien en position indexée
d'un disque indicateur de quantième pour pièce d'horlogerie.
[0002] Un exemple de réalisation d'un mécanisme indicateur de quantième est représenté en
perspective à la figure 1 annexée à la présente demande de brevet. Désigné dans son
ensemble par la référence numérique générale 1, un tel mécanisme est destiné à être
monté dans la platine d'une montre non illustrée, typiquement une montre-bracelet
destinée à afficher le jour du mois. Le mécanisme de quantième 1 comprend un anneau
de quantième supérieur 2 et un anneau de quantième inférieur 3. L'anneau de quantième
supérieur 2 est superposé à l'anneau de quantième inférieur 3. L'anneau de quantième
supérieur 2 présente seize secteurs régulièrement répartis sur sa circonférence. Les
seize secteurs comportent sur la face supérieure de l'anneau 2 des marquages successifs
allant de « 17 » à « 31 » ainsi qu'une fenêtre 21 qui, dans l'exemple représenté,
correspond à une ouverture traversante ménagée dans l'anneau de quantième supérieur
2. L'anneau de quantième inférieur 3 présente également seize secteurs régulièrement
répartis sur sa circonférence. Les seize secteurs comportent sur la face supérieure
de l'anneau 3 des marquages successifs allant de « 1 » à « 16 ». La montre présentera
typiquement un guichet au travers duquel les marquages présents sur les anneaux de
quantième inférieur 3 et supérieur 2 pourront être vus.
[0003] Les figures 2 et 3 représentent plus précisément des détails constitutifs des anneaux
de quantième inférieur 3 et supérieur 2. Des dents 22 font saillie radialement vers
l'intérieur de l'anneau de quantième supérieur 2 depuis un rebord périphérique intérieur
23 dudit anneau supérieur 2. De façon similaire, des dents 32 font saillie radialement
vers l'intérieur de l'anneau de quantième inférieur 3 depuis un rebord intérieur 33
de celui-ci. Les dents 22 et 32 sont régulièrement espacées le long des rebords périphériques
intérieurs 23 et 33 des anneaux de quantième 2 et 3 respectifs. Chaque dent 22 est
associée à un marquage 24 ou à la fenêtre 21 de l'anneau de quantième supérieur 2.
De même, chaque dent 32 est associée à un marquage 34 de l'anneau de quantième inférieur
3.
[0004] Le mécanisme indicateur de quantième 1 comprend de plus une roue de commande 4 pour
entraîner les anneaux de quantième supérieur 2 et inférieur 3 qui effectue un tour
complet en 31 jours en étant entraînée via un pignon 61 chassé sur la roue des heures
et des engrenages 62 et 63 qui ne seront pas décrits davantage ici.
[0005] La figure 4 annexée à la présente demande de brevet est une vue de détail en perspective
de la roue de commande 4. Comme il ressort de cette figure, la roue de commande 4
présente des premier et second étages de dentures 41 et 42 superposés. Chacun des
étages 41 et 42 présente sur son pourtour une portion munie de dents adjacentes successives
et une portion dépourvue de dent. Dans la portion munie de dents de chacun des premier
et second étages de dentures 41 et 42, les dents sont régulièrement espacées d'un
angle de 2π/31.
[0006] Comme visible sur la figure 4, sur chacune des dents des étages de dentures 41 et
42 a été reportée une référence numérique indiquant lequel des secteurs des anneaux
de quantième inférieur 3 et supérieur 2 est commandé par cette dent. Ainsi, le premier
étage de denture 41 comprend des dents qui vont commander les secteurs « 17 » à «
31 » et la fenêtre 21 de l'anneau de quantième supérieur 2. La portion dépourvue de
dent du premier étage de denture 41 s'étend donc entre la dent qui commande le secteur
correspondant à la fenêtre 21 et la dent qui commande le secteur « 17 ». Le second
étage de denture 42 comprend quant à lui des dents qui commandent les secteurs « 1
» à « 16 ». La portion dépourvue de dent du second étage de denture 42 s'étend donc
entre la dent qui commande le secteur « 16 » et la dent qui commande le secteur «
1 ». La portion pourvue de dents d'un étage est placée à l'aplomb de la portion dépourvue
de dent de l'autre étage. Ainsi, les dents du premier étage de denture 41 commandant
les marquages « 17 » à « 31 » de l'anneau supérieur 2 sont disposées à l'aplomb de
la portion du second étage de denture 42 dépourvue de dent. La portion dépourvue de
dent du premier étage de denture 41 est placée à l'aplomb des dents du second étage
de denture 42 commandant les marquages « 2 » à « 16 » de l'anneau de quantième inférieur
3. Par exception, la dent du premier étage de denture 41 qui commande le secteur «
1 » de l'anneau de quantième inférieur 3 est disposée à l'aplomb de la dent du second
étage de denture 42 qui commande le secteur correspondant à la fenêtre 21 de l'anneau
de quantième supérieur 2.
[0007] Les premier et deuxième étages de dentures 41 et 42 sont couplés en rotation, de
sorte qu'une simple rotation d'un tour de la roue de commande 4 permet d'entraîner
l'un ou l'autre des deux anneaux de quantième supérieur 2 ou inférieur 3. Les premier
et second étages de dentures 41 et 42 sont agencés pour entraîner respectivement l'anneau
de quantième supérieur 2 et l'anneau de quantième inférieur 3 par leurs portions munies
de dents. Des mobiles multiplicateurs 11 et 13 permettent de réaliser une liaison
cinématique entre les premier et second étages de dentures 41 et 42 et les anneaux
de quantième supérieur 2 et inférieur 3 respectivement. Les mobiles multiplicateurs
11 et 13 permettent de garantir que la rotation quotidienne de la roue de commande
4 implique l'avance d'un pas d'un anneau de quantième d'un quantième au quantième
suivant.
[0008] La figure 5 annexée à la présente demande de brevet est une vue de côté du mécanisme
de correction de l'indication de quantième. Comme illustré sur cette figure, le premier
étage de denture 41 est relié cinématiquement à l'anneau de quantième supérieur 2
par l'intermédiaire du premier engrenage multiplicateur 11, du troisième engrenage
multiplicateur 13 et de l'engrenage supérieur d'un train d'engrenages correcteur 9.
L'engrenage multiplicateur 11 comprend un pignon 112 entraîné par la partie dentée
du premier étage de denture 41. L'engrenage multiplicateur 11 comprend par ailleurs
une roue 111 fixée sur le pignon 112. L'engrenage multiplicateur 13 comprend quant
à lui un pignon 131 entraîné par la roue 111. L'engrenage multiplicateur 13 comprend
de plus une roue 132 fixée sur le pignon 131 et entraînant l'engrenage supérieur du
train d'engrenages correcteur 9.
[0009] Durant la rotation de la roue de commande 4, le fonctionnement du mécanisme indicateur
de quantième 1 est le suivant. On suppose que la fenêtre 21 et le marquage « 1 » sont
initialement placés sous le guichet de la montre. Le premier quantième du mois est
donc visible par le porteur de la montre. Lors du passage, commandé par la roue de
commande 4, du premier quantième au second, puis du second au troisième et ainsi de
suite jusqu'au quantième « 16 » :
- la partie dépourvue de dents du premier étage de denture 41 est en regard du premier
mobile 11. L'anneau de quantième supérieur 2 n'est donc pas entraîné et la fenêtre
21 reste immobile, placée sous le guichet de la montre ;
- les dents du second étage de denture 42 qui commandent le déplacement des marquages
« 2 » à « 16 » vont successivement être en prise avec le deuxième engrenage multiplicateur
12 et donc entraîner l'anneau de quantième inférieur 3 par ses dents 32. Ainsi, les
quantièmes « 2 » à « 16 » seront successivement visibles dans le guichet de la montre
à travers la fenêtre 21.
[0010] Lors du passage, commandé par la roue 4, du quantième « 16 » marqué sur l'anneau
de quantième inférieur 3 au quantième « 17 » marqué sur l'anneau de quantième supérieur
2 puis subséquemment du quantième « 17 » au quantième « 31 » :
- la partie dépourvue de dents du second étage de denture 42 est en regard du deuxième
engrenage multiplicateur 12. L'anneau de quantième inférieur 3 n'est donc pas entraîné
et le quantième « 16 » reste immobile sous le guichet ;
- les dents du premier étage de denture 41 qui commandent le déplacement des marquages
« 17 » à « 31 » vont successivement être en prise avec le mobile 11, et donc entraîner
l'anneau de quantième supérieur 2 par ses dents 22. Ainsi, les quantièmes « 17 » à
« 31 » seront successivement affichés dans le guichet.
[0011] Lors du passage du quantième « 31 » porté par l'anneau de quantième supérieur 2 au
quantième « 1 » porté par l'anneau de quantième inférieur 3, la dent du premier étage
de denture 41 qui commande le déplacement de la fenêtre 21 et qui est superposée à
la dent du second étage de denture 42 qui commande le déplacement du marquage « 1
» sont simultanément en prise avec les mobiles 11 et 12 respectivement. L'anneau de
quantième supérieur 2 pivote ainsi pour placer la fenêtre 21 sous le guichet, alors
que l'anneau de quantième inférieur 3 pivote pour placer le marquage « 1 » sous le
guichet.
[0012] On remarque à l'examen de la figure 1 que la position des anneaux de quantième supérieur
2 et inférieur 3 est indexée par un sautoir 50 maintenu par un ressort 51. Ces sautoirs
50 servent à maintenir les anneaux de quantième 2 et 3 en position et à éviter qu'ils
ne tournent inopinément en dehors des périodes de correction de l'indication de quantième,
par exemple sous l'effet d'un choc. Quand on cherche à obtenir un mécanisme de quantième
dont la durée du saut soit aussi brève que possible, on doit prévoir un rapport de
multiplication entre la roue de commande et l'anneau de quantième considéré aussi
élevé que possible. Or, dans un tel cas, le couple disponible en sortie du train d'engrenages
qui relie la roue de commande à l'anneau de quantième est faible, de sorte que la
force exercée par le sautoir sur ledit anneau de quantième doit être aussi minime
que possible pour pouvoir être vaincue lorsqu'on commande l'avance d'un pas de l'anneau
de quantième. Mais si la force de retenue exercée par le sautoir sur l'anneau de quantième
est faible, le risque est important de voir sauter l'anneau de quantième en cas de
choc et d'avoir une indication erronée de la date.
[0013] Le document
EP 1 962 152 décrit un dispositif d'aide au maintien en position d'un disque indicateur de quantième
pour pièce d'horlogerie, la position du disque indicateur de quantième étant indexée
par un sautoir. Ce dispositif comprend un organe de blocage qui, en dehors des périodes
de correction de l'indication de quantième, maintient bloqué le sautoir, cet organe
de blocage s'effaçant en phase de correction de l'indication de quantième pour libérer
le sautoir.
[0014] La présente invention a pour but de remédier à cet inconvénient ainsi qu'à d'autres
encore en procurant un mécanisme indicateur de quantième présentant une résistance
élevée aux chocs en dehors des périodes de correction de l'indication de quantième
tout en n'opposant qu'un faible couple résistant durant les phases de correction de
l'indication de quantième.
[0015] A cet effet, la présente invention concerne un dispositif d'aide au maintien en position
d'un disque indicateur de quantième pour pièce d'horlogerie selon la revendication
1 annexée au présent brevet.
[0016] La présente invention concerne un mécanisme indicateur de quantième dont le disque
de quantième est maintenu bloqué en dehors des phases de correction de l'indication
de quantième et est libéré et juste maintenu indexé par un sautoir durant les phases
de correction de l'indication de quantième. On est ainsi assuré que, durant le fonctionnement
normal de la montre, le disque indicateur de quantième est fermement maintenu et ne
risque pas de pivoter inopinément sous l'effet d'un choc par exemple. L'indication
du quantième fournie par la montre équipée du mécanisme de quantième est donc toujours
fiable. Par contre, au voisinage de minuit, lorsque l'indication de quantième doit
changer, le disque de quantième n'est plus maintenu que par le sautoir qui oppose
un faible couple résistant. Le couple disponible en sortie du train d'engrenages qui
relie la roue de commande à l'anneau de quantième n'a donc pas besoin d'être élevé,
de sorte que le rapport de multiplication entre ladite roue de commande et ledit anneau
de quantième peut être grand. On obtient ainsi un mécanisme de quantième à saut plus
rapide que celui d'un mécanisme traînant et qui se rapproche d'un mécanisme à saut
instantané.
[0017] En phase de correction de l'indication de quantième, l'organe de verrouillage est
écarté de sa position de blocage du sautoir par un organe d'activation qui est lui-même
entraîné par un train d'engrenages qui relie cinématiquement une roue de commande
au disque indicateur de quantième.
[0018] Le sautoir n'est libéré de sa position de blocage qu'au moment même où le rouage
de correction de l'indication de quantième se met en marche, ce qui se produit seulement
une fois toutes les vingt-quatre heures pendant un faible laps de temps au voisinage
de minuit ainsi que pendant les phases de correction manuelle de la date. Ainsi, pendant
la majeure partie du temps, le disque de quantième est parfaitement immobilise et
ne risque donc pas de sauter inopinément par exemple en cas de choc.
[0019] En dehors des phases de correction de l'indication de quantième, l'organe de verrouillage
est bloqué entre le sautoir et l'organe d'activation.
[0020] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention ressortiront plus
clairement de la description détaillée qui suit d'un mode de réalisation du mécanisme
de quantième selon l'invention, cet exemple étant donné à titre purement illustratif
et non limitatif seulement en liaison avec le dessin annexé sur lequel :
- la figure 1, déjà citée, est une vue en perspective d'un exemple de réalisation d'un
mécanisme indicateur de quantième ;
- la figure 2, déjà citée, est une vue en perspective d'un anneau de quantième supérieur
;
- la figure 3, déjà citée, est une vue en perspective d'un anneau de quantième inférieur
;
- la figure 4, déjà citée, est une vue en perspective d'une roue de commande ;
- la figure 5, déjà citée, est une vue de côté d'un mécanisme de multiplication accouplé
à la roue de commande ;
- la figure 6 est une vue en perspective du mécanisme indicateur de quantième représenté
à la figure 1 muni du dispositif de verrouillage selon l'invention, et
- les figures 7A à 7F illustrent le principe de fonctionnement du dispositif de verrouillage
selon l'invention.
[0021] La présente invention procède de l'idée générale inventive qui consiste à concilier
deux objectifs qui, de prime abord, paraissent antagonistes, à savoir procurer un
mécanisme de quantième dont le disque indicateur de quantième soit à la fois fermement
maintenu pour éviter qu'il ne pivote en cas de choc et fournisse une indication erronée
du quantième, et oppose un couple résistant aussi faible que possible lors de sa correction
pour pouvoir avancer d'un pas dans un laps de temps relativement faible grâce à un
train d'engrenages présentant un rapport de multiplication élevé. Ce double objectif
est atteint grâce à l'utilisation d'un organe qui bloque le disque indicateur de quantième
en agissant sur son sautoir en dehors des périodes de correction de l'indication de
quantième, cet organe étant écarté de sa position dans laquelle il bloque le disque
indicateur de quantième durant les phases ou l'indication de quantième est corrigée.
[0022] La présente invention va être décrite en liaison avec un mécanisme indicateur de
quantième comprenant deux disques de quantième superposés. Il va de soi que la présente
invention s'applique de manière identique à un mécanisme indicateur de quantième comprenant
un seul disque de quantième qui serait divisé en 31 secteurs sur lesquels sont reportées
les indications de quantième « 1 » à « 31 ».
[0023] Par souci de clarté, le mécanisme de blocage selon l'invention va être décrit en
liaison avec l'anneau de quantième supérieur 2. On comprendra que le mécanisme de
blocage associé à l'anneau de quantième inférieur 3 est identique à celui de l'anneau
supérieur 2.
[0024] Comme déjà expliqué ci-dessus, les anneaux de quantième supérieur 2 et inférieur
3 sont reliés cinématiquement à la roue de commande 4 via un rouage de correction
de l'indication de quantième comprenant les mobiles multiplicateurs 11 et 13, respectivement
12 et 14, ainsi que le mobile correcteur 9. Plus précisément, l'anneau de quantième
supérieur 2 est entraîné par le premier étage de denture 41 de la roue de commande
4 via le premier mobile multiplicateur 11, le troisième mobile multiplicateur 13 et
l'engrenage supérieur du mobile correcteur 9. L'engrenage multiplicateur 11 comprend
le pignon 112 entraîné par la partie dentée du premier étage de denture 41. La roue
111 fixée coaxialement sur le pignon 112 entraîne le pignon 131 du troisième mobile
multiplicateur 13. Enfin, la roue 132 fixée coaxialement sur le pignon 131 entraîne
l'engrenage supérieur du mobile correcteur 9 qui a son tour entraîne l'anneau de quantième
supérieur 2. Comme on peut le voir à l'examen de la figure 6, la position de l'anneau
de quantième supérieur 2 est indexée par le sautoir 50 maintenu par un bras 51 a du
ressort 51.
[0025] On cherche à ce que le saut de l'indication de quantième d'un quantième donné au
quantième suivant soit la plus rapide possible. Il faut donc que le rapport de multiplication
entre la roue de commande 4 et l'anneau de quantième supérieur 2 via le premier mobile
multiplicateur 11, le troisième mobile multiplicateur 13 et l'engrenage supérieur
du mobile correcteur 9 soit le plus grand possible. Sous réserve que cette condition
soit vérifiée et avec un angle entre deux pas de quantième de 22,5° qui est la valeur
pour un mécanisme indicateur de quantième à deux disques, le changement de l'indication
de quantième s'opère en environ 40 minutes. C'est habituellement la durée du saut
d'un mécanisme indicateur de quantième de type semi-instantané à un seul disque, cette
durée étant ramenée à 20 minutes pour un tel mécanisme indicateur de quantième à un
seul disque grâce à la présente invention. On peut donc ranger le mécanisme de quantième
selon l'invention dans la catégorie des quantièmes semi-instantanés, entre les quantièmes
traînants et les quantièmes instantanés. Il est ainsi possible, en dimensionnant convenablement
le rouage de correction de l'indication de quantième, d'obtenir un mécanisme de quantième
dont le changement de date est plus rapide que par le passé mais, en contrepartie,
le couple disponible en bout du rouage de correction au niveau de l'engrenage supérieur
du mobile correcteur 9 est relativement faible. Il faut donc choisir un sautoir 50
exerçant sur l'anneau de quantième supérieur 2 une force de retenue suffisamment faible
pour qu'elle puisse être vaincue par l'engrenage supérieur du mobile correcteur 9
en phase de correction de l'indication de quantième. On comprend immédiatement que,
dans un tel cas, le maintien de l'anneau de quantième supérieur 2 assuré par le sautoir
50 n'est pas sans faille et que les risques de voir sauter l'anneau de quantième en
cas de chocs sont importants.
[0026] La présente invention s'est assigné pour objectif de résoudre ce problème en procurant
un dispositif d'aide au maintien en position d'un anneau de quantième qui, en phase
de fonctionnement normal de la montre, c'est-à-dire en dehors des périodes de correction
de l'indication de quantième, garantit une excellente tenue aux chocs de l'anneau
de quantième, tout en permettant une correction de l'indication de quantième avec
un couple minimal. A cet effet, la présente invention enseigne d'adjoindre au mécanisme
indicateur de quantième un organe de blocage qui, en dehors des périodes de correction
de l'indication de quantième, maintient le sautoir bloqué et qui s'efface en phase
de correction de l'indication de quantième pour libérer le sautoir. Dans l'exemple
de réalisation représenté à la figure 6, cet organe de blocage, désigné dans son ensemble
par la référence numérique générale 52, se présente sous la forme d'un levier dont
l'axe de pivotement se confond avec son axe central de symétrie. Plus précisément,
le levier de blocage 52 comprend deux bras 53a et 53b diamétralement opposés par lesquels
il est en appui d'une part contre le sautoir 50 et d'autre part contre un organe d'activation
54 qui est lui-même activé par le rouage de correction de l'indication de quantième.
Dans l'exemple représenté au dessin, cet organe d'activation 54 est formé par la roue
132 du troisième mobile multiplicateur 13. Bien entendu, cet exemple est donné à titre
purement illustratif seulement et on pourrait envisager que le levier de blocage 52
soit en appui, directement ou via un élément intermédiaire, contre une autre roue
du rouage de correction de l'indication de quantième.
[0027] On voit que le bras 53b du levier de blocage 52 est maintenu appliqué contre les
dents de la roue 132 par un bras 51 b du ressort 51 qui vient de matière avec le bras
51 a de ce dernier. Bien entendu, il serait tout à fait envisageable de prévoir deux
ressorts distincts pour maintenir respectivement le sautoir 50 et le levier de blocage
52. On voit aussi que le sautoir 50 comprend une creusure 56 pour faciliter l'appui
du bras 53a du levier de blocage 52.
[0028] On examine maintenant le fonctionnement du dispositif d'aide au maintien en position
de l'anneau de quantième selon l'invention en liaison avec les figures 7A à 7F. En
période de fonctionnement normal de la montre, c'est-à-dire en dehors des phases de
correction de l'indication de quantième, le levier de blocage 52 est bloqué entre
la roue 132 du troisième mobile multiplicateur 13 et le sautoir 50 qu'il maintient
fermement appuyé contre l'anneau de quantième supérieur 2. Le mobile multiplicateur
13 et l'anneau de quantième supérieur 2 étant tous deux immobiles, il n'y a pas de
risque que ledit anneau de quantième supérieur 2 bouge en cas de choc. Peu de temps
avant minuit, on entre en phase de correction de l'indication de quantième et la roue
de commande 4 commence à tourner (figure 7A). Le levier de blocage 52 étant maintenu
contre la roue 132 du troisième mobile multiplicateur 13 par le bras 51 b du ressort
51, il n'y a pas de jeu entre ce levier 52 et cette roue 132. Par contre, il y a des
jeux qui s'additionnent entre la roue 132 et l'engrenage supérieur du mobile correcteur
9 ainsi qu'entre l'engrenage supérieur du mobile correcteur 9 et l'anneau de quantième
supérieur 2. En conséquence, quand la roue de commande 4 et donc la roue 132 du troisième
mobile multiplicateur 13 commencent à tourner, ladite roue 132 va d'abord entraîner
le levier de blocage 52 avant d'entraîner le mobile correcteur 9 et l'anneau de quantième
2. Ce faisant, la roue 132 va écarter le levier 52 de sa position de blocage à l'encontre
de la force de rappel du bras 51 b du ressort 51 et ainsi libérer le sautoir 50 (figure
7B). Immédiatement après avoir écarté le levier 52 de sa position de blocage du sautoir
50, la roue 132 commence à faire tourner l'anneau de quantième 2 via l'engrenage supérieur
du mobile correcteur 9. A partir de ce moment là (voir figure 7C). c'est le sautoir
50 qui devient l'organe de commande du levier de blocage 52. On observe en effet à
ce stade que le bras 53a du levier de blocage 52 est sorti de la creusure 56 prévue
sur le sautoir 50 et est en appui glissant contre un flanc droit 58 dudit sautoir
50 qui se trouve dans le prolongement de ladite creusure 56. Ainsi, lorsque l'anneau
de quantième 2, entraîné par l'engrenage supérieur du mobile correcteur 9, se met
à tourner, le sautoir 50 pivote à son tour pour passer de l'intervalle entre deux
dents 22 de la denture intérieure de l'anneau de quantième 2 dans lequel il se trouve
à l'intervalle suivant en passant par-dessus la dent 22 qui sépare ces deux intervalles.
En pivotant, le sautoir 50 fait pivoter le levier de blocage 52 dans le sens horaire,
c'est-à-dire dans le même sens que le sens dans lequel la roue 132 le fait pivoter,
à l'encontre de la force de rappel du bras 51 b du ressort 51 qui tend à ramener ledit
levier 52 dans sa positon de blocage du sautoir 50.
[0029] A la figure 7D, le mécanisme de quantième selon l'invention est représenté dans la
position qui précède immédiatement le passage de l'indication de quantième d'un quantième
donné, en l'espèce le « 16 », au quantième suivant, ici le « 17 ». On voit sur cette
figure que le sautoir 50 est en appui par son talon 60 sur celle des dents 22 de la
denture intérieure de l'anneau de quantième 2 qui sépare l'intervalle entre deux dents
22 dans lequel ledit sautoir 50 se trouvait de l'intervalle suivant dans lequel ledit
sautoir 50 va tomber. Additionnellement, le sautoir 50 maintient le levier 52 écarté
de sa position de repos dans laquelle il bloque ledit sautoir 50.
[0030] Lorsqu'on passe de la figure 7D à la figure 7E, l'engrenage supérieur du mobile correcteur
9 a fini de faire avancer l'anneau de quantième supérieur 2 et le sautoir 50 est tombé
dans l'intervalle entre les deux dents 22 suivantes sous l'effet de la force de rappel
élastique du bras 51 a du ressort 51. Lors de son saut, le sautoir 50 devient l'élément
moteur de l'anneau de quantième 2 qui finit de pivoter et qui est limité dans son
avance par le talon 60 dudit sautoir 50 dont les plans inclinés viennent en contact
avec les deux dents 22 suivantes. Simultanément, le levier de blocage 52 remonte le
long du flanc 58 du sautoir 50 et à la figure 7F qui représente le mécanisme de quantième
selon l'invention après le saut du quantième, l'extrémité du bras 53b du levier de
blocage 52 est revenue se loger dans la creusure 56 du sautoir 50, bloquant ainsi
à nouveau ce dernier.
[0031] On constate, au vu de ce qui précède, que l'anneau de quantième supérieur 2 est constamment
bloqué et qu'il présente donc une bonne résistance aux chocs et ne risque pas de sauter
inopinément. Plus précisément, durant les phases de fonctionnement normal de la montre,
le disque de quantième supérieur 2 est maintenu en position de blocage par le levier
de blocage 52 et durant les périodes de correction de l'indication de quantième, le
disque de quantième 2 est maintenu par l'engrenage supérieur du mobile correcteur
9.
[0032] Dans ce qui précède, on s'est intéressé au disque de quantième supérieur 2. La présente
invention s'applique de manière identique à l'anneau de quantième inférieur 3. A cet
effet, il est prévu un levier de blocage 52' agencé sous le levier de blocage 52 et
monté pivotant autour du même axe que ce dernier. Ce levier de blocage 52' coopère
avec la roue 122 du quatrième engrenage multiplicateur 14 et avec un sautoir 50' monté
sous le sautoir 50 et pivotant autour du même axe que ce dernier. Le levier de blocage
52' est maintenu contre la roue 122 par un ressort 51b' et le sautoir 50' est maintenu
en position d'indexation de l'anneau de quantième inférieur 3 par un ressort 51 a'.
Les deux ressorts 51 b' et 51 a' peuvent être séparés ou venir de matière. Il peut
même être envisagé, comme représenté à la figure 6, que les quatre ressorts 51 a,
51a', 51 b et 51 b' soient réalisés d'une seule pièce sous la forme de lames élastiques
parallèles deux à deux.
1. Dispositif d'aide au maintien en position d'un disque indicateur de quantième (2 ;
3) pour pièce d'horlogerie, la position d'un disque indicateur de quantième (2 ; 3)
étant indexée par un sautoir (50 ; 50'), ce dispositif comprenant un organe de blocage
(52 ; 52') qui est agencé pour en dehors des périodes de correction de l'indication
de quantième, maintienir bloqué le sautoir (50 ; 50'), cet organe de blocage (52 ;
52') étant lui-même bloqué entre le sautoir (50 ; 50') et une roue dentée (132 ; 122)
d'un train d'engrenages (11, 13, 9 ; 12, 14, 9) qui relie cinématiquement une roue
de commande (4) qui est agencée pour effectuer un tour complet en 31 jours au disque
indicateurs de quantième (2 ; 3), l'organe de blocage (52 ; 52') étant agencé pour
être écarté de sa position de blocage du sautoir (50 ; 50') en phase de correction
de l'indication de quantième par la roue dentée (132 ; 122) qui est elle-même entraînée
par le train d'engrenages (11, 13, 9 ; 12, 14, 9), ce dispositif d'aide au maintien
étant caractérisé en ce que l'organe de blocage (52) est un levier comprenant deux bras diamétralement opposés
(53a, 53b) par lesquels il est en appui respectivement contre le sautoir (50) et contre
la roue dentée (132).
2. Dispositif selon la revendication 1, caractérisé en ce que le levier de blocage (52 ; 52') est maintenu contre la roue dentée (132 ; 122) par
le bras (51 b ; 51 b') d'un ressort (51 ; 51'), de sorte qu'il n'y a pas de jeu entre
ledit levier (52 ; 52') et ladite roue dentée. (132 ; 122).
3. Dispositif selon la revendication 2, caractérisé en ce que le sautoir (50 ; 50') est maintenu en position d'indexation de l'anneau de quantième
(2 ; 3) par un bras élastique (51a ; 51a') qui vient de matière avec le bras (51b
; 51 b') du ressort (51 ; 51') qui assure le maintien du levier de blocage (52 ; 52').
4. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que les ressorts (51 ; 51') qui assurent le maintien des deux leviers de blocage (52
; 52') et des deux sautoirs (50 ; 50') sont faits d'une seule pièce.
5. Dispositif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'en régime de fonctionnement normal de la pièce d'horlogerie, l'extrémité du bras (53b)
du levier de blocage (52) est en appui contre le sautoir (50) au niveau d'une creusure
(56) que présente ce dernier.
6. Dispositif selon la revendication 4 quand elle dépend de la 2, caractérisé en ce qu'en phase de correction de l'indication de quantième, le levier de blocage (52) est
agencé pour être entraîné en rotation par la roue dentée (132) à l'encontre de la
force de rappel du ressort (51) et pour s'écarter de sa position de blocage du sautoir
(50) pour venir glisser par son bras (53a) le long d'un flanc droit (58) dudit sautoir
(50) qui se trouve dans le prolongement de la creusure (56), de sorte que c'est le
sautoir (50) qui, forcé de pivoter par l'anneau de quantième (2), devient l'organe
de commande du levier de blocage (52).
1. Device that assists in maintaining the position of a date indicator disc (2; 3) for
a timepiece, the position of the date indicator disc (2; 3) being indexed by a jumper
spring (50; 50'), said device including a locking member (52; 52) which is arranged,
outside the date indication correction periods, to keep the jumper spring (50; 50')
locked, said locking member (52; 42') being itself locked between the jumper spring
(50; 50') and a toothed wheel (133; 122) of a gear train (11, 13, 9; 12, 14, 9) which
kinematically connects a control wheel (4) that is arranged to complete one revolution
in 31 days to the date indicator disc (2; 3), the locking member (52; 52') being arranged
to be moved away from the position in which it locks the jumper spring (50; 50') in
the date indication correction phase by the toothed wheel (132; 122) which is itself
driven by the gear train (11, 13, 9; 12, 14, 9), this device being characterized in that the locking member (52) is a lever comprising two diametrically opposite arms (53a,
53b) via which the lever abuts against the jumper spring (50) and against the toothed
wheel (132) respectively.
2. Device according to claim 1, characterized in that the locking lever (52; 52') is held against the toothed wheel (132; 122) by the arm
(51b; 51 b') of a spring (51; 51'), such that there is no play between said lever
(52; 52') and said toothed wheel (132; 122).
3. Device according to claim 2, characterized in that the jumper spring (50; 50') is held in the position in which it indexes the date
ring (2; 3) by an elastic arm (51 a; 51 a') which is integral with the arm (51 b,
51 b') of the spring (51; 51') which holds the locking lever (52; 52').
4. Device according to any of claims 2 or 3, characterized in that the springs (51; 51') which hold the two locking levers (52; 52') and the two jumper
springs (50; 50') are made in a single part.
5. Device according to any of claims 1 to 4, characterized in that in the normal operating mode of the timepiece, the end of the arm (53b) of the locking
lever (52) is abutting against the jumper spring (50) in a hollow (56) made therein.
6. Device according to claim 5 when it depends from claim 2, characterized in that in the date indication correction phase, the locking lever (52) is arranged to be
driven in rotation by the toothed wheel (132) against the return force of the spring
(51) and to move away from the position in which it locks the jumper spring (50) to
slide via the arm thereof (53a) along a straight side (58) of said jumper spring (50),
which is in the extension of the hollow (56), such that it is the jumper spring (50),
which, forced to pivot by the date ring (2), becomes the control member for the locking
lever (52).
1. Hilfseinrichtung zum Erhalten der Position einer Scheibe zum Anzeigen des Datums (2;
3) für ein Uhrwerk, wobei die Position der Scheibe zur Anzeige des Datums (2; 3) an
eine Sprungfeder (50; 50') gekoppelt ist und wobei die Einrichtung ein Blockierorgan
(52; 52') aufweist, welches außerhalb von Korrekturphasen der Datumsanzeige dazu ausgebildet
ist, die Sprungfeder (50; 50') blockiert zu halten, wobei das Blockierorgan (52; 52')
selbst zwischen der Sprungfeder (50; 50') und einem Zahnrad (132; 122) über eine Übersetzung
(11, 13, 9; 12, 14, 9) blockiert ist, welche kinematisch mit einem Steuerrad gekoppelt
ist, welches dazu ausgebildet ist, eine vollständige Umdrehung mit 31 Tagen auf die
Scheibe zum Anzeigen des Datums (2; 3) zu übertragen, wobei das Blockierorgan (52;
52') dazu ausgebildet ist, während der Korrekturphase der Datumsanzeige durch das
Zahnrad (132; 122) aus seiner Blockierstellung der Sprungfedern (50; 50') gelöst zu
werden, wobei das Zahnrad selbst von der Übersetzung (11, 13, 9; 12, 14, 9) angetrieben
ist und wobei die Hilfseinrichtung zum Erhalten dadurch gekennzeichnet ist, dass das Blockierorgan (52) ein Hebel mit zwei diametral gegenüberliegenden Armen (53a,
53b) ist, über welche er entsprechend an der Sprungfeder (50) und am Zahnrad (132)
anliegt.
2. Einrichtung nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Blockierhebel (52; 52') über den Arm (51b; 52b') einer Feder (51; 51') gegen
das Zahnrad (132; 122) gehalten wird, derart, dass zwischen dem Hebel (52; 52') und
dem Zahnrad (132; 122) kein Spiel ist.
3. Einrichtung nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Sprungfeder (50; 50') in einer Anzeigeposition des Datumsrings (2; 3) mittels
eines elastischen Arms (51a; 51 a) gehalten ist, welcher aus dem Material des Arms
(51b; 51b') der Feder (51; 51') ist, welche die Beibehaltung des Blockierhebels (52;
52') sichert.
4. Einrichtung nach einem der Ansprüche 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Federn (51; 51'), welche die Erhaltung der beiden Blockierhebel (52; 52') und
der beiden Sprungfedern (50; 50') sichern, aus einem einzigen Teil gefertigt sind.
5. Einrichtung nach einem der Ansprüche 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass in einem normalen Betriebszustand des Uhrwerks die Enden des Arms (53b) des Blockierhebels
(52) in Anlage mit der Sprungfeder (50) in Höhe einer Vertiefung (56) sind, welche
letztere darstellt.
6. Einrichtung nach Anspruch 5, sofern von Anspruch 2 abhängig, dadurch gekennzeichnet, dass in einer Korrekturphase der Datumsanzeige der Blockierhebel (52) dazu ausgebildet
ist, über das Zahnrad (132) entgegen einer sich wiederholenden Kraft der Feder (51)
in Rotation versetzt zu werden, um seine Blockierstellung der Sprungfeder (50) aufzuheben,
um über seine Arme (53a) entlang einer rechten Flanke (58) der Sprungfeder (50) zu
gleiten, die sich in Verlängerung der Vertiefung (56) befindet, derart, dass die Sprungfedern
(50) welche durch den Datumsring zum Verschwenken gezwungen ist, zum Steuerorgan des
Blockierhebels (52) wird.