(19)
(11) EP 2 602 008 A1

(12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN

(43) Date de publication:
12.06.2013  Bulletin  2013/24

(21) Numéro de dépôt: 12194139.7

(22) Date de dépôt:  23.11.2012
(51) Int. Cl.: 
A63C 5/048(2006.01)
A63C 5/052(2006.01)
(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR
Etats d'extension désignés:
BA ME

(30) Priorité: 05.12.2011 FR 1161176

(71) Demandeur: Skis Rossignol
38430 Saint-Jean de Moirans (FR)

(72) Inventeurs:
  • Vailli, Johan
    38500 Coublevie (FR)
  • Puget, Nicolas
    73470 Novalaise (FR)
  • Mendes, Joao
    38500 Voiron (FR)

(74) Mandataire: Palix, Stéphane et al
Cabinet Laurent & Charras "Le Contemporain" 50, Chemin de la Bruyère
69574 Dardilly Cedex
69574 Dardilly Cedex (FR)

   


(54) Planche de glisse sur neige


(57) Planche de glisse (1) sur neige comportant :
■ un ensemble inférieur (2) comportant une semelle (3) bordée de carres (8, 9) ;
■ une structure interne (13) reposant sur ladite semelle, et comportant au moins un noyau (14) se prolongeant à l'avant et/ou à l'arrière par un élément incorporé (20, 25) remontant dans l'extrémité avant et/ou arrière recourbée de la planche ;
■ un ensemble supérieur (30) recouvrant ladite structure interne (13), et en particulier ledit élément incorporé (20, 25),

caractérisée en ce que :
■ l'élément incorporé (20, 25) présente au moins une zone possédant une pluralité d'évidements traversants entre ces faces inférieure et supérieure ;
■ l'extrémité avant et/ou arrière des carres latérales (8, 9) est située dans une zone en deçà de l'extrémité de la planche, à l'aplomb d'une portion pleine de l'élément incorporé.




Description

Domaine Technique



[0001] L'invention se rapporte au domaine des sports de glisse sur neige, et concerne notamment des planches de glisse telles que skis ou des surfs des neiges. Elle vise plus particulièrement un élément de structure permettant de réaliser des planches dont les extrémités avant et/ou arrière sont allégées et partiellement translucides.

Techniques antérieures



[0002] De façon générale, on sait qu'il peut être avantageux d'alléger les extrémités d'un ski, ou plus généralement d'une planche de glisse en donnant à ces extrémités une structure au moins partiellement évidée. Une telle construction est favorable en termes de facilité de conduite et de maniabilité de la planche. Cet avantage est d'autant plus marquant que la tendance actuelle est à fabriquer des skis de plus en plus larges, et avec des relevés de spatule et talon importants

[0003] Dans certains cas, cet avantage peut être mise en valeur visuellement en assurant des effets esthétiques liés à la capacité de ces régions de la planche à laisser passer la lumière, ou de façon générale à être plus ou moins translucides. De la sorte, ce type de planches de glisse se distingue clairement des planches concurrentes, par leur répartition de poids remarquable, éventuellement combiné avec un aspect extérieur original.

[0004] Différentes solutions ont déjà été proposées et en particulier celles décrites dans le brevet EP 0 706 411, qui consiste à réaliser un ski à partir d'éléments formant des caissons longitudinaux, constitués en matière transparente. Cependant, l'allègement observé sur cette planche est réparti sur toute la longueur planche, de sorte qu'il est moins sensible que s'il était concentré dans les extrémités. Par ailleurs, les propriétés mécaniques de telles planches sont directement dépendantes des épaisseurs des parois des différents caissons, et pour un degré de transparence élevé, on conçoit que la résistance mécanique peut ne pas être suffisante. En outre, une telle structure est particulièrement délicate à fabriquer.

[0005] Un autre exemple de cette tendance est illustré par le document US 2010/0187795. Le ski décrit dans ce document présente une spatule fortement translucide. Au niveau de la spatule, la structure centrale de la planche est évidée, par une ouverture réalisée dans le noyau, ou encore dans une pièce incorporée dans la planche, en avant du noyau.

[0006] A ce niveau, la planche est de moindre épaisseur, et ne comporte donc que son ensemble supérieur et sa semelle, qui sont avantageusement réalisés en matériau transparent.

[0007] Un inconvénient de ce type de structure est qu'il génère des étirements de l'ensemble supérieur à proximité des frontières de l'évidement, étirements qui peuvent dégrader l'aspect esthétique, ou peuvent nécessiter l'emploi de matériaux particuliers. On notera surtout que dans cette spatule, la structure de la planche est fortement allégée ce qui rend cette dernière plus fragile.

Exposé de l'invention



[0008] L'invention concerne donc une planche de glisse sur neige comportant :
  • un ensemble inférieur comportant une semelle bordée de carres
  • une structure reposant sur cette semelle, et comportant au moins un noyau se prolongeant à l'avant et/ou à l'arrière par des éléments incorporés remontant aux extrémités recourbées de la planche
  • un ensemble supérieur recouvrant cette structure interne, et en particulier les éléments incorporés.


[0009] Conformément à l'invention, cette planche se caractérise en ce que :
  • les éléments incorporés présentent au moins une zone possédant une pluralité d'évidements traversant entre ses faces supérieures et inférieures, la surface desdits évidements représentant au moins 30% de la surface de cette zone ;
  • l'extrémité avant et/ou arrière des carres latérales est située dans une zone en-deça de l'extrémité de la planche, à l'aplomb d'une portion pleine de l'élément incorporé.


[0010] Autrement dit, l'invention consiste à réaliser des planches en utilisant un élément de structure situé en avant ou en arrière du noyau, et qui possède une configuration évidée, de manière à permettre un allègement de la spatule ou du talon. Cet élément incorporé présente une forme spécifique qui lui permet de recouvrir les extrémités des carres, sans former de surépaisseur, et en les laissant en dehors de la zone évidée, ce qui accentue l'allègement.

[0011] Différentes variantes peuvent être envisagées en ce qui concerne le pourtour de l'élément incorporé caractéristique. Ainsi, dans une première forme de réalisation, l'élément incorporé peut s'étendre sur toute la largeur de la planche, de manière à déboucher latéralement par un pourtour plein, en particulier dans la réalisation de structures de type « sandwich ».

[0012] Dans une autre variante de réalisation, le pourtour de l'élément incorporé peut présenter une portion qui borde la semelle de glisse, au-delà de l'extrémité avant des carres. Autrement dit, la portion périphérique de l'élément incorporé s'étend vers le bas, de manière à former un creux dans lequel vient se loger la partie avant de la semelle.

[0013] Dans une autre variante symétrique de la précédente mais concernant la face supérieure, il est possible que le pourtour de l'élément incorporé présente une portion qui borde l'ensemble supérieur. Autrement dit, dans sa portion périphérique, l'élément incorporé s'étend vers le haut pour déboucher sur la face supérieure du ski en entourant l'ensemble supérieur qui est logé dans une dépression formée sur la face supérieure de l'élément incorporé.

[0014] Ces deux dernières variantes peuvent être combinées lorsque l'élément incorporé présente une portion avant ou arrière qui forme le pourtour de l'extrémité avant ou arrière de la planche. Autrement dit, dans sa périphérie, l'élément incorporé s'étend vers le haut et vers le bas pour former une sorte d'enjoliveur de l'extrémité de la planche.

[0015] En pratique, l'élément incorporé peut être monolithique; ou bien encore résulter de l'assemblage de plusieurs pièces élémentaires. Dans ce dernier cas, il est possible qu'une des pièces de l'élément incorporé présente une structure ajourée, une autre des ces pièces formant alors le contour plein de l'élément incorporé.

[0016] Différentes variantes peuvent être envisagées en ce qui concerne l'imbrication de l'extrémité des carres et de l'élément incorporé. Ainsi, dans une première variante, l'élément incorporé peut présenter des zones en creux à l'aplomb des carres, dans lesquels les extrémités des carres viennent se loger.

[0017] Différentes géométries concernant les carres peuvent être envisagées. Ainsi, dans une première variante, les carres peuvent s'interrompre de manière nette à un certain niveau de la ligne de côte, auquel cas, la zone en creux correspondante dans l'incorporé se trouve sur les bords de ce dernier.

[0018] Dans une autre variante, il est également possible que les carres latérales présentent des extrémités qui forment un arc continu d'un chant à l'autre de la planche. En d'autres termes, les carres se prolongent en s'éloignant de la ligne de côte, et en se rapprochant de l'axe longitudinal du ski, à un niveau situé en arrière ou en avant de l'extrémité avant ou arrière de la planche. Dans ce cas, la zone en creux dans l'incorporé aura une forme correspondante, en arc de cercle.

[0019] Dans une autre variante intermédiaire, les carres peuvent s'interrompre après s'être écartés de la ligne de côte, sans toutefois venir en regard l'une de l'autre.

[0020] Avantageusement en pratique, l'ensemble supérieur et/ou l'ensemble inférieur peuvent être réalisés à base d'un matériau translucide, au moins à l'aplomb des zones ajourées des éléments incorporés. De cette manière, l'allègement procuré par l'emploi d'une structure ajourée se combine avec un effet esthétique de semi-transparence des extrémités avant et/ou arrière.

[0021] Dans une forme de réalisation particulière, on peut prévoir un film, de préférence translucide, reposant au moins sur la zone ajourée de l'élément incorporé, de manière à prévenir le comblement, des évidements de l'incorporé par les résines susceptibles de fluer depuis les renforts imprégnés des ensembles supérieur et/ou inférieur.

[0022] Selon un mode de réalisation particulier, l'élément incorporé peut présenter plusieurs niveaux d'épaisseur différents, et décroissante en direction de l'extrémité de la planche, de manière à recevoir différentes couches de renfort présentant des longueurs distinctes.

Description sommaire des figures



[0023] La manière de réaliser l'invention ainsi que les avantages qui en découlent ressortiront bien de la description des modes de réalisation qui suivent, à l'appui des figures annexées dans lesquelles :
  • la figure 1 est une vue en perspective sommaire montrant la structure éclatée d'une planche de glisse selon un premier mode de réalisation.
  • la figure 2 est une vue de dessous de l'élément incorporé dans la structure de la planche de la figure 1, au niveau de la spatule.
  • les figures 3 et 4 sont des vues en coupe de la planche de la figure 1, au niveau des plans III, III' et IV, IV' montrées à la figure 1.
  • La figure 5 est une vue de dessous d'une variante de réalisation de l'élément incorporé, différant par la forme des extrémités des carres.
  • la figure 6 est une vue en perspective sommaire montrant la structure éclatée d'une planche de glisse selon un second mode de réalisation.
  • la figure 7 est une vue de dessous de l'élément incorporé dans la structure de la planche de la figure 6, au niveau de la spatule.
  • la figure 8 est une vue en coupe partielle longitudinale de la planche de la figure 6, au niveau de la zone spatule.
  • la figure 9 est une vue en perspective sommaire d'une variante de réalisation de l'élément incorporé au niveau de la spatule.
  • les figures 10 et 11 sont des vues en coupe d'une planche de glisse incorporant l'élément de la figure 9, au niveau des plans X, X' et XI, XI' de cette même figure 9.

Manière de réaliser l'invention



[0024] Un premier exemple de réalisation de l'invention est illustré à la figure 1, qui représente une planche de glisse 1 qui comporte un ensemble inférieur 2, composé d'une semelle 3 formée par l'assemblage d'une portion centrale 4 formant la semelle de glisse à proprement parler, et d'une portion 5, 6 d'extrémité. Cet ensemble inférieur 2 comporte également une paire de carres 8, 9 et une couche de renfort 10 qui s'étend sur toute la longueur de la planche, et qui présente dans la forme illustrée les déformations correspondantes à l'encastrement des carres 8, 9, ce renfort recouvrant effectivement les carres.

[0025] La planche 1 comporte également une structure interne 13 composée d'un noyau 14 s'étendant sur l'essentiel de la planche, et comportant des extrémités 15 de forme trapézoïdale, ou plus généralement présentant une largeur en diminution en direction des extrémités de la planche. Cette structure centrale comporte également deux chants 16, 17 mis en place de part et d'autre du noyau et à être apparents sur la planche de glisse. La structure interne comporte également au niveau avant un élément incorporé 20 dont l'extrémité arrière présente une découpe complémentaire de l'extrémité avant 15 du noyau. Dans la forme illustrée, la planche 1 comporte également au niveau du talon un élément incorporé 25 qui s'ajuste de la même manière avec l'extrémité arrière du noyau 14. La structure interne 13 est recouverte d'un ensemble supérieur 30 qui dans la forme illustrée comporte une couche de renfort 31 et une couche supérieure de protection 32.

[0026] L'élément incorporé 20 est illustré en détail dans la figure 2. Cet élément 20 présente une forme correspondante à celle de l'extrémité avant de la planche. Dans les planches de structure « sandwich », cet élément incorporé 20 peut avantageusement être apparent sur les chants de la planche, au niveau de la spatule. Dans les structures « coque », cet élément incorporé présente une largeur légèrement inférieure à celle de la planche, pour pourvoir être recouverte latéralement par l'ensemble supérieur qui rejoint l'ensemble inférieur le long de la ligne de côte.

[0027] Selon les caractéristiques de l'invention, cet élément incorporé 20 comporte une zone 50, qui est ajourée et bordée par une zone 51 périphérique pleine. La zone ajourée 50 comporte une pluralité d'évidements traversants 52, séparés par des ponts de matière 53. La forme et la disposition des évidements traversants peut être très variable, dès lors qu'un degré d'ajourement suffisant est obtenu. A titre d'exemple, on peut citer des formes polygonales ou circulaires, ovales ou autres. Au sein d'une zone ajourée donnée, la répartition des évidements traversants peut être homogène ou non. Le degré d'ajourement ou d'ouverture se mesure par le rapport entre la surface globale des évidements traversants, en vue de dessus, rapportée à la surface de la zone 50, en faisant abstraction de la zone périphérique 51. Ces évidements peuvent être identiques sur une même zone ajourée, ou bien être différents au sein d'une même zone. Ils peuvent également être identiques ou encore différents d'une zone à l'autre. Bien entendu, les ouvertures traversantes peuvent être disposées et dimensionnées pour améliorer la résistance mécanique de l'élément incorporé 20 dans les zones les plus contraintes. Pour un gain sensible en termes d'allègement, on privilégiera un ajourement supérieur à 30%.

[0028] Comme déjà évoqué, l'élément incorporé 20 comporte en partie arrière une découpe trapézoïdale 21, correspondant à la forme complémentaire de l'extrémité avant du noyau dans le prolongement duquel se trouve l'élément incorporé 20 au sein de la structure du ski. Dans un mode de réalisation de l'invention, la phase supérieure de l'élément incorporé 20 peut être plane, ou encore comme expliqué plus loin présenter un certain relief.

[0029] Sur sa face inférieure, l'élément incorporé 20 comporte deux zones en creux ou évidements 55, 56, agencés à l'aplomb de l'extrémité des carres 8, 9. Comme illustré à la figure 3, la profondeur de cet évidement 56 est destinée à compenser l'épaisseur de l'ailette de la carre 12, qui repose sur la semelle 5. En effet, le renfort 10 qui repose sur la semelle 5 présente une déformation 11 correspondant à la zone de recouvrement de l'ailette 12 et du cordon de la carre 9 jusqu'en périphérie du ski. La présence de l'évidement 56 permet donc de compenser l'épaisseur de la carre sans engendrer de contraintes trop importantes sur l'ensemble des éléments constituant la structure de la planche à ce niveau. Cet évidement 56 est également présent comme illustré à la figure 4 dans la partie la plus arrière de l'élément incorporé 20, à l'endroit où celui-ci est en contact avec le noyau 14. Comme illustré à la figure 2, cet évidement 56 est présent jusqu'à l'extrémité de la carre, et disparaît au-delà.

[0030] La figure 5 illustre un mode de réalisation alternatif de l'élément incorporé, destiné à coopérer avec des carres qui sont présentes uniquement sur les champs du ski, et qui s'interrompent sans pénétrer vers l'intérieur de la structure.

[0031] Dans ce cas, l'élément incorporé 20 comporte deux évidements 85, 86 présents uniquement sur les bords latéraux de la planche, et qui accueille les extrémités de carres qui sont sensiblement rectilignes.

[0032] La figure 6 illustre un second mode de réalisation dans lequel la planche 101 comporte un ensemble inférieur 102 composé d'une semelle 103, des carres 108 et d'un renfort 110. Plus précisément, la carre 108 est continue et présente des portions arrière et avant 109 qui sont courbes, et situées à un niveau plus proche de la ligne de contact avant que de l'extrémité de la planche.

[0033] En pratique, les carres 108 peuvent être réalisées à partir d'un élément unique qui est recourbé dans une configuration de boucle, ou bien encore de deux éléments distincts recourbés à leurs deux extrémités, pour venir au contact l'une de l'autre et former la configuration de la figure 6. Dans ce cas, la carre 108 et plus précisément son extrémité 109 réalise la séparation entre la portion principale 104 de la semelle de glisse et les portions extrémales 105 et 106 situées au niveau de la spatule et du talon. Les extrémités avant et arrière des carres peuvent avantageusement être situées au-delà des lignes de contact avant et arrière. Ces portions 105,106 sont avantageusement translucides ou transparentes, afin de tirer profit de la structure ajourée de l'élément incorporé caractéristique.

[0034] La planche 101 de la figure 6 comporte également une structure interne 113, composée de la même manière que pour l'exemple précédent d'un noyau 114 dont l'extrémité avant 115 est découpée pour s'imbriquer dans la découpe arrière 121 de l'élément incorporé 120. La même configuration peut être adaptée pour l'élément incorporé 125 présent au niveau du talon. L'ensemble supérieur 130 de la planche 101 est également formé dans l'exemple illustré d'un renfort 131 et d'une couche supérieure de protection 132.

[0035] Compte tenu de la géométrie continue des carres 108, et de la portion courbe 109 reliant les deux côtés de la planche, l'élément incorporé 120, tel qu'illustré à la figure 7 comporte un évidement 156 qui possède une forme analogue à celle de la carre 108, plus précisément de l'ailette et du cordon de cette carre. Ainsi, comme illustré à la figure 8, cet évidement 156 s'étend au-delà de l'ailette 112 et du cordon de la carre 108, pour compenser la déformation correspondante 111 de la couche de renfort 110 qui recouvre les deux parties de la semelle 104, 105 et la carre 108. A l'aplomb de cette carre, l'élément incorporé 120 comporte une portion 127 qui est pleine, de manière à recouvrir la carre et à empêcher que celle-ci ne soit visible par transparence.

[0036] Complémentairement, en avant de la carre 108, l'élément incorporé comporte les ouvertures traversantes 152 qui, combinées avec le caractère translucide de la couche supérieure de protection 131 des renforts 132, 110 et de la partie avant de la semelle 105 confère un caractère translucide à la spatule de la planche. L'élément incorporé peut être réalisé en un matériau plastique tel que de l'ABS, qui peut être un matériau opaque coloré, ou partiellement translucide, obtenu par exemple par injection plastique.

[0037] Une variante de réalisation de l'élément incorporé est illustrée à la figure 9. Cet élément incorporé 220, comme pour les exemples précédents, une zone ajourée 250 comportant des ouvertures traversantes 252.

[0038] De même, l'élément 220 comporte des zones évidées 256 destinées à compenser la surépaisseur générée par la présence des ailettes de carre. Complémentairement, l'élément 220 possède un pourtour 230 dont la portion supérieure 231 est proéminente par rapport à la surface 232 de sa portion centrale. A l'intérieur de la portion proéminente 231 peut donc s'insérer l'extrémité avant de l'ensemble supérieur, qui présente une largeur diminuée pour que la portion 231 forme la périphérie de la planche dans l'extrémité avant. La portion supérieure 231 débouche du côté de la face supérieure du ski et peut être soit alignée avec celle-ci, soit au-dessous ou en dessous de celle-ci. Complémentairement, le pourtour 230 peut posséder une portion inférieure 235, qui borde la semelle de glisse (non représentée à la figure 9). Plus précisément, et comme illustré à la figure 10, l'ensemble supérieur 280 s'insère dans la dépression formée par les portions supérieures 231 du pourtour 230 de l'élément incorporé 220. Dans la partie avant, et comme illustré dans la figure 10, les portions inférieures 235 de l'élément 220 viennent encadrer et border la semelle de glisse 205 et le renfort correspondant 210 le cas échéant. Avantageusement, les parties inférieure et supérieure pourraient être biseautées pour faciliter le comportement, et rendre la planche plus maniable.

[0039] Dans le cas où l'ensemble supérieur présente une épaisseur qui n'est pas constante, du fait d'une superposition de plusieurs couches de longueur différente, la face supérieure de l'élément incorporé peut également présenter une surface en gradins, compensant des échelons d'épaisseur de l'ensemble supérieur. Plus en arrière, et comme illustré à la figure 11, l'élément 220 possède les évidements 256 qui permettent de recevoir la carre 208 et son ailette, et de compenser la déformation 211 de la couche de renfort 210.

[0040] Bien entendu, la forme des différents évidements peuvent être adaptés en fonction de la géométrie de carres. De même, les dispositions présentées pour la planche peuvent être transposées aisément à l'extrémité arrière ou le talon de la même planche. A titre indicatif, en fonction de la longueur de la spatule, l'élément incorporé peut avoir une longueur comprise entre 70 et 400 mm. Dans certaines variantes, l'élément incorporé peut se prolonger jusqu'à un niveau intermédiaire en arrière de l'extrémité de la spatule, avec éventuellement un élément de protection de l'extrémité rapporté sur la planche. L'élément incorporé peut être réalisé par l'assemblage de plusieurs parties, par exemple en matériaux différents.

[0041] Il ressort de ce qui précède que les planches de glisse conformes à l'invention présentent l'avantage de présenter un allègement au niveau des extrémités avant et/ou arrière, grâce à la présence d'un élément incorporé ajouré. Cet élément incorporé permet également de conserver l'intégrité de la structure de la planche, en compensant les effets de surépaisseur dû à l'interruption des carres. Cet avantage peut être complété par un caractère translucide qui confère un aspect esthétique particulier à la planche


Revendications

1. Planche de glisse (1) sur neige comportant :

■ un ensemble inférieur (2) comportant une semelle (3) bordée de carres (8, 9) ;

■ une structure interne (13) reposant sur ladite semelle, et comportant au moins un noyau (14) se prolongeant à l'avant et/ou à l'arrière par un élément incorporé (20, 25) remontant dans l'extrémité avant et/ou arrière recourbée de la planche ;

■ un ensemble supérieur (30) recouvrant ladite structure interne (13), et en particulier ledit élément incorporé (20, 25),

caractérisée en ce que :

■ l'élément incorporé (20, 25) présente au moins une zone (50) possédant une pluralité d'évidements traversants (52) entre ces faces inférieure et supérieure ;

■ l'extrémité avant et/ou arrière des carres latérales (8, 9) est située dans une zone en deçà de l'extrémité de la planche, à l'aplomb d'une portion pleine (55, 56) de l'élément incorporé.


 
2. Planche de glisse selon la revendication 1 caractérisée en ce que la surface des évidements traversants représente au moins 30 % de la surface de ladite zone une zone (50) possédant une pluralité d'évidements traversants (52)
 
3. Planche de glisse selon la revendication 1 caractérisée en ce que l'élément incorporé (20, 25) s'étend sur toute la largeur de la planche, et débouche latéralement.
 
4. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que le pourtour de l'élément incorporé présente une portion (235) qui borde la semelle de glisse, au-delà de l'extrémité avant des carres.
 
5. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que le pourtour de l'élément incorporé présente une portion (231) qui borde l'ensemble supérieur.
 
6. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément incorporé présente une portion (230) avant ou arrière qui forme le pourtour de l'extrémité avant ou arrière de la planche.
 
7. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément incorporé est formé de l'assemblage de plusieurs pièces élémentaires.
 
8. Planche de glisse selon la revendication 7, caractérisée en ce qu'une des pièces de l'élément incorporé présente une structure ajourée, une autre de ces pièces formant le contour de l'élément incorporé.
 
9. Planche de glisse selon la revendication 1 caractérisée en ce que l'élément incorporé présente une zone en creux (55, 56) à l'aplomb des carres.
 
10. Planche de glisse selon la revendication 1 caractérisée en ce que l'extrémité avant et/ou arrière des carres latérales forme un arc continu d'un chant à l'autre de la planche.
 
11. Planche de glisse selon la revendication 1 caractérisée en ce que l'ensemble supérieur est réalisé à base d'un matériau translucide au moins à l'aplomb des zones ajourées desdits éléments incorporés.
 
12. Planche de glisse selon la revendication 1 caractérisée en ce que l'ensemble inférieur est réalisé à base d'un matériau translucide au moins à l'aplomb des zones ajourées desdits éléments incorporés.
 
13. Planche de glisse selon la revendication 1 caractérisée en ce qu'elle comporte un film reposant sur au moins la zone ajourée de l'élément incorporé.
 
14. Planche de glisse selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'élément incorporé présente plusieurs niveaux d'épaisseurs différentes, et décroissantes en direction de l'extrémité de la planche, de manière à recevoir différentes couches de renfort présentant des longueurs distinctes.
 




Dessins



















Rapport de recherche









Rapport de recherche




Références citées

RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



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