[0001] La présente invention concerne un système de liaison sécurisée entre un outil et
un bras d'un engin de travaux publics. L'invention concerne également un coupleur
destiné à être monté à l'extrémité d'un bras d'un engin de travaux publics et comprenant
un tel système, ainsi qu'un engin de travaux publics équipé d'un tel coupleur.
[0002] Le système de liaison sécurisée selon l'invention est destiné à un ensemble d'attache
rapide. Le principe général d'un ensemble d'attache rapide d'un outil sur l'extrémité
d'un bras d'un engin de travaux public prévoit de doter l'outil d'un dispositif de
connexion qui possède généralement des moyens de connexion mâles tels que des axes
ou tourillons, et de doter l'extrémité du bras d'un coupleur qui possède des moyens
de connexion femelles tels que des crochets sur lesquels s'engagent les moyens de
connexion mâles.
[0003] Un ensemble d'attache rapide de ce type est par exemple décrit dans le document
FR 2 944 534.Cet ensemble possède un système de liaison sécurisée comprenant un moyen de verrouillage
qui, dans une position engagée, coopère avec le dispositif de connexion pour assurer
la retenue de l'outil. Il est de plus prévu un organe de sécurité qui, dans une position
activée, empêche un désengagement intempestif du moyen de verrouillage, ce qui pourrait
se produire durant les opérations de travail dans certaines conditions extrêmes. Un
tel désengagement intempestif conduirait à la libération non souhaitée de l'outil,
ce qui pourrait avoir des conséquences dommageables pour les hommes comme pour le
matériel.
[0004] Un tel ensemble d'attache rapide permet de connecter un outil à un bras d'un engin
sans intervention manuelle du conducteur de l'engin et assure de façon généralement
satisfaisante la sécurité de la connexion.
[0005] Toutefois, la libération de l'outil nécessite dans un premier temps la désactivation
de l'organe de sécurité et dans un deuxième temps le désengagement du moyen de verrouillage.
Ces deux actions, lorsqu'elles doivent être effectuées manuellement, nécessitent une
gestuelle complexe et fastidieuse, et, lorsqu'elles doivent être effectuées hydrauliquement,
nécessitent la mise en place de deux actionneurs dont l'ordre de fonctionnement doit
être contrôlé.
[0006] Ainsi, avec ce type d'ensemble d'attache rapide, si la mise en place de l'outil est
simple, en revanche la libération de l'outil est malaisée.
[0007] La présente invention vise à remédier aux inconvénients mentionnés ci-dessus.
[0008] A cet effet, et selon un premier aspect, l'invention concerne un système de liaison
sécurisée pour un ensemble d'attache rapide comprenant un dispositif de connexion
fixé sur un outil et un coupleur qui est monté à l'extrémité d'un bras d'un engin
de travaux publics et qui est conçu pour se connecter au dispositif de connexion,
le système de liaison sécurisée étant destiné à être monté sur le coupleur et à coopérer
avec le dispositif de connexion, et comprenant :
- au moins un moyen de verrouillage sollicité par des moyens de rappel d'une position
désengagée, dans laquelle, en fonctionnement, il autorise le déplacement du dispositif
de connexion par rapport au coupleur, à une position engagée, dans laquelle il est
apte à coopérer avec le dispositif de connexion pour assurer la retenue de l'outil
;
- au moins un organe de sécurité mobile entre une position désactivée, dans laquelle
il n'entrave pas le déplacement du moyen de verrouillage entre ses positions engagée
et désengagée, et une position activée, dans laquelle il limite le déplacement du
moyen de verrouillage depuis sa position engagée jusqu'à une position intermédiaire
au-delà de laquelle le moyen de verrouillage ne peut pas retenir l'outil, en fonctionnement
;
- un dispositif de libération de l'outil conçu pour libérer le dispositif de connexion
du système de liaison.
[0009] De plus, selon une définition générale de l'invention :
- le système de liaison comprend :
- des moyens de rappel qui sollicitent l'organe de sécurité de sa position désactivée
vers sa position activée ;
- un moyen de détection de la présence d'un outil, qui est sollicité par des moyens
de rappel vers une position armée et qui peut être déplacé, sous l'action du dispositif
de connexion en cours de connexion et à l'encontre desdits moyens de rappel, vers
une position désarmée ;
- et le dispositif de libération de l'outil comprend un organe de libération mobile
conçu pour, lors d'un mouvement d'une première position à une deuxième position, provoquer
à la fois le déplacement de l'organe de sécurité vers sa position désactivée, et le
déplacement du moyen de verrouillage vers sa position désengagée, de telle façon que,
lorsque le moyen de verrouillage atteint sa position intermédiaire, l'organe de sécurité
ne soit plus en position activée.
[0010] Ainsi, en prévoyant un organe de libération agencé pour provoquer, en un seul et
même mouvement, à la fois la désactivation de l'organe de sécurité et le désengagement
du moyen de verrouillage, l'invention permet de simplifier considérablement le processus
de libération de l'outil. La mise en oeuvre du système de liaison sécurisée s'en trouve
plus pratique et moins fastidieuse. Par ailleurs, l'invention permet de conserver
une connexion automatique de l'outil, sans intervention manuelle, au sol, d'un opérateur
ou du conducteur de l'engin.
[0011] Un autre avantage de l'invention est d'améliorer encore la sécurisation de la liaison
entre le coupleur - lié au bras de l'engin - et le dispositif de connexion - lié à
l'outil - puisque l'organe de sécurité est toujours sollicité vers sa position activée.
[0012] L'invention permet également d'obtenir une excellente stabilité du système, à la
fois en position engagée et désengagée du moyen de verrouillage.
[0013] En position armée, le moyen de détection est en attente de l'outil et prêt à être
désarmé.
[0014] En pratique, les moyens de rappel peuvent solliciter le moyen de verrouillage de
la position désengagée à la position engagée sur l'ensemble de la course du moyen
de verrouillage entre ces deux positions. Lesdits moyens de rappel peuvent être fixés
sur le moyen de verrouillage.
[0015] Par ailleurs, on peut prévoir que les moyens de rappel sollicitant le moyen de verrouillage
et les moyens de rappel sollicitant le moyen de détection soient distincts, c'est-à-dire
que le moyen de détection soit sollicité vers une position indépendamment du moyen
de verrouillage.
[0016] En pratique, la position intermédiaire est distincte de la position engagée.
[0017] Le système de liaison sécurisée peut en outre comprendre une butée qui peut occuper
une position de blocage dans laquelle elle maintient l'organe de sécurité en position
désactivée, et une position de déblocage dans laquelle elle autorise le déplacement
de l'organe de sécurité vers sa position activée.
[0018] La butée permet de faciliter la connexion de l'outil car, lorsqu'elle est en position
de blocage, elle évite que l'opérateur maintienne manuellement l'organe de sécurité
en position désactivée, ce qui s'avèrerait nécessaire puisque cet organe de sécurité
est sollicité vers sa position activée. Par ailleurs, la butée occupe sa position
débloquée au moins lorsque l'outil est connecté, de façon à autoriser la sécurisation
de la connexion.
[0019] La butée précitée peut être constituée par l'un des éléments constitutifs du système
selon l'invention, par exemple par le moyen de verrouillage ou par le moyen de détection.
[0020] Avantageusement, le système de liaison sécurisée peut être conçu pour que, lorsque
le moyen de détection est en position armée, l'organe de sécurité soit maintenu dans
sa position désactivée. Ce maintien peut être obtenu soit directement, le moyen de
détection formant la butée et maintenant lui-même l'organe de sécurité, soit indirectement,
le moyen de détection maintenant le moyen de verrouillage qui forme la butée et qui
maintient l'organe de sécurité.
[0021] Le moyen de détection est par exemple conçu pour maintenir la butée en position de
blocage lorsqu'il est en position armée.
[0022] Le système de liaison selon l'invention peut prévoir que l'organe de sécurité soit
maintenu en position désactivée au début du processus de connexion de l'outil, puis
bascule brusquement vers sa position activée. Ainsi, l'organe de sécurité ne peut
pas s'activer dès le début du processus de connexion.
[0023] Selon une réalisation possible, le moyen de verrouillage est mobile en rotation entre
ses positions engagée et désengagée.
[0024] Par exemple, le moyen de verrouillage, l'organe de sécurité et le moyen de détection
sont mobiles en rotation entre leurs positions désengagée et engagée, désactivée et
activée, armée et désarmée, respectivement, autour d'axes sensiblement parallèles.
[0025] Dans ce cas, on peut en outre prévoir que l'organe de libération soit mobile en rotation
entre ses première et deuxième positions, autour d'un axe sensiblement parallèle aux
axes de rotation du moyen de verrouillage, de l'organe de sécurité, et du moyen de
détection.
[0026] Selon un mode de réalisation, la butée est constituée par une portion du moyen de
verrouillage, le moyen de verrouillage étant conçu pour, lorsqu'il est en position
désengagée, maintenir l'organe de sécurité en position désactivée. De préférence,
le moyen de verrouillage peut être conçu pour maintenir l'organe de sécurité en position
désactivée lorsque le moyen de verrouillage est entre sa position désengagée et sa
position intermédiaire.
[0027] Le moyen de détection peut être conçu pour, lorsqu'il est en position armée, maintenir
le moyen de verrouillage en position désengagée. Ainsi, on a un maintien indirect
de l'organe de sécurité dans sa position désactivée, puisque le moyen de détection
maintient le moyen de verrouillage, ce dernier formant la butée qui maintient l'organe
de sécurité. L'avantage de maintenir le moyen de verrouillage en position désengagée
lorsque le moyen de détection est en position armée est que le moyen de verrouillage
n'occupe pas l'espace dans lequel l'outil va être engagé, et qu'il n'est donc pas
nécessaire, préalablement à l'engagement de l'outil, de déplacer le moyen de verrouillage.
[0028] Par exemple, le moyen de verrouillage et le moyen de détection comprennent l'un un
ergot et l'autre un évidement, l'ergot étant conçu pour pouvoir se loger dans l'évidement
de sorte que le moyen de détection puisse maintenir le moyen de verrouillage en position
désengagée.
[0029] Selon un autre mode de réalisation, la butée est constituée par une portion du moyen
de détection, le moyen de détection étant conçu pour, lorsqu'il est en position armée,
maintenir l'organe de sécurité en position désactivée. Ainsi, on a un maintien direct
de l'organe de sécurité dans sa position désactivée, puisque le moyen de détection
forme la butée et maintient lui-même l'organe de sécurité.
[0030] Selon un mode de réalisation, l'organe de libération est conçu pour provoquer, lors
de son mouvement de sa première position à sa deuxième position, simultanément le
déplacement de l'organe de sécurité vers sa position désactivée et le déplacement
du moyen de verrouillage vers sa position désengagée. Dans ce cas, les formes et agencements
relatifs de l'organe de sécurité et du moyen de verrouillage sont conçus pour que,
quand le moyen de verrouillage atteint sa position intermédiaire, l'organe de sécurité
ne soit plus en position activée. La simultanéité desdits déplacements peut avoir
lieu sur l'intégralité du mouvement de l'organe de libération de sa première position
à sa deuxième position ou sur une partie seulement de ce mouvement.
[0031] Selon un autre mode de réalisation, l'organe de libération est conçu pour provoquer,
lors de son mouvement de sa première position à sa deuxième position, séquentiellement
le déplacement de l'organe de sécurité vers sa position désactivée puis, une fois
que l'organe de sécurité n'est plus en position activée, le déplacement du moyen de
verrouillage vers sa position désengagée. En d'autres termes, les déplacements de
l'organe de sécurité et du moyen de verrouillage ne sont pas simultanés mais successifs,
au moins dans une première phase du mouvement de l'organe de libération de sa première
position à sa deuxième position. Il est à noter qu'il n'est pas nécessaire que l'organe
de sécurité soit en position désactivée pour que le moyen de verrouillage puisse commencer
à être déplacé. L'important est que l'organe de sécurité ne soit plus en position
activée quand le moyen de verrouillage est en position intermédiaire, afin de ne pas
empêcher la poursuite de son déplacement.
[0032] Selon un mode de réalisation, l'organe de libération est conçu pour, lors de son
mouvement de sa première position à sa deuxième position, venir en contact d'une part
avec l'organe de sécurité et d'autre part avec le moyen de verrouillage pour provoquer
leurs déplacements. En d'autres termes, l'organe de libération agit directement sur
l'organe de sécurité et sur le moyen de verrouillage.
[0033] Selon un autre mode de réalisation, l'organe de libération est conçu pour, lors de
son mouvement de sa première position à sa deuxième position, venir en contact avec
un levier mobile et provoquer le déplacement de ce levier d'une position d'attente
à une position d'actionnement, le levier étant conçu pour, lorsqu'il est ainsi déplacé,
venir en contact d'une part avec l'organe de sécurité et d'autre part avec le moyen
de verrouillage pour provoquer leurs déplacements. En d'autres termes, l'organe de
libération agit indirectement sur l'organe de sécurité et sur le moyen de verrouillage,
via un levier intermédiaire.
[0034] Selon un mode de réalisation, l'organe de libération est constitué d'une clé amovible
conçue pour être déplacée manuellement par un opérateur de sa première position à
sa deuxième position. Typiquement, la clé peut être mise en prise, de façon amovible,
avec le moyen de verrouillage et/ou l'organe de sécurité et/ou le bâti du coupleur.
L'action de libération réalisée par la clé sur le système de liaison sécurisée peut
être obtenue de façon directe, ou de façon indirecte - c'est-à-dire via une pièce
intermédiaire.
[0035] On peut prévoir que la clé comporte une face de contact ménagée sur un nez en saillie
et destinée à coopérer avec une face de contact correspondante - généralement arrondie
ou oblique - ménagée sur l'organe de sécurité, la clé et les faces de contact étant
agencées pour que la rotation de la clé de sa première position à sa deuxième position
provoque la rotation de l'organe de sécurité vers sa position désactivée. En outre,
la clé peut comporter un moyen d'assemblage temporaire au moyen de verrouillage, de
sorte que la rotation de la clé de sa première position à sa deuxième position provoque
simultanément la rotation du moyen de verrouillage vers sa position désengagée et
la rotation de l'organe de sécurité vers sa position désactivée.
[0036] En variante et/ou en complément, l'organe de libération peut comprendre un actionneur
hydraulique monté de façon permanente sur le système de liaison, ou destiné à être
monté de façon permanente sur le coupleur, l'actionneur pouvant être déplacé de sa
première position, ou position rétractée, à sa deuxième position, ou position déployée,
et pouvant être ramené à sa première position. L'actionneur hydraulique peut typiquement
être déplacé par des moyens de commande à distance, comme un bouton disposé dans la
cabine de l'engin actionnable par le conducteur. Pour le rappel de l'actionneur à
sa première position, on peut prévoir qu'il soit sollicité par des moyens de rappel,
ou qu'il consiste en un vérin double effet.
[0037] Le système de liaison sécurisée peut en outre comprendre des moyens d'indication
de la position de l'organe de sécurité, visibles par le conducteur de l'engin, depuis
la cabine. Ces moyens d'indication peuvent typiquement être liés mécaniquement à l'organe
de sécurité pour être animés simultanément du même mouvement. La visibilité de la
bonne position de l'organe de sécurité assure au conducteur que le système de liaison
a fonctionné correctement. En d'autres termes, la bonne position des moyens d'indication
assure que les moyens de verrouillage sont engagés et que l'organe de sécurité est
activé.
[0038] Selon un deuxième aspect, l'invention concerne un coupleur destiné à être monté à
l'extrémité d'un bras d'un engin de travaux publics et conçu pour se connecter à un
dispositif de connexion fixé sur un outil, le coupleur comprenant un système de liaison
sécurisée tel que précédemment décrit.
[0039] Selon un mode de réalisation, ce coupleur peut comprendre un ou deux crochet(s) destiné(s)
à coopérer avec un ou deux tourillons du dispositif de connexion, tandis que le moyen
de verrouillage possède une face courbe convexe configurée pour venir coopérer par
appui avec une face complémentaire ménagée sur le dispositif de connexion, en fonctionnement
et lorsque les moyens de verrouillage sont en position engagée.
[0040] Selon un autre mode de réalisation, ce coupleur peut comprendre un crochet destiné
à coopérer avec un premier axe du dispositif de connexion et une encoche destiné à
recevoir un deuxième axe du dispositif de connexion, tandis que le moyen de verrouillage
se présente sous la forme d'un crochet mobile qui, dans sa position engagée, est apte
à fermer l'encoche pour emprisonner le deuxième axe du dispositif de connexion, en
fonctionnement.
[0041] Selon un troisième aspect, l'invention concerne un engin de travaux publics comprenant
:
- un bras à l'extrémité duquel est monté un coupleur ;
- et un outil sur lequel est fixé un dispositif de connexion ;
le coupleur étant conçu pour se connecter au dispositif de connexion et comportant
un système de liaison sécurisée tel que précédemment décrit.
[0042] De plus, le coupleur peut présenter l'une ou l'autre des structures précitées.
[0043] On décrit à présent, à titre d'exemples non limitatifs, plusieurs modes de réalisation
possibles de l'invention, en référence aux figures annexées :
La figure 1 est une vue du bras d'un engin de travaux publics sur lequel est connecté
un outil, le bras étant équipé d'un coupleur comportant un système de liaison sécurisée
selon l'invention ;
La figure 2 est une vue similaire à la figure 1, pour un premier mode de réalisation
de l'invention, l'outil étant en cours de connexion ;
La figure 3 est une vue de dessous du coupleur de la figure 2, montrant le système
de liaison sécurisée ;
Les figures 4 et 5 illustrent le système de liaison sécurisée de la figure 3, respectivement
en vue montée, en perspective, et en vue éclatée ;
Les figures 6 à 8 sont des vues en perspective respectivement d'un organe de sécurité,
d'un moyen de verrouillage et d'un organe de libération appartenant au système de
liaison sécurisée de la figure 3 ;
Les figures 9 à 14 illustrent des étapes successives de connexion d'un outil sur le
coupleur de la figure 3 ;
La figure 15 représente l'outil connecté au coupleur de la figure 3, dans une position
de sécurité ;
Les figures 16 à 20 illustrent des étapes successives de libération de l'outil connecté
au coupleur de la figure 3 ;
La figure 21 est une vue de détail montrant le moyen de détection coopérant avec le
moyen de verrouillage pour le maintenir en position désengagée ;
La figure 22 est une vue de détail du coupleur de la figure 3, montrant des moyens
d'indication de la position de l'organe de sécurité ;
Les figures 23 à 25 illustrent des étapes successives de connexion d'un outil à un
coupleur selon un deuxième mode de réalisation de l'invention ;
La figure 26 représente l'outil connecté au coupleur des figures 23 à 25, dans une
position de sécurité ;
Les figures 27 à 30 illustrent des étapes successives de libération de l'outil connecté
au coupleur des figures 23 à 25, selon une première variante ;
La figure 31 est une vue de détail du coupleur de la figure 30, montrant un actionneur
hydraulique ;
Les figures 32 et 33 illustrent des étapes successives de libération de l'outil connecté
au coupleur des figures 23 à 25, selon une deuxième variante ;
La figure 34 est une vue en perspective d'un système de liaison sécurisée selon un
troisième mode de réalisation de l'invention ;
La figure 35 est une vue analogue à la figure 34, le système de liaison sécurisée
étant représenté en éclaté ;
Les figures 36 à 41 illustrent des étapes successives de connexion d'un outil au coupleur
de la figure 34 ;
La figure 42 représente l'outil connecté au coupleur de la figure 34, dans une position
de sécurité ;
Les figures 43 à 46 illustrent des étapes successives de libération de l'outil connecté
au coupleur de la figure 34.
La figure 1 montre un outil 1 - ici un godet - connecté à un bras 2 d'un engin de
travaux publics (non représenté) au moyen d'un ensemble d'attache rapide 3. Cet ensemble
d'attache rapide 3 comporte :
- un dispositif de connexion 4 fixé sur l'outil 1 ;
- et un coupleur 5 qui est monté à l'extrémité du bras 2 et qui est conçu pour se connecter
au dispositif de connexion 4.
[0044] De plus, un système de liaison sécurisée 10 selon l'invention est monté sur le coupleur
5 et est destiné à coopérer avec le dispositif de connexion 4, en position connectée
de l'outil 1.
[0045] Le coupleur 5 comprend généralement deux flasques 6 sensiblement parallèles et écartés
l'un de l'autre suivant une direction transversale Y.
[0046] On définit par ailleurs la direction longitudinale X comme la direction sensiblement
horizontale et parallèle au plan moyen des flasques 6. Les termes « avant » et « arrière
» seront utilisés en référence à la direction X et à un déplacement de l'engin en
marche avant. On définit également la direction verticale Z, par rapport à laquelle
seront utilisés les termes « supérieur », « inférieur » et analogue.
[0047] On se rapporte tout d'abord aux figures 2 à 22 qui illustrent un système de liaison
sécurisée 10 et un coupleur 5 selon un premier mode de réalisation de l'invention.
[0048] Dans ce mode de réalisation, le coupleur 5 comprend un crochet 7 ménagé sur chacun
de ses flasques 6, à une première partie extrême longitudinale du coupleur 5. En outre,
le système de liaison sécurisée 10 est monté entre les deux flasques 6, à la deuxième
partie extrême longitudinale du coupleur 5.Quant au dispositif de connexion 4 fixé
sur l'outil 1, il comprend d'une part deux tourillons 8 sensiblement transversaux
et coaxiaux destinés à coopérer chacun avec un crochet 7, et d'autre part une interface
9 destinée à coopérer avec le système de liaison sécurisée 10.
[0049] Le système de liaison sécurisée 10 est décrit en référence aux figures 3 à 8.
[0050] Le système de liaison sécurisée 10 comprend une barre 11 sensiblement cylindrique,
d'axe 12, agencée transversalement et fixée aux flasques 6, à la deuxième partie extrême
longitudinale du coupleur 5. En pratique, chacune des extrémités transversales de
la barre 11 peut être montée dans un orifice ménagé dans le flasque 6 correspondant.
[0051] Sur la barre 11 est monté un moyen de verrouillage 13, représenté plus spécifiquement
sur la figure 7.
[0052] Le moyen de verrouillage 13 comporte une base 14 sensiblement annulaire, engagée
sur la barre 11, de laquelle fait saillie, vers l'arrière, uneâme 15 sensiblement
plane et parallèle à un plan(X, Z). L'âme 15 possède à sa partie avant un orifice
16. Le moyen de verrouillage 13 comporte de plus une paroi 17 courbe située à l'extrémité
de l'âme 15 opposée à la base 14. La paroi 17 présente une face fonctionnelle 18 convexe.
Dans la paroi 17, et à la partie inférieure de celle-ci, est ménagé un évidement 19
ouvert vers l'arrière. En outre, la paroi 17 comprend une face avant 23.
[0053] Le moyen de verrouillage 13 et la barre 11 sont les principaux éléments du système
de liaison sécurisée 10 destinés à coopérer avec l'interface 9 du dispositif de connexion
4 fixé sur l'outil 1.
[0054] Les figures 2, 9 et 10 montrent plus précisément l'ensemble d'attache rapide 3, l'outil
1 étant en cours de connexion sur le bras 2. Dans ce mode de réalisation, les crochets
7 sont situés à l'arrière du coupleur 5 et sont ouverts à l'opposé de l'engin ; ils
viennent se prendre sur les tourillons 8 du dispositif de connexion 4. En outre, l'interface
9 du dispositif de connexion 4 est située à l'avant des tourillons 8 et comprend une
face fonctionnelle 20, dirigée vers l'avant. La face 20 peut être sensiblement plane.
La face 20 de l'interface 9 est fonctionnellement complémentaire de la face 18 du
moyen de verrouillage 13. L'interface 9 peut en outre comprendre des échancrures 21
destinées à recevoir en appui la barre 11.
[0055] En fonctionnement, le moyen de verrouillage 13 est mobile en rotation autour de la
barre 11 entre :
- une position engagée - en pratique une position abaissée - dans laquelle les faces
fonctionnelles 18 et 20 coopèrent par appui, de façon à assurer la retenue de l'outil
1 sur le bras 2 ;
- et une position désengagée- en pratique une position relevée - dans laquelle les faces
fonctionnelles 18 et 20 ne coopèrent pas, le moyen de verrouillage 13 autorisant donc
le déplacement du dispositif de connexion 4 par rapport au coupleur 5.
[0056] De plus, le moyen de verrouillage 13 est sollicité vers sa position engagée par des
moyens de rappel, comportant ici deux ressorts de torsion 22.
[0057] Le système de liaison sécurisée 10 comprend de plus un organe de sécurité 25, plus
particulièrement illustré sur la figure 6.
[0058] L'organe de sécurité 25 comporte, à sa partie avant, un orifice 26 traversant dans
lequel est engagée de façon fixe une tige 27 d'axe 28 sensiblement transversal. La
tige 27 est montée libre en rotation dans des paliers 29 du coupleur 5 (voir figure
3 et 4), et comporte deux méplats 30. Chacun des paliers 29 comporte un logement dans
lequel est engagé un ressort de compression 32 dont l'extrémité supérieure prend appui
sur l'un des méplats 30.
[0059] L'organe de sécurité 25 est situé au-dessus du moyen de verrouillage 13 et est mobile
en rotation, autour de l'axe 28, entre :
- une position désactivée - en pratique une position relevée - dans laquelle il n'entrave
pas le déplacement du moyen de verrouillage 13 entre ses positions engagée et désengagée
;
- et une position activée - en pratique une position abaissée - dans laquelle il limite
le déplacement du moyen de verrouillage 13 depuis sa position engagée jusqu'à une
position intermédiaire au-delà de laquelle le moyen de verrouillage 13 ne peut pas
retenir l'outil 1, en fonctionnement.
[0060] De plus, l'organe de sécurité 25 est sollicité de sa position désactivée vers sa
position activée par les ressorts 32, par le biais des méplats 30 et de la tige 27.
[0061] L'organe de sécurité 25 présente une face inférieure 33 sensiblement plane et une
face d'arrêt 34 qui est sensiblement transversale et perpendiculaire à la face inférieure
33 et qui est tournée vers l'arrière. Au-dessus de la face d'arrêt 34, l'organe de
sécurité 25 possède une partie arrière relevée en forme de bec 35. L'organe de sécurité
25 est de plus délimité par deux faces latérales 36 sensiblement perpendiculaires
à l'axe Y. Dans la zone de jonction entre la face inférieure 33 et la face d'arrêt
34, l'organe de sécurité 25 présente une face de contact 37. Dans la réalisation représentée,
la face de contact 37 forme un chanfrein. En variante, la face de contact 37pourrait
être arrondie ou avoir un profil de type came, et/ou ne pas s'étendre sur toute la
dimension transversale de l'organe de sécurité 25.
[0062] On peut de plus prévoir des moyens d'indication 38 de la position de l'organe de
sécurité 25 qui soient aisément visibles par le conducteur de l'engin depuis la cabine,
donc depuis l'extérieur du coupleur 5. Par exemple, dans la réalisation des figures
3 à 5, ces moyens d'indication 38 sont fixés à une extrémité de la tige 27, à l'extérieur
d'un flasque 6. Etant liés en rotation à la tige 27, elle-même liée en rotation à
l'organe de sécurité 25, ces moyens d'indication 38 peuvent refléter la position de
l'organe de sécurité 25 entre ses positions désactivée et activée. Lorsque le moyen
d'indication 38 est relevé, le conducteur - ou un autre opérateur -sait que l'organe
de sécurité est en position désactivée, tandis que lorsque le moyen d'indication 38
est abaissé, l'opérateur sait que l'organe de sécurité est en position activée.
[0063] Le système de liaison sécurisée 10 comprend de plus un moyen de détection 40 de la
présence d'un outil 1, qui est mobile entre :
- une position armée - en pratique une position abaissée - lorsqu'aucun outil 1 n'est
connecté au coupleur 5 ;
- et une position désarmée - en pratique une position relevée.
[0064] Dans la réalisation représentée, le moyen de détection 40 est monté rotatif sur une
tige 41 d'axe 42 sensiblement transversal fixée aux flasques 6. Le moyen de détection
40 est disposé à l'arrière du moyen de verrouillage13 et de l'organe de sécurité 25.
Il est sollicité par des moyens de rappel 43 vers sa position armée, et peut être
déplacé, sous l'action du dispositif de connexion 4 en cours de connexion et à l'encontre
desdits moyens de rappel 43, vers sa position désarmée. Le moyen de détection 40 peut
par exemple se présenter sous la forme d'un doigt.
[0065] Par ailleurs, le système de liaison sécurisée 10 comprend un organe de libération
conçu pour libérer le dispositif de connexion 4 du coupleur 5. Dans ce premier mode
de réalisation, l'organe de libération se présente sous la forme d'une clé 45 illustrée
sur la figure 8.
[0066] La clé 45 comprend un manche 46 sur lequel l'opérateur va pouvoir appuyer pour faire
pivoter la clé 45 d'une première position - haute - à une deuxième position - basse,
autour d'un axe sensiblement transversal.
[0067] A sa partie extrême arrière, en fonctionnement, la clé 45 comporte :
- un téton 47 d'axe 44sensiblement transversal, qui peut être engagé dans l'orifice
16 du moyen de verrouillage 13, formant ainsi un moyen d'assemblage temporaire au
moyen de verrouillage 13 ;
- une face d'appui 48 incurvée tournée vers l'arrière ;
- et un nez 49 en saillie vers le haut.
[0068] La face supérieure du nez 49 forme une face de contact 50 convexe. Comme on le verra
plus loin, la face de contact 50 de la clé est destinée à coopérer avec la face de
contact 37 de l'organe de sécurité 25, pour la libération de l'outil 1.
[0069] On décrit à présent le processus de connexion d'un outil 1 au coupleur 5 en référence
aux figures 9 à 14.
[0070] Une fois les crochets 7 engagés autour des tourillons 8, le coupleur 5 est basculé
par rapport à l'outil 1, de sorte que la barre 11 se rapproche de l'interface 9 (figure
9 puis figure 10).
[0071] Avant que l'interface 9 et le système de liaison sécurisée 10 n'interagissent, l'ensemble
d'attache rapide 3 est dans la position illustrée sur la figure 11.
[0072] Le moyen de détection 40 est dans sa position armée, et son extrémité avant forme
un ergot qui est engagé et retenu dans l'évidement 19 du moyen de verrouillage 13.
De ce fait, le moyen de détection 40 maintient le moyen de verrouillage 13 dans sa
position désengagée, à l'encontre des ressorts 22 qui sollicitent le moyen de verrouillage
13 vers sa position engagée. En conséquence, il existe sous le coupleur 5 un espace
libre dans lequel l'interface 9 du dispositif de connexion 4 peut être introduite.
[0073] En outre, dans la position de la figure 11, la face fonctionnelle 18 est maintenue
sensiblement orientée vers l'organe de sécurité 25. Sous l'action des ressorts 32
sollicitant l'organe de sécurité 25 vers sa position activée, la face inférieure 33
de l'organe de sécurité 25 est maintenue en appui contre la face fonctionnelle 18
du moyen de verrouillage 13, et le moyen de verrouillage 13 maintient ainsi l'organe
de sécurité 25 dans sa position désactivée. La face fonctionnelle 18 forme ainsi une
butée en position de blocage, qui maintient l'organe de sécurité 25 en position désactivée.
[0074] L'outil 1 et le dispositif de connexion 4 se rapprochant du coupleur 5, le dispositif
de connexion 4 vient en contact avec le système de liaison 10. Plus précisément, comme
illustré sur la figure 12, une partie de l'interface 9 - ici une protubérance 56 ménagée
au-dessus de la face fonctionnelle 20 - vient en contact avec le moyen de détection
40, en face inférieure de celui-ci, et tend à le soulever à l'encontre des moyens
de rappel 43, pour le déplacer vers sa position désarmée. Préalablement à cette étape,
la protubérance 56 peut avoir occasionné un léger déplacement du moyen de verrouillage
13 vers sa position désengagée.
[0075] Le déplacement du moyen de détection 40 vers sa position désarmée conduit à sa sortie
hors de l'évidement 19 ménagé sur le moyen de verrouillage 13. Il s'ensuit que le
moyen de verrouillage 13, qui n'est plus retenu par le moyen de détection 40, est
déplacé, sous l'action des ressorts de torsion 22, vers sa position engagée.
[0076] Au cours d'une première phase de ce déplacement, le moyen de verrouillage 13 continue
de maintenir l'organe de sécurité 25 en position désactivée, l'organe de sécurité
25 étant en appui sur la face fonctionnelle 18. Puis, comme illustré sur la figure
13, le moyen de verrouillage 13 a atteint une position où la face inférieure 33 de
l'organe de sécurité 25 n'est plus en butée sur la face fonctionnelle 18: l'organe
de sécurité, qui n'est plus maintenu, bascule alors vers sa position activée sous
l'effet des ressorts 32.La butée formée par la face fonctionnelle 18 est ainsi en
position de déblocage, autorisant le déplacement de l'organe de sécurité vers sa position
activée.
[0077] Le moyen de verrouillage 13 continue son déplacement jusqu'à arriver à sa position
engagée, l'organe de sécurité 25 atteignant sa position activée. Dans cette position,
illustrée sur la figure 14, l'ensemble d'attache rapide 3 et le système de liaison
sécurisée 10 sont dans la position normale d'utilisation. Les faces fonctionnelles
18 et20 sont en contact et assurent la retenue de l'outil 1 connecté au bras 2. En
outre, il existe un jeu j entre la face avant 23 du moyen de verrouillage 13 et la
face d'arrêt 34 de l'organe de sécurité 25.
[0078] Dans l'hypothèse où le moyen de verrouillage 13 serait déplacé vers sa position désengagée,
au cours des opérations de travail, le système de liaison sécurisée 10 empêcherait
un désengagement total du moyen de verrouillage 13. En effet, la face d'arrêt 34 de
l'organe de sécurité 25 coopérant avec la face avant 23 du moyen de verrouillage 13
est apte à entraver le déplacement du moyen de verrouillage 13vers sa position désengagée.
Cette position de sécurité, où les faces 34, 23 sont en contact, est illustrée sur
la figure 15 et correspond à une position intermédiaire du moyen de verrouillage 13.
Le jeu j est déterminé de sorte que le recouvrement d entre les faces fonctionnelles
18 et 20 soit suffisant pour garantir la retenue de l'outil 1 en toute sécurité. En
d'autres termes, la position intermédiaire du moyen de verrouillage 13 est la position
limite au-delà de laquelle le moyen de verrouillage 13 ne peut pas retenir l'outil
1.
[0079] On décrit à présent, en référence aux figures 16 à 20, le processus de libération
de l'outil 1 par rapport au coupleur 5, c'est-à-dire la libération du dispositif de
connexion 4 par rapport au système de liaison sécurisée 10.
[0080] L'ensemble d'attache rapide 3 étant dans sa position normale d'utilisation (illustrée
sur la figure 14), la clé 45 est introduite entre le moyen de verrouillage 13 et l'organe
de sécurité 25, comme représenté sur la figure 16.
[0081] Le téton 47 est engagé dans l'orifice 16 du moyen de verrouillage 13, puis l'opérateur
appuie sur le manche 46 pour faire pivoter la clé 45 de sa première position, ou position
haute (figure 16) à sa deuxième position, ou position basse (figure 20).
[0082] Du fait du téton 47 engagé dans l'orifice 16, le mouvement de la clé 45 vers sa deuxième
position provoque le déplacement du moyen de verrouillage 13 vers sa position désengagée.
De plus, au cours de ce mouvement, la face de contact 50 du nez 49 de la clé 45 vient
en contact avec la face de contact 37 de l'organe de sécurité 25 et le soulève vers
sa position désactivée.
[0083] Dans ce mode de réalisation, la rotation de la clé 45 de sa première position à sa
deuxième position provoque simultanément la rotation du moyen de verrouillage 13 vers
sa position désengagée et la rotation de l'organe de sécurité 25 vers sa position
désactivée.
[0084] La figure 17 illustre une première phase de ce double déplacement.
[0085] Les différents éléments constitutifs du système de liaison sécurisée 10 - en particulier
le moyen de verrouillage 13, l'organe de sécurité 25 et la clé 45 - sont conçus et
agencés pour que, lorsque le moyen de verrouillage 13 atteint sa position intermédiaire,
l'organe de sécurité 25 ne soit plus en position activée, ce qui occasionnerait un
blocage du système et empêcherait la poursuite du mouvement de la clé pour aboutir
à la libération de l'outil 1.
[0086] Ainsi, comme illustré sur la figure 18, la forme spécifique du nez 49 en saillie,
des faces de contact 37, et 50, et de la face inférieure 33 conduit à un déplacement
de l'organe de sécurité 25 jusqu'à sa position désactivée avant que le moyen de verrouillage
13, tiré vers sa position désengagée par le pivotement de la clé 45, n'arrive à sa
position intermédiaire.
[0087] La face d'arrêt 34 de l'organe de sécurité 25 ne se trouvant plus en regard de la
face avant 23 du moyen de verrouillage 13, l'organe de sécurité 25 n'entrave plus
la poursuite du déplacement du moyen de verrouillage 13 jusqu'à sa position désengagée.
[0088] Lors de la poursuite du pivotement de la clé 45 vers sa deuxième position, comme
illustré sur la figure 19, le nez 49 vient en appui sous la face inférieure 33 de
l'organe de sécurité 25, maintenant ce dernier dans sa position désactivée tandis
que le moyen de verrouillage 13 continue d'être déplacé jusqu'à sa position désengagée.
La face fonctionnelle 18 du moyen de verrouillage 13 se trouve ainsi en partie sous
l'organe de sécurité 25. En outre, les faces fonctionnelles 18 et20 n'étant plus en
contact, l'outil 1 n'est plus retenu et commence sa libération. Il s'ensuit que la
protubérance 56 ne maintient plus le moyen de détection 40 en position désarmée, le
moyen de détection 40 étant donc déplacé, sous l'effet du ressort 43, vers sa position
armée.
[0089] Lorsque la clé 45 est dans sa deuxième position, comme illustré sur la figure 20,
le nez 49 n'est plus en contact avec l'organe de sécurité 25. L'organe de sécurité
25 est désormais retenu dans sa position désactivée par le contact en butée des faces
inférieure 33 et fonctionnelle 18.De plus, le moyen de détection 40 est en position
armée.
[0090] Une fois le téton 47 de la clé 46 désengagé de l'orifice 16, le moyen de verrouillage
13 tend à être déplacé vers sa position engagée par les ressorts 22. Mais ce déplacement
est empêché car le moyen de détection 40 qui est en position armée et qui vient se
loger dans l'évidement 19, comme illustré plus précisément sur la figure 21. Ceci
assure le maintien du moyen de verrouillage 13 en position désengagée et, par conséquent,
le maintien de l'organe de sécurité 25 en position désactivée. Le système de liaison
sécurisée 10 se trouve alors à nouveau dans la position de la figure 11, prêt pour
la connexion d'un autre outil 1.
[0091] La figure 22 illustre plus précisément une réalisation possible des moyens d'indication
38 de la position de l'organe de sécurité 25. Sur la figure 22, les moyens d'indication
38 non seulement ont une orientation qui correspond à celle de l'organe de sécurité
25, mais en plus peuvent être placés dans l'alignement d'un repère 57 ménagé sur le
coupleur 5 lorsque l'organe de sécurité 25 est en position activée - ou en position
désactivée. Dans la réalisation de la figure 22, les moyens d'indication 38 sont constitués
d'un épaulement formant une ligne, tandis que le repère 57 est constitué du bord d'un
relief ménagé sur un flasque 6, ceci n'étant pas limitatif.
[0092] On se rapporte à présent aux figures 23 à 33 qui illustrent un système de liaison
sécurisée 110 et un coupleur 105 selon un deuxième mode de réalisation de l'invention.
[0093] Un élément du système de liaison sécurisée 110 ou du coupleur 105 identique ou correspondant,
par sa structure ou par sa fonction, respectivement à un élément du système de liaison
sécurisée 10 ou du coupleur 5, porte la même référence numérique augmentée de 100.
[0094] On définit ainsi un ensemble d'attache rapide 103 qui comporte :
- un dispositif de connexion 104 fixé sur l'outil 1 ;
- et un coupleur 105 qui est monté à l'extrémité du bras 2 et qui est conçu pour se
connecter au dispositif de connexion 104.
[0095] Le coupleur 105 comprend deux flasques 106, un seul flasque étant représenté sur
la figure 32 pour en faciliter la compréhension.
[0096] Sur chacun de ses flasques 106, le coupleur 105 comprend, à une première partie extrême
longitudinale, un crochet 107, ici ouvert vers l'engin et, à une deuxième partie extrême
longitudinale, une encoche 131, ouverte vers le bas. Le système de liaison sécurisée
110 est monté entre les deux flasques 106, au voisinage des encoches 131.
[0097] Le dispositif de connexion 104 fixé sur l'outil 1 comprend un premier axe108 et un
deuxième axe 109 - qui appartient à l'interface - sensiblement transversaux et parallèles,
destinés à coopérer l'un avec le crochet 107, l'autre avec l'encoche 131 du coupleur
105.
[0098] Comme illustré sur les figures 23 et 32, notamment, le système de liaison sécurisée
110 comprend une barre 111 sensiblement cylindrique, d'axe 112, agencée transversalement
et fixée aux flasques 106, à la deuxième partie extrême longitudinale du coupleur
5.
[0099] Sur la barre 111 est monté un moyen de verrouillage 113, qui peut se présenter sous
la forme d'une pièce possédant des faces latérales 160 sensiblement parallèles aux
flasques 106. Le moyen de verrouillage 113 comprend une base 114 pourvue d'un orifice
161 sensiblement transversal dans lequel est engagée la barre 111. La base 114 est
ici située à une première partie extrême du moyen de verrouillage 113 qui, lorsque
l'outil 1 est connecté au bras 2, est située sensiblement vers l'avant et vers le
haut du coupleur 105.
[0100] De la base 114 peut faire saillie, sensiblement vers l'avant, un bec 162duquel fait
saillie un pion 116 sensiblement transversal. Le moyen de verrouillage 113 comporte
de plus une partie en forme de crochet163, généralement à la deuxième partie extrême
du moyen de verrouillage 113, opposée à la base 114.
[0101] Sur le moyen de verrouillage 113, ici entre la base 114 et le crochet 163, est agencé
un pion 164 s'étendant sensiblement transversalement depuis une face latérale 160
en direction du flasque 106 adjacent.
[0102] Par ailleurs, le moyen de verrouillage 113 comprend, sur sa face arrière - opposée
à l'ouverture du crochet 163 - d'une part une face oblique 165 et d'autre part un
cran prolongeant la face oblique 165 en direction de la base 114 et présentant une
face de fond 166 et une face de blocage 167 sensiblement perpendiculaire entre-elles.
[0103] En fonctionnement, le moyen de verrouillage 113 est mobile en rotation autour de
la barre 111 entre :
- une position engagée - correspondant, dans la réalisation représentée, à une position
avancée - dans laquelle le crochet 163 ferme l'encoche 131 pour y emprisonner l'axe
109, de façon à assurer la retenue de l'outil 1 sur le bras 2 ;
- et une position désengagée - correspondant, dans la réalisation représentée, à une
position reculée - dans laquelle le crochet 163 ne ferme pas l'encoche 131, autorisant
donc le déplacement du dispositif de connexion 104 par rapport au coupleur 105.
[0104] De plus, le moyen de verrouillage 113 est sollicité vers sa position engagée par
des moyens de rappel, comportant ici un ressort 122.
[0105] Le système de liaison sécurisée 110 comprend de plus un organe de sécurité 125. L'organe
de sécurité 125 comporte une base annulaire 170 solidaire d'une tige 127 d'axe 128
sensiblement transversal. La tige 127 est montée libre en rotation dans des paliers
réalisés dans les flasques 106. L'organe de sécurité 125 comporte de plus un doigt
171 sensiblement radial présentant une face d'arrêt 134 et une face de blocage 172.
[0106] On peut de plus prévoir des moyens d'indication 138 de la position de l'organe de
sécurité 125 qui soient aisément visibles par le conducteur de l'engin, donc depuis
l'extérieur du coupleur 105. Par exemple, dans cette forme de réalisation(figure32),
ces moyens d'indication 138 sont fixés à une extrémité de la tige 127, à l'extérieur
d'un flasque 106. Etant liés en rotation à la tige 127, elle-même liée en rotation
à l'organe de sécurité 125, ces moyens d'indication 138 peuvent refléter la position
de l'organe de sécurité 125 entre ses positions désactivée et activée.
[0107] L'organe de sécurité 125 est situé à l'arrière du moyen de verrouillage 113 et est
mobile en rotation, autour de l'axe 128, entre :
- une position désactivée - correspondant, dans la réalisation représentée, à une position
reculée - dans laquelle il n'entrave pas le déplacement du moyen de verrouillage 113
entre ses positions engagée et désengagée ;
- et une position activée - correspondant, dans la réalisation représentée, à une position
avancée - dans laquelle il limite le déplacement du moyen de verrouillage 113 depuis
sa position engagée jusqu'à une position intermédiaire au-delà de laquelle le moyen
de verrouillage 113 ne peut pas retenir l'outil 1, en fonctionnement.
[0108] De plus, l'organe de sécurité 125 est sollicité de sa position désactivée vers sa
position activée par un ressort de torsion 132.
[0109] Le système de liaison sécurisée 110 comprend de plus un moyen de détection 140 de
la présence d'un outil 1, qui est mobile entre :
- une position armée - en pratique une position abaissée - lorsqu'aucun outil 1 n'est
connecté au coupleur 105, et dans laquelle le moyen de détection 140 s'étend en partie
dans l'encoche 131 ;
- et une position désarmée - en pratique une position relevée.
[0110] Dans la réalisation représentée, le moyen de détection 140 est monté rotatif autour
d'un axe 142 sensiblement transversal fixé aux flasques 106, et disposé à l'avant
du moyen de verrouillage 113. Il possède un évidement 173 (voir notamment la figure
24) ouvert vers l'arrière, et destiné à coopérer avec le pion 164 comme cela sera
décrit plus loin. Il comporte également une face inférieure 182 destiné à coopérer
avec l'axe 109 du dispositif de connexion 104.
[0111] Le moyen de détection 140 est sollicité par des moyens de rappel 143 vers sa position
armée, et peut être déplacé, sous l'action du dispositif de connexion 104 en cours
de connexion et à l'encontre desdits moyens de rappel 143, vers sa position désarmée.
[0112] Par ailleurs, le système de liaison sécurisée 110 comprend un levier 175 mobile en
rotation soit par rapport à l'un des composants du système de liaison 110 soit par
rapport aux flasques 106, par exemple du côté du moyen de verrouillage 113 opposé
au moyen de détection 140. Le levier 175 comporte, à l'avant, un rebord présentant
une face avant 176 apte à coopérer avec le moyen de libération et une face arrière
179apte à coopérer avec le moyen de verrouillage 113. Le levier comporte en outre
une partie arrière 177 apte à coopérer avec l'organe de sécurité 125.
[0113] Le système de liaison sécurisée 110 comprend également un organe de libération conçu
pour libérer le dispositif de connexion 104 du système de liaison 110.
[0114] Cet organe de libération peut se présenter sous la forme d'une clé 145, illustrée
sur les figures 32 et 33.La clé 145 comprend un manche 146 sur lequel l'opérateur
va pouvoir appuyer pour faire pivoter la clé 145 d'une première position - haute -
à une deuxième position - basse, autour d'un axe sensiblement transversal. A la partie
extrême du manche 146 qui, en fonctionnement, est située vers l'arrière, la clé comporte
:
- un creux 178, qui peut coopérer avec le pion 116, de sorte à former un moyen d'assemblage
temporaire au moyen de verrouillage 113 ;
- et un nez 149 en saillie apte à coopérer avec la face avant 176 du levier 175.
[0115] En variante ou en complément, cet organe de libération peut se présenter sous la
forme d'un actionneur hydraulique 180 monté sur le système de liaison sécurisé 110
ou sur le coupleur105 et pouvant être déplacé d'une position rétractée (figure 23
notamment) à une position déployée (figure 28 notamment). En outre, l'actionneur hydraulique
180 peut être ramené à sa position rétractée, par exemple par un ressort de rappel
181, comme illustré sur la figure 31.
[0116] On décrit à présent le processus de connexion d'un outil 1 au coupleur 105 en référence
aux figures 23 à 25.
[0117] Avant que le dispositif de connexion 104 n'interagisse avec le système de liaison
sécurisée 110, l'ensemble d'attache rapide 103 est dans la position illustrée sur
la figure 23.
[0118] Le moyen de détection 140 est dans sa position armée, sa face inférieure 182 étant
située au droit de l'encoche 131, c'est-à-dire plus bas que le fond 183 de l'encoche
131. L'évidement 173 ménagé à l'extrémité arrière du moyen de détection 140 coopère
avec le pion 164 ménagé sur le moyen de verrouillage 113. En conséquence, et du fait
de la sollicitation exercée par le ressort 143, le moyen de détection 140 maintient
le moyen de verrouillage 113 dans sa position désengagée, à l'encontre du ressort
122 qui sollicite le moyen de verrouillage 113 vers sa position engagée. Il existe
donc sous le coupleur 105 un espace libre dans lequel l'axe 109 du dispositif de connexion
104 peut être introduit.
[0119] En outre, dans la position de la figure 23, sous l'action du ressort 132 sollicitant
l'organe de sécurité 125 vers sa position activée, le doigt 171 de l'organe de sécurité
125 est maintenu en appui contre la face oblique 165. La face oblique 165 forme ainsi
une butée en position de blocage, qui maintient l'organe de sécurité 125 en position
désactivée.
[0120] De plus, le levier 175 est disposé de sorte que sa partie arrière 177 soit située
- transversalement - en correspondance avec le cran du moyen de verrouillage 113,
et la face arrière 179du rebord soit contre le moyen de verrouillage 113.
[0121] Une fois les crochets 107 engagés autour del'axe108, le coupleur 105 est basculé
par rapport à l'outil 1, de sorte que l'axe 109 pénètre dans l'encoche 131.
[0122] Le déplacement del'axe109 vers le fond 183 de l'encoche 131 conduit à la poussée
de la face inférieure 182 du moyen de détection 140, à l'encontre du ressort 143,
jusqu'à sa position désarmée comme illustré sur la figure 24.
[0123] Lorsque le moyen de détection 140 est en position désarmée, l'évidement 173 ne coopère
plus avec le pion 164. Il s'ensuit que le moyen de verrouillage 113, qui n'est plus
retenu par le moyen de détection 140, est déplacé, sous l'action du ressort 122, vers
sa position engagée.
[0124] Au cours de ce déplacement, le doigt 171 de l'organe de sécurité 125 se déplace,
du fait du ressort 132, vers l'avant et le long de la face oblique 165 du moyen de
verrouillage 113, jusqu'à atteindre le cran. Une fois le cran atteint, l'organe de
sécurité 125, qui n'est plus maintenu, bascule alors vers sa position activée sous
l'effet du ressort 132, le doigt 171 venant se loger dans le cran. La butée formée
par la face oblique 165 est ainsi en position de déblocage, autorisant le déplacement
de l'organe de sécurité vers sa position activée.
[0125] La figure 25 montre l'ensemble d'attache rapide 103 et le système de liaison sécurisée
110 dans la position normale d'utilisation. Le moyen de verrouillage 113 est dans
sa position engagée, l'axe 109 étant maintenu dans l'encoche 131 par le crochet 163,
assurant la retenue de l'outil 1 connecté au bras 2. L'organe de sécurité 125 est
dans sa position activée, logé dans le cran du moyen de verrouillage 113, la face
de blocage 172 du doigt 171 étant en contact avec la face de blocage 167 du cran du
moyen de verrouillage 113. De plus, puisque le levier 175 a été poussé par le doigt
171 il est à présent placé de sorte que sa partie arrière 177 soit sensiblement en
contact avec la face de blocage 172 de l'organe de sécurité. Par conséquent, la face
arrière 179 du rebord de la partie avant du levier 175 s'est écartée du moyen de verrouillage
113 d'une valeur notée L. En outre, les moyens d'indication 138 ont été déplacés.
Il existe un jeu j entre la face d'arrêt 134de l'organe de sécurité 125 et la face
de fond 166 du cran du moyen de verrouillage 113.
[0126] Dans l'hypothèse où le moyen de verrouillage 113 serait déplacé vers sa position
désengagée, au cours des opérations de travail, le système de liaison sécurisée 110
empêcherait un désengagement total du moyen de verrouillage 113. En effet, la face
d'arrêt 134 de l'organe de sécurité 125 coopérant avec la face de fond166 du cran
du moyen de verrouillage 113 est apte à entraver le déplacement du moyen de verrouillage
113 vers sa position désengagée. Cette position de sécurité, où les faces 134, 166
sont en contact, est illustrée sur la figure 26, et correspond à une position intermédiaire
du moyen de verrouillage 113.
[0127] Le jeu j est déterminé de sorte que le recouvrement d (figure 26) entre le crochet
163 et l'axe 109 soit suffisant pour garantir la retenue de l'outil 1 en toute sécurité.
[0128] On décrit à présent, en référence aux figures 27 à 30, une première variante du processus
de libération de l'outil 1 par rapport au coupleur 105, c'est-à-dire la libération
du dispositif de connexion 104 par rapport au système de liaison sécurisée 110.
[0129] L'ensemble d'attache rapide 103 est dans sa position normale d'utilisation (illustrée
sur la figure 25). Le levier 175 est alors dans une position d'attente, telle que
:
- la face arrière 179 du rebord de sa partie avant soit espacé d'une distance L du moyen
de verrouillage 113 ;
- et sa partie arrière 177 soit sensiblement en contact avec le doigt 171 de l'organe
de sécurité, du côté de la face de blocage 172.
[0130] Suite à l'action du conducteur de l'engin, par exemple sur un bouton placé dans la
cabine, l'actionneur hydraulique 180 est déplacé vers sa position déployée, ce qui
conduit au déplacement du levier 175 vers une position d'actionnement.
[0131] Au cours d'une première phase de ce mouvement l'actionneur hydraulique 180vient en
contact avec la face avant 176 du levier 175 pour le pousser en direction du moyen
de verrouillage 113. Ceci a pour conséquence le déplacement de l'organe de sécurité
125 vers sa position désactivée, par poussée de la partie arrière 177 du levier 175
sur le doigt 171. Simultanément, la face arrière 179 du rebord de la partie avant
se rapproche du moyen de verrouillage 113, jusqu'à venir en contact avec lui, la distance
L étant alors nulle. Cette position est illustrée sur la figure 27.
[0132] La poursuite du déplacement de l'actionneur hydraulique 180vers sa position déployée
conduit au déplacement du moyen de verrouillage 113, vers sa position désengagée.
Ce déplacement est possible dans la mesure où, l'organe de sécurité 125 ayant été
préalablement sorti du cran au moyen du levier 175, l'organe de sécurité 125 n'entrave
plus le mouvement du moyen de verrouillage 113 vers sa position désengagée.
[0133] Lorsque l'actionneur hydraulique 180 est en position déployée (figure 28), il maintient
le moyen de verrouillage 113 en position désengagée, et l'axe 109 est libre de sortir
de l'encoche 131, sous l'effet du poids de l'outil 1.L'organe de sécurité 125 est
maintenu en butée contre la face oblique 165 du moyen de verrouillage 113 au moyen
des ressorts 132.
[0134] Une fois l'axe109 sorti de l'encoche 131, comme illustré sur la figure 29, le moyen
de détection, sous l'action du ressort 143, revient dans sa position armée et assure
le maintien du moyen de verrouillage 113 dans sa position désengagée, via le pion
164 logé dans l'évidement 173.
[0135] L'actionneur hydraulique 180 peut ainsi être ramené dans sa position rétractée (figure
30), sans que cela occasionne le déplacement du moyen de verrouillage 113 vers sa
position engagée.
[0136] Dans ce mode de réalisation, l'organe de libération est donc conçu pour provoquer,
lors de son mouvement de sa première position à sa deuxième position, séquentiellement
le déplacement de l'organe de sécurité 125 vers sa position désactivée puis, une fois
que l'organe de sécurité 125 n'est plus en position activée, le déplacement du moyen
de verrouillage 113 vers sa position désengagée.
[0137] Une deuxième variante du processus de libération de l'outil 1 par rapport au coupleur
105 est décrite en référence aux figures 32 et 33.
[0138] La clé 145 est introduite à l'avant du moyen de verrouillage 113, comme représenté
sur la figure 32, de sorte que le pion 116 du moyen de verrouillage 113 soit logé
dans le creux 178 et que le nez 149 vienne en appui avec la face avant 176 du rebord
du levier 175. Puis l'opérateur appuie sur le manche 146 pour faire pivoter la clé
145 de sa première position à sa deuxième position.
[0139] Ce pivotement de la clé 145 conduit à la poussée du levier 175, via le nez 149, de
façon similaire à l'action de l'actionneur hydraulique 180. On retrouve donc l'ensemble
des mouvements décrits ci-dessus des différents composants du système de liaison sécurisée
110.
[0140] Alternativement, la clé peut être mise en prise, de façon amovible, avec l'organe
de sécurité 125 et/ou le bâti du coupleur 105.
[0141] Ainsi, un avantage de ce deuxième mode de réalisation est que la libération de l'outil
1 peut être obtenue de deux façons différentes, via une action manuelle sur une clé,
ou à distance via une action sur un actionneur hydraulique.
[0142] On se rapporte à présent aux figures 34 à 46 qui illustrent un système de liaison
sécurisée 210 et un coupleur 205 selon un troisième mode de réalisation de l'invention.
[0143] Un élément du système de liaison sécurisée 210 ou du coupleur 205 identique ou correspondant,
par sa structure ou par sa fonction, respectivement à un élément du système de liaison
sécurisée 10 ou du coupleur 5, porte la même référence numérique augmentée de 200.
On définit ainsi un ensemble d'attache rapide 203 qui comporte :
- un dispositif de connexion 204 fixé sur l'outil 1 ;
- et un coupleur 205 qui est monté à l'extrémité du bras 2 et qui est conçu pour se
connecter au dispositif de connexion 204.
[0144] Le système de liaison sécurisée 210 est décrit en référence aux figures 34 et 35.
[0145] Le système de liaison sécurisée 210 comprend une barre 211 sensiblement cylindrique,
d'axe 212, agencée transversalement et fixée aux flasques 206, à la deuxième partie
extrême longitudinale du coupleur 205. En pratique, chacune des extrémités transversales
de la barre 211 peut être montée dans un orifice ménagé dans le flasque 206 correspondant.
[0146] Sur la barre 211 est monté un moyen de verrouillage 213. Le moyen de verrouillage
213 comporte une base 214 sensiblement annulaire, engagée sur la barre 211, de laquelle
fait saillie, vers l'arrière, une âme 215 sensiblement plane et parallèle à un plan
(X, Z). L'âme 215 possède à sa partie avant un orifice 216. Le moyen de verrouillage
213 comporte de plus une paroi 217 courbe située à l'extrémité de l'âme 215 opposée
à la base 214. La paroi 217 présente une face fonctionnelle 218 convexe. En outre,
la paroi 217 comprend une face avant 223.
[0147] Le moyen de verrouillage 213 et la barre 211 sont les principaux éléments du système
de liaison sécurisée 210 destinés à coopérer avec l'interface 209 du dispositif de
connexion 4 fixé sur l'outil 1.
[0148] La figure 36 montre plus précisément l'ensemble d'attache rapide 203, l'outil 1 étant
en cours de connexion sur le bras 2. Dans ce mode de réalisation, les crochets 207
sont situés à l'arrière du coupleur 205 et sont ouverts à l'opposé de l'engin ; ils
viennent se prendre sur les tourillons 208 du dispositif de connexion 204. En outre,
l'interface 209 du dispositif de connexion 204 est située à l'avant des tourillons
208 et comprend une face fonctionnelle 220, dirigée vers l'avant. La face 220 peut
être sensiblement plane. La face 220 de l'interface 209 est fonctionnellement complémentaire
de la face 218 du moyen de verrouillage 213. L'interface 209 peut en outre comprendre
des échancrures 221 destinées à recevoir en appui la barre 211.
[0149] En fonctionnement, le moyen de verrouillage 213 est mobile en rotation autour de
la barre 211 entre :
- une position engagée - en pratique une position abaissée - dans laquelle les faces
fonctionnelles 218 et 220 coopèrent par appui de façon à assurer la retenue de l'outil
1 sur le bras 2 ;
- et une position désengagée - en pratique une position relevée - dans laquelle les
faces fonctionnelles 218 et 220 ne coopèrent pas, le moyen de verrouillage 213 autorisant
donc le déplacement du dispositif de connexion 204 par rapport au coupleur 205.
[0150] De plus, le moyen de verrouillage 213 est sollicité vers sa position engagée par
des moyens de rappel, comportant ici deux ressorts de torsion 222.
[0151] Le système de liaison sécurisée 210 comprend de plus un organe de sécurité 225.
[0152] L'organe de sécurité 225 comporte, à sa partie avant, un orifice 226 traversant dans
lequel est engagée de façon fixe une tige 227 d'axe 228 sensiblement transversal.
La tige 227 est montée libre en rotation dans des paliers 229 du coupleur 205 (voir
figures 34 et 36), et comporte deux méplats 230. Chacun des paliers 229 comporte un
logement dans lequel est engagé un ressort de compression 232 dont l'extrémité supérieure
prend appui sur l'un des méplats 230.
[0153] L'organe de sécurité 225 est situé au-dessus du moyen de verrouillage 213 et est
mobile en rotation, autour de l'axe 228, entre :
- une position désactivée - en pratique une position relevée - dans laquelle il n'entrave
pas le déplacement du moyen de verrouillage 213 entre ses positions engagée et désengagée
;
- et une position activée - en pratique une position abaissée - dans laquelle il limite
le déplacement du moyen de verrouillage 213 depuis sa position engagée jusqu'à une
position intermédiaire au-delà de laquelle le moyen de verrouillage 213 ne peut pas
retenir l'outil 1, en fonctionnement.
[0154] De plus, l'organe de sécurité 225 est sollicité de sa position désactivée vers sa
position activée par les ressorts 232, par le biais des méplats 230 et de la tige
227.
[0155] L'organe de sécurité 225 présente une face inférieure 233 sensiblement plane et une
face d'arrêt 234 qui est sensiblement transversale et perpendiculaire à la face inférieure
233 et qui est tournée vers l'arrière. Au-dessus de la face d'arrêt 234, l'organe
de sécurité 225 possède une partie arrière relevée en forme de bec 235. L'organe de
sécurité 225 est de plus délimité par deux faces latérales 236 sensiblement perpendiculaires
à l'axe Y. Dans la zone de jonction entre la face inférieure 233 et la face d'arrêt
234, l'organe de sécurité 225 présente une face de contact 237. Dans la réalisation
représentée, la face de contact 237 forme un chanfrein. En variante, la face de contact
237pourrait être arrondie ou avoir un profil de type came, et/ou ne pas s'étendre
sur toute la dimension transversale de l'organe de sécurité 225.
[0156] L'organe de sécurité 225 comporte par ailleurs un pion 251 situé sous le bec 235
et qui fait saillie latéralement au-delà d'une face latérale 236.
[0157] On peut de plus prévoir des moyens d'indication 238 de la position de l'organe de
sécurité 225 qui soient aisément visibles par un le conducteur de l'engin, depuis
la cabine, donc depuis l'extérieur du coupleur 205. Par exemple, ces moyens d'indication
238 sont fixés à une extrémité de la tige 227, à l'extérieur d'un flasque 206. Etant
liés en rotation à la tige 227, elle-même liée en rotation à l'organe de sécurité
225, ces moyens d'indication 238 peuvent refléter la position de l'organe de sécurité
225 entre ses positions désactivée et activée. Lorsque le moyen d'indication 238 est
relevé, le conducteur - ou tout autre opérateur - sait que l'organe de sécurité est
en position désactivée, tandis que lorsque le moyen d'indication 238 est abaissé,
le conducteur ou l'opérateur sait que l'organe de sécurité est en position activée.
[0158] Le système de liaison sécurisée 210 comprend de plus un moyen de détection 240 de
la présence d'un outil 1, qui est mobile entre :
- une position armée - en pratique une position abaissée - lorsqu'aucun outil 1 n'est
connecté au coupleur 205 ;
- et une position désarmée - en pratique une position relevée.
[0159] Dans la réalisation représentée, le moyen de détection 240 est monté rotatif sur
une tige 241 d'axe 242 sensiblement transversal fixée aux flasques 206. Le moyen de
détection 240 est disposé latéralement au moyen de verrouillage 213 et à l'organe
de sécurité 225, de sorte à pourvoir coopérer avec le pion 251 de l'organe de sécurité
225, comme illustré sur la figure 34 et 35. Le moyen de détection 240 est sollicité
par des moyens de rappel 243 vers sa position armée, et peut être déplacé, sous l'action
du dispositif de connexion 204 en cours de connexion et à l'encontre desdits moyens
de rappel 243, vers sa position désarmée.
[0160] Le moyen de détection 240 peut se présenter sous la forme d'une pièce possédant des
faces latérales 285 sensiblement parallèles aux faces latérales 236 de l'organe de
sécurité 225. Depuis l'axe 242, le moyen de détection 240 comporte une queue 286 dirigée
vers l'arrière et un appendice 287 s'étendant en direction de l'organe de sécurité
225. L'appendice 287 est pourvu d'une encoche 288 possédant une face de fond 289 et
une face de blocage 290, sensiblement perpendiculaires entre elles. L'encoche 288
est reliée à la queue 286 par une face oblique 291. Les moyens de rappel 243 peuvent
être liés au moyen de détection 240 en une zone opposée à la queue 286 par rapport
à l'axe 242.
[0161] Par ailleurs, le système de liaison sécurisée 210 comprend un organe de libération
conçu pour libérer le dispositif de connexion 204 du coupleur 205. Dans ce troisième
mode de réalisation, l'organe de libération se présente sous la forme d'une clé 245
illustrée sur la figure 35.
[0162] La clé 245 comprend un manche 246 sur lequel l'opérateur va pouvoir appuyer pour
faire pivoter la clé 245 d'une première position - haute - à une deuxième position
- basse, autour d'un axe sensiblement transversal. A sa partie extrême arrière, en
fonctionnement, la clé 245 comporte :
- un téton 247 d'axe 244 sensiblement transversal, qui peut être engagé dans l'orifice
216 du moyen de verrouillage 213, formant ainsi un moyen d'assemblage temporaire au
moyen de verrouillage 213 ;
- une face d'appui 248 incurvée tournée vers l'arrière ;
- et un nez 249 en saillie vers le haut.
[0163] La face supérieure du nez 249 forme une face de contact 250 convexe. Comme on le
verra plus loin, la face de contact 250 de la clé est destinée à coopérer avec la
face de contact 237 de l'organe de sécurité 225, pour la libération de l'outil 1.
[0164] On décrit à présent le processus de connexion d'un outil 1 au coupleur 205 en référence
aux figures 36 à 41.
[0165] Une fois les crochets 207 engagés autour des tourillons 208, le coupleur 205 est
basculé par rapport à l'outil 1, de sorte que la barre 211 se rapproche de l'interface
209.
[0166] Avant que l'interface 209 et le système de liaison sécurisée 210 n'interagissent,
l'ensemble d'attache rapide 203 est dans la position illustrée sur la figure 36.
[0167] Le moyen de détection 240 est dans sa position armée. Dans cette position, le pion
251 de l'organe de sécurité 225 est logé dans l'encoche 288 du moyen de détection
240, et plus précisément repose sur la face de fond 289. De ce fait, le moyen de détection
240 maintient l'organe de sécurité 225 dans sa position désactivée, à l'encontre des
ressorts 232 qui sollicitent l'organe de sécurité 225 vers sa position activée. La
face de fond 289 du moyen de détection 240 forme ainsi une butée en position de blocage,
qui maintient l'organe de sécurité 225 en position désactivée.
[0168] Par ailleurs, le moyen de verrouillage 213 est dans sa position engagée, du fait
de l'action exercée par les ressorts 222.
[0169] L'outil 1 et le dispositif de connexion 204 se rapprochant du coupleur 205, le dispositif
de connexion 204 vient en contact avec le système de liaison 210. Plus précisément,
comme illustré sur la figure 36, une partie de l'interface 209 - ici une protubérance
256 ménagée au-dessus de la face fonctionnelle 220 - vient en contact avec le moyen
de verrouillage 213, en face inférieure de la paroi 217, et tend à le soulever à l'encontre
des moyens de rappel 222, pour le déplacer vers sa position désengagée, comme on le
voit en comparant les figures 36 et 37.
[0170] La poursuite du mouvement de rapprochement du dispositif de connexion 204 par rapport
au système de liaison 210 conduit à la mise en contact d'une partie de l'interface
209 - ici une protubérance 256' ménagée au-dessus de la face fonctionnelle 220 -avec
le moyen de détection 240 (figure 38). Le moyen de détection 240 est ainsi déplacé,
à l'encontre de la force exercée par le ressort 243, vers sa position désarmée. En
conséquence, la face de fond 289 de l'encoche 288 se déplace sous le pion 251 de l'organe
de sécurité 225.
[0171] Lorsque le pion 251 se trouve sensiblement à l'angle entre la face de fond 289 de
l'encoche 288 et la face oblique 291 du moyen de détection 240, une partie de la face
fonctionnelle 218 du moyen de verrouillage 213 se trouve en dessous de la face inférieure
233 de l'organe de sécurité 225, comme illustré sur la figure 39.
[0172] Lorsque le processus de connexion de l'outil 1 se poursuit, le pion 251 échappe à
l'encoche 288. Ainsi, la butée formée par la face de fond 289 occupe une position
de déblocage, et autorise le déplacement de l'organe de sécurité 225 vers sa position
activée, sous l'effet des ressorts 232. Toutefois, la face inférieure 233 de l'organe
de sécurité 225 venant en butée contre la face fonctionnelle 218 du moyen de verrouillage
213, l'organe de sécurité 225reste maintenu dans sa position désactivée (figure 40).
[0173] La figure 40 illustre la fin de la phase du processus de connexion de l'outil 1 où
la protubérance 256 est en contact avec le moyen de verrouillage 213.
[0174] Lorsque le processus de connexion de l'outil 1 se poursuit, le moyen de verrouillage
213 n'est plus en appui sur la protubérance 256. Du fait des ressorts 222, le moyen
de verrouillage 213 bascule vers sa position engagée, les faces fonctionnelles 218
et 220 coopérant pour assurer la retenue de l'outil 1 sur le bras 2.
[0175] Puis, comme illustré sur la figure 41, le moyen de verrouillage 213 a atteint une
position où la face inférieure 233 de l'organe de sécurité 225 n'est plus en butée
sur la face fonctionnelle 218: l'organe de sécurité, qui n'est plus maintenu, bascule
alors vers sa position activée sous l'effet des ressorts 232. La butée formée par
la face fonctionnelle 218 est ainsi en position de déblocage, autorisant le déplacement
de l'organe de sécurité vers sa position activée.
[0176] Le moyen de détection 240 reste quant à lui dans sa position désarmée, en appui sur
la protubérance 256'.
[0177] L'ensemble d'attache rapide 203 et le système de liaison sécurisée 210 se trouvent
alors dans la position illustrée sur la figure 41, qui correspond à la position normale
d'utilisation. Les faces fonctionnelles 218, 220 sont en contact et assurent la retenue
de l'outil 1 connecté au bras 2. En outre, il existe un jeu j entre la face avant
223 du moyen de verrouillage 213 et la face d'arrêt 234 de l'organe de sécurité 225.
[0178] Dans l'hypothèse où le moyen de verrouillage 213 serait déplacé vers sa position
désengagée, au cours des opérations de travail, le système de liaison sécurisée 210
empêcherait un désengagement total du moyen de verrouillage 213.
[0179] En effet, la face d'arrêt 234 de l'organe de sécurité 225 coopérant avec la face
avant 223 du moyen de verrouillage 213 est apte à entraver le déplacement du moyen
de verrouillage 213vers sa position désengagée. Cette position de sécurité, où les
faces 234, 223 sont en contact, est illustrée sur la figure 42, et correspond à une
position intermédiaire du moyen de verrouillage 213. Le jeu j est déterminé de sorte
que recouvrement d entre les faces fonctionnelles 218et 220 soit suffisant pour garantir
la retenue de l'outil 1 en toute sécurité. En d'autres termes, la position intermédiaire
du moyen de verrouillage 213 est la position limite au-delà de laquelle le moyen de
verrouillage 213 ne peut pas retenir l'outil 1.
[0180] On décrit à présent, en référence aux figures 43 à 46, le processus de libération
de l'outil 1 par rapport au coupleur 205, c'est-à-dire la libération du dispositif
de connexion 204 par rapport au système de liaison sécurisée 210.
[0181] L'ensemble d'attache rapide 203 étant dans sa position normale d'utilisation (illustrée
sur la figure 41) la clé 245 est introduite entre le moyen de verrouillage 213 et
l'organe de sécurité 225, comme représenté sur la figure 43.
[0182] Le téton 247 est engagé dans l'orifice 216 du moyen de verrouillage 213, puis l'opérateur
appuie sur le manche 246 pour faire pivoter la clé 245 de sa première position, ou
position haute (figure 43) à sa deuxième position, ou position basse (figure 45).
[0183] Du fait du téton 247 engagé dans l'orifice 216, le mouvement de la clé 245 vers sa
deuxième position provoque le déplacement du moyen de verrouillage 213 vers sa position
désengagée. De plus, au cours de ce mouvement, la face de contact 250 du nez 249 de
la clé 245 vient en contact avec la face de contact 237 de l'organe de sécurité 225
et le soulève vers sa position désactivée.
[0184] Dans ce mode de réalisation, la rotation de la clé 245 de sa première position à
sa deuxième position provoque simultanément la rotation du moyen de verrouillage 213
vers sa position désengagée et la rotation de l'organe de sécurité 225 vers sa position
désactivée.
[0185] La figure 43 illustre une première phase de ce double déplacement.
[0186] Les différents éléments constitutifs du système de liaison sécurisée 210 - en particulier
le moyen de verrouillage 213, l'organe de sécurité 225 et la clé 245 - sont conçus
et agencés pour que, lorsque le moyen de verrouillage 213 atteint sa position intermédiaire,
l'organe de sécurité 225 ne soit plus en position activée, ce qui occasionnerait un
blocage du système et empêcherait la poursuite du mouvement de la clé pour aboutir
à la libération de l'outil 1.
[0187] Ainsi, comme illustré sur la figure 44, la forme spécifique du nez 249 en saillie,
des faces de contact 237, 250 et de la face inférieure 233 conduit à un déplacement
de l'organe de sécurité 225 jusqu'à sa position désactivée avant que le moyen de verrouillage
213, tiré vers sa position désengagée par le pivotement de la clé 245, n'arrive à
sa position intermédiaire. La face d'arrêt 234 de l'organe de sécurité 225 ne se trouvant
plus en regard de la face avant 223 de la paroi 217 du moyen de verrouillage 213,
l'organe de sécurité 225 n'entrave plus la poursuite du déplacement du moyen de verrouillage
213 jusqu'à sa position désengagée.
[0188] Lors de la poursuite du pivotement de la clé 245 vers sa deuxième position, comme
illustré sur la figure 45, le nez 249 vient en appui sous la face inférieure 233 de
l'organe de sécurité 225, maintenant ce dernier dans sa position désactivée tandis
que le moyen de verrouillage 213 continue d'être déplacé, jusqu'à sa position désengagée.
La face fonctionnelle 218 du moyen de verrouillage 213 se trouve ainsi en partie sous
l'organe de sécurité 225.
[0189] Une fois que les faces fonctionnelles 218, 220 ne sont plus en contact, l'outil 1
n'est plus retenu et commence sa libération.
[0190] Il s'ensuit que la protubérance 256' ne maintenant plus le moyen de détection 240
en position désarmée, celui-ci est déplacé sous l'effet du ressort 243, vers sa position
armée. Le pion 251 est en contact avec la face 290 du moyen de détection 240.
[0191] Alors, le moyen de verrouillage 213 revient à sa position engagée, sous l'effet des
ressorts 222 accompagné par l'opérateur au moyen de la clé 245.
[0192] Lorsque la clé 245 est relevée (figure 46), le pion 251 repose sur la face de fond
289 de l'encoche 288. Le système de liaison sécurisée 210 se trouve ainsi à nouveau
dans la position stable de la figure 36, prêt pour la connexion d'un outil 1, et la
clé 245 peut être retirée.
[0193] Il va de soi que l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus
à titre d'exemples mais qu'elle comprend tous les équivalents techniques et les variantes
des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons.
[0194] Notamment, l'invention n'est pas limitée à la présence d'un unique moyen de verrouillage
et d'un unique organe de sécurité.
1. Système de liaison sécurisée pour un ensemble d'attache rapide (3, 103, 203) comprenant
un dispositif de connexion (4, 104, 204) fixé sur un outil (1) et un coupleur (5,
105, 205) qui est monté à l'extrémité d'un bras (2) d'un engin de travaux publics
et qui est conçu pour se connecter au dispositif de connexion (4, 104, 204), le système
de liaison sécurisée (10, 110, 210) étant destiné à être monté sur le coupleur (5,
105, 205) et à coopérer avec le dispositif de connexion (4, 104, 204), et comprenant
:
- au moins un moyen de verrouillage (13, 113, 213) sollicité par des moyens de rappel
(22, 122, 222) d'une position désengagée, dans laquelle, en fonctionnement, il autorise
le déplacement du dispositif de connexion (4, 104, 204) par rapport au coupleur (5,
105, 205), à une position engagée, dans laquelle il est apte à coopérer avec le dispositif
de connexion (4, 104, 204) pour assurer la retenue de l'outil (1) ;
- au moins un organe de sécurité (25, 125, 225) mobile entre une position désactivée,
dans laquelle il n'entrave pas le déplacement du moyen de verrouillage (13, 113, 213)
entre ses positions engagée et désengagée, et une position activée, dans laquelle
il limite le déplacement du moyen de verrouillage (13, 113, 213) depuis sa position
engagée jusqu'à une position intermédiaire au-delà de laquelle le moyen de verrouillage
(13, 113, 213) ne peut pas retenir l'outil (1), en fonctionnement ;
- un dispositif de libération de l'outil (1) conçu pour libérer le dispositif de connexion
(4, 104, 204) du système de liaison (10, 110,210);
caractérisé :
- en ce que le système de liaison (10, 110, 210) comprend :
- des moyens de rappel (32, 132, 232) qui sollicitent l'organe de sécurité (25, 125,
225) de sa position désactivée vers sa position activée ;
- un moyen de détection (40, 140, 240) de la présence d'un outil (1), qui est sollicité
par des moyens de rappel (43, 143, 243) vers une position armée et qui peut être déplacé,
sous l'action du dispositif de connexion (4, 104, 204) en cours de connexion et à
l'encontre desdits moyens de rappel (43, 143, 243), vers une position désarmée ;
- et en ce que le dispositif de libération de l'outil comprend un organe de libération (45, 145,
245, 180) mobile conçu pour, lors d'un mouvement d'une première position à une deuxième
position, provoquer à la fois le déplacement de l'organe de sécurité (25, 125, 225)
vers sa position désactivée, et le déplacement du moyen de verrouillage (13, 113,
213) vers sa position désengagée, de telle façon que, lorsque le moyen de verrouillage
(13, 113, 213) atteint sa position intermédiaire, l'organe de sécurité (25, 125, 225)
ne soit plus en position activée.
2. Système de liaison sécurisée selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comprend une butée (18, 165, 218, 289) qui peut occuper une position de blocage
dans laquelle elle maintient l'organe de sécurité (25, 125, 225) en position désactivée,
et une position de déblocage dans laquelle elle autorise le déplacement de l'organe
de sécurité (25, 125, 225) vers sa position activée.
3. Système de liaison sécurisée selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il est conçu pour que, lorsque le moyen de détection est en position armée, l'organe
de sécurité (25, 125, 225) soit maintenu dans sa position désactivée.
4. Système de liaison sécurisée selon la revendication 2, caractérisé en ce que le moyen de détection (40, 140, 240) est conçu pour maintenir la butée (18, 165,
289) en position de blocage lorsqu'il est en position armée.
5. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (13, 113, 213) est mobile en rotation entre ses positions
engagée et désengagée.
6. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que le moyen de verrouillage (13, 113, 213), l'organe de sécurité (25, 125, 225) et le
moyen de détection (40, 140, 240) sont mobiles en rotation entre leurs positions désengagée
et engagée, désactivée et activée, armée et désarmée, respectivement, autour d'axes
(12,112, 212, 28, 128, 228, 42, 142, 242) sensiblement parallèles.
7. Système de liaison sécurisée selon la revendication 6, caractérisé en ce que l'organe de libération (45, 145, 245) est mobile en rotation entre ses première et
deuxième positions, autour d'un axe sensiblement parallèle aux axes de rotation du
moyen de verrouillage (13, 113, 213), de l'organe de sécurité (25, 125, 225), et du
moyen de détection (40, 140, 240).
8. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que la butée est constituée par une portion (18, 165) du moyen de verrouillage (13, 113),
le moyen de verrouillage (13, 113) étant conçu pour, lorsqu'il est en position désengagée,
maintenir l'organe de sécurité (25, 125) en position désactivée.
9. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le moyen de détection (40, 140) est conçu pour, lorsqu'il est en position armée,
maintenir le moyen de verrouillage (13, 113) en position désengagée.
10. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 2 à 7, caractérisé en ce que la butée est constituée par une portion (289) du moyen de détection (240), le moyen
de détection (240) étant conçu pour, lorsqu'il est en position armée, maintenir l'organe
de sécurité (225) en position désactivée.
11. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'organe de libération (45, 245) est conçu pour provoquer, lors de son mouvement
de sa première position à sa deuxième position, simultanément le déplacement de l'organe
de sécurité (25, 225) vers sa position désactivée et le déplacement du moyen de verrouillage
(13, 213) vers sa position désengagée.
12. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 10, caractérisé en ce que l'organe de libération (145, 180) est conçu pour provoquer, lors de son mouvement
de sa première position à sa deuxième position, séquentiellement le déplacement de
l'organe de sécurité (125) vers sa position désactivée puis, une fois que l'organe
de sécurité (125) n'est plus en position activée, le déplacement du moyen de verrouillage
(113) vers sa position désengagée.
13. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'organe de libération (45, 245) est conçu pour, lors de son mouvement de sa première
position à sa deuxième position, venir en contact d'une part avec l'organe de sécurité
(25, 225) et d'autre part avec le moyen de verrouillage (13, 223) pour provoquer leurs
déplacements.
14. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que l'organe de libération (145, 180) est conçu pour, lors de son mouvement de sa première
position à sa deuxième position, venir en contact avec un levier(175) mobile et provoquer
le déplacement de ce levier (175) d'une position d'attente à une position d'actionnement,
le levier (175) étant conçu pour, lorsqu'il est ainsi déplacé, venir en contact d'une
part avec l'organe de sécurité (125) et d'autre part avec le moyen de verrouillage
(113) pour provoquer leurs déplacements.
15. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que l'organe de libération est constitué d'une clé (45, 145, 245) amovible conçue pour
être déplacée manuellement par un opérateur de sa première position à sa deuxième
position.
16. Système de liaison sécurisée selon les revendications 7 et 15, caractérisé en ce que la clé (45, 245) comporte une face de contact (50, 250) ménagée sur un nez (49, 249)
en saillie et destinée à coopérer avec une face de contact (37, 237) correspondante
ménagée sur l'organe de sécurité (25, 225), les faces de contact (37,237) et (50,250)étant
agencées pour que la rotation de la clé (45, 245) de sa première position à sa deuxième
position provoque la rotation de l'organe de sécurité (25, 225) vers sa position désactivée.
17. Système de liaison sécurisée selon l'une des revendications 1 à 15, lorsqu'elle ne
dépend pas de la revendication 7, caractérisé en ce que l'organe de libération comprend un actionneur hydraulique(180) monté de façon permanente
sur le système de liaison (110), ou destiné à être monté de façon permanente sur le
coupleur (105), l'actionneur (180) pouvant être déplacé de sa première position, ou
position rétractée, à sa deuxième position, ou position déployée, et pouvant être
ramené à sa première position.
18. Coupleur destiné à être monté à l'extrémité d'un bras (2) d'un engin de travaux publics
et conçu pour se connecter à un dispositif de connexion (4, 104, 204) fixé sur un
outil (1), caractérisé en ce qu'il comprend un système de liaison sécurisée (10, 110, 210) selon l'une des revendications
1 à 17.