Domaine technique
[0001] La présente invention concerne des colis radioactifs sécurisés ainsi qu'un procédé
de sécurisation du stockage de déchets radioactifs.
Etat de la technique
[0002] La radioactivité naturelle est présente depuis la « naissance » de notre Univers,
la radioactivité a une origine cosmique (les étoiles, le soleil) et terrestre (Uranium,
thorium). On décèle sa présence dans le granit qui produit un gaz radioactif naturel,
le Radon, dans les matériaux de construction, dans l'eau, dans l'air et les aliments,
et même dans notre corps (Potassium 40). L'exposition à la radioactivité naturelle
n'est pas la même partout. Elle augmente notamment en fonction de l'altitude et varie
en fonction de la nature des roches.
[0003] On appelle déchet radioactif toute matière radioactive qui ne peut plus être ni recyclée,
ni réutilisée.
[0004] Les déchets nucléaires sont d'origines et de natures très diverses. Il s'agit par
exemple d'éléments contenus dans le combustible usé des centrales nucléaires, hormis
l'Uranium et le Plutonium contenus dans ce dernier, les éléments radioactifs à usage
médical, industriel, ou de matériaux mis en contact d'éléments radioactifs.
[0005] Deux paramètres permettent d'appréhender le risque qu'ils présentent :
- La radioactivité traduit la toxicité du déchet y compris son impact potentiel sur
l'homme et l'environnement.
- La durée de vie permet de définir la durée de leur nuisance potentielle.
[0006] 90% des déchets radioactifs sont des déchets faiblement radioactifs et de vie dite
courte. Le choix et leur mode de gestion ont été faits il y a déjà plusieurs dizaines
d'années, par la mise en place, à l'échelle industrielle, de centres de stockage de
surface.
[0007] Pour les 10% restants, les déchets moyennement et hautement radioactifs, dit de vie
longue, le choix d'un mode de gestion à long terme n'a pas encore été arrêté. Ils
sont aujourd'hui industriellement entreposés en surface, en toute sureté et pour plusieurs
décennies, dans des bâtiments spécialement aménagés sur leurs sites de production.
[0008] La gestion des déchets se définit comme suit :
[0009] La séparation poussée et la transmutation des déchets avec l'objectif de trier et
de transformer certains déchets à vie longue en d'autres déchets, moins toxiques et
à durée de vie plus courte. Cette voie permet une diminution de la nocivité à long
terme des déchets.
[0010] Le stockage en formation géologique profonde avec l'objectif de mettre au point des
dispositifs et des technologies de stockage définis en sous-sol, en privilégiant les
concepts permettant la réversibilité.
[0011] Les procédés de conditionnement et d'entreposage de longue durée en surface ou en
sous-sol, dont l'objectif est de mettre au point les conditionnements des déchets
radioactifs et leurs modalités d'entreposage de longue durée, en garantissant la protection
de l'homme et de l'environnement avec des solutions complémentaires à celles déjà
existantes permettant de sécuriser encore davantage les déchets.
[0012] Les principaux producteurs de déchets sont : (voir tableau A en Annexe 1/2)
[0013] Ce schéma représente l'origine des volumes de colis de déchets radioactifs de toutes
catégories (faible à haute radioactivité, vie courte à vie longue).
[0014] Le classement des déchets radioactifs est fait selon deux critères.
- a) Son activité, soit le nombre de désintégrations nucléaires qui se produisent chaque
seconde en son sein. L'activité se mesure en becquerels (1 Bq = 1 désintégration par
seconde) pour une masse de 1 kg de la substance.
[0015] Ci dessous quelques exemples :
1 kg d'eau de pluie :
de l'ordre de 1 BQ (radioactivité naturelle)
1 kg de sol granitique :
de l'ordre de 10 000Bq (radioactivité naturelle)
1 kg de minerai d'Uranium :
de l'ordre de 100 000Bq (radioactivité naturelle)
1 kg de combustible usé venant d'être déchargé * :
de l'ordre de 100 000 000 000 000Bq.
[0016] * L'activité décroit avec le temps. Au bout de 10 ans l'activité du combustible a
diminué d'un facteur de 6 environ.
b) Sa période de décroissance radioactive ou, en raccourci, sa « période » est par
définition le temps nécessaire pour que l'activité de la substance diminue de moitié.
[0017] La période radioactive ne dépend pas de la masse de matière considérée. Chaque radionucléide
pur a une période parfaitement connue, sa valeur peut aller de moins d'un millième
de seconde (par exemple le Polonium 214 : 0,16ms) à plusieurs milliards d'années (par
exemple l'Uranium 238 : 4,5 milliards d'années) en passant par toutes les valeurs
intermédiaires (Iode 131 : 5 jours, Césium 137 : 30 ans, Plutonium 239 : 24 000ans,
Uranium 235 : 7 millions d'années, etc....).
[0018] Si la substance est mélangée, on prend, comme valeur de la période radioactivité,
la plus longue parmi celles de tous les radionucléides présents.
[0019] Un radionucléide se transforme, par désintégration, en un autre noyau que l'on appelle
« produit de filiation »; ou bien ce noyau de filiation est stable, ou bien il est
lui aussi radioactif et se désintègre à son tour ... et ainsi de suite jusqu'à ce
que se forme un noyau stable.
[0020] Un noyau initial à vie courte peut très bien avoir des produits de filiation à vie
longue. C'est alors la période de ces derniers que l'on retient.
[0021] A partir de ces deux critères, activité et période, on peut définir 8 catégories
dans lesquelles les déchets des centrales nucléaires et des usines de retraitement
vont venir s'inscrire (voir tableau B en Annexe 2/2).
[0022] Ce tableau n'est pas exhaustif, par exemple : les filtres du circuit primaire, classés
« faible ou moyenne activité, vie courte », n'apparaissent pas ici.
[0023] Le conditionnement des déchets radioactifs conduit finalement à la fabrication de
ce qu'on appelle un colis de déchets radioactifs ou encore colis radioactif. Ce colis
radioactif comprend des déchets radioactifs broyés et sélectionnés selon leurs critères
de radioactivité. Les déchets sont enveloppés par une première couche de matériaux
vitrifiés - une enveloppe en verre - qui isole les déchets de tout contact avec l'homme
et son environnement. Suivant les cas, le colis radioactif comprend un conteneur qui
permet de bloquer les rayons alpha, bêta et une partie des rayons gamma et assure
une manutention aisée.
[0024] Les déchets radioactifs proviennent généralement des éléments qui servent à l'exploitation
des centrales nucléaires, comme les matériaux de démantèlement, gants, surbottes,
outils, filtres résines, gaines métalliques, du combustible, les résidus de traitement
ou encore les déchets hospitaliers et de laboratoires qui utilisent les vertus du
technétium, de l'iode ou du cobalt pour diagnostiquer ou traiter des tumeurs.
[0025] La gestion de ces différents types de déchets repose sur leurs caractéristiques propres:
niveau d'activité et période de décroissance.
[0026] La demande de brevet internationale
WO00/02855 décrit des matières et des compositions pour établir un écran de protection contre
et contenir des substances radioactives. Ces matières ou compositions représentent
un mélange comprenant deux polymères organiques ou plus dans lesquels des matières
de charge incluses sont soumises à une réticulation au sein des chaînes latérales
phényliques des polymères et des copolymères. La matière comprend un mélange de caoutchouc
vulcanisé et/ou de polymère caoutchouteux, de diverses inclusions procurant un effet
d'écran vis-à-vis du rayonnement, d'une résine de polyimide et d'une résine de phénolformaldéhyde.
Après avoir subi un mélange dans les proportions adéquates, la matière est durcie
à une température élevée (260 °C). La matière finale possède une densité entre 8 et
50 livres par pied cube en fonction de la proportion et de la nature des inclusions
procurant une résistance au rayonnement.
[0027] La demande de brevet
EP0055671 a pour objet un procédé de fixation de la contamination radioactive sur des matériaux
ou des déchets afin d'assurer le transfert des matériaux en toute sécurité ou de les
conditionner lorsque ceux-ci ont une faible activité. Selon ce procédé, on projette
sur la pièce de matériau contaminé, à l'aide d'un pistolet électrostatique, au moins
une couche d'une résine polymérisable à la température ambiante, par exemple d'une
résine époxyde, d'une résine polyester, d'une résine vinylique ou un mélange de résine
thermodurcissable et de résine thermoplastique.
[0028] L'eau étant le principal facteur d'altération des colis de déchets radioactifs d'une
part, et le principal vecteur des éléments radioactifs éventuellement relâchés dans
la barrière géologique d'autre part, la modélisation des déplacements de l'eau dans
le sous-sol est un problème complexe. Elle fait appel à la loi DARCY qui est relative
à un écoulement d'eau dans un milieu poreux. Dans ce type d'écoulement, c'est un différentiel
de pression qui entraîne le déplacement de l'eau, celle-ci entrainant, en tout ou
en partie, certains éléments avec elle. Les considérations précédentes partent incidemment
du principe que tous les atomes radioactifs stockés sont sous forme de composés solubles
dans l'eau.
Objet de l'invention
[0029] Un objet de la présente invention est la sécurisation de colis radioactifs destinés
au stockage géologique en surface ou en sous-sol.
[0030] Conformément à l'invention, cet objectif est atteint par un colis radioactif destiné
au stockage géologique en surface ou en sous-sol comprenant un déchet radioactif et
une première couche de matériaux vitrifiés, et une couche de blocage comprenant une
matrice à base de matières thermoplastiques liquéfiées comprenant un mélange de matières
thermoplastiques micronisées à entre 400 et 700 microns de préférence à 500 microns,
et d'une poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et 250 microns.
[0031] Par matrice à base de matières thermoplastiques liquéfiées, on entend dans le cadre
de la présente, le fait de liquéfier ou de mettre en solution un ou plusieurs polymères
thermoplastiques, de les mélanger aux autres composantes micronisées et de re-solidifier
le mélange ainsi obtenu ultérieurement. On obtient donc une couche de blocage qui
comprend des particules de matières thermoplastiques micronisées à entre 400 et 700
microns et une poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et 250 microns dans une
matrice à base de polymère thermoplastique liquéfiée qui - après solidification -
lie les particules de matières thermoplastiques micronisées et les particules de poudre
de fer pour former une couche compacte.
[0032] L'objectif visé de la présente invention est d'isoler les déchets de la biosphère
jusqu'à ce que la radioactivité se rapproche des concentrations naturelles, en enrobant
la matrice de verre (colis) d'une couche de blocage comprenant une matrice à base
de matières thermoplastiques liquéfiées comprenant un mélange de matières thermoplastiques
micronisées à entre 400 et 700 microns de préférence à 500 microns, et d'une poudre
d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et 250 microns. Cette couche fera également
office de liant résistant aux rayonnements et à la chaleur. Cette couche bloquera
de par la staticité et le pouvoir d'adsorption de rayons, tout rayonnement. Elle aura
une épaisseur minimale de 2 mm, de préférence de 3 mm. En fonction de la forme des
colis et de leur radioactivité, l'épaisseur de la couche de blocage peut aller jusqu'à
environ 15 mm.
[0033] Cette couche de blocage est inerte à l'eau, ce qui sécurisera d'autant le stockage
des colis radioactifs, qui ne dégageront plus de radioactivité en cas d'incidents
pour des centaines d'années et plus, et aidera le décroissement de la radioactivité
contenu par le colis.
[0034] Le fait que les particules de fer soient très fines et bien mélangées à l'intérieur
d'une matrice liquéfiée (et puis resolidifiée) permet d'augmenter leur efficacité
et de diminuer sensiblement les rayonnements radioactifs des colis ainsi traités.
[0035] Cette couche de blocage est appliquée de préférence directement sur le colis par
un procédé de pulvérisation comme par exemple un groupe diffuseur de type AIRLESS
SPRAY.
[0036] De préférence, la couche de blocage comprend entre 10 % - 30 % en poids de matières
thermoplastiques liquéfiées formant la matrice, 25 - 55 % en poids de particules en
matière thermoplastique micronisée et 15% et 40 % de particules d'oxydes de fer micronisé.
Dans un mode de réalisation particulièrement préféré, la composition du mélange de
matières plastiques et poudre d'oxydes de fer de la couche de blocage peut être de
l'ordre de 60% de matières plastiques et 40% d'oxydes de fer.
[0037] Sur cette couche de blocage, adsorbant les rayons de toutes natures, on appliquera
avantageusement une couche de protection d'une épaisseur de 2 à 3 mm en matières plastiques
liquéfiées.
[0038] Après séchage, la couche de protection protège la couche de blocage et empêche l'intrusion
d'eau.
[0039] Les matières plastiques mises en oeuvre proviennent avantageusement de déchets d'emballages
ou carcasses plastiques de tous genres qui ne sont pas recyclés par les professionnels
de l'injection ou l'industrie du recyclage.
[0040] Telle que mise en oeuvre, la couche de blocage comprenant des matières thermoplastiques,
d'oxydes de fer et le cas échéant la couche de protection en matières plastiques liquéfiées
donnera (donneront) une protection supplémentaire aux colis radioactifs contre leurs
dégradations dans le temps, en particulier par l'eau, et résisteront à des rayonnements
éventuels.
[0041] L'application de la couche de protection est réalisée de préférence par un trempage
du colis radioactif dans un bain de polymères liquéfiés, puis le colis radioactif
est séché de façon à laisser une couche de protection d'une épaisseur de 2-3 mm.
[0042] La matière première thermoplastique sera de préférence issue de collectes ou récupération
dans des centres de tris ou de centres d'enfouissement techniques (C.E.T.) Elle comprend
p.ex. des carcasses d'ordinateurs, de téléphones, ou toute autre carcasse plastique
en grande partie non identifiée. Ce genre de matières thermoplastiques n'est pas pris
en compte par l'industrie de recyclage et elle est mal vue dans les C.E.T. car elle
n'est pas biodégradable. Il s'agit principalement de PS/ PE/ PP/ PVC/ABS ou de leurs
mélanges de toute provenance.
[0043] Il reste à noter que cette fraction ne contient souvent peu ou pas de PS puisque
le PS est normalement collecté séparément. Cependant, il faut noter que le PS éventuellement
contenu sera micronisé et se solubilisera du moins partiellement lors de la fabrication
de la couche de blocage respectivement lors de la fabrication de la couche de protection.
[0044] Pour obtenir cette couche de blocage, on liquéfie un ou plusieurs polymères thermoplastiques,
de préférence du PS (polystyrène) provenant de préférence de centres de recyclages,
à l'aide d'un solvant préférablement un mélange d'acétone et de pinène à température
ambiante et on y mélange d'une part des particules micronisées de matières thermoplastiques,
issues de préférence de collectes ou récupération dans des centres de tris ou de centres
d'enfouissement techniques (C.E.T.) décrits plus hauts, et d'autre part des particules
micronisées d'oxydes de fer. Ce mélange peut être réalisé par tout moyen conventionnel.
[0045] L'avantage d'utiliser des particules micronisées réside dans leur rugosité et de
la grande surface spécifique qui en résulte. Cet aspect de surface permet un bon accrochage
des particules dans la matrice polymère à base de PS liquéfié.
[0046] La couche de blocage comprend donc d'une part des particules d'oxydes de fer, des
particules de matière thermoplastique et une matrice à base de matières thermoplastiques
liquéfiées et re-solidifiées, de préférence en polystyrène.
[0047] On règle la viscosité du mélange de sorte à ce qu'il soit apte à être appliqué sur
le colis radioactif par un procédé de pulvérisation de préférence par un procédé de
type AIRLESS SPRAY.
[0048] Une fois appliquée sur le colis radioactif, les solvants s'évaporent et la partie
liquéfiée se solidifie et forme la couche de blocage comprenant une matrice polymère
thermoplastique dans laquelle sont accrochées les particules de matière thermoplastique
et des oxydes de fer. Cette couche de blocage rend les colis insensibles aux intempéries
et permet de les stocker pendant des durées très longues sans devoir les reconditionner.
En même temps, elle permet également de diminuer la radioactivité émise par les colis.
[0049] Il est important de souligner que contrairement aux matériaux décrits dans la demande
de brevet internationale
WO00/02855 ou la demande de brevet
EP0055671, il n'y a aucune réaction de polymérisation entre les différentes composantes de
la couche de blocage telle que décrites dans la présente demande de brevet. Par ailleurs,
les matériaux décrits dans l'état de la technique mentionné ne contiennent que peu
ou pas de d'oxydes de fer.
[0050] Selon un autre mode de réalisation préféré, la couche de blocage peut également être
utilisée pour sécuriser des boues provenant de la séparation des combustibles usés
du plutonium* et uranium* (qui eux sont recyclés*). Ces boues sont directement mélangées
à un mélange liquéfié de matières thermoplastiques et de particules de polymères thermoplastiques
micronisés à 500 microns, et une poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et
250 microns en quantité suffisante afin de les rendre homogènes et plus faciles à
gérer.
[0051] Quand cette homogénéité sera visiblement atteinte, on enduira cette masse d'une couche
de blocage polymère pâteuse voire liquide ce qui lui conférera une tenue dans le temps
(altération par l'eau et la migration des radionucléides dans la géosphère), avant
d'être coulé dans des fûts en acier inoxydable.
[0052] Selon encore un autre mode de réalisation préféré, le procédé peut également être
utilisé pour sécuriser des bétons, servant à isoler les déchets de démantèlement de
centrales (gaines métalliques, gants, surbottes, outils, filtres résines etc...).
Pour ce faire, on mélange entre 50-120 kg/m3 une matrice à base de matières thermoplastiques
liquéfiées comprenant un mélange de matières thermoplastiques micronisées à entre
400 et 700 microns, et d'une poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et 250
microns aux autres ingrédients du béton.
[0053] L'incorporation du mélange empêchera l'eau de pénétrer au sein de la structure et
de provoquer des modifications internes de différentes natures, ou la dégradation
des colis à base de ciments.
[0054] Selon encore un autre mode de réalisation, on peut également appliquer une couche
de blocage sur des surfaces contaminées radioactivement p.ex. dans des centrales nucléaires
ou dans des centres de reconditionnement ou encore des laboratoires. L'application
de la couche de blocage permet de sécuriser l'environnement et permettra de faire
une décontamination dans des conditions plus sécurisées.
Brève description des dessins
[0055] D'autres particularités et caractéristiques de l'invention ressortiront de la description
détaillée de quelques modes de réalisation avantageux présentés ci-dessous, à titre
d'illustration, en se référant aux dessins annexés. Ceux-ci montrent :
Figure 1 : une coupe transversale d'un colis radioactif,
Figure 2 : une reproduction de la surface d'adsorption du polymère micronisé à entre
400 et 700 microns au microscope électronique.
Figure 3 : un schéma de principe montrant un mode de fonctionnement du procédé.
[0056] La Figure 1 montre un colis radioactif protégé par une matrice en verre 10 recouverte
d'une couche de blocage 20 comprenant une matrice à base de matières thermoplastiques
liquéfiées comprenant un mélange de matières plastiques micronisées à 500 microns,
et d'une poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et 250 microns, appliquée uniformément
sur cette matrice vitrifiée à l'aide d'un groupe de type AIRLESS SPRAY.
[0057] Sur la couche de blocage est appliquée une deuxième couche - une couche de protection
30, en matières plastiques liquéfiées suivant le procédé de polymère liquifiés au
préalable, puis séchés.
[0058] Pour obtenir cette couche de protection 30, on trempe le colis préalablement enrobé
de la couche de blocage dans un bain de polymères liquéfiés au préalable à l'aide
de réactifs (mélange Acétone Pinène) écologiquement acceptables et sans dangers pour
l'homme et l'environnement. Ces polymères sous forme pâteuse, vu le traitement à froid
par réactifs, seront chauffés jusqu'à 160°c dans une cuve chauffée afin de solubiliser
entièrement les plastiques. Pendant cette opération, les vapeurs des réactifs utilisés
sont condensées dans un piège à froid en jouant sur le point d'ébullition des réactifs
employés. Le colis radioactif est ensuite sorti du bain et après séchage, cette couche
de polymères sécurisera les colis de l'altération de l'eau. La dissémination de substances
radioactives dans la nature, conduisant au risque d'adsorption pour les organismes
vivants est ainsi évitée.
[0059] Sur la Figure 2, on reconnaît en blanc les surfaces d'adsorption alvéoles 50 ouvertes
du mélange de polymères micronisé à entre 400 et 700 microns au microscope électronique.
Les contours solides 60 de ces alvéoles sont hachurés, ce qui permet de visualiser
l'énorme surface d'adsorption de ces polymères.
[0060] La figure 3 montre schématiquement le déroulement des différentes étapes du procédé
au niveau industriel :
- Récupération des polymères dans un centre de tris, ou ailleurs (a).
- Transfert vers un micronisateur (b).
- Acheminement vers le bac de solubilisation, avec système de parois chauffantes (c)
- Colis radioactif vitrifié par la matrice en verre (d).
- Application de la première couche de polymères liquéfiés mélangés à des oxydes de
fer ayant la faculté d'un liant, sur la matrice en verre par un système AIRLESS SPRAY
(e).
- Application de la deuxième couche de 2 à 3 m/m de polymères liquides, micronisés au
préalable, et provoquant un enrobage chimique qui protégera le colis contre l'agression
de l'eau (f).
- Transfert des colis sécurisés par le procédé, vers un site de stockage (g).
1. Colis radioactif destiné au stockage géologique en surface ou en sous-sol comprenant
un déchet radioactif et une première couche de matériaux vitrifiés, et une couche
de blocage comprenant une matrice à base de matières thermoplastiques liquéfiées comprenant
un mélange de matières thermoplastiques micronisées à entre 400 et 700 microns de
préférence à 500 microns, et d'une poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et
250 microns.
2. Colis radioactif destiné au stockage géologique en surface ou en sous-sol, selon la
revendication 1, caractérisé en ce que la couche de blocage comprend un mélange de matières thermoplastiques et poudre d'oxydes
de fer de l'ordre de 60% de matières plastiques et 40% d'oxydes de fer.
3. Colis radioactif selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que le colis de déchets radioactifs comprend en outre une couche de protection en matières
thermoplastiques liquéfiées.
4. Colis radioactif selon la revendication 3, caractérisé en ce que la couche de protection a une épaisseur de 2 à 3 mm.
5. Colis radioactif selon l'une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que la couche de blocage comprend des déchets d'emballages, de carcasses plastiques de
tous genres, de basse ou haute densité.
6. Colis radioactif selon l'une quelconque des revendications de 3 à 5, caractérisé en ce que la couche de protection comprenant un mélange de polymère liquéfié provient du mélange
de matières plastiques micronisées à 400 et 700 microns de préférence à 500 microns
dissout dans une première étape à froid à l'aide de solvants pinène - acétone et dans
une deuxième étape de solubilisation à une température jusqu'à 160°C.
7. Procédé de sécurisation d'un colis de déchets radioactifs, caractérisé en ce que l'on applique sur une couche de matériaux vitrifiés d'un colis radioactif une couche
de blocage comprenant un mélange de matières thermoplastiques micronisées à 400 et
700 microns de préférence à 500 microns, liquéfiées et une poudre d'oxydes de fer,
micronisée à entre 80 et 250 microns.
8. Procédé de sécurisation d'un colis de déchets radioactifs selon la revendication 7,
caractérisé en ce que la couche comprend un mélange de matières thermoplastiques et de poudre d'oxydes
de fer de l'ordre de 60% de matières plastiques et 40% d'oxydes de fer.
9. Procédé de sécurisation de déchets radioactifs selon la revendication 7 ou 8 caractérisé en ce que l'on applique sur la couche de blocage une couche de protection en matières plastiques
liquéfiées.
10. Procédé de sécurisation de déchets radioactifs dans lequel des boues, provenant du
recyclage de plutonium et uranium, sont mélangées à un mélange liquéfié de matières
thermoplastiques micronisées à 400 et 700 microns de préférence à 500 microns, et
une poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et 250 microns, homogénéisée, enduite
d'une masse d'un polymère liquide, et puis coulées dans des fûts en acier inoxydable.
11. Procédé selon l'une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que le polymère liquéfié provient du polymère micronisé à 500 microns dissout dans une
première étape à froid à l'aide de solvants pinène-acétone et dans une deuxième étape
de solubilisation chauffé à une température jusqu'à 160°C.
12. Procédé selon l'une quelconque des revendications 7 à 11, caractérisé en ce que le mélange de matières plastiques et poudre d'oxydes de fer comprend de l'ordre de
60% de matières plastiques et 40% d'oxydes de fer.
13. Procédé pour sécuriser des bétons, servant à isoler les déchets de démantèlement de
centrales nucléaires dans lequel on mélange entre 50-120 kg/m3 de béton à un mélange
liquéfié de matières thermoplastiques micronisées à entre 400 et 700 microns et une
poudre d'oxydes de fer, micronisée à entre 80 et 250 microns aux autres ingrédients
du béton.
1. Radioaktive Verpackung, die zur geologischen Lagerung an der Oberfläche oder im Untergrund
bestimmt ist, umfassend einen radioaktiven Abfall und eine erste Schicht aus versiegelten
Materialien, und eine Blockierschicht, umfassend eine Matrix auf der Basis von verflüssigten
thermoplastischen Materialien, umfassend eine Mischung aus auf zwischen 400 und 700
Mikron, bevorzugt auf zwischen 500 Mikron mikronisierten thermoplastischen Materialien,
und einem Eisenoxidpulver, das auf zwischen 80 und 250 Mikron mikronisiert ist.
2. Radioaktive Verpackung, die zur geologischen Lagerung an der Oberfläche oder im Untergrund
bestimmt ist, gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die Blockierschicht eine Mischung aus thermoplastischen Materialien und Eisenoxidpulvern
in der Größenordnung von 60 % Plastikmaterialien und 40 % Eisenoxiden umfasst.
3. Radioaktive Verpackung gemäß Anspruch 1 oder 2, dadurch gekennzeichnet, dass die Verpackung mit radioaktiven Abfällen darüber hinaus eine Schutzschicht aus verflüssigten
thermoplastischen Materialien umfasst.
4. Radioaktive Verpackung gemäß Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass die Schutzschicht eine Dicke von 2 bis 3 mm hat.
5. Radioaktive Verpackung gemäß Anspruch 1 bis 4, dadurch gekennzeichnet, dass die Blockierschicht Verpackungsabfälle, Plastikkarkassenabfälle jeglicher Art mit
niedriger oder hoher Dichte umfasst.
6. Radioaktive Verpackung gemäß Anspruch 3 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass auf eine verflüssigte Polymermischung umfassende Schutzschicht aus der Mischung aus
bei 400 und 700 Mikron, bevorzugt 500 Mikronen, mikronisierten Plastikmaterialien,
die in einer ersten kalten Stufe mithilfe von den Lösungsmitteln Pinen - Acton und
in einer zweiten Stufe der Solubilisierung bei einer Temperatur von bis zu 160° C
aufgelöst wird.
7. Sicherungsverfahren einer radioaktiven Abfallverpackung, dadurch gekennzeichnet, dass auf einer Schicht aus versiegelten Materialien einer radioaktiven Verpackung eine
Blockierschicht, umfassend eine Mischung aus auf 400 und 700 Mikron, bevorzugt 500
Mikron, mikronisierte, verflüssigte thermoplastische Materialien und ein auf zwischen
80 und 250 Mikron mikronisiertes Eisenoxidpulver angewendet werden.
8. Sicherungsverfahren einer Verpackung mit radioaktiven Abfällen gemäß Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Schicht eine Mischung aus thermoplastischen Materialien und Eisenoxidpulver in
der Größenordnung von 60 % Plastikmaterial und 40 % Eisenoxid umfasst.
9. Sicherungsverfahren für radioaktive Abfälle gemäß Anspruch 7 oder 8, dadurch gekennzeichnet, dass auf der Blockierschicht eine Schutzschicht aus verflüssigten Plastikmaterialien angewendet
wird.
10. Sicherungsverfahren für radioaktive Abfälle, bei dem aus dem Recycling von Plutonium
und Uran stammende Schlämme mit einer verflüssigten, homogenisierten Mischung aus
auf 400 und 700 Mikron, bevorzugt 500 Mikron mikronisierte, thermoplastische Materialien
und ein auf zwischen 80 und 250 Mikron mikronisiertes Eisenoxid vermischt sind, die
mit einer Masse aus flüssigem Polymer beschichtet ist, und die dann in Fässern aus
Edelstahl gegossen werden.
11. Verfahren gemäß Anspruch 7 bis 10, dadurch gekennzeichnet, dass das verflüssigte Polymer aus dem auf 500 Mikron mikronisierten Polymer stammt, das
in einer ersten kalten Stufe mithilfe von Lösungsmitteln Pinen - Aceton aufgelöst
wird und in einer zweiten Solubilisierungsstufe auf eine Temperatur von bis zu 160°
C erhitzt wird.
12. Verfahren gemäß Anspruch 7 bis 11, dadurch gekennzeichnet, dass die Mischung aus Plastikmaterialien und Eisenoxidpulver in der Größenordnung von
60 % Plastikmaterial und 40 % Eisenoxid umfasst.
13. Verfahren zur Sicherung von Betonsorten, die zur Isolation der Abrissabfälle von Kernkraftwerken
dienen, bei dem zwischen 50 und 120 kg/m3 Beton mit einer verflüssigten Mischung aus
auf 400 und 700 Mikron mikronisierten, thermoplastischen Materialien und einem Eisenoxidpulver
vermischt werden, das auf zwischen 80 und 250 Mikron mit anderen Bestandteilen des
Betons mikronisiert wird.
1. A radioactive package for ground-level or underground geological storage comprising
radioactive waste and a first layer of vitrified materials, and a blocking layer comprising
a matrix based on liquefied thermoplastic materials comprising a mixture of thermoplastic
materials micronised to between 400 and 700 microns and preferably to 500 microns,
and an iron oxide powder micronised to between 80 and 250 microns.
2. A radioactive package intended for ground-level or underground geological storage
according to claim 1, characterised in that the blocking layer comprises a mixture of thermoplastics materials and iron oxide
powder of the order of 60% plastics materials and 40% iron oxides.
3. A radioactive package according to claim 1 or claim 2, characterised in that the radioactive waste package furthermore comprises a protective layer of liquefied
thermoplastics materials.
4. A radioactive package according to claim 3, characterised in that the protective layer has thickness of 2 to 3 mm.
5. A radioactive package according to any one of claims 1 to 4, characterised in that the blocking layer comprises packaging waste, plastics casings of all kinds, of low
or high density.
6. A radioactive package according to any one of claims 3 to 5, characterised in that the protective layer comprising a mixture of liquefied polymer originates from the
mixture of plastics materials micronised to 400 and 700 microns, preferably to 500
microns, dissolved in a first low-temperature step with the assistance of pinene-acetone
solvents and in a second solubilisation step at a temperature of up to 160°C.
7. A method for securing a radioactive waste package, characterised in that a blocking layer comprising a mixture of liquefied thermoplastics materials micronized
to 400 and 700 microns, preferably to 500 microns, and an iron oxide powder micronized
to between 80 and 250 microns is applied onto a layer of vitrified materials of a
radioactive package.
8. A method for securing a radioactive waste package according to claim 7, characterised in that the layer comprises a mixture of thermoplastics materials and of iron oxide powder
of the order of 60% plastics materials and 40% iron oxides.
9. A method for securing radioactive waste according to claim 7 or 8, characterised in that a protective layer of liquefied plastics materials is applied onto the blocking layer.
10. A method for securing radioactive waste in which sludges originating from the recycling
of plutonium and uranium are mixed with a liquefied mixture of thermoplastic materials
micronised to 400 and 700 microns, preferably to 500 microns, and an iron oxide powder
micronised to between 80 and 250 microns, homogenised, coated with a liquid polymer
composition and then cast in stainless steel drums.
11. A method according to any one of claims 7 to 10, characterised in that the liquefied polymer originates from the polymers micronised to 500 microns dissolved
in a first low-temperature step with the assistance of pinene-acetone solvents and
in a second solubilisation step heated to a temperature of up to 160°C.
12. A method according to any one of claims 7 to 11, characterised in that the mixture of plastics materials and iron oxide powder comprises of the order of
60% plastics materials and 40% iron oxides.
13. A method for securing concrete serving to isolate waste from nuclear power station
dismantling, in which between 50 and 120 kg/m3 of concrete of a liquefied mixture of thermoplastic materials micronised to between
400 and 700 microns and an iron oxide powder micronised to between 80 and 250 microns,
are mixed with the other ingredients of the concrete.