[0001] L'invention a trait au domaine des lits médicaux, et plus précisément au domaine
des lits médicaux munis de barrières.
[0002] Les lits médicaux, ou lits médicalisés, peuvent se retrouver aussi bien chez les
particuliers ayant besoin d'aide à domicile, que dans des établissements spécialisés,
comme les hôpitaux, les cliniques, ou encore les maisons de retraite.
[0003] Un lit médical propose en général différentes fonctionnalités dans le but de soulager
un patient. Les fonctionnalités dépendent ainsi des pathologies des patients auxquels
le lit est destiné. On retrouve toutefois dans la plupart des lits médicalisés :
- des roulettes permettant de déplacer aisément le lit,
- un système permettant de régler la hauteur du sommier pour aider le patient à s'installer
sur le lit et à en sortir,
- un sommier articulé permettant de relever le buste du patient, voire également de
relever les pieds,
- des moyens de commandes électriques du lit à la disposition du patient,
- des barrières s'élevant de chaque côté du sommier pour éviter que le patient ne chute.
[0004] Les barrières sont souvent escamotables, c'est-à-dire qu'elles peuvent prendre une
position relevée, dans laquelle elles s'élèvent au-dessus du sommier, et une position
escamotée dans laquelle elles sont ramenées sous le sommier, permettant ainsi au patient
de sortir du lit ou au personnel médical d'avoir accès aisément au patient sur le
lit et lui prodiguer des soins.
[0005] Il existe différentes conceptions de barrières permettant d'obtenir la position escamotée.
[0006] Par exemple, la barrière comprend un panneau monté pivotant autour d'un axe longitudinal
du lit, de sorte qu'une rotation de la barrière bascule le panneau d'un côté ou de
l'autre du plan de couchage du lit. Le document
US 2006/0195984 (HAKAMIUN) présente un exemple d'une telle barrière.
[0007] En variante, la barrière peut comprendre un panneau et un bras articulé autour d'axes
longitudinaux d'une part sur le panneau et d'autre part sur un longeron du lit. Ainsi,
par rotation du bras, le panneau garde sensiblement la même orientation par rapport
au lit, et peut être amené soit au-dessus du plan de couchage, soit en dessous. Les
documents
US 5,732,423 (LAGANIERE) et
DE 199 00 602 (WISSNER) présentent un exemple de barrière ainsi conçue.
[0008] Bien que de telles barrières acceptent la position escamotée, dans cette position,
elles génèrent un encombrement sur le côté du lit lorsqu'elles sont en position escamotée,
le panneau bloquant l'accès sous le plan de couchage. Or, les lits médicaux présentent
souvent des équipements, notamment électriques, placés sous le plan de couchage. Il
n'est donc pas souhaitable d'en limiter l'accès.
[0009] Le document
EP 1 970 038 (SCHELL) propose de combiner un mouvement de rotation autour d'un axe longitudinal
du lit avec un mouvement de translation de la barrière, permettant de faire passer
un panneau de la barrière dans une position relevée dans laquelle il est sensiblement
perpendiculaire au plan de couchage, et au-dessus dudit plan, et une position escamotée,
dans laquelle le panneau est sensiblement parallèle au plan de couchage, et placé
sous ledit plan. Le panneau ne bloque ainsi plus l'accès sous le plan de couchage.
[0010] Cependant, les lits médicalisés, comme il a déjà été dit, présentent des équipements
sous le plan de couchage, de sorte que pour des raisons d'encombrement, il n'est pas
toujours possible d'y placer le panneau en supplément.
[0011] Il a donc été développé des barrières escamotables diminuant à la fois l'encombrement
sur le côté du lit et sous le plan de couchage.
[0012] De telles barrières peuvent se présenter sous la forme de parallélogrammes déformables.
Ainsi, elles sont formées de montants montés pivotant autour d'axes transversaux par
exemple sur un longeron du lit, et reliés entre eux pas des barreaux parallèles au
longeron, et montés également pivotants sur les montants autour d'axes transversaux.
Ainsi, en position relevée, les montants sont sensiblement perpendiculaires aux barreaux,
la barrière présentant une dimension verticale maximale pour protéger les bords du
plan de couchage ; en position escamotée, les montants sont rabattus contre les barreaux,
la dimension verticale de la barrière étant alors minimale, de sorte que son encombrement
est également minimal. Les documents
CA 2 454 931 (TEKNION CONCEPT) et
EP 1 721 550 (HILL ROM) illustrent des exemples de telles barrières.
[0013] De telles barrières peuvent également être télescopiques, cf. par ex. le document
DE 20 2008 009355 U1, qui décrit une barrière télescopique munie en outre d'une barre articulée permettant,
d'une part, dans une position verticale, de rehausser la barrière et, d'autre part,
dans une position horizontale, la suspension d'une serviette.
[0014] Lorsque les soins doivent être prodigués à un patient sur le plan de couchage, il
est donc plus aisé pour le personnel soignant de mettre la barrière en position escamotée
pour avoir accès au patient.
[0015] Toutefois, il arrive que le personnel soignant doive avoir accès au dos du patient.
Or, ce dernier repose en général sur le dos, de sorte qu'il doit rouler sur le côté,
ou être roulé. Lorsque le patient présente une mobilité réduite, en particulier les
personnes âgées, le mouvement de roulement peut être fastidieux, voire irréalisable,
en l'absence de prise. C'est pourquoi la plupart des patients qui doivent effectuer
un mouvement de roulement cherchent à s'agripper à ce qui leur est à disposition.
En général, il s'agit d'un longeron du lit, ou d'une portion de la barrière en position
escamotée.
[0016] Cependant, le longeron ou la portion de barrière en question ne sont pas adaptés
pour procurer une prise facile au patient, de sorte que ce dernier doit effectuer
un effort supplémentaire pour s'y agripper, puis effectuer le mouvement de roulement.
[0017] Par exemple, le longeron ou la portion de barrière n'est pas toujours visible au
patient, ou alors la portion visible n'est pas aisément atteignable pour le patient.
C'est le cas en particulier de la barre articulée du document
DE 20 2008 009355 U1 précité, dans lequel, en position escamotée de la barrière, la barre s'étend contre
une face latérale du matelas, et est par conséquent particulièrement difficile à atteindre,
à supposer que le patient ait l'idée de s'y agripper.
[0018] Il est alors connu de positionner sur le lit des moyens pour faciliter le mouvement
de roulement du patient sur le lit. Ces moyens se présentent en général sous la forme
d'une poignée solidaire du lit, placée sur le bord du lit, en saillie par rapport
au plan de couchage.
[0019] Toutefois, de tels moyens sont en permanence à la disposition du patient, de sorte
que ce dernier peut chercher à rouler alors qu'il doit rester immobile.
[0020] Par ailleurs, de tels moyens, lorsqu'ils ne sont pas nécessaires, restent en saillie
par rapport au plan de couchage, de sorte qu'ils peuvent blesser le patient qui effectuerait
un mouvement brusque.
[0021] En outre, de tels moyens ne peuvent pas toujours être mis en place à cause de la
présence de la barrière, de sorte qu'il n'est pas toujours possible de proposer un
lit présentant à la fois une barrière et des moyens pour faciliter le roulement, alors
que ces deux fonctionnalités sont requises.
[0022] Il existe donc un besoin pour proposer un lit permettant de proposer à la fois une
barrière et des moyens pour faciliter le roulement, qui surmonte notamment les inconvénients
mentionnés.
[0023] Un premier objet de l'invention est de proposer un lit, notamment un lit médical,
comprenant une barrière autorisant le roulement du patient sur le lit lorsque cela
est nécessaire.
[0024] Un deuxième objet de l'invention est de proposer un lit, notamment un lit médical,
comprenant une barrière et des moyens pour faciliter le roulement aisément atteignables
pour le patient.
[0025] Un troisième objet de l'invention est de proposer un lit, notamment un lit médical,
comprenant une barrière et des moyens pour faciliter le roulement qui limitent le
risque de blessure du patient.
[0026] Un quatrième objet de l'invention est de proposer un lit, notamment un lit médical,
comprenant une barrière et des moyens pour faciliter le roulement qui n'augmente pas
les coûts de fabrication du lit. L'invention propose un lit, selon la revendication
1, en particulier lit médical, comprenant un plan de couchage bordé par un bord longitudinal
et deux bords transversaux, appelés bord de tête et bord de pieds, le lit comprenant
en outre une barrière de tête placée le long du bord longitudinal, la barrière de
tête comprenant une extrémité avant et une extrémité arrière, l'extrémité avant étant
plus proche du bord de tête que l'extrémité arrière, le lit comprenant un bâti sur
lequel est fixée une surface de couchage, la barrière de tête étant articulée au bâti
et est escamotable, la barrière de tête comportant une poignée d'aide au roulement
latéral du patient.
[0027] Selon diverses réalisations, le lit présente les caractères suivants, le cas échéant
combinés :
- la poignée d'aide au roulement du patient est montée articulée à la barrière de tête
;
- la poignée est positionnée longitudinalement par rapport au lit à une distance comprise
entre 25 cm et 60 cm d'un bord de tête du lit ;
- la barrière de tête comporte une poignée d'aide au redressement du patient, cette
poignée étant sensiblement carrée ;
- la poignée d'aide au redressement comporte une section supérieure formant un angle
d'environ 30° avec l'horizontale ;
- la poignée d'aide au redressement est placée à une distance longitudinale du bord
de tête, comprise entre 50 cm et 75 cm ;
- le lit présente un espace libre entre l'extrémité arrière de la barrière de tête et
le bord de pieds, l'espace libre s'étendant sur une distance longitudinale supérieure
à 40 cm ;
- la poignée d'aide au redressement est placée à une hauteur de 25 à 50 cm par rapport
au plan de couchage ;
- le lit comprend au moins une barrière de pieds ;
- la barrière de pied est articulée au bâti et escamotable ; le lit comprend une surface
de couchage, la surface de couchage comportant une portion de tête articulée par rapport
au bâti entre deux positions, une position allongée dans laquelle la portion de tête
est sensiblement horizontale et une position assise, dans laquelle la portion de tête
forme un angle par rapport à l'horizontale, l'articulation étant à une distance par
rapport au bord de tête, mesurée le long des bords longitudinaux, comprise entre 60
cm et 80 cm.
[0028] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description
d'un mode préféré de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés
dans lesquels :
- la figure 1 est une vue en perspective d'un lit, un patient allongé sur le lit saisissant
une première poignée disposée sur une barrière latérale;
- la figure 2 est une vue analogue à la figure 1, le patient étant passé en position
assise sur le lit;
- la figure 3 est une vue latérale de détail du lit représenté en figures 1 et 2, la
barrière escamotable étant représentée en tirets en position déployée en en traits
pleins en position repliée ;
- la figure 4 est une vue en perspective du lit représenté en figures 1 à 3, un patient
étant allongé sur le lit et saisissant une seconde poignée placée sur la demi barrière
de tête de lit.
[0029] Sur la figure 1 est représenté un lit
1 médicalisé sur roulettes
2. Le lit
1 comporte un châssis comprenant un bâti
3 inférieur, un bâti
4 supérieur surmontant le bâti inférieur, et un dispositif
5 de réglage de la hauteur du bâti
4 supérieur.
[0030] Le bâti
3 inférieur comprend des longerons et des traverses, les roulettes
2 étant disposées sensiblement aux quatre angles du bâti inférieur.
[0031] Le bâti
4 supérieur comporte un cadre sur lequel est fixée une surface de couchage. La surface
de couchage peut comprendre deux parties articulées, à savoir une partie pour les
jambes d'un utilisateur et une partie pour le buste.
[0032] Le bâti
4 supérieur peut comprendre des équipements pour un utilisateur tels qu'une potence,
ou encore une tête et un pied de lit (non représentés).
[0033] Le dispositif
5 de réglage comprend deux croisillons
5a, 5b et un système d'actionnement des croisillons, par exemple un vérin électrique.
[0034] Le lit
1 comporte, au moins sur l'un de ses grands côtés latéraux, deux barrières escamotables
: une première barrière
6 escamotable de tête et une seconde barrière
7 escamotable de pieds.
[0035] Avantageusement, le lit
1 comporte sur chacun de ses deux bords longitudinaux une barrière
6 escamotable de tête et une barrière
7 escamotable de pieds.
[0036] La première barrière
6 est escamotable entre une position redressée ou déployée, représentée en figures
1, 2 et 3, et une position rabattue ou escamotée, représentée en figures 3 et 4.
[0037] La première barrière
6 est montée articulée par rapport au bâti
4 supérieur et est formée d'éléments tubulaires articulés entre eux.
[0038] La barrière
6 de tête comporte un premier élément tubulaire
8 articulé au bâti
4 supérieur autour d'un axe transversal
9 et un deuxième élément tubulaire
10 articulé au bâti
4 supérieur autour d'un axe transversal
11.
[0039] La barrière
6 de tête comporte en outre des éléments tubulaires de liaison
12, 13, 14, chacun articulé, d'une part par rapport au premier élément tubulaire
8 autour d'un axe transversal respectif
15, 16, 17, d'autre part par rapport au deuxième élément tubulaire
10 autour d'un axe transversal respectif
18, 19, 20.
[0040] En position redressée de la barrière
6 de tête, le premier élément tubulaire
8 est sensiblement vertical et les éléments tubulaires de liaison
12, 13, 14 sont sensiblement horizontaux. Un premier élément tubulaire de liaison
12 forme la bordure supérieure de la barrière
6 de tête et s'étend, à titre indicatif, à une hauteur de 35 cm au dessus du sommier.
[0041] Le deuxième élément tubulaire
10 comprend en partie supérieure une première poignée
21.
[0042] La première poignée
21 présente avantageusement une couleur différente de celle de l'ensemble de la première
barrière
6. Par exemple, la première poignée
21 sera de couleur bleue, le reste de la première barrière
6 présentant une couleur grise typique d'une pièce métallique par exemple en aluminium.
L'utilisateur du lit
1 voit ainsi son regard attiré par la poignée
21, de couleur distincte du reste de la barrière
6 de tête et distincte du blanc habituel du milieu hospitalier.
[0043] Dans une mise en oeuvre, la première poignée
21 est revêtue d'un matériau phosphorescent. Avantageusement, la première poignée
21 présente une surface antidérapante. Par exemple, la première poignée
21 est revêtue d'un élastomère ou est pourvue de nervures ou gaufrages. L'utilisateur
du lit
1 a ainsi son touché attiré par cette partie de la barrière
6 de tête.
[0044] La première poignée
21 est avantageusement de forme générale annulaire à contour sensiblement carré ou trapézoïdal,
permettant sa saisie d'au moins six manières différentes : saisie à l'aide d'une seule
main d'un des quatre côtés de la première poignée
21, ou saisie à deux mains de la première poignée
21.
[0045] Avantageusement, la première poignée
21 est placée à une hauteur d'environ 25 à 50 cm par rapport au sommier et au tiers
de la longueur du lit
1. Cette disposition permet à la personne allongée sur le lit
1 sur le dos ou sur le côté de saisir sans déplacement important du buste :
- en main droite, paume tournée vers le haut, une première poignée 21 placée à sa droite (c'est-à-dire à la gauche du lit 1 du point de vue d'un observateur situé au pied du lit 1), comme illustré en pointillés sur la figure 1, ou
- en main gauche, paume également tournée vers le haut, une première poignée 21 placée à sa gauche (c'est-à-dire à la droite du lit 1 du point de vue d'un observateur situé au pied du lit 1).
[0046] Cette disposition apporte un confort d'utilisation, en particulier pour les personnes
âgées ou souffrant de problèmes articulaires.
[0047] La première poignée comporte, dans la réalisation représentée, quatre portions tubulaires
formant de préférence un contour trapézoïdal, à savoir : une portion inférieure
21a tubulaire, une portion supérieure
21b et deux portions latérales
21c, 21d. La portion inférieure
21a forme un angle
A d'environ 30° avec l'horizontale en position relevée de la barrière
6 de tête, tandis que la portion supérieure
21b forme un angle
B d'environ 30° par rapport à la portion inférieure
21a (et donc d'environ 60° par rapport à l'horizontale), ces valeurs étant indicatives.
[0048] En position abaissée ou escamotée, la barrière
6 de tête s'étend en dessous du plan supérieur d'un matelas
40 et au dessus du bâti inférieur
3, la première barrière
6 ne formant ainsi aucune gêne aux mouvements du patient ou des personnes placées autour
du lit
1. Des butées d'arrêt assurent la fin de course de pivotement de la barrière
6 de tête dans sa position escamotée.
[0049] Un mode d'utilisation de la première poignée
21 en position redressée de la première barrière
6 va maintenant être décrit.
[0050] Dans un premier temps, le patient va saisir de sa main droite la première poignée
21 placée à sa droite (c'est-à-dire à la gauche du lit
1), par exemple la portion inférieure
21a. La position de la première poignée
21 (hauteur par rapport au sommier, emplacement au tiers de la longueur du lit) ainsi
que l'angle de 30° environ que forment la portion inférieure
21a ou la portion supérieure
21b de la poignée
21 limitent les mouvements de l'épaule du patient, ces mouvements d'épaule pouvant être
difficiles ou douloureux pour des personnes âgées. Le patient n'a par ailleurs et
avantageusement pas à lever le bras ou le coude pour se saisir de la première poignée
21. La barrière de pieds
7 a été escamotée préalablement. Avantageusement, lors de cette saisie de la portion
21a inférieure de la poignée
21, la main du patient est orientée paume tournée vers le haut. Le cas échéant, comme
représenté en figure 1, le patient peut saisir la poignée
21 à deux mains, en saisissant de sa main gauche la portion
21b supérieure. Cette disposition apporte un confort d'utilisation, en particulier pour
les personnes âgées ou souffrant de problèmes articulaires.
[0051] Dans un deuxième temps, le patient, tout en maintenant sa prise de la première poignée
21, en particulier de la portion inférieure
21a de la poignée
21, va commencer à faire passer ses jambes sur le côté du lit.
[0052] Dans un troisième temps, le patient est assis sur le lit
1 et tient toujours avec une ou deux mains la première poignée
21, comme illustré en pointillés sur la figure 2.
[0053] Dans un quatrième temps, le patient peut se lever. Il est à noter qu'aucun élément
de barrière n'est placé directement derrière les genoux ou les mollets du patient,
ce qui lui permet de placer ses pieds à la verticale de son centre de gravité sans
avoir à exercer une traction sur les bras.
[0054] Afin de parfaire l'ergonomie du lit, la première poignée
21 est de préférence placée à une distance longitudinale du bord de tête du lit comprise
entre 50 cm et 75 cm, c'est-à-dire qu'elle se trouve au niveau ou au-dessous du coude
de la majorité des patients.
[0055] Une deuxième poignée
22 est montée articulée par rapport au premier élément tubulaire
8 de la première barrière
6. Ainsi qu'il est visible en figure 3, lorsque la première barrière
6 est en position escamotée, cette deuxième poignée
22 s'étend sensiblement à proximité du plan supérieur du matelas
40 et peut aider le patient dans ses mouvements, notamment lors du repositionnement
ou du basculement sur le côté, par exemple lors des soins. A cet effet, la poignée
22 est positionnée longitudinalement par rapport au lit
1 à une distance comprise entre 25 cm et 60 cm d'un bord de tête du lit
1, ce qui correspond à l'épaule d'un patient de taille moyenne allongé sur le lit
1.
[0056] La deuxième poignée
22 présente avantageusement une couleur différente de celle de l'ensemble de la barrière
6 de tête. Par exemple, la deuxième poignée
22 sera de couleur bleue, le reste de la première barrière
6 présentant une couleur grise typique d'une pièce métallique par exemple en aluminium.
L'utilisateur du lit
1 voit ainsi son regard attiré par la poignée
22, de couleur distincte du reste de la barrière
6 et distincte du blanc habituel du milieu hospitalier.
[0057] Dans une mise en oeuvre, la deuxième poignée
22 est revêtue d'un matériau phosphorescent. Avantageusement, la deuxième poignée
22 présente une surface antidérapante. Par exemple, la deuxième poignée est revêtue
d'un élastomère ou est pourvue de nervures ou gaufrages. L'utilisateur du lit a ainsi
son touché attiré par cette partie de la première barrière.
[0058] La deuxième poignée
22 est avantageusement escamotable en étant montée articulée par rapport à l'élément
8 tubulaire, autour d'un axe confondu avec cet élément
8 ou, comme illustré sur les figures, parallèle à celui-ci. Ainsi, dans l'exemple de
réalisation illustré, la poignée
22 est montée articulée par chacune de ses extrémités autour d'un pivot à l'extrémité
d'un doigt
22a solidaire de l'élément
8 tubulaire.
[0059] Dans sa position rabattue, illustrée sur les figures 1 à 3 et en pointillés sur la
figure 4, la deuxième poignée
22 ne gêne pas les mouvements du patient lors de sa sortie du lit ou son entrée dans
celui-ci. Dans sa position relevée, illustrée en trait plein sur la figure 4, la deuxième
poignée
22 assure une fonction d'aide au roulement du patient.
[0060] La seconde poignée
22 présente de préférence une forme courbe, en arc de cercle ou arc d'ellipse et comporte
ainsi une section sensiblement horizontale et parallèle au sommier, lorsque la seconde
poignée
22 est en position relevée.
[0061] Cette deuxième poignée
22 peut être utilisée lorsque la barrière
6 de tête est en position abaissée, comme illustré sur la figure 4, où un basculement
du patient sur le côté est nécessaire. Plutôt que d'aider le patient à effectuer ce
mouvement, le personnel soignant bascule la poignée de sa position rabattue à sa position
relevée, comme indiqué par la flèche sur la figure 4.
[0062] La barrière
6 de tête étant dans sa position rabattue, l'élément
8 tubulaire autour duquel la poignée
22 est articulée s'étend sensiblement horizontalement, ou légèrement obliquement, au-dessous
de la surface supérieure du matelas
40. Dans sa position relevée, la poignée fait au moins en partie saillie au-dessus du
matelas
40, de sorte qu'il suffit au patient de saisir la poignée
22 de la main opposée au côté du lit où se trouve la poignée
22, et de tirer sur son bras pour basculer sur le côté, comme indiqué par la flèche sur
la figure 4. Afin de permettre au patient de se saisir de la poignée
22, celle-ci peut être munie d'un système d'arrêt qui la bloque en position relevée.
Ce système fonctionne par exemple à encliquetage, ou encore à friction. En variante,
c'est le personnel soignant qui maintient la poignée
22 en position relevée.
[0063] La poignée
22 permet au patient non seulement de se mettre, mais également de se maintenir sur
le côté lorsqu'il est allongé sur le lit
1, dans une position dite de roulement latéral facilitant certain soins ou évitant les
nécroses. L'accès à cette deuxième poignée
22 favorise l'autonomie et la rééducation, tout en réduisant les efforts du personnel
soignant dans la mobilisation du patient.
[0064] Les moyens de blocage en position déployée et escamotée de la première barrière
6 sont placés de manière avantageuse à hauteur de travail du soignant, qui n'a ainsi
pas à se pencher ou à tendre les bras pour les actionner. Ces moyens de blocage sont
par exemple des loquets à friction, connus en eux-mêmes.
[0065] La deuxième barrière
7 est escamotable entre une position redressée ou déployée, représentée en figure 4
et une position rabattue ou escamotée, représentée en figures 1 et 2.
[0066] La deuxième barrière
7 est montée articulée par rapport au bâti
4 supérieur et est formée d'éléments tubulaires articulés entre eux. La deuxième barrière
7 comporte un premier élément tubulaire
23 articulé au bâti
4 supérieur autour d'un axe transversal
24 et un deuxième élément tubulaire
25 articulé au bâti
4 supérieur autour d'un axe transversal
26.
[0067] La deuxième barrière
7 comporte en outre des éléments tubulaires de liaison
27, 28, 29 chacun de ces éléments de liaison étant articulé d'une part par rapport au premier
élément tubulaire
23 autour d'un axe transversal
30, 31, 32, d'autre part par rapport au deuxième élément tubulaire
25 autour d'un axe transversal
33, 34, 35.
[0068] En position redressée de la deuxième barrière
7, le premier élément tubulaire
23 est sensiblement vertical et les éléments tubulaires de liaison
27, 28, 29 sont sensiblement horizontaux. Un premier élément tubulaire de liaison
29 forme la bordure supérieure de la barrière
7 de pieds et s'étend, à titre indicatif, à une hauteur de 35 cm au dessus du sommier.
[0069] En position abaissée ou escamotée, la barrière
7 de pieds s'étend en dessous du plan supérieur du matelas
40 et au dessus du bâti inférieur
3, la barrière
7 ne formant ainsi aucune gêne aux mouvements du patient ou des personnes placées autour
du lit
1. Des butées d'arrêt assurent la fin de course de pivotement de la deuxième barrière
7 dans sa position escamotée.
[0070] Les moyens de blocage en position déployée et escamotée de la barrière
7 de pieds sont placés de manière avantageuse à hauteur de travail du soignant, qui
n'a ainsi pas à se pencher ou à tendre les bras pour les actionner. Ces moyens de
blocage sont par exemple des loquets à friction, connus en eux-mêmes.
[0071] Dans une mise en oeuvre, les barrières
6 et
7 présentent une structure essentiellement identique, à l'exception des poignées
21, 22 rapportées sur la première barrière
6. Les éléments du lit
1 sont réalisés par exemple en métal, tel que l'aluminium, ou en alliage, par exemple
en acier inoxydable. Des planches de bois décoratives peuvent être accrochées de manière
amovible sur les longerons et les traverses.
1. Lit (
1), en particulier lit médical, comprenant un plan de couchage bordé par un bord longitudinal
et deux bords transversaux, appelés bord de tête et bord de pieds, le lit (
1) comprenant en outre un matelas (
40), une barrière de tête (
6) placée le long du bord longitudinal, la barrière de tête (
6) comprenant une extrémité avant et une extrémité arrière, l'extrémité avant étant
plus proche du bord de tête que l'extrémité arrière, le lit (
1) comprenant un bâti (
4) sur lequel est fixée une surface de couchage,
- la barrière de tête (6) comprend un premier élément tubulaire (8) articulé au bâti (4) autour d'un axe transversal (9), un deuxième élément tubulaire (10) articulé au bâti (4) autour d'un axe transversal (11), et des éléments tubulaires de liaisons (12, 13, 14) articulés, chacun, à la fois au premier élément tubulaire (8) et au deuxième élément tubulaire (10) autour d'axes transversaux (15-20) ;
- la barrière de tête (6) est articulée au bâti (4) et est escamotable, dans une position dans laquelle elle s'étend en dessous d'un
plan supérieur du matelas (40) ;
- la barrière de tête (6) comporte une poignée (22) en forme d'arc de cercle d'aide au roulement latéral du patient, cette poignée (22) étant montée articulée à la barrière de tête (6) entre une position rabattue dans laquelle, en position escamotée de la barrière
de tête (6), la poignée (22) s'étend au-dessous de la surface supérieure du matelas (40) et une position relevée dans laquelle, en position escamotée de la barrière de tête
(6), la poignée (22) fait au moins en partie saillie au-dessus du matelas (40).
2. Lit (1) selon la revendication 1, caractérisé en ce que la poignée (22) est positionnée longitudinalement par rapport au lit (1) à une distance comprise entre 25 cm et 60 cm d'un bord de tête du lit (1).
3. Lit (1) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la barrière de tête (6) comporte une poignée (21) d'aide au redressement du patient, cette poignée (21) étant sensiblement carrée.
4. Lit (1) selon la revendication 3, caractérisé en ce la poignée (21) est placée à une distance longitudinale du bord de tête, comprise entre 50 cm et
75 cm.
5. Lit (1) selon l'une quelconque des revendications 3 ou 4, dans lequel le lit (1) présente un espace libre entre l'extrémité arrière de la barrière de tête (6) et le bord de pieds, l'espace libre s'étendant sur une distance longitudinale supérieure
à 40 cm.
6. Lit (1) selon l'une quelconque des revendications 3 à 5, caractérisé en ce que la poignée (21) est placée à une hauteur de 25 à 50 cm par rapport au plan de couchage.
7. Lit (1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend au moins une barrière de pieds (7).
8. Lit (1) selon la revendication 7, caractérisé en ce que la barrière de pied (7) est articulée au bâti (4) et escamotable.
9. Lit (
1) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le lit (
1) comprend une surface de couchage, la surface de couchage comportant une portion
de tête et une portion de pied, la portion de tête étant articulée par rapport à la
portion de pied entre deux positions :
- une position allongée dans laquelle la portion de tête et la portion de pieds sont
sensiblement parallèles au plan de couchage ;
- une position assise, dans laquelle la portion de pieds forme un angle avec la portion
de tête,
l'articulation entre les deux portions étant à une distance par rapport au bord de
tête, mesurée le long des bords longitudinaux, comprise entre 60 cm et 80 cm.
1. Bett (1), insbesondere medizinisches Bett, umfassend eine Liegefläche, die von einem
Längsrand und zwei Querrändern, Kopf- und Fußende genannt, umgeben ist, wobei das
Bett (1) ferner eine Matratze (40), eine Kopfschranke (6), die entlang des Längsrandes
angeordnet ist, umfasst, wobei die Kopfschranke (6) ein vorderes Ende und ein hinteres
Ende umfasst, wobei das vordere Ende näher als das hintere Ende zum Kopfende angeordnet
ist, wobei das Bett (1) ein Gestell (4) umfasst, auf dem eine Liegeoberfläche befestigt
ist,
- wobei die Kopfschranke (6) ein erstes röhrenförmiges Element (8), das am Gestell
(4) um eine Querachse (9) angelenkt ist, ein zweites röhrenförmiges Element (10),
das am Gestell (4) um eine Querachse (11) angelenkt ist, und röhrenförmige Verbindungselemente
(12, 13, 14) umfasst, die jeweils sowohl am ersten röhrenförmigen Element (8) als
auch am zweiten röhrenförmigen Element (10) um Querachsen (15-20) angelenkt sind;
- wobei die Kopfschranke (6) am Gestell (4) angelenkt und in eine Position eingezogen
werden kann, in der sie sich unter einer oberen Fläche der Matratze (40) erstreckt;
- wobei die Kopfschranke (6) einen Griff (22) in Kreisbogenform zur Unterstützung
des seitlichen Umdrehens des Patienten umfasst, wobei dieser Griff (22) gelenkig an
der Kopfschranke (6) zwischen einer umgelegten Position, in der sich der Griff (22)
in der eingezogenen Position der Kopfschranke (6) unter der oberen Oberfläche der
Matratze (40) erstreckt, und einer angehobenen Position, in der der Griff (22) in
der eingezogenen Position der Kopfschranke (6) zumindest teilweise über die Matratze
(40) hinausragt.
2. Bett (1) nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der Griff (22) längs in Bezug auf das Bett (1) in einem Abstand zwischen 25 cm und
60 cm zu einem Kopfende des Betts (1) angeordnet ist.
3. Bett (1) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Kopfschranke (6) einen Griff (21) zur Unterstützung des Aufrichtens des Patienten
umfasst, wobei dieser Griff (21) im Wesentlichen quadratisch ist.
4. Bett (1) nach Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, dass der Griff (21) in einem Längsabstand zum Kopfende zwischen 50 cm und 75 cm angeordnet
ist.
5. Bett (1) nach einem der Ansprüche 3 oder 4, wobei das Bett (1) einen Freiraum zwischen
dem hinteren Ende der Kopfschranke (6) und dem Fußende aufweist, wobei sich der Freiraum
auf einem Längsabstand über 40 cm erstreckt.
6. Bett (1) nach einem der Ansprüche 3 bis 5, dadurch gekennzeichnet, dass der Griff (21) auf einer Höhe von 25 bis 50 cm in Bezug auf die Liegefläche angeordnet
ist.
7. Bett (1) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass es mindestens eine Fußschranke (7) umfasst.
8. Bett (1) nach Anspruch 7, dadurch gekennzeichnet, dass die Fußschranke (7) am Gestell (4) angelenkt und einziehbar ist.
9. Bett (1) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei das Bett (1) eine Liegeoberfläche
umfasst, wobei die Liegeoberfläche einen Kopfabschnitt und einen Fußabschnitt umfasst,
wobei der Kopfabschnitt in Bezug auf den Fußabschnitt zwischen zwei Positionen angelenkt
ist:
- einer Liegeposition, in der der Kopfabschnitt und der Fußabschnitt im Wesentlichen
parallel zur Liegefläche sind;
- einer Sitzposition, in der der Fußabschnitt einen Winkel mit dem Kopfabschnitt bildet,
wobei das Gelenk zwischen den beiden Abschnitten in einem Abstand in Bezug auf das
Kopfende, gemessen entlang der Längsränder, zwischen 60 cm und 80 cm vorgesehen ist.