[0001] L'invention concerne une poutre destinée à être utilisée dans la construction d'un
bâtiment.
ARRIERE PLAN DE L'INVENTION
[0002] Une telle poutre connue comprend un treillis métallique formant âme, qui est rigidement
solidarisé à un talon en béton, de forme généralement parallélépipédique. Le treillis
métallique est une structure formée par des barres en acier, qui est solidarisée au
talon en ayant sa partie inférieure noyée dans ce talon.
[0003] De telles poutres qui sont généralement préfabriquées sont utilisées pour la réalisation
de planchers de maisons individuelles, de maisons groupées ou d'immeubles, soit en
construction, soit en rénovation.
[0004] Plusieurs poutres sont alors placées parallèlement les unes aux autres en étant régulièrement
espacées les unes des autres, chaque poutre ayant son talon situé en partie inférieure,
chaque treillis dépassant d'une face supérieure du talon dont il est solidaire.
[0005] Des entrevous sont ensuite placés entre deux poutres voisines, de manière à obturer
les espaces entre elles. Sur cette structure, on met en place un ferraillage d'armature,
et on coule sur l'ensemble du béton formant dalle de compression, de manière à recouvrir
complètement les treillis, afin de constituer le plancher.
[0006] Dans ce cadre, les poutres connues présentent des caractéristiques mécaniques satisfaisantes,
mais elles ont un poids important qui limite leur utilisation.
[0007] Par exemple, sur un chantier de rénovation d'un bâtiment, les accès sont difficiles
et il n'est généralement pas possible de prévoir un engin de levage pour manipuler
les poutres. Celles-ci doivent alors être portées et mises en place manuellement par
des opérateurs dans des conditions de forte pénibilité.
[0008] Concrètement, les poutres connues à talon en béton de 4 cm d'épaisseur ont un poids
de l'ordre de 14 à 15 kg par mètre, alors que l'on considère que pour pouvoir être
facilement manutentionnée manuellement, une poutre doit avoir un poids de l'ordre
de 8 kg par mètre. En effet, une poutre d'une portée de 6 mètres pèse ainsi environ
50 kg et peut ainsi être maniée par deux personnes.
[0009] Pour obtenir une structure plus légère, il a été conçu des poutres de morphologie
analogue, mais présentant un talon fabriqué en bois au lieu d'être coulé en béton,
le treillis étant alors agrafé ou bien cloué à ce talon en bois.
[0010] Cependant, le bois étant un matériau putrescible, son utilisation est interdite pour
un vide sanitaire, du fait notamment de sa sensibilité aux termites, de sorte que
cette solution n'est pas complètement satisfaisante.
[0011] En outre, s'agissant du bois, les artisans considèrent qu'il ne se comporte pas de
manière suffisamment stable pour ce type d'application. Il demande enfin un étaiement
important. Le document
FR2540540 décrit une poutre comportant un talon en béton qui est entouré par une coque en polystyrène
ayant pour fonction d'accroître la résistance thermique de la poutre. Il est encore
connu du document
FR2862994 une poutre comprenant un treillis, une semelle métallique de renforcement en forme
de rail à section en U, et un talon coulé dans cette semelle pour enrober une partie
du treillis, ce talon étant formé d'isolant léger tel qu'une mousse polyuréthane.
[0012] Cette solution permet de fabriquer des poutres suffisamment légères pour être manutentionnées
manuellement. Cependant, cette solution n'est pas satisfaisante en matière de résistance
au feu, de sorte que la fabrication d'un plancher avec de telles poutres nécessite
d'ajouter un plafond protecteur rapporté.
[0013] Ce plafond rapporté peut être formé d'un enduit de plâtre de 2 cm d'épaisseur, ou
bien de plaques de plâtre spécifiquement destinées à isoler du feu, ce qui induit
un coût de fabrication supplémentaire significatif.
[0014] Ainsi, tant la solution à talon en bois que la solution à talon en mousse présentent
des inconvénients qui limitent fortement leur utilisation.
[0015] En d'autres termes, les poutres allégées connues ne sont pas suffisantes pour égaler
la solution à treillis et talon en béton pour ce qui concerne l'ensemble des performances
que l'on attend de ces poutres, telles que la stabilité dans le temps, la résistance
au feu, et le coût de fabrication.
[0016] De même, les matériaux récents de type bétons légers ne sont pas non plus appropriés
car ils ont une durabilité trop faible, de sorte qu'ils se dégradent provoquant par
conséquent une dégradation du treillis, et donc de l'ensemble de la poutre.
OBJET DE L'INVENTION
[0017] Le but de l'invention est de proposer une solution pour remédier aux inconvénients
ci-dessus.
RESUME DE L'INVENTION
[0018] A cet effet, l'invention a pour objet une poutre comprenant un talon et un treillis
rigidement solidaires l'un de l'autre et s'étendant selon une direction longitudinale,
le treillis étant un agencement de barres d'acier soudées les unes aux autres qui
est partiellement enrobé dans le talon pour le solidariser à ce talon tout en dépassant
partiellement d'une face dite supérieure de ce talon, caractérisée en ce le talon
est en béton léger et en ce qu'elle comprend une coque en polypropylène ou polychlorure
de vinyle, cette coque recouvrant et adhérant à au moins une des faces du talon.
[0019] Avec cette solution, le matériau du talon est protégé des agressions extérieures
par la coque, ce qui améliore sa longévité. Le talon est coulé dans un matériau tel
que du béton léger, sans risquer de se dégrader.
[0020] L'invention concerne également une poutre telle que définie ci-dessus, dans laquelle
chaque extrémité de la coque entoure une extrémité du treillis, et dans laquelle chaque
extrémité du treillis est suspendue à une extrémité de la coque.
[0021] Lors de la fabrication de la poutre, le treillis est mis en position par simple engagement
de chacune de ses extrémités dans une extrémité correspondante de la coque pour l'y
suspendre. Le béton du talon peut alors être coulé sans devoir caler le treillis par
rapport au fond de la coque.
[0022] L'invention concerne également une poutre telle que définie ci-dessus, dans laquelle
la coque comprend une semelle sous forme de profilé en plastique présentant une section
transversale ayant une forme générale de U, ainsi que deux embouts emboîtés chacun
à une extrémité de la semelle de manière à former un moule pour couler le béton du
talon.
[0023] L'invention concerne également une poutre telle que définie ci-dessus, dans laquelle
la coque comprend également un capot venant coiffer la semelle en s'emboîtant sur
celle-ci, et dans laquelle chaque extrémité du capot entoure une extrémité du treillis
tout en étant pourvue de moyens de maintien du treillis suspendu à ce capot.
[0024] L'invention concerne également une poutre telle que définie ci-dessus, dans laquelle
chaque extrémité du capot a une forme de chevalet, et dans laquelle les moyens de
maintien du treillis suspendu sont des ergots dépassant des faces internes de ce chevalet.
[0025] L'invention concerne également une poutre telle que définie ci-dessus, dans laquelle
le treillis comprend trois barres rectilignes s'étendant parallèlement au talon, incluant
deux barres dites inférieures noyées dans le talon, et une barre dite supérieure par
laquelle ce treillis est suspendu à la coque.
[0026] L'invention concerne également une poutre telle que définie ci-dessus, comprenant
des moyens de maintien du treillis suspendu à la coque situés entre les extrémités
du treillis et de la coque.
BREVE DESCRIPTION DES FIGURES
[0027]
- la figure 1 est une vue en perspective montrant le treillis et la semelle de la poutre
selon l'invention ;
- la figure 2 est une vue en perspective montrant le treillis avec la semelle et le
capot de la poutre selon l'invention ;
- la figure 3 est une vue en perspective montrant la poutre selon l'invention dans son
ensemble ;
- la figure 4 est une vue en perspective montrant une variante de poutre selon l'invention.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0028] La poutre selon l'invention 1, représentée en figure 1, comprend un treillis 2 formé
de barres métalliques partiellement noyé dans un talon en béton non visible dans la
figure 1, le treillis et le talon s'étendant selon une direction AL correspondant
à la direction principale de la poutre.
[0029] Le talon est coulé dans une semelle ou goulotte en matière plastique, repérée par
3 dans la figure 1 et s'étendant également parallèlement à la direction AL.
[0030] Le treillis comprend trois barres d'acier rectilignes 4, 6 et 7, parallèles à la
direction AL en étant situées aux sommets d'un triangle isocèle lorsque vues en coupe
transversale par rapport à l'axe AL.
[0031] La barre 4 est une barre dite supérieure, qui est située hors du talon en béton,
et les barres 6 et 7, dites inférieures, sont situées dans la semelle 3 en étant complètement
enrobées par le béton du talon.
[0032] Ces barres rectilignes sont reliées les unes aux autres par des barres en acier coudées
en forme de U ou de V, repérées par 8 et 9, chaque barre coudée étant soudée à chacune
des trois barres rectilignes.
[0033] Les barres coudées sont disposées le long des barres rectilignes en étant régulièrement
espacées les unes des autres, les barres rectilignes étant situées du côté intérieur
du V que forme chaque barre coudée.
[0034] Chaque barre coudée a une forme de U ou de V comprenant deux branches réunies par
une zone de base à forte courbure, chaque branche présentant ainsi une extrémité libre
opposée à la zone de base.
[0035] Chaque barre coudée a sa zone de base soudée à la barre rectiligne supérieure 4,
et chacune de ses branches soudée respectivement à la barre rectiligne inférieure
6 et 7.
[0036] Les barres coudées 8 et 9 qui ont des formes planes sont orientées selon des plans
obliques par rapport à un plan normal à la direction longitudinale AL, en étant inclinés
d'environ trente degrés par rapport à ce dernier. Les inclinaisons des barres coudées
sont alternées : deux barres coudées consécutives 8 et 9 le long des barres rectilignes
ont des inclinaisons opposées par rapport à un plan transversal.
[0037] Les extrémités des branches des barres coudées 8 et 9 constituent, conjointement
avec les barres rectilignes inférieures 6 et 7 deux bords inférieurs rectilignes du
treillis, qui sont complètement noyés dans le béton du talon, une fois celui-ci coulé.
[0038] La semelle 3 est un profilé en matière plastique, obtenu par exemple par extrusion,
ayant une forme générale de goulotte ou de rail. Sa section transversale a une forme
généralement en U, les extrémités des branches de ce U étant repliées vers l'intérieur.
[0039] Cette semelle 3 comporte ainsi une paroi principale, à savoir une paroi inférieure
11 correspondant à la base du U, prolongée par deux parois latérales 12 et 13 correspondant
chacune à une branche de ce U. Ces parois sont généralement planes, deux parois contiguës
étant perpendiculaires l'une à l'autre.
[0040] Chaque paroi latérale est elle-même prolongée par une paroi supérieure, ou retour,
repérés respectivement par 14 et 16, ces retours étant des parois planes en forme
de bandes, parallèles à la paroi inférieure.
[0041] Ces retours ont leurs bords libres situés en vis-à-vis l'un de l'autre tout en étant
espacés l'un de l'autre d'une distance correspondant à la largeur du treillis pour
définir une ouverture traversée par le treillis qui dépasse ainsi de la semelle.
[0042] Cette semelle a une forme symétrique par rapport à un plan contenant la direction
longitudinale AL et normale à la paroi inférieure 11.
[0043] Elle définit un espace interne généralement parallélépipédique délimitant la forme
du talon en béton, ayant une face inférieure correspondant à la paroi 11, deux faces
latérales correspondant respectivement aux parois latérales 12 et 13 et une face supérieure
située au niveau des parois de retour 14 et 16.
[0044] Les parois inférieure 11 et latérales 12 et 13 sont généralement planes tout en étant
pourvues de nervures orientées selon la direction AL, repérées par 17, qui donnent
du relief aux faces internes de ces parois, de manière à obtenir la meilleure cohésion
possible entre la semelle 3 et le béton du talon coulé dans celle-ci.
[0045] La poutre comprend également un capot 18, apparaissant dans la figure 2, et qui s'emboîte
sur la semelle 3 en recouvrant partiellement le treillis ainsi que l'ouverture supérieure
de la semelle.
[0046] Tout comme la semelle 3, le capot a une forme symétrique par rapport à un plan médian
vertical de la poutre. Il comprend deux parties latérales 19 et 21 symétriques l'une
de l'autre par rapport au plan médian, et reliées l'une à l'autre par deux chevalets
sous forme de parois voûtées 22 et 23 recouvrant le treillis et situées aux extrémités
des parties 19 et 21 le long de l'axe AL.
[0047] La première partie latérale 19 comprend une paroi supérieure 24 ayant un bord longitudinal
externe prolongé par une paroi latérale 26 orientée perpendiculairement à cette paroi
supérieure, et un bord longitudinal interne prolongé par une paroi médiane 27. La
seconde partie latérale 21 comprend de manière analogue une paroi supérieure 28, une
paroi latérale 29, et une paroi médiane 31.
[0048] Les parois supérieures et les parois latérales ont des formes de bandes rectangulaires
s'étendant longitudinalement, les deux parois supérieures étant situées dans un même
plan, et les parois latérales s'étendant parallèlement l'une à l'autre.
[0049] Le capot 18 s'emboîte sur la partie supérieure de la semelle, de sorte qu'une fois
en position, comme dans la figure 2 ou 3, ses parois supérieures 24 et 28 recouvrent
respectivement les retours 16 et 14 de la semelle, et ses parois latérales opposées
26 et 29 recouvrent partiellement les parois latérales opposées 12 et 13 de la semelle.
[0050] L'emboîtement du capot 18 sur le partie supérieure de la semelle, est assuré par
deux nervures longitudinales 32 et 33 dépassant des faces externes des parois 12 et
13 de la semelle, et qui viennent s'emboîter respectivement dans deux rainures longitudinales
34 et 36, complémentaires, réalisées au niveau des faces internes des parois latérales
26 et 29 du capot.
[0051] Le capot est également pourvu de nervures longitudinales 37, 38 dépassant des faces
inférieures de ses parois supérieures 24 et 29, et qui viennent en appui sur les bords
internes des retours 12 et 13 de la semelle, les parois supérieures 24 et 29 ayant
de plus grandes dimensions que ces retours, pour les recouvrir complètement.
[0052] L'ensemble formé par la nervure 32 et la rainure complémentaire 34 en association
avec la nervure longitudinale 37 assure un encliquetage de la partie latérale 21 du
capot sur la semelle. De manière analogue, l'ensemble formé par la nervure 33 et la
rainure 36, avec la nervure 38 assure l'encliquetage de la partie latérale 19 sur
la semelle.
[0053] Chaque paroi voûtée ou chevalet 22, 23 a une forme qui est symétrique par rapport
à un plan médian longitudinal, et ces parois 22 et 23 sont symétriques l'une de l'autre
par rapport à un plan normal à la direction longitudinale AL.
[0054] La paroi voûtée 22 comprend une portion courbée 39, en forme de portion de cylindre
d'axe coïncidant avec la barre supérieure 4, prolongée par deux flancs 41, 42 reliant
cette portion courbe respectivement à la paroi latérale 27 et à la paroi latérale
31.
[0055] La portion voûtée 39 entoure ainsi une extrémité de la barre rectiligne supérieure
4, et elle constitue, du fait qu'elle est formée en matière plastique, une pseudo
articulation permettant d'écarter ou de rapprocher les parties latérales 19 et 21
l'une de l'autre. Mais le treillis 2 est suspendu à cette paroi voûtée, en étant en
appui sur quatre ergots dépassant des faces internes des flancs 41 et 42 de cette
paroi voûtée.
[0056] Plus particulièrement, le flanc 41 comprend deux ergots 43 et 44, sous forme de parois
à contour généralement triangulaire, dépassant de la face interne du flanc 41, en
étant situé à proximité de la portion courbée 39 et en s'étendant dans un plan normal
à la direction longitudinale AL. L'autre flanc 42 comprend lui aussi deux ergots dépassant
de sa face interne, dont l'un, repéré par 46 est visible dans la figure 2.
[0057] L'autre paroi voûtée, à savoir la paroi 23 comprend elle aussi une portion courbée
cylindrique 47 prolongée par deux flancs 48 et 49 la reliant aux parois médianes 27
et 31 du capot 18. Elle est également pourvue de quatre ergots de suspension de la
barre rectiligne supérieure 4, conformément à la disposition de la paroi voûtée 22.
[0058] Comme visible dans les figures, la paroi latérale 27, et les flancs 42 et 49 forment
une unique paroi généralement plane inclinée à environ trente degrés par rapport à
un plan médian longitudinal normal à la paroi inférieure de la semelle. De manière
analogue, la paroi latérale 31 ainsi que les flancs 41 et 48 constituent également
une même paroi plane inclinée à trente degrés par rapport au plan médian.
[0059] Comme visible dans la figure, le treillis 2 est suspendu aux chevalets formés par
les parois voûtées 22 et 23, chaque extrémité de sa barre rectiligne supérieure 4
étant en appui sur les ergots internes de ces parois voûtées.
[0060] L'appui de chaque extrémité sur les ergots constitue une liaison rotule, ou articulation
du treillis sur le capot, qui peut ainsi pivoter autour de son axe longitudinal lorsque
ses deux extrémités sont engagées dans les chevalets en étant en appui sur ces ergots.
[0061] Cette suspension du treillis permet de le maintenir de façon simple en position lors
du coulage, dans la semelle, du béton constitutif du talon. Comme clairement visible
dans la figure 2, le treillis est maintenu dans une position telle que les barres
rectilignes inférieures 6 et 7 sont situées sensiblement à mi-hauteur de la semelle,
pour être noyées dans le béton du talon en étant à mi-hauteur de ce dernier de manière
à obtenir la meilleure cohésion possible.
[0062] Comme on le voit sur la figure 2, le capot 18 est encore pourvu d'ouvertures latérales,
repérées respectivement par 51 et 52, et permettant l'entrée de béton dans la coque
de la poutre lors du coulage de la dalle de compression. Chaque ouverture se trouve
à mi-longueur du capot en étant située à la jonction d'une paroi supérieure et d'une
paroi médiane de celui-ci.
[0063] Comme le montre la figure 2, la semelle 3 et le capot 18 ont la même longueur le
long de la direction AL. Chaque extrémité de cet ensemble est délimitée par un bord
fermé dont le tracé est inscrit dans un plan normal à la direction AL.
[0064] Chaque extrémité de cet ensemble est fermée par un embout, ces embouts étant repérés
par 53 et 54 dans la figure 3. Chaque embout est une pièce généralement plane ayant
un contour dont la forme correspond au bord fermé délimité par l'extrémité de la semelle
et celle du capot, de manière à recouvrir toute l'ouverture délimitée par ce bord,
tout en s'emboîtant dans celle-ci.
[0065] Chaque embout comprend une ouverture centrale, située en vis à vis du capot 18. Ces
ouvertures qui sont repérées respectivement par 56 et 57 facilitent l'entrée de béton
dans la coque lors du coulage de la dalle de compression.
[0066] Dans l'exemple des figures 1 à 3, la poutre selon l'invention comprend uniquement
deux parois voûtées, situées à chacune de ses extrémités. Mais il est également possible
de prévoir un capot comprenant trois parois voûtées, à savoir une paroi voûtée à chacune
de ses extrémités, et une troisième située à mi-distance entre les deux.
[0067] Cette variante est adaptée au cas d'une poutre de plus grande longueur, comme représenté
en figure 4, et elle permet d'améliorer le maintien du treillis dans sa zone centrale
en évitant qu'il ne fléchisse sous l'effet de son poids propre.
[0068] La paroi voûtée centrale, repérée par 58 comprend également une portion voûtée 59
prolongée par deux flancs 61 et 62 la raccordant aux parois médianes 27 et 31 du capot
18. Comme le montre la figure, cette paroi voûtée centrale, qui comprend également
des ergots de suspension du treillis a une forme générale correspondant à celle des
deux parois voûtées d'extrémité 22 et 23 placées bout à bout.
[0069] D'une manière générale, dans la poutre selon l'invention, la semelle assure la protection
du béton du talon coulé dans celle-ci, pour que le béton du talon ne risque pas de
se dégrader, ni de provoquer par là même une dégradation du treillis métallique.
[0070] Ce talon est coulé dans un béton léger, d'une densité inférieure à 1,2 par rapport
à l'eau, par opposition au béton usuellement utilisé dans de telles poutres dont la
densité est de l'ordre de 2,4.
[0071] Le béton léger utilisé est par exemple un béton à base de granulats légers tels que
de l'argile expansé, de la perlite ou autre.
[0072] Cette semelle qui constitue également un moule pour couler le talon est avantageusement
fabriquée en matière plastique, tout comme le reste de la coque, ce qui permet d'alléger
encore cette poutre.
[0073] La combinaison d'un béton léger pour le talon avec une coque en matière plastique
permet ainsi d'atteindre un poids compris entre 7 et 8 kg par mètre, permettant à
un opérateur d'installer la poutre sans devoir recourir à un engin de levage. Les
matières plastiques sont le polypropylène (PP) ou bien le polychlorure de vinyle (PVC),
en recherchant la meilleure adhérence possible avec le béton du talon. Il est également
possible d'utiliser une matière plastique renforcée par des fibres, par une charge
minérale ou autre.
[0074] La présence du capot pourvu de moyens de suspension du treillis facilite singulièrement
le procédé de fabrication de la poutre sur site de production : le simple fait d'engager
les extrémités de la barre longitudinale supérieure du treillis sur les ergots internes
du capot est suffisant pour le positionner par rapport à la semelle dès lors que ce
capot est emboîté sur cette semelle.
[0075] Ce positionnement du treillis, suspendu au capot, permet en outre de respecter les
exigences en matière de résistance au feu, qui se traduisent par une distance minimale
devant être respectée entre la face inférieure du talon et le bord inférieur du treillis
enrobé dans ce talon.
1. Poutre (1) comprenant un talon et un treillis (2) rigidement solidaires l'un de l'autre
et s'étendant selon une direction longitudinale (AL), le treillis (2) étant un agencement
de barres d'acier (4, 6, 7, 8, 9) soudées les unes aux autres qui est partiellement
enrobé dans le talon pour le solidariser à ce talon tout en dépassant partiellement
d'une face dite supérieure de ce talon, le talon est en béton et elle comporte une
coque (3, 18, 53, 54), cette coque (3, 18, 53, 54) recouvrant et adhérant à au moins
une des faces du talon, caractérisée en ce que le talon est en béton léger et la coque est du polypropylène ou du polychlorure de
vinyle pour augmenter la longévité de ce talon en le protégeant des agressions extérieures.
2. Poutre (1) selon la revendication 1, dans laquelle chaque extrémité (22, 23) de la
coque (3, 18, 53, 54) entoure une extrémité du treillis (2), et dans laquelle chaque
extrémité du treillis (2) est suspendue à une extrémité (22, 23) de la coque (3, 18,
53, 54).
3. Poutre (1) selon la revendication 1, dans laquelle la coque (3, 18, 53, 54) comprend
une semelle (3) sous forme de profilé en plastique présentant une section transversale
ayant une forme générale de U, ainsi que deux embouts (53, 54) emboîtés chacun à une
extrémité de la semelle (3) de manière à former un moule pour couler le béton léger
du talon.
4. Poutre (1) selon la revendication 1 ou 2, dans laquelle la coque (3, 18, 53, 54) comprend
également un capot (18) venant coiffer la semelle (3) en s'emboîtant sur celle-ci,
et dans laquelle chaque extrémité (22, 23) du capot (18) entoure une extrémité du
treillis (2) tout en étant pourvue de moyens (43, 44, 46) de maintien du treillis
(2) suspendu à ce capot (18).
5. Poutre (1) selon la revendication 4, dans laquelle chaque extrémité du capot (18)
a une forme de chevalet (22, 23), et dans laquelle les moyens de maintien du treillis
(2) suspendu sont des ergots (43, 44, 46) dépassant des faces internes de ces chevalets.
6. Poutre (1) selon l'une des revendications 1 à 5, dans laquelle le treillis (2) comprend
trois barres rectilignes (4, 6, 7) s'étendant parallèlement au talon, incluant deux
barres dites inférieures (6, 7) noyées dans le talon, et une barre dite supérieure
(4) par laquelle ce treillis (2) est suspendu à la coque (3, 18, 53, 54).
7. Poutre (1) selon l'une des revendications 1 à 6, comprenant des moyens de maintien
du treillis (2) suspendu à la coque (3, 18, 53, 54) situés entre les extrémités du
treillis (2) et de la coque (3, 18, 53, 54).
1. Träger (1), umfassend einen Untergurt und ein Gitter (2), die starr miteinander verbunden
sind und sich in einer Längsrichtung (AL) erstrecken, wobei das Gitter (2) eine Anordnung
aus miteinander verschweißten Stahlstäben (4, 6, 7, 8, 9) ist, die teilweise in dem
Untergurt eingelassen ist, um sie mit diesem Untergurt zu verbinden, während sie teilweise
über eine sogenannte Oberseite dieses Untergurts hinausragt, wobei der Untergurt aus
Beton ist und der Träger eine Schale (3, 18, 53, 54) umfasst, wobei diese Schale (3,
18, 53, 54) mindestens eine der Seiten des Untergurts überdeckt und daran haftet,
dadurch gekennzeichnet, dass der Untergurt aus Leichtbeton und die Schale aus Polypropylen oder Polyvinylchlorid
ist, um die Lebensdauer dieses Untergurts zu erhöhen, indem er vor äußeren Angriffen
geschützt wird.
2. Träger (1) nach Anspruch 1, bei dem jedes Ende (22, 23) der Schale (3, 18, 53, 54)
ein Ende des Gitters (2) umschließt, und bei dem jedes Ende des Gitters (2) an einem
Ende (22, 23) der Schale (3, 18, 53, 54) aufgehängt ist.
3. Träger (1) nach Anspruch 1, bei dem die Schale (3, 18, 53, 54) eine Bodenplatte (3)
in Form eines Profils aus Kunststoff umfasst, das einen Querschnitt aufweist, der
eine allgemeine U-Form hat, sowie zwei Endstücke (53, 54), die jeweils auf ein Ende
der Bodenplatte (3) aufgesteckt werden, um eine Form zum Vergießen des Leichtbetons
des Untergurts zu bilden.
4. Träger (1) nach Anspruch 1 oder 2, bei dem die Schale (3, 18, 53, 54) ferner eine
Abdeckung (18) umfasst, die die Bodenplatte (3) abdecken wird, indem sie auf diese
aufgeschoben wird, und bei dem jedes Ende (22, 23) der Abdeckung (18) ein Ende des
Gitters (2) umgibt, während es mit Haltemitteln (43, 44, 46) zum Halten des Gitters
(2) aufgehängt an dieser Abdeckung (18) versehen ist.
5. Träger (1) nach Anspruch 4, bei dem jedes Ende der Abdeckung (18) eine Form eines
Stützbockes (22, 23) hat, und bei dem die Mittel zum Halten des Gitters (2) in hängender
Form Nasen (43, 44, 46) sind, die von Innenseiten dieser Stützböcke vorstehen.
6. Träger (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 5, bei dem das Gitter (2) drei geradlinige
Stäbe (4, 6, 7) umfasst, die sich parallel zum Untergurt erstrecken, einschließlich
zweier sogenannter unterer Stäbe (6, 7), die in dem Untergurt eingebettet sind, und
eines sogenannten oberen Stabes (4), durch den dieses Gitter (2) an der Schale (3,
18, 53, 54) aufgehängt ist.
7. Träger (1) nach einem der Ansprüche 1 bis 6, umfassend Mittel zum Halten des Gitters
(2) aufgehängt an der Schale (3, 18, 53, 54), die sich zwischen den Enden des Gitters
(2) und der Schale (3, 18, 53, 54) erstrecken.
1. Beam (1) comprising a heel and a truss (2) rigidly secured to one another and extending
in a longitudinal direction (AL), the truss (2) being an arrangement of steel bars
(4, 6, 7, 8, 9) welded to one another which is partially embedded in the heel to secure
it to this heel while partially projecting from a face of this heel termed the upper
face, the heel is made of concrete and it includes a shell (3, 18, 53, 54), this shell
(3, 18, 53, 54) covering and adhering to at least one of the faces of the heel, characterized in that the heel is made of lightweight concrete and the shell is made of polypropylene or
polyvinyl chloride to increase the service life of this heel by protecting it from
external attack.
2. Beam (1) according to claim 1, in which each end (22, 23) of the shell (3, 18, 53,
54) surrounds one end of the truss (2) and in which each end of the truss (2) is suspended
from one end (22, 23) of the shell (3, 18, 53, 54).
3. Beam (1) according to claim 1, in which the shell (3, 18, 53, 54) comprises a sole
plate (3) in the form of a plastic section having a generally U-shaped cross-section
and two end pieces (53, 54) each nested at one end of the sole plate (3) so as to
form a mould for casting the lightweight concrete of the heel.
4. Beam (1) according to claim 1 or 2, in which the shell (3, 18, 53, 54) also comprises
a cap (18) which caps the sole plate (3) by nesting over it and in which each end
(22, 23) of the cap (18) surrounds one end of the truss (2) whilst being provided
with means (43, 44, 46) for keeping the truss (2) suspended from this cap (18).
5. Beam (1) according to claim 4, in which each end of the cap (18) is in the shape of
a trestle (22, 23) and in which the means for keeping the truss (2) suspended are
lugs (43, 44, 46) protruding from the internal faces of these trestles.
6. Beam (1) according to any one of claims 1 to 5, in which the truss (2) comprises three
straight bars (4, 6 7) extending parallel to the heel, including two bars (6, 7) termed
the lower bars embedded in the heel and a bar (4) termed the upper bar by which this
truss (2) is suspended from the shell (3, 18, 53, 54).
7. Beam (1) according to any one of claims 1 to 6, comprising means for keeping the truss
(2) suspended from the shell (3, 18, 53, 54) located between the ends of the truss
(2) and of the shell (3, 18, 53, 54).