Domaine de l'invention
[0001] L'invention concerne un poussoir d'horlogerie, rétractable à baïonnette et extensible
de façon télescopique, comportant, entre un canon agencé pour être fixé à une boîte
et une tête actionnable par l'utilisateur et qui porte un organe de commande, des
premiers moyens de rappel élastique tendant à écarter ladite tête dudit canon.
[0002] L'invention concerne un dispositif de remontage agencé pour sa fixation à une structure
d'une montre mécanique comportant une boîte enfermant au moins un barillet, par rapport
à laquelle boîte est mobile une tige de commande au moins de mise à l'heure, ledit
dispositif de remontage comportant un tel poussoir agencé pour entraîner indirectement
au moins le tambour d'un dit barillet ou un rochet pour l'armage d'un dit barillet,
ledit poussoir comportant un organe de commande mobile linéairement et agencé pour,
sous une action d'un utilisateur, pour l'entraînement d'au moins une crémaillère.
[0003] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant une dite structure
sur laquelle est fixé au moins un tel dispositif de remontage.
[0004] L'invention concerne encore une telle montre comportant un tel dispositif de remontage.
[0005] L'invention concerne le domaine des mécanismes de rechargement en énergie pour montres.
Arrière-plan de l'invention
[0006] Le remontage manuel des montres mécaniques est toujours une préoccupation des fabricants,
en raison des contraintes imprimées à la tige, et à l'usure des composants. En particulier,
les montres de petite dimension sont malcommodes à remonter par la couronne, souvent
peu accessible et de très petite taille.
[0007] Il est donc difficile à l'utilisateur de transmettre correctement des couples et
efforts importants avec des couronnes et des poussoirs de très petit diamètre, dont
l'accessibilité est parfois difficile, notamment sur des montres dame, pour lesquelles
cette accessibilité peut encore être compliquée par la longueur des ongles de l'utilisatrice.
[0008] D'autres mécanismes ont été réalisés, notamment par Léon Hatot, qui a réalisé, pour
des montres de dame, des caches à volets recouvrant la couronne, et dont l'ouverture
permettait un rechargement en énergie.
[0009] Parallèlement, de tels mécanismes permettent difficilement d'assurer une importante
réserve de marche, en raison du grand nombre de cycles à effectuer pour un remontage
complet. Par exemple il n'est pas rare de nécessiter plus de 20 tours de tige pour
le remontage complet d'une petite montre dame comportant un barillet unique. Le rapport
d'engrenage doit souvent être diminué, de façon à réduire le couple à appliquer au
niveau de la couronne. Et l'encombrement disponible ne permet pas toujours de loger
un mécanisme de remontage automatique.
Résumé de l'invention
[0010] L'invention se propose de définir un mécanisme de remontage plus facile à utiliser
que la couronne usuelle, surtout pour des montres de petite dimension telles que des
montres pour dame, et permettant d'effectuer un rechargement complet en énergie avec
un nombre réduit de cycles de remontage.
[0011] A cet effet, l'invention concerne un poussoir d'horlogerie selon la revendication
1.
[0012] L'invention concerne encore un dispositif de remontage selon la revendication 7.
[0013] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie comportant une dite structure
sur laquelle est fixé au moins un tel dispositif de remontage.
[0014] L'invention concerne encore une telle montre comportant un tel dispositif de remontage,
ou un tel mouvement.
Description sommaire des dessins
[0015] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront à la lecture de
la description détaillée qui va suivre, en référence aux dessins annexés, où :
- la figure 1 représente, de façon schématisée, et en perspective vue depuis le dessous,
un mouvement d'horlogerie comportant un dispositif de remontage selon l'invention,
agencé pour le remontage d'un barillet, avec un poussoir représenté dans ses trois
positions remarquables : de repos, activé, de butée;
- la figure 2 représente, de façon schématisée, et en perspective vue depuis le dessus,
le mouvement de la figure 1 ;
- la figure 3 représente, de façon schématisée, en vue de dessus, une montre comportant
une boîte enfermant le mouvement de la figure 1 ;
- la figure 4 représente, de façon schématisée, en vue de dessous, la montre comportant
de la figure 3; la figure 3 représente, de façon schématisée, en vue de dessus, une
montre comportant une boîte enfermant le mouvement de la figure 1 ;
- la figure 5 représente, de façon schématisée, la même montre en coupe selon la section
A-A de la figure 4 ;
- la figure 6 représente, de façon schématisée, et en perspective vue depuis le dessus,
une partie de la montre de la figure 3 avec une structure qui porte le dispositif
de remontage selon l'invention;
- la figure 7 représente, de façon schématisée, et en perspective le poussoir du dispositif
de remontage selon l'invention, constituant un module indépendant, dont la figure
8 représente, de la même façon, le canon que comporte ce poussoir;
- les figures 9, 10 et 11 représentent, de façon schématisée, et en coupe longitudinale
par rapport à l'axe du poussoir, ce module poussoir, respectivement en position activée,
de repos, et de butée.
Description détaillée des modes de réalisation préférés
[0016] L'invention concerne un poussoir 2 d'horlogerie, rétractable à baïonnette et extensible
de façon télescopique, qui comportant, entre un canon 21 agencé pour être fixé à une
boîte 200 et une tête 7 actionnable par l'utilisateur et qui porte un organe de commande
8, des premiers moyens de rappel élastique 6 tendant à écarter la tête 7 du canon
21.
[0017] Selon l'invention, cette tête 7 est mobile en translation par rapport à l'axe longitudinal
du canon 21, entre deux fins de course extrêmes qui sont une position de butée PB,
où la tête 7 est au plus près de la boîte 200, et dans laquelle position de butée
PB la tête 7 a un degré de liberté en rotation par rapport à l'axe longitudinal du
canon 21, et une position activée PA qui est une position d'élongation maximale, plus
facilement accessible à l'utilisateur, et où la tête 7 est indexée en rotation par
rapport à la boîte 200 dans une position angulaire indexée, cette tête 7 pouvant occuper,
entre ces deux positions de butée PB et activée PA, une position de repos PR où la
tête 7 est apte à être immobilisée longitudinalement par rapport au canon 21, dans
au moins une position angulaire de blocage qui est différente de la position angulaire
indexée.
[0018] Plus particulièrement, ce canon 21 comporte un premier alésage 22 de guidage d'un
arbre 81 qui est fixé à la tête 7 et qui constitue l'organe de commande 8, pour l'entraînement,
notamment mais non limitativement en translation, par poussée d'une crémaillère 4
ou d'un composant mobile d'horlogerie.
[0019] L'invention concerne un dispositif de remontage 1 pour une montre mécanique 100.
Une telle montre 100 comporte classiquement une boîte 200 enfermant au moins un barillet
300, notamment muni d'un rochet 400, par rapport à laquelle boîte 200 est mobile une
tige 500 de commande au moins de mise à l'heure.
[0020] Le dispositif de remontage 1 est agencé pour sa fixation à une structure 700 d'une
telle montre mécanique 100, cette structure 700 pouvant être une platine ou un pont,
ou similaire, d'un mouvement 600 destiné à être intégré dans la montre 100, ou encore
la boîte 200 elle-même, ou un organe qu'elle comporte, tel que carrure, fond, ou autre.
[0021] Le dispositif de remontage 1 selon l'invention est polyvalent, puisqu'il peut constituer
un dispositif de remontage principal, ou un dispositif de remontage auxiliaire en
particulier dans le cas où la montre comporte aussi un dispositif de remontage automatique.
Ce dispositif de remontage 1 peut alimenter en énergie aussi bien un barillet principal
destiné à l'entraînement d'un mouvement 600, qu'un barillet secondaire pour une fonction
secondaire, comme un chronographe ou encore un mécanisme de sonnerie, un automate,
ou autre. Naturellement le dispositif de remontage 1 peut aussi être agencé pour l'entraînement
d'une pluralité de rochets chacun liés à un barillet différent.
[0022] L'invention est illustrée par les figures dans le cas particulier et non limitatif
de l'entraînement d'un barillet principal.
[0023] Ce dispositif de remontage 1 comporte un tel poussoir 2, qui est agencé pour entraîner
indirectement au moins un rochet 400 pour l'armage d'un barillet 300, ou pour entraîner
indirectement le tambour de ce barillet 300.
[0024] Ce poussoir 2 est mobile linéairement et agencé pour, sous une action d'un utilisateur,
entraîner, notamment en translation comme dans le cas particulier illustré par les
figures, au moins une crémaillère 4. On comprend que la crémaillère 4 peut avoir une
course autre que linéaire, notamment une course circulaire, par exemple suivant le
contour du mouvement si celui-ci est de forme ronde, ou autre. Dans l'exemple non
limitatif des figures, la crémaillère 4 est guidée sur deux appuis 41, cette configuration
convient également à une course circulaire de la crémaillère 4.
[0025] Selon l'invention, le poussoir 2 ne sert qu'au remontage, et est indépendant de la
tige 500.
[0026] Naturellement ceci n'empêche aucunement que la tige 500 comporte une fonction classique
de remontage d'un réservoir en énergie de la montre, notamment un barillet.
[0027] Il faut comprendre que le poussoir 2 n'utilise aucun rouage en relation avec la tige
500, et est indépendant pour aller commander directement la rotation d'un rochet.
[0028] Ce poussoir 2 est extensible de façon télescopique, et comporte, entre un canon 21
agencé pour être fixé à la boîte 200 et une tête 7 actionnable par l'utilisateur et
qui porte l'organe de commande 8, des premiers moyens de rappel élastique 6 qui tendent
à écarter la tête 7 du canon 21.
[0029] La tête 7 est mobile, de façon limitée, en rotation, et en translation, par rapport
à l'axe longitudinal du canon 21
[0030] La tête 7 est mobile en translation par rapport à l'axe longitudinal du canon 21,
entre deux fins de course extrêmes : une position de butée PB, où cette tête 7 est
au plus près de la boîte 200, par exemple dans un chambrage, dans laquelle position
de butée PB la tête 7 a un degré de liberté en rotation par rapport à l'axe longitudinal
du canon, et une position activée PA qui est une position d'élongation maximale, où
elle est plus facilement accessible à l'utilisateur, et où elle est indexée en rotation
par rapport à la boîte 200 dans une position angulaire indexée. Entre ces deux positions
de butée PB et activée PA, la tête 7 peut occuper une position de repos où elle est
immobilisée longitudinalement par rapport au canon 21, dans au moins une position
angulaire de blocage, qui est différente de la position angulaire indexée.
[0031] On comprend que la position de butée PB est une position transitoire qui n'est utilisée
que pour un changement de position angulaire de la tête 7 par rapport au canon 21
: depuis la position angulaire indexée vers la position angulaire de blocage, ou inversement.
C'est dans cette position de butée PB que l'utilisateur imprime à la tête 7 la rotation
qui lui permet de changer de position angulaire, de 45° dans l'exemple particulier
non limitatif des figures.
[0032] Certaines figures superposent la visualisation de ces trois positions, les repères
numériques sont alors dans certains cas affectés de la lettre B butée, A activé ou
R repos pour mieux les distinguer.
[0033] La crémaillère 4 est mobile à l'encontre de deuxièmes moyens de rappel élastique
5, qui sont agencés pour opposer un effort résistant à la poussée de la crémaillère
4, et la ramène en début de course chaque fois que l'utilisateur lâche le poussoir
2.
[0034] Plus particulièrement, cette au moins une crémaillère 4 est montée glissante, et
est guidée linéairement par des moyens de guidage, ou par au moins deux appuis 41
dans la réalisation illustrée non limitative, et coopère avec un mobile d'armage 42
qui engrène avec un râteau de renvoi 43. Ce râteau de renvoi 43 est actionné par au
moins un ressort de rappel 44 que comportent les deuxièmes moyens de rappel élastique
5,
[0035] Plus particulièrement le mobile d'armage 42 engrène avec un renvoi baladeur 45 lequel,
selon son sens de rotation, engrène ou non, ou bien directement avec le rochet 400,
ou bien, comme illustré sur les figures avec une couronne d'armage 46 qui elle-même
engrène avec le rochet 400, pour l'armage du barillet 300 associé au rochet 400 sous
l'effet d'un actionnement du poussoir 2.
[0036] On comprend que le choix des rapports d'engrenage entre le mobile d'armage 42, le
renvoi baladeur 45, et la couronne d'armage 46, permet d'ajuster le nombre de cycles
à effectuer pour obtenir un armage complet du barillet, ou d'augmenter le couple transmis
lors de chaque cycle de remontage par action sur le poussoir 2 jusqu'en fin de course.
[0037] Plus particulièrement le mobile d'armage 42 engrène avec un renvoi baladeur 45 au
travers d'au moins un pignon inverseur 47, selon la position du poussoir 2 dans la
boîte 200, et le sens de rotation du ou des barillets. Naturellement il est possible
d'interposer, si nécessaire, un rouage plus long entre le mobile d'armage 42 et le
renvoi baladeur 45, avec autant de renvois et d'inverseurs que nécessaire.
[0038] Dans le cas illustré non limitatif, qui concerne un calibre de montre dame de très
petite taille, le rapport se fait seulement entre le mobile d'armage 42 et le rochet
400, en effet il est facile d'adapter le dimensionnement du mobile d'armage 42 en
fonction du rapport souhaité. Plus particulièrement, le renvoi baladeur 45, le pignon
inverseur 47 éventuel, et la couronne d'armage 46, font office de renvoi, avec un
rapport 1, il est naturellement possible de modifier ce rapport avec des mobiles avec
pignons et roues, mais au détriment de l'encombrement.
[0039] On comprend que la présence de la couronne d'armage 46 ou/et du pignon inverseur
47 est imposée par le positionnement relatif entre le barillet 300 et le dispositif
de remontage 1 selon l'invention, non seulement en termes d'écartement, mais aussi
en fonction de leur positionnement angulaire relatif par rapport à la boîte de montre,
le sens de rotation du barillet 300 lors de son désarmage étant imposé par le sens
de marche du rouage du mouvement d'horlogerie 600 auquel ce barillet 300 fournit de
l'énergie.
[0040] Plus particulièrement le dispositif de remontage 1 comporte un troisième moyen de
rappel élastique, ou un cliquet 48 anti-retour muni d'un ressort 480, ou encore un
ressort sautoir ou similaire, pour prévenir le désarmage du barillet, et coopérant
avec la couronne d'armage 46 ou avec le rochet 400. Le renvoi baladeur 45 peut donc
dégrener facilement de la couronne d'armage 46 sans recevoir de tension adverse.
[0041] Dans la réalisation illustrée, ce cliquet 48 est sur la couronne d'armage 46, plutôt
que sur le rochet 400, pour une optimisation de place, en raison d'une configuration
de mouvement à faible épaisseur disponible, qui empêche de placer le cliquet sur le
rochet, ou bien un ressort-sautoir ayant la même fonction, comme ce pourrait être
le cas sur un plus gros calibre.
[0042] Dans la réalisation illustrée, lors de la course d'aller (en poussée de la crémaillère
4), le baladeur embraye, dans la course de retour le baladeur débraye. Cette configuration
est préférée à la configuration inverse, qui nécessiterait un surdimensionnement inutile
du ressort de rappel de la crémaillère 4.
[0043] Plus particulièrement, et tel que visible sur la réalisation illustrée par les figures,
la première course linéaire de la tête 7 est parallèle à la deuxième course linéaire
de la crémaillère 4.
[0044] Dans une autre variante non illustrée, la première course linéaire de la tête 7 n'est
pas parallèle à la deuxième course linéaire de la crémaillère 4, et l'organe de commande
8 coopère avec une crémaillère 4 par une liaison articulée, par exemple avec un bras
intermédiaire comportant une première articulation avec l'organe de commande 8, et
une deuxième articulation avec la crémaillère 4, ou similaire. De telles articulations
peuvent être réalisées classiquement par des goupilles d'articulation, ou bien cette
liaison articulée est faite en utilisant un composant en matériau micro-usinable,
tel que silicium ou similaire, comportant une pluralité de cols formant autant d'articulations,
ce composant étant interposé entre la crémaillère 4 et l'organe de commande 8, ou
encore solidarisé avec la crémaillère 4, avec laquelle, il peut, encore, être réalisé
de façon monobloc. Dans une autre variante encore, la liaison en poussée entre l'organe
de commande 8 et la crémaillère 4 se fait par des surfaces pentées faisant coins.
[0045] Plus particulièrement, dans une réalisation avantageuse illustrée par les figures,
le poussoir 2 est un poussoir rétractable à baïonnette, et comporte un canon 21 agencé
pour être vissé ou/et collé dans une implantation 201 de la boîte 200. Ce canon 21
qui comporte un premier alésage 22, pour le guidage d'un arbre 81 qui est fixé à la
tête 7, par exemple par un filetage 29 et un taraudage 79, ou similaire, et qui constitue
l'organe de commande 8 pour l'entraînement, notamment en translation, de la au moins
une crémaillère 4. Plus particulièrement, au moins un joint 92 est interposé entre
le premier alésage 22 et l'arbre 81, pour assurer l'étanchéité de l'intérieur de la
boîte 200.
[0046] Dans la réalisation non limitative illustrée, l'arbre 81 comporte, à son extrémité,
une vis 80 qui comporte une surface frontale lisse, plus particulièrement plane, exempte
de fente, son entraînement se faisant par un profil périphérique, de façon à ne pas
accrocher la crémaillère 4 lors d'une rotation du poussoir 2 autour de son axe longitudinal.
Cette vis 80 sert encore, avantageusement, de butée arrière pour éviter l'extraction
de l'arbre 81, tel que visible notamment sur la figure 9 où la tête de cette vis 80
vient en appui sur un arrêt d'extrémité 91, qui peut être un arrêt mécanique tel que
circlips, bague fendue, ou similaire, ou encore un joint.
[0047] Plus particulièrement et tel que visible sur la figure 7, le poussoir 2 constitue
un module indépendant agencé pour pousser une crémaillère 4, et qui peut être inséré
d'un bloc dans l'implantation 201 de la boîte 200 d'une montre 100. De préférence,
mais non limitativement, l'insertion du canon 21 est faite à demeure, par vissage
ou/et collage ou similaire.
[0048] Plus particulièrement le canon 21 comporte, connexe à une collerette 23 d'appui de
butée qui est destinée à venir en appui sur une face de la boîte 200, une portée cylindrique
24 sur laquelle coulisse un alésage 72 de la tête 7. Au moins une gorge longitudinale
25 parallèle à l'axe du canon 21 est ménagée en périphérie de cette portée cylindrique
24, tel que visible sur la figure 7. Un ergot 73 qui est solidaire avec une extrémité
frontale 71 de la tête 7 coulisse dans cette gorge longitudinale 25 lors d'une translation
relative entre la tête 7 et le canon 21, dans une position angulaire particulière
de la tête 7 qui est une position angulaire de liberté.
[0049] Cette au moins une gorge longitudinale 25 débouche, au voisinage de la collerette
23, dans un dégagement 27 formant un profil de baïonnette apte à recevoir l'ergot
73 lors d'une rotation appropriée de la tête 7 par rapport au canon 21, pour former
un arrêt axial de la tête 7 par rapport au canon 21, la tête 7 est alors dans une
position angulaire de blocage. Le sens de rotation est indifférent, et est choisi
lors de la définition ergonomique du produit.
[0050] Plus particulièrement le canon 21 comporte une première chambre 28 alignée avec une
deuxième chambre 78 que comporte la tête 7 pour la réception d'un ressort 31 tendant
à écarter la tête 7 du canon 21, le ressort 31 constituant les premiers moyens de
rappel élastique 6.
[0051] Plus particulièrement, le dégagement 27 comporte un logement 270 agencé pour loger
l'ergot 73 dans une position de repos, et qui est séparé de la gorge longitudinale
25 par un arrêt périphérique 29 interdisant toute rotation de la tête 7 quand l'ergot
73 est logé dans le logement 270 en l'absence de mouvement axial de la tête 7. La
tête 7 est alors dans la position de repos référencée PR pour les figures, et dans
la position angulaire de blocage, et, pour l'en libérer afin d'effectuer un remontage,
il convient d'exercer sur la tête 7 une pression tendant à la rapprocher de la collerette
23 du canon 21, jusqu'à la position de butée PB, qui est une position transitoire
et qui est suffisamment loin pour permettre le dégagement entre l'ergot 73 et l'arrêt
périphérique 29, l'utilisateur ne peut pousser davantage la tête 7. L'utilisateur
peut alors, ensuite, imprimer à la tête 7 une rotation l'amenant dans la position
angulaire indexée, qui autorise la liberté longitudinale, le ressort 31 pousse alors
la tête 7 vers la position active PA, où le ressort 31 est dans sa position la plus
détendue, et depuis laquelle l'utilisateur peut manoeuvrer la tête 7 et effectuer
le remontage du barillet par un certain nombre de pressions successives. Cette rotation
est de 45° dans l'exemple non limitatif des figures.
[0052] De préférence, seule une extrémité moletée, ou similaire, de la tête 7, ainsi qu'une
portée externe 77, dépassent de la boîte 200, le mécanisme du poussoir 2 reste ainsi
caché, et protégé, dans la boîte 200 à tout moment.
[0053] Dans le cas particulier illustré par les figures, le canon 21 comporte deux gorges
identiques à baïonnette, décalées de 180°.
[0054] L'invention est illustrée ici avec un poussoir 2 à simple étage. Il est naturellement
possible de fabriquer un mécanisme analogue, avec une course linéaire plus importante,
sous la forme d'un poussoir multi-étages, ces étages étant internes et coaxiaux les
uns aux autres, et comportant chacun des moyens de rappel tendant à son élongation
maximale.
[0055] Plus particulièrement le dispositif de remontage 1 constitue un module indépendant
de la tige 300 et qui est agencé pour être fixé à la boîte 200.
[0056] L'invention concerne encore un mouvement d'horlogerie 600 comportant une telle structure
700, sur laquelle est fixé au moins un dispositif de remontage 1 selon l'invention.
[0057] Le poussoir 2 est conçu pour être logé n'importe où dans la montre. Par exemple,
les figures illustrent un poussoir 2 qui est situé sensiblement à 8 heures, ce qui
explique le besoin d'un pignon inverseur 47 pour entraîner le rochet dans le bon sens.
Ce pignon inverseur ne serait pas nécessaire dans une autre configuration, par exemple
avec le poussoir 2 sensiblement à 4 heures. Ainsi l'invention permet le placement
du poussoir 2 dans tout emplacement comportant un volume disponible, ce qui est avantageux.
[0058] Dans une réalisation particulière, avec un mouvement d'une largeur de 13.2 mm, la
course de la crémaillère est de 2.7mm. Le poussoir 2 doit être adapté à cette longue
course de la crémaillère. De préférence, les courses du poussoir et de la crémaillère
sont voisines, voire identiques. Il faut que la position de blocage se fasse au poussoir
et non dans le mécanisme, car, à la différence d'un poussoir habituel, il faut effectuer
la butée dans le poussoir, pour avoir accès au dégagement de la baïonnette. Il s'agit
en fait de profiter au mieux de l'espace disponible. Si la largeur du mouvement était
de 20 mm et non de 13.2mm, on pourrait obtenir des courses beaucoup plus grandes.
L'invention tire un bon parti d'un mouvement rectangulaire, qui offre beaucoup d'espace
disponible dès qu'on se désaxe de la tige, et ceci dans toute la largeur du mouvement.
Dans ce cas particulier, la course de la tête 7 du poussoir 2 est de 2.7mm, la course
à vide de la vis 80 avant de toucher la crémaillère 4 en butée début de course est
de 0.1 mm, la course disponible entre les butées de la crémaillère sur les appuis
41 est de 2.7mm, et la course utile de la crémaillère pour armer le barillet est de
2.6mm, en raison de 0.1 mm de course du poussoir qui est consacrée à la sécurité de
la crémaillère fin course et position butée crémaillère.
[0059] L'invention ne met en oeuvre, avantageusement, que trois moyens de rappel: les premiers
moyens de rappel élastique 6 (ressort 31) qui tendent à écarter la tête 7 du canon
21, les deuxièmes moyens de rappel élastique 5 qui rappellent la crémaillère, et les
troisièmes moyens de rappel élastique coopérant avec la couronne d'armage 46 ou avec
le rochet 400, qui peuvent être constitués par le ressort 480 du cliquet 48 dans la
variante non limitative illustrée par les figures. Le produit est globalement ergonomique,
avec un poussoir rétractable, dont l'intérêt c'est d'avoir une grande course, mais
invisible. L'utilisateur n'est pas gêné lorsque le poussoir est caché. La force de
rappel de la crémaillère doit être la plus faible possible, dimensionnée pour vaincre
les frottements passifs.
Le même principe s'applique au poussoir. Les efforts de rappel de ces premiers et
deuxièmes moyens de rappel sont similaires et du même ordre, sans spéciale importance
pour le fonctionnement du produit, l'essentiel étant que chacun arrive à vaincre les
possibles coincements des composants du mécanisme qu'il anime.
[0060] L'invention concerne encore une montre mécanique 100, comportant une boîte 200 enfermant
au moins un barillet 300 muni d'un rochet 400, par rapport à laquelle boîte 200 est
mobile une tige 500 de commande au moins de mise à l'heure, la montre 100 comportant
une telle structure 700 à laquelle est fixé un dispositif de remontage 1 selon l'invention,
ou comportant un tel mouvement 600, et cette boîte 200 comporte au moins une implantation
201 pour le logement d'un poussoir 2, qui est distante de la tige 500.
1. Poussoir (2) d'horlogerie, rétractable à baïonnette et extensible de façon télescopique,
comportant, entre un canon (21) agencé pour être fixé à une boîte (200) et une tête
(7) actionnable par l'utilisateur et qui porte un organe de commande (8), des premiers
moyens de rappel élastique (6) tendant à écarter ladite tête (7) dudit canon (21),
caractérisé en ce que ladite tête (7) est mobile en translation par rapport à l'axe longitudinal dudit
canon (21), entre deux fins de course extrêmes qui sont une position de butée (PB),
où ladite tête (7) est au plus près de ladite boîte (200), et dans laquelle position
de butée (PB) ladite tête (7) a un degré de liberté en rotation par rapport à l'axe
longitudinal dudit canon (21), et une position activée (PA) qui est une position d'élongation
maximale, plus facilement accessible à l'utilisateur, et où ladite tête (7) est indexée
en rotation par rapport à ladite boîte (200) dans une position angulaire indexée,
ladite tête (7) pouvant occuper, entre ces deux positions de butée (PB) et activée
(PA), une position de repos (PR) où ladite tête (7) est apte à être immobilisée longitudinalement
par rapport audit canon (21), dans au moins une position angulaire de blocage qui
est différente de ladite position angulaire indexée.
2. Poussoir (2) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit canon (21) comporte un premier alésage (22) de guidage d'un arbre (81) qui
est fixé à ladite tête (7) et qui constitue ledit organe de commande (8) pour l'entraînement
par poussée d'une crémaillère (4) ou d'un composant mobile d'horlogerie.
3. Poussoir (2) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que ledit poussoir (2) constitue un module indépendant.
4. Poussoir (2) selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que ledit canon (21) comporte, connexe à une collerette (23) d'appui de butée, une portée
cylindrique (24) sur laquelle coulisse un alésage (72) de ladite tête (7) et dans
laquelle est ménagée au moins une gorge longitudinale (25) parallèle à son axe et
dans laquelle coulisse un ergot (73) solidaire avec une extrémité frontale (71) de
ladite tête (7), ladite au moins une gorge longitudinale (25) débouchant, au voisinage
de ladite collerette (23), dans un dégagement (27) formant un profil de baïonnette
apte à recevoir ledit ergot (73) lors d'une rotation appropriée de ladite tête (7)
par rapport audit canon (21), pour former un arrêt axial de ladite tête (7) par rapport
audit canon (21).
5. Poussoir selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que ledit canon (21) comporte une première chambre (28) alignée avec une deuxième chambre
(78) que comporte ladite tête (7) pour la réception d'un ressort (31) tendant à écarter
ladite tête (7) dudit canon (21), ledit ressort (31) constituant lesdits premiers
moyens de rappel élastique (6).
6. Poussoir (2) selon les revendications 4 et 5, caractérisé en ce que ledit dégagement (27) comporte un logement (270) agencé pour loger ledit ergot (73)
dans une position de repos, et qui est séparé de ladite gorge longitudinale (25) par
un arrêt périphérique (29) interdisant toute rotation de ladite tête (7) quand ledit
ergot (73) est logé dans ledit logement (270) en l'absence de mouvement axial de ladite
tête (7).
7. Dispositif de remontage (1) agencé pour sa fixation à une structure (700) d'une montre
mécanique (100) comportant une boîte (200) enfermant au moins un barillet (300), par
rapport à laquelle boîte (200) est mobile une tige (500) de commande au moins de mise
à l'heure, ledit dispositif de remontage (1) comportant un poussoir (2) selon une
des revendications 1 à 6, agencé pour entraîner indirectement au moins le tambour
d'un dit barillet (300) ou un rochet (400) pour l'armage d'un dit barillet (300),
ledit poussoir (2) comportant un organe de commande (8) mobile linéairement et agencé
pour, sous une action d'un utilisateur, l'entraînement d'au moins une crémaillère
(4), caractérisé en ce que ledit poussoir (2) ne sert qu'au remontage et est indépendant de ladite tige (500),
et en ce que ladite crémaillère (4) est mobile à l'encontre de deuxièmes moyens de rappel élastique
(5).
8. Dispositif de remontage (1) selon la revendication 7, caractérisé en ce que ladite au moins une crémaillère (4) est montée glissante et guidée par des moyens
de guidage ou par au moins deux appuis (41), et coopère avec un mobile d'armage (42)
qui engrène avec un râteau de renvoi (43) actionné par au moins un ressort de rappel
(44) que comportent lesdits deuxièmes moyens de rappel élastique (5).
9. Dispositif de remontage (1) selon la revendication 8, caractérisé en ce que ledit mobile d'armage (42) engrène avec un renvoi baladeur (45) lequel, selon son
sens de rotation, engrène ou non avec un dit rochet (400), ou avec une couronne d'armage
(46) engrenant avec ledit rochet (400), ou avec le tambour dudit barillet (300), pour
l'armage dudit barillet (300) sous l'effet d'un actionnement dudit poussoir (2).
10. Dispositif de remontage (1) selon la revendication 9, caractérisé en ce que ledit mobile d'armage (42) engrène avec un renvoi baladeur (45) au travers d'au moins
un pignon inverseur (47).
11. Dispositif de remontage (1) selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que ledit dispositif de remontage (1) comporte un troisième moyen de rappel élastique,
ou un cliquet (48), coopérant avec ladite couronne d'armage (46) ou avec ledit rochet
(400).
12. Dispositif de remontage (1) selon l'une des revendications 7 à 11, caractérisé en ce que ladite crémaillère (4) est mobile linéairement, et en ce que ladite tête (7) est mobile selon une première course linéaire qui est parallèle à
une deuxième course linéaire selon laquelle est mobile ladite crémaillère (4).
13. Dispositif de remontage (1) selon l'une des revendications 7 à 12, caractérisé en ce que ledit dispositif de remontage (1) constitue un module indépendant de ladite tige
(500) et qui est agencé pour être fixé à ladite boîte (200).
14. Mouvement d'horlogerie (600) comportant une structure (700) sur laquelle est fixé
au moins un dispositif de remontage (1) selon l'une des revendications 7 à 13.
15. Montre (100) comportant une boîte (200) enfermant au moins un barillet (300), par
rapport à laquelle boîte (200) est mobile une tige (500) de commande au moins de mise
à l'heure, ladite montre (100) comportant une structure (700) à laquelle est fixé
un dispositif de remontage (1) selon l'une des revendications 7 à 13, ou comportant
un mouvement (600) selon la revendication 14, et ladite boîte (200) comportant au
moins une implantation (201) pour le logement d'un dit poussoir (2), qui est distante
de ladite tige (500).