(19)
(11) EP 3 194 259 B1

(12) FASCICULE DE BREVET EUROPEEN

(45) Mention de la délivrance du brevet:
21.11.2018  Bulletin  2018/47

(21) Numéro de dépôt: 15780918.7

(22) Date de dépôt:  18.09.2015
(51) Int. Cl.: 
B63B 21/10(2006.01)
B63B 21/50(2006.01)
B63B 21/18(2006.01)
(86) Numéro de dépôt:
PCT/FR2015/052504
(87) Numéro de publication internationale:
WO 2016/042274 (24.03.2016 Gazette  2016/12)

(54)

CHAUMARD DESTINÉ À COOPÉRER AVEC UNE CHAÎNE D'ANCRAGE, POUR UN SYSTÈME D'ANCRAGE AU SOL D'UNE INSTALLATION FLOTTANTE

SCHOTDURCHFÜHRUNG ZUR EINRASTUNG MIT EINER ANKERKETTE FÜR EIN SYSTEM ZUR VERANKERUNG EINER SCHWIMMENDEN ANLAGE AM GRUND

FAIRLEAD TO GUIDE A ANCHOR CHAIN, FOR A FLOATING INSTALLATION


(84) Etats contractants désignés:
AL AT BE BG CH CY CZ DE DK EE ES FI FR GB GR HR HU IE IS IT LI LT LU LV MC MK MT NL NO PL PT RO RS SE SI SK SM TR

(30) Priorité: 19.09.2014 FR 1458854

(43) Date de publication de la demande:
26.07.2017  Bulletin  2017/30

(73) Titulaire: NOV - BLM
44470 Carquefou (FR)

(72) Inventeur:
  • BUSSON, Philippe
    F-44800 Saint-Herblain (FR)

(74) Mandataire: Jacobacci Coralis Harle 
32, rue de l'Arcade
75008 Paris
75008 Paris (FR)


(56) Documents cités: : 
WO-A1-2011/126171
FR-A1- 2 601 322
WO-A2-2013/088082
US-A1- 2005 241 558
   
       
    Il est rappelé que: Dans un délai de neuf mois à compter de la date de publication de la mention de la délivrance de brevet européen, toute personne peut faire opposition au brevet européen délivré, auprès de l'Office européen des brevets. L'opposition doit être formée par écrit et motivée. Elle n'est réputée formée qu'après paiement de la taxe d'opposition. (Art. 99(1) Convention sur le brevet européen).


    Description

    DOMAINE TECHNIQUE AUQUEL SE RAPPORTE L'INVENTION



    [0001] La présente invention concerne les systèmes pour l'ancrage d'installations flottantes, en particulier pour l'ancrage au sol des plateformes d'exploitation de puits de pétrole ou des navires de production, de stockage et de déchargement (encore dénommés « Floating Production Storage and Offloading (Unit) » ou « FPSO » en anglais).

    ARRIERE-PLAN TECHNOLOGIQUE



    [0002] De manière classique, les installations pour l'exploitation en mer des puits de pétrole consistent en des plateformes flottantes connectées à la tête de puits et ancrées au sol au moyen de chaînes d'ancrage.

    [0003] De section horizontale généralement carrée, ces plateformes peuvent présenter des côtés de plusieurs dizaines de mètres, et un poids susceptible d'atteindre plusieurs dizaines de milliers de tonnes (voire plusieurs centaines de milliers de tonnes).
    Elles supportent l'ensemble des moyens nécessaires pour l'extraction du pétrole, éventuellement aussi pour sa transformation sur place ; parfois encore elles comportent des équipements destinés à assurer une présence humaine à bord.

    [0004] Pour leur ancrage, on utilise très généralement plusieurs groupes de chaînes (appelées encore lignes de mouillage), chacun de ces groupes étant ménagé au niveau de l'un des angles de la plateforme.

    [0005] Chaque groupe d'ancrage comporte plusieurs chaînes (trois à huit par exemple) qui sont agencées parallèlement les unes aux autres.

    [0006] Chaque chaîne d'ancrage consiste en une chaîne à maillons métalliques dont chacun présente une longueur de quelques dizaines de centimètres et est réalisé à partir d'un fil ayant par exemple 9 à 20 cm de diamètre.

    [0007] L'extrémité inférieure de chacune de ces chaînes d'ancrage comporte des moyens pour sa fixation au sol, par l'intermédiaire d'un massif enfoncé dans le fond marin. Leur extrémité supérieure s'étend jusqu'à un poste de manoeuvre qui est aménagé sur le côté de la plateforme, au-dessus de sa ligne de flottaison, pour une manoeuvre par un treuil tensionneur.

    [0008] Entre leurs extrémités supérieure et inférieure, un tronçon intermédiaire de ces chaînes est associé à un dispositif dénommé couramment « chaumard ».

    [0009] Ces chaumards sont fixés sur la plateforme, généralement sous le niveau de la ligne de flottaison.

    [0010] La tension appliquée à chaque chaîne d'ancrage par le treuil tensionneur qui lui est associé est verrouillée par des moyens de blocage, dont certains peuvent être prévus au sein même du chaumard, sous la forme par exemple d'une mâchoire composée de deux mors articulés autour d'axes de rotation parallèles entre eux.

    [0011] Ces chaumards assurent également le guidage d'un changement de direction de la chaîne d'ancrage associée entre, d'une part, un tronçon amont s'étendant verticalement depuis le poste de manoeuvre et, d'autre part, un tronçon aval s'étendant d'une manière inclinée jusqu'au massif enfoncé dans le fond marin.

    [0012] Des chaumards de ce type, par exemple décrit dans les documents US-5 845 893 et WO-2013/088082, comportent deux structures :
    1. (i) une structure amont pour la solidarisation du chaumard avec l'installation flottante, portant les moyens de renvoi pour guider un changement de direction de la chaîne d'ancrage entre le tronçon amont et le tronçon aval, et
    2. (ii) une structure aval, comportant les moyens de blocage en translation de la chaîne d'ancrage.


    [0013] La structure aval est assemblée avec la structure amont par l'intermédiaire de moyens de liaison pivot définissant un axe de rotation horizontal.

    [0014] Cette structure aval est ainsi apte à pivoter autour de cet axe de rotation horizontal, dans un secteur angulaire admissible, de sorte à s'adapter à l'inclinaison du tronçon aval de la chaîne d'ancrage.

    [0015] Mais, en pratique, dans les chaumards tels que décrits dans ces documents US-5 845 893 et WO-2013/088082, le tronçon intermédiaire de la chaine d'ancrage est susceptible de subir des tensions indésirables en fonction de la position angulaire de la structure aval.

    [0016] En effet, ce tronçon intermédiaire peut être soumis à un cintrage inadapté pour certaines inclinaisons de la structure aval par rapport aux moyens de renvoi portés par la structure amont.

    [0017] On connait d'autre part, du document FR-2 601 322 un chaumard pour le guidage d'une chaine d'ancrage comprenant deux structures :
    1. (i) un support d'attache amont, solidaire du corps flottant que l'on souhaite ancrer,
      et
    2. (ii) un élément arqué aval comportant des moyens de blocage de la chaine, en forme de cliquet, et des moyens de renvoi pour guider un changement de direction de la chaine.


    [0018] Le support d'attache amont et l'élément arqué aval sont assemblés par des moyens de liaison pivot qui définissent un axe de rotation horizontal.

    [0019] Cependant, ces moyens de liaison pivot sont déportés sous la ligne de passage de la chaine pour ne pas gêner son déplacement ; ce qui rend la structure encombrante et nuit à sa résistance.

    OBJET DE L'INVENTION



    [0020] La présente invention vise à pallier cet inconvénient, en proposant un chaumard de structure très compacte et résistante, et qui permet également de réduire (voire de supprimer) les phénomènes de tension sur le tronçon intermédiaire, cela quelle que soit la position angulaire de sa structure aval.

    [0021] Pour cela, ce chaumard est du type comportant :
    1. (i) une structure amont, pour sa solidarisation avec l'installation flottante, et
    2. (ii) une structure aval, comportant des moyens pour le blocage en translation de la chaîne d'ancrage associée,
    laquelle structure aval est assemblée avec ladite structure amont par l'intermédiaire de moyens de liaison pivot définissant un axe de rotation horizontal,
    et lequel chaumard comporte des moyens de renvoi, pour guider un changement de direction de la chaîne d'ancrage entre un tronçon amont et un tronçon aval, lesdits moyens de renvoi équipant ladite structure aval ;
    en outre ladite structure aval comprend deux plaques latérales délimitant le passage de la chaîne d'ancrage et entre lesquelles sont ménagés les moyens de blocage et les moyens de renvoi ;
    et conformément à l'invention, l'extrémité amont de chacune desdites plaques latérales comprend un palier en U recevant un bras complémentaire de ladite structure amont et coopérant ensemble par le biais d'un tourillon, pour former les moyens de liaison pivot, chaque palier comprenant deux branches en regard et à distance l'une de l'autre, lesdits moyens de renvoi s'étendant au moins entre les branches intérieures en regard des deux paliers.

    [0022] En pratique, un tel chaumard est d'un encombrement réduit et est très résistant ; il permet en outre un renvoi de la chaine d'ancrage, sans faire subir de cintrages inappropriés à son tronçon intermédiaire, cela quelle que soit l'inclinaison de sa structure aval par rapport à sa structure amont.

    [0023] Selon d'autres caractéristiques avantageuses, pouvant être prises en combinaison ou indépendamment :
    • les moyens de renvoi comprennent une surface inférieure destinée à constituer une surface de glissement pour un tronçon de la chaine d'ancrage s'étendant entre les tronçons amont et aval ; dans ce cas, la surface inférieure des moyens de renvoi comporte de préférence (i) une partie amont, dont la section longitudinale est courbe convexe, et (ii) un partie aval, dont la section longitudinale est rectiligne ; encore de préférence, la partie amont des moyens de renvoi s'étend de part et d'autre d'un plan radial qui, d'une part, passe par l'axe de rotation horizontal et, d'autre part, s'étend perpendiculairement à un axe longitudinal de la structure aval ;
    • la surface inférieure comprend (i) une gorge longitudinale, destinée à recevoir des maillons de chaîne d'ancrage dont le plan général s'étend perpendiculairement à l'axe de rotation horizontal du chaumard, et (ii) deux bandes latérales, s'étendant de part et d'autre de ladite gorge longitudinale, pour servir de surface d'appui aux maillons de chaîne d'ancrage dont le plan général s'étend parallèlement audit axe de rotation horizontal ;
    • l'extrémité amont des moyens de renvoi est évasée ;
    • les moyens de blocage en translation comprennent une mâchoire composée de deux mors articulés autour d'axes de rotation parallèles entre eux, lesquels mors sont associés à des moyens pour leur manoeuvre en rotation en sens inverse entre lesdites positions active et inactive ; dans ce cas, de préférence, les moyens de manoeuvre comportent (i) une masse inerte, dite « contrepoids », qui est accouplée en mouvement avec lesdits mors et qui est manoeuvrable en hauteur entre une position basse et une position haute correspondant, respectivement, à la position active et à la position inactive des mors, de sorte à manoeuvrer et à tendre à maintenir lesdits mors dans ladite position active, et (ii) un moyen actionneur, piloté par des moyens de commande, pour la manoeuvre desdits mors depuis ladite position active jusqu'à ladite position inactive et pour la manoeuvre dudit contrepoids depuis ladite position basse jusqu'à ladite position haute.


    [0024] La présente invention concerne encore un système d'ancrage au sol d'une installation flottante comprenant :
    • au moins un chaumard tel que décrit ci-dessus, et
    • une chaîne d'ancrage apte à coopérer avec ledit chaumard,
    la partie amont courbe de la surface inférieure des moyens de renvoi définissant un arc de cercle dont le diamètre correspond de 7 à 20 fois le diamètre du fil des maillons constituant ladite chaîne d'ancrage, de préférence de l'ordre de 15 à 18 fois.

    DESCRIPTION DETAILLEE D'UN EXEMPLE DE REALISATION



    [0025] L'invention sera encore illustrée, sans être aucunement limitée, par la description suivante d'une forme de réalisation particulière représentée sur les dessins annexés dans lesquels :
    • la figure 1 représente partiellement une plateforme flottante, équipée d'un système d'ancrage conforme à l'invention vu en légère perspective ;
    • la figure 2 est une vue agrandie de la partie supérieure du système d'ancrage de la figure 1, selon une perspective permettant l'observation des chaînes d'ancrage juxtaposées ;
    • la figure 3 montre, en perspective et de manière agrandie, l'un des chaumards équipant le système d'ancrage selon la figure 1 ;
    • la figure 4 est une vue en coupe du chaumard de la figure 3, selon un plan de coupe longitudinal vertical ;
    • la figure 5 est une vue en coupe de la structure aval du chaumard, selon un plan de coupe transversal passant par les moyens de renvoi ;
    • la figure 6 représente en perspective, et de manière isolée, la structure aval du chaumard illustré sur les figures 3 à 5 ;
    • la figure 7 montre cette même structure aval du chaumard, de manière isolée et du côté de son extrémité destinée à coopérer avec la structure amont ;
    • les figures 8 et 9 sont des vues partielles de la structure aval du chaumard, selon un plan de coupe longitudinal, qui représentent les mors de la mâchoire respectivement en position active et en position inactive.


    [0026] Tel que représenté schématiquement sur la figure 1, les chaumards 1 selon l'invention sont destinés à faire partie d'un système 2 pour l'ancrage au sol d'une plateforme flottante P (cette plateforme P est ici représentée uniquement partiellement).

    [0027] Cette plateforme P flotte sur la masse d'eau M, au-dessus du sol S du fond marin, en définissant une ligne de flottaison F.

    [0028] Le système d'ancrage 2 est constitué de plusieurs groupes d'ancrage G, par exemple aménagés chacun au niveau de l'un des angles de la plateforme P (sur la figure 1, seul l'un de ces groupes d'ancrage G est représenté).

    [0029] Tel qu'illustré sur la figure 2, chaque groupe d'ancrage G comprend une pluralité de chaînes d'ancrage C (ici sept chaînes d'ancrage C) qui sont juxtaposées et disposées parallèlement ou sensiblement parallèlement les unes par rapport aux autres.

    [0030] Chaque chaîne d'ancrage C est formée d'une pluralité de maillons métalliques M1, M2 entrelacés deux à deux (visibles notamment sur la figure 5).

    [0031] Ces maillons M1, M2 définissent chacun un plan général M1', M2' respectivement.

    [0032] Les plans généraux M1', M2' de deux maillons M1, M2 successifs s'étendent perpendiculairement l'un par rapport à l'autre.

    [0033] Ces maillons M1, M2 sont réalisés en acier ; leur longueur peut être de l'ordre de 50 à 120 cm et leur largeur peut être de l'ordre de 30 à 80 cm. Ils sont réalisés à partir d'un fil dont le diamètre est par exemple compris entre 9 et 20 cm.

    [0034] L'extrémité inférieure aval C1 des chaînes d'ancrage C est fixée par tout moyen approprié à un massif T posé sur le sol S du fond marin, ou de préférence enfoncé dans ce sol S (sur la figure 1, seule l'extrémité inférieure C1 de l'une des chaînes C est représentée).

    [0035] L'extrémité supérieure amont C2 des différentes chaînes C s'étend jusqu'à un poste de manoeuvre 3 équipant la plateforme P, au-dessus de la ligne de flottaison F, et en l'occurrence ici au niveau de la partie supérieure de la plateforme P (figures 1 et 2).

    [0036] Au sein de ce poste de manoeuvre 3 (représenté en particulier sur la figure 2), on trouve notamment :
    • des moyens stoppeurs 4, aptes à assurer un blocage en translation de chacune des chaînes C, et
    • des moyens tensionneurs 5, comprenant ici un treuil tensionneur unique monté mobile en translation au-dessus des moyens stoppeurs 4 pour la mise en tension de chacune des chaînes C constitutives du groupe d'ancrage G.


    [0037] Les moyens stoppeurs 4 qui coopèrent avec chaque chaîne C consistent en des mécanismes de type mâchoire comportant deux mors articulés autour d'axes horizontaux.

    [0038] Ces mors sont actionnables en sens inverse l'un par rapport à l'autre (par exemple au moyen d'un volant de manoeuvre) entre - une position active, pour le blocage en translation de la chaîne d'ancrage C associée dans un sens amont vers aval, et - une position inactive, dans laquelle ils sont écartés l'un de l'autre de sorte à autoriser la translation de la chaîne C.

    [0039] Le treuil tensionneur 5 consiste par exemple en un treuil électrique, apte à manoeuvrer dans les deux sens la chaîne d'ancrage C qui lui est associée.

    [0040] Ce treuil tensionneur 5 est monté ici sur un châssis roulant guidé par une structure de rail, qui est aménagée le long d'un chemin de roulement parallèle aux moyens stoppeurs 4.

    [0041] De manière alternative et non représentée, l'extrémité supérieure C2 de chacune des chaînes d'ancrage C est associée avec son propre treuil tensionneur fixe.

    [0042] Chaque chaîne d'ancrage C présente encore un tronçon intermédiaire C3, s'étendant entre son extrémité inférieure C1 et son extrémité supérieure C2.

    [0043] Ce tronçon intermédiaire C3 coopère avec l'un des chaumards 1, fixé ici sur la plateforme P et sous le niveau de sa ligne de flottaison F.

    [0044] Ce chaumard 1 permet de déporter, sous la ligne de flottaison F, le point à partir duquel la chaîne d'ancrage associée C s'écarte de la plateforme P (figure 1).

    [0045] Chaque chaumard 1 assure ainsi le guidage d'un changement de direction de ce tronçon intermédiaire C3 de la chaîne d'ancrage C, entre :
    • un tronçon amont vertical C4 (ou brin amont vertical), s'étendant depuis le poste de manoeuvre 3 (plus précisément depuis les moyens stoppeurs 4 associés) et ce jusqu'au chaumard 1, et
    • un tronçon aval incliné C5 (ou brin aval incliné), s'étendant selon une pente descendante depuis ce chaumard 1 jusqu'à son massif d'ancrage T au sol S.


    [0046] Tel qu'illustré sur les figures 1 et 2, un tronçon de goulotte 6 participe au guidage et au maintien du tronçon vertical C4 de chaque chaîne d'ancrage C.

    [0047] La structure et le fonctionnement du chaumard 1 selon l'invention sont décrits ci-dessous en relation avec les figures 3 à 9.

    [0048] Tel qu'illustré par les figures 3 et 4, le chaumard 1 comporte deux structures :
    1. (a) une structure amont 10, pour la solidarisation de ce chaumard 1 avec l'installation flottante P, et
    2. (b) une structure aval 11, libre en rotation autour d'un axe de rotation horizontal 12', qui comporte :

      (b1) des moyens de renvoi 13, pour guider un changement de direction de la chaîne d'ancrage C entre son tronçon amont C4 et son tronçon aval C5, et

      (b2) des moyens 14 pour le blocage en translation de la chaîne d'ancrage C.



    [0049] Une telle structure de chaumard 1, et en particulier la présence des moyens de renvoi 13 sur la structure aval 11, permet de réduire (voire de supprimer) les éventuels phénomènes de tension générés sur le tronçon intermédiaire C3 de la chaîne d'ancrage C, quelle que soit l'inclinaison de la structure aval 11 autour de son axe de rotation 12'.

    [0050] En l'espèce, la structure amont 10 du chaumard 1 est assemblée avec une partie support 15 qui est solidarisée de manière amovible avec une partie réception 16 fixée sur la plateforme flottante P, par exemple par soudage et/ou par des pièces rapportées (boulonnage, rivetage, etc.).

    [0051] La structure amont 10 est solidarisée avec la partie support 15 de sorte à lui conférer un degré de liberté en rotation autour d'un axe 17 s'étendant verticalement, ou au moins approximativement verticalement (figures 3 et 4).

    [0052] Pour cela, la partie support 15 comporte un palier lisse cylindrique (non visible sur les figures) sur lequel est emmanchée et guidée en rotation une partie arrière cylindrique 101 (formant tourillon) de la structure amont 10.

    [0053] Cette structure amont 10 comporte encore une partie porteuse 102 sur laquelle est rapportée la structure aval 11.

    [0054] Cette partie porteuse 102 comprend ici deux bras latéraux 1021, (chacun sous la forme d'une platine), qui s'étendent parallèlement et en regard l'un de l'autre, chacun dans un plan vertical.

    [0055] Chaque bras latéral 1021, en porte-à-faux depuis la partie arrière cylindrique 101, comporte deux extrémités :
    • une extrémité arrière solidarisée avec la partie arrière cylindrique 101, et
    • une extrémité avant solidarisée avec la structure aval 11, par l'intermédiaire de moyens de liaison pivot 12, de sorte à former l'axe de rotation horizontal 12'.


    [0056] Ces deux bras latéraux 1021 ont un écartement adapté pour définir, entre eux, un passage pour la chaine d'ancrage C.

    [0057] De son côté, la structure aval 11 comprend une partie support 111 qui porte les moyens de renvoi 13 et les moyens de blocage 14.

    [0058] La partie support 111 est constituée ici par deux plaques latérales métalliques (désignées par le même repère 111) qui sont agencées parallèlement et à distance l'une de l'autre, de part et d'autre d'un axe longitudinal 11' de la structure aval 11.

    [0059] Les plaques latérales 111, agencées dans des plans verticaux, définissent le passage de la chaîne d'ancrage C.

    [0060] Chaque plaque latérale 111 comporte deux extrémités :
    • une extrémité amont 111a, montée pivotante sur l'un des bras latéraux 1021 de la structure amont 10, cela autour de l'axe de rotation horizontal 12', et
    • une extrémité aval 111b portant, avec l'extrémité aval 111b de la plaque latérale 111 en regard, un organe tubulaire 112 à section carrée pour le guidage du tronçon aval C5 de la chaîne d'ancrage C.


    [0061] Ces extrémités amont 111a et aval 111b constituent encore, respectivement, les extrémités amont et aval de la structure aval 11 (désignées respectivement par les mêmes repères).

    [0062] En l'espèce, comme représenté en particulier sur les figures 6 et 7, l'extrémité amont 111a de chacune des plaques latérales 111 consiste en un palier en U.

    [0063] Chaque palier 111a comprend deux branches en regard et à distance l'une de l'autre :
    • une branche intérieure 111a1, s'étendant en regard de l'autre plaque latérale 111 de la structure aval 11, et
    • une branche extérieure 111a2, s'étendant à distance de l'autre plaque latérale 111 de la structure aval 11.


    [0064] Chaque extrémité amont 111a reçoit ainsi l'un des deux bras latéraux 1021 de la structure amont 10, entre ses deux branches 111a1, 111a2, et coopèrent ensemble par le biais d'un tourillon 12a.

    [0065] Les moyens de liaison pivot 12 de la structure aval 11 comprennent ainsi deux tourillons 12a, agencés à distance l'un de l'autre et coaxialement pour définir l'axe de rotation horizontal 12'.

    [0066] Une telle structure est notamment utile pour définir l'axe de rotation horizontal 12' tout en préservant un passage pour la chaîne d'ancrage C au sein de la structure aval 11.

    [0067] Dans ce chaumard 1 selon l'invention, les moyens de renvoi 13 et les moyens de blocage 14 sont ménagés entre les plaques latérales 111 de la structure aval 11 :
    • les moyens de renvoi 13 sont ménagés entre les extrémités amont 111a en regard des plaques latérales 111, et
    • les moyens de blocage 14 sont ménagés entre les extrémités aval 111b en regard des plaques latérales 111.


    [0068] Les moyens de renvoi 13 sont ici formés par une pièce métallique allongée qui est solidarisée entre les deux plaques latérales 111 de la structure aval 11, et ils s'étendent sur une partie de la longueur de cette structure aval 11.

    [0069] La surface inférieure 131 de cette pièce métallique allongée 13 constitue une surface de glissement pour le tronçon intermédiaire C3 de la chaine de guidage C.

    [0070] En l'espèce, cette surface inférieure 131 des moyens de renvoi 13 comporte :
    • une partie amont 133 dont la section longitudinale est courbe convexe, du côté de la chaîne C, et
    • un partie aval 134 dont la section longitudinale est rectiligne.


    [0071] Par « section longitudinale », on entend en particulier un plan de coupe s'étendant parallèlement aux plaques latérales 111 de la structure aval 11 ou encore perpendiculairement à son axe de rotation horizontal 12'.

    [0072] En particulier, la partie amont 133 des moyens de renvoi 13 s'étend en regard et à distance de l'axe de rotation horizontal 12'.

    [0073] Cette partie amont 133 des moyens de renvoi 13 s'étend ainsi de part et d'autre d'un plan radial R qui, d'une part, passe par l'axe de rotation horizontal 12' et, d'autre part, s'étend perpendiculairement à l'axe longitudinal 11' de la structure aval 11 (figure 4).

    [0074] En l'espèce, les moyens de renvoi 13, et en particulier la partie amont courbe 133, s'étendent entre les branches intérieures 111a1 en regard des deux extrémités amont 111a des plaques latérales 111.

    [0075] Cette partie amont 133 définit ici un arc de cercle, s'étendant sur un secteur angulaire de l'ordre de 30° à 50°.

    [0076] Le diamètre de cette partie amont 133 correspond avantageusement de 7 à 20 fois le diamètre du fil des maillons constituant la chaîne d'ancrage C, de préférence de l'ordre de 15 à 18 fois.

    [0077] Cette caractéristique structurelle vise à conférer une courbure optimale au tronçon intermédiaire C3 de la chaîne d'ancrage C.

    [0078] Par exemple, pour un fil de maillons de 157mm, le diamètre de la partie amont 133 est avantageusement de 2680mm.

    [0079] La partie aval 134 s'étend quant à elle parallèlement à l'axe longitudinal 11' de la structure aval 11.

    [0080] Cette partie aval 134 s'étend sur une partie seulement de la longueur de la structure aval 11, et se termine ainsi à distance des moyens de blocage 14.

    [0081] Tel que représenté en détails sur la figure 5, la surface inférieure 131 des moyens de renvoi 13 comprend, sur toute sa longueur :
    • une gorge longitudinale 135, destinée à recevoir des maillons M1 de chaîne d'ancrage C dont le plan général M1' s'étend perpendiculairement à l'axe de rotation horizontal 12', et
    • deux bandes latérales 136, s'étendant de part et d'autre de ladite gorge longitudinale 135, pour servir de surface d'appui aux maillons M2 de chaîne d'ancrage C dont le plan général M2' s'étend parallèlement à l'axe de rotation horizontal 12'.


    [0082] La gorge longitudinale 135 consiste ici en une partie à section transversale horizontale en forme de U inversé, qui se compose d'une paroi de fond 1351 prolongée par deux parois latérales 1352 s'étendant à distance et en regard l'une de l'autre.

    [0083] Les deux bandes latérales 136 s'étendent quant à elles en regard l'une de l'autre et à l'équerre par rapport aux parois latérales 1352 de la gorge longitudinale 135 et par rapport aux plaques latérales 111.

    [0084] Ces bandes latérales 136 comportent chacune deux bordures :
    • une bordure intérieure 1361 qui est raccordée à une bordure inférieure de l'une des parois latérales 1352 de la gorge longitudinale 135, et
    • une bordure extérieure 1362 qui est raccordée à l'une des plaques latérales 111 de la structure aval 11.


    [0085] Comme illustré en particulier sur la figure 7, l'extrémité amont 137 des moyens de renvoi 13 est ici évasée, de sorte à faciliter le passage de la chaîne C au niveau des moyens de renvoi 13.

    [0086] De manière générale, les moyens de renvoi 13 sont dimensionnés en fonction de la taille des maillons M1, M2 constitutifs de la chaîne d'ancrage C.

    [0087] En particulier, la distance séparant les deux plaques latérales 111 en regard de la structure aval 11 est identique (au jeu près), ou supérieure, à la largeur des maillons M1, M2 de la chaîne C.

    [0088] La profondeur de la paroi de fond 1351 des moyens de renvoi 13 est légèrement supérieur à la moitié de la largeur des maillons M1, M2 de la chaîne C.

    [0089] La largeur de cette paroi de fond 1351 est, d'une part, identique (au jeu près), ou supérieure au diamètre du fil des maillons de la chaîne C, et d'autre part, inférieure à la largeur desdits maillons.

    [0090] Mais, en pratique, ces moyens de renvoi 13 sont adaptés pour recevoir plusieurs dimensions de maillons de chaîne, voire même un câble utile lors de l'installation de la chaîne d'ancrage C.

    [0091] Par exemple, la profondeur de la paroi de fond 1351 des moyens de renvoi 13 est de 200mm ; la largeur de cette paroi de fond 1351 est de 170mm.

    [0092] Les moyens de blocage 14 comprennent quant à eux une mâchoire 141 (visible notamment sur les figures 8 et 9) associée à des moyens de manoeuvre 142.

    [0093] La mâchoire 141, implantée entre les deux plaques latérales 111 de la structure aval 11 (au niveau de leurs extrémités aval 111b en regard), se compose de deux mors 1411, l'un inférieur 1411a et l'autre supérieur 1411b.

    [0094] Ces mors 1411 comportent chacun deux extrémités :
    • une extrémité aval 1412, articulée autour d'un axe de rotation 1413 (respectivement 1413a et 1413b), et
    • une extrémité amont 1414, destinée à coopérer avec les maillons M1, M2 de la chaîne d'ancrage C (figure 8), en particulier avec l'extrémité aval des maillons M1 s'étendant dans un plan vertical.


    [0095] Les axes de rotation 1413 de ces deux mors 1411 s'étendent horizontalement, parallèlement l'un par rapport à l'autre et aussi parallèlement par rapport à l'axe de rotation horizontal 12' de cette structure aval 11.

    [0096] Les moyens de manoeuvre 142 comportent quant à eux :
    • une masse inerte 1421, dite « contrepoids », qui est mobile entre une position basse (figure 8) et une position haute (figure 9), et qui est accouplée en mouvement avec les mors 1411 pour leur mouvement dans un sens de rotation,
    • un moyen actionneur 1422, pour une manoeuvre des mors 1411 dans un sens de rotation inverse, et
    • des engrenages 1423, pour assurer une rotation synchrone des deux mors 1411, et dans un sens de rotation inverse l'un par rapport à l'autre.


    [0097] Le contrepoids 1421 présente une forme générale de Vé ou de U ouvert vers le bas, destiné en position basse à chevaucher l'organe tubulaire 112 de la structure aval 11 (figure 8 - le maillon horizontal M2 en aval du maillon vertical M1 en appui bloque la fermeture des mors 1411 et donc la descente du contrepoids 1421 juste au-dessus et sans contact de l'organe tubulaire 112).

    [0098] Ce contrepoids 1421 a par exemple une masse comprise entre 100 kg et 2000 kg.

    [0099] Ce contrepoids 1421 est porté par deux bras 1424 (figure 6) raccordés avec le mors inférieur 1411a de la mâchoire 141.

    [0100] Chaque bras 1424 comporte, d'une part, une première extrémité solidarisée avec une extrémité latérale du contrepoids 1421, et d'autre part, une seconde extrémité solidarisée avec le mors inférieur 1411a.

    [0101] Ces bras 1424 sont ainsi accouplés de part et d'autre du mors inférieur 1411a, assurant la manoeuvre de ces bras 1424 et du contrepoids 1421 associé selon l'axe de rotation 1413a dudit mors inférieur 1411a associé.

    [0102] Le moyen actionneur 1422 consiste ici en un actionneur linéaire porté par la structure aval 11, et en particulier par sa face inférieure.

    [0103] L'actionneur linéaire 1422 consiste en l'espèce en un vérin pneumatique, associé à une alimentation pneumatique et à un distributeur pneumatique (non représentés) situés au niveau du poste de manoeuvre 3.

    [0104] Plus précisément, cet actionneur linéaire 1422 est un vérin pneumatique simple effet, coopérant avec un prolongement inférieur 1416 du mors inférieur 1411a de la mâchoire 141.

    [0105] Cet actionneur linéaire 1422 est ici fixé sans degré de liberté et il s'étend parallèlement, ou au moins approximativement parallèlement, à l'axe longitudinal 11' de la structure aval 11.

    [0106] Cet actionneur linéaire 1422 comporte un cylindre 1422a et une tige mobile 1422b.

    [0107] La tige 1422b est déployable ; son extrémité libre présente une forme générale de calotte sphérique pour coopérer avec une face arrière du prolongement inférieur 1416 du mors inférieur 1411a.

    [0108] Les engrenages 1423 consistent ici en deux platines qui sont chacune solidaires en rotation avec l'un des mors 211.

    [0109] Ces platines 1423 s'étendent dans un même plan qui est perpendiculaire à l'axe de rotation 1413 de ces mors 1411.

    [0110] Ces platines 1423 engrènent l'une avec l'autre par le biais d'une crémaillère s'étendant sur un arc de cercle, formant ainsi une portion de roue ou de pignon (visible sur la figure 4).

    [0111] Le fonctionnement de ce chaumard 1, ainsi que la manoeuvre de ses mors 1411 entre les positions active et inactive, est décrit ci-dessus en relation avec les figures 8 et 9.

    [0112] En particulier, pour le blocage en translation de la chaîne d'ancrage C, la tige 1422b de l'actionneur linéaire 1422 est escamotée dans son cylindre 1422a (figure 8).

    [0113] Le contrepoids 1421 est en position basse, assurant le maintien des mors 1411 en position active du fait de la force exercée.

    [0114] Les extrémités amont 1414 de ces mors 1411, rapprochées l'une par rapport à l'autre, viennent alors en butée sur l'un des maillons de cette chaîne d'ancrage C (à savoir un maillon M1 s'étendant ici verticalement, et parallèlement aux plaques 111) ; ces mors 1411 sont ainsi convergeant depuis leurs extrémités aval 1412 jusqu'à leurs extrémités amont 1414.

    [0115] Cette position active est maintenue grâce au contrepoids 1421, en position basse, accouplé au mors inférieur 1411a.

    [0116] Le contrepoids 1421 est ici directement sus-jacent du conduit aval 112, et s'étend ainsi juste au-dessus du tronçon aval C5 de la chaîne d'ancrage C.

    [0117] Ce contrepoids 1421 exerce ainsi un moment de force sur le mors inférieur 1411a par l'intermédiaire de ses bras 1424, dans un premier sens de rotation (ici horaire sur les figures) ; les engrenages 1423 transmettent un moment de force sur le mors supérieur 1411b, dans un second sens de rotation (anti-horaire).

    [0118] La chaîne d'ancrage C est ainsi convenablement verrouillée en translation par les moyens de blocage 14, dans le sens amont vers aval.

    [0119] Cette chaîne d'ancrage C est en plus en appui sur la surface inférieure 131 des moyens de renvoi 13 de la structure aval 11, tel qu'illustré sur la figure 5.

    [0120] Cet agencement des moyens de renvoi 13 sur la structure aval 11 permet de limiter, voire de supprimer, des cintrages inadaptés du tronçon intermédiaire, en fonction de l'inclinaison du tronçon aval 11, qui seraient alors susceptibles de générer des tensions indésirables sur ce dernier.

    [0121] Pour la manoeuvre de la chaîne d'ancrage C, en particulier dans un sens amont vers l'aval, les moyens de commande sont pilotés de sorte à provoquer l'extraction de la tige 1422b de l'actionneur linéaire 1422, par rapport à son cylindre 1422a (figure 9).

    [0122] Cette manoeuvre provoque alors le déplacement de l'extrémité de la tige 1422b qui vient appuyer sur le prolongement inférieur 1416 du mors inférieur 1411a, générant ainsi le pivotement de ce mors 1411a autour de son axe de rotation 1413a dans le sens antihoraire.

    [0123] Ce mouvement est transmis au mors supérieur 1411b par le biais des engrenages 1423, générant son pivotement dans un sens inverse (horaire sur la figure 9).

    [0124] Ce mouvement de rotation en sens inverse des deux mors 1411 permet leur manoeuvre depuis la position active jusqu'à la position inactive.

    [0125] Lors de cette manoeuvre, le contrepoids 1421 est quant à lui manoeuvré depuis sa position basse (à proximité du tronçon tubulaire aval 112 - figure 8), jusqu'à une position haute (à distance de ce même tronçon tubulaire 112 - figure 9).

    [0126] Le contrepoids 1421 manoeuvré dans cette position haute permet l'accumulation d'une énergie potentielle mécanique, en particulier d'une énergie potentielle de pesanteur.

    [0127] On notera que le contrepoids 1421 en position basse (figure 8) et en position haute (figure 9) est déporté vers l'aval par rapport à son axe de rotation 1413a (c'est-à-dire encore déporté vers l'aval par rapport à l'axe de rotation de ses bras 1424 associés).

    [0128] Son centre de gravité reste ainsi toujours du côté aval par rapport au plan vertical passant par cet axe de rotation 1413a, favorisant ainsi son pivotement dans le sens horaire selon les figures 8 et 9.

    [0129] La chaîne d'ancrage C peut alors ainsi être manoeuvrée en translation au sein du chaumard 1, dans les deux sens.

    [0130] Pour le retour des mors 1411 en position active, il suffit de supprimer la pression d'air dans l'actionneur 1422.

    [0131] Le contrepoids 1421 provoque alors la rétractation de la tige 1422b dans son cylindre 1422a et le pivotement des mors 1411 associés en position active (figure 8).

    [0132] Cette forme de réalisation avec actionneur linéaire 1422 a l'intérêt d'être simple et fiable, avec l'emploi d'un seul actionneur à simple effet (donc avec un unique joint d'étanchéité).

    [0133] La présence d'un tel contrepoids 1421 pour la manoeuvre et le maintien des mors 1411 dans la position active est également utile lors de la mise en tension de la chaîne d'ancrage C, ou pour resserrer une chaîne d'ancrage C légèrement détendue.
    En effet, il suffit alors d'exercer une traction dans le sens aval vers amont sur la chaîne d'ancrage C ; les mors 1411 assurant un phénomène de cliquet sous l'action du contrepoids 1421 associé (les mors 1411 sont écartés au passage de chaque maillon vertical M1 de la chaîne C).

    [0134] Dans ce mode de réalisation, le contrepoids 1421 est en plus équipé d'une platine d'accrochage 1421a (figure 3) sur laquelle peut être fixé un crochet de sorte à pouvoir exercer une traction vers le haut sur ce contrepoids 1421 et l'amener ainsi depuis sa position basse jusqu'à sa position haute.

    [0135] Cette platine 1421a est utile en particulier comme moyen de sécurité redondant, pour permettre l'ouverture de la mâchoire 141 et libérer la chaîne C au sein du chaumard 1, en cas de panne du système pneumatique par exemple.

    [0136] Le chaumard selon l'invention offre ainsi une solution simple et efficace pour réduire, voire pour supprimer, les tensions lors de la variation angulaire de la structure aval 11 autour de son axe de rotation horizontal 12'.

    [0137] Le chaumard 1 selon l'invention a ainsi l'intérêt de proposer un renvoi efface au niveau du tronçon intermédiaire de la chaîne d'ancrage, sans exercer une éventuelle tension supplémentaire générée par les variations d'inclinaison de la structure aval.


    Revendications

    1. Chaumard destiné à coopérer avec une chaîne d'ancrage (C), pour un système d'ancrage au sol d'une installation flottante (P),
    lequel chaumard (1) comporte deux structures (10, 11) :

    (i) une structure amont (10), pour la solidarisation dudit chaumard (1) avec ladite installation flottante (P), et

    (ii) une structure aval (11), comportant des moyens (14) pour le blocage en translation de ladite chaîne d'ancrage (C),

    laquelle structure aval (11) est assemblée avec ladite structure amont (10) par l'intermédiaire de moyens de liaison pivot (12) définissant un axe de rotation horizontal (12'),
    et lequel chaumard (1) comporte des moyens de renvoi (13), pour guider un changement de direction de la chaîne d'ancrage (C) entre un tronçon amont (C4) et un tronçon aval (C5),
    lesdits moyens de renvoi (13) équipant ladite structure aval (11),
    laquelle structure aval (11) comprend deux plaques latérales (111) délimitant le passage de la chaîne d'ancrage (C) et entre lesquelles sont ménagés les moyens de blocage (14) et les moyens de renvoi (13),
    caractérisé en ce que l'extrémité amont (111a) de chacune desdites plaques latérales (111) comprend un palier en U recevant un bras (1021) complémentaire de la structure amont (10) et coopérant ensemble par le biais d'un tourillon (12a), pour former les moyens de liaison pivot (12), chaque palier (111a) comprenant deux branches (111a1, 111a2) en regard et à distance l'une de l'autre, lesdits moyens de renvoi (13) s'étendant au moins entre les branches intérieures (111a1) en regard des deux paliers (111a).
     
    2. Chaumard selon la revendication 1, caractérisé en ce que les moyens de renvoi (13) comprennent une surface inférieure (131) destinée à constituer une surface de glissement pour le tronçon intermédiaire (C3) de la chaine d'ancrage (C) s'étendant entre les tronçons amont (C4) et aval (C5).
     
    3. Chaumard selon la revendication 2, caractérisé en ce que la surface inférieure (131) des moyens de renvoi (13) comporte :

    - une partie amont (133), dont la section longitudinale est courbe convexe, et

    - un partie aval (134), dont la section longitudinale est rectiligne.


     
    4. Chaumard selon la revendication 3, caractérisé en ce que la partie amont (133) des moyens de renvoi (13) s'étend de part et d'autre d'un plan radial (R), d'une part, passant par l'axe de rotation horizontal (12') et, d'autre part, perpendiculaire à un axe longitudinal (11') de la structure aval (11).
     
    5. Chaumard selon l'une quelconque des revendications 2 à 4, caractérisé en ce que la surface inférieure (131) comprend :

    - une gorge longitudinale (135), destinée à recevoir des maillons (M1) de chaîne d'ancrage (C) dont le plan général (M1') s'étend perpendiculairement à l'axe de rotation horizontal (12'), et

    - deux bandes latérales (136), s'étendant de part et d'autre de ladite gorge longitudinale (135), pour servir de surface d'appui aux maillons (M2) de chaîne d'ancrage (C) dont le plan général (M2') s'étend parallèlement à l'axe de rotation horizontal (12').


     
    6. Chaumard selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que les moyens de blocage en translation (14) comprennent une mâchoire (141) composée de deux mors (1411) articulés autour d'axes de rotation (1413) parallèles entre eux, lesquels mors (1411) sont associés à des moyens (142) pour leur manoeuvre en rotation en sens inverse entre lesdites positions active et inactive.
     
    7. Chaumard selon la revendication 6, caractérisé en ce que les moyens de manoeuvre (142) comportent :

    (i) une masse inerte (1421), dite « contrepoids », qui est accouplée en mouvement avec lesdits mors (1411) et qui est manoeuvrable en hauteur entre une position basse et une position haute correspondant, respectivement, à ladite position active et à ladite position inactive desdits mors (1411), de sorte à manoeuvrer et à tendre à maintenir lesdits mors (1411) dans ladite position active, et

    (ii) un moyen actionneur (1422), piloté par des moyens de commande, pour la manoeuvre desdits mors (1411) depuis ladite position active jusqu'à ladite position inactive et pour la manoeuvre dudit contrepoids (1421) depuis ladite position basse jusqu'à ladite position haute.


     
    8. Système d'ancrage au sol d'une installation flottante (P) comprenant :

    - au moins un chaumard (1) selon la revendication 3, et

    - une chaîne d'ancrage (C) apte à coopérer avec ledit chaumard (1),

    caractérisée en ce que la partie amont courbe (133) de la surface inférieure (131) des moyens de renvoi (13) définit un arc de cercle dont le diamètre correspond de 7 à 20 fois le diamètre du fil des maillons (M1, M2) constituant ladite chaîne d'ancrage (C), de préférence de l'ordre de 15 à 18 fois.
     


    Ansprüche

    1. Schottdurchführung zum Zusammenwirken mit einer Ankerkette (C) für ein System zur Verankerung einer schwimmenden Anlage (P) am Grund,
    wobei die Schottdurchführung (1) zwei Strukturen (10, 11) aufweist:

    (i) eine davor liegende Struktur (10) für eine feste Verbindung der Schottdurchführung (1) mit der schwimmenden Anlage (P) und

    (ii) eine danach liegende Struktur (11), die Mittel (14) zum
    Blockieren des Durchlaufens der Ankerkette (C) aufweist, wobei die danach liegende Struktur (11) mit der davor liegenden Struktur (10) durch Schwenkverbindungsmittel (12) verbunden ist, die eine horizontale Drehachse (12') definieren,

    und wobei die Schottdurchführung (1) Umlenkmittel (13) aufweist, um einen Richtungswechsel der Ankerkette (C) zwischen einem davor liegenden Abschnitt (C4) und einem danach liegenden Abschnitt (C5) zu führen,
    wobei die Umlenkmittel (13) die danach liegende Struktur (11) ausstatten,
    wobei die danach liegende Struktur (11) zwei seitliche Platten (111) aufweist, die den Durchlaß der Ankerkette (C) begrenzen und zwischen denen die Mittel (14) zum Blockieren und die Umlenkmittel (13) angeordnet sind,
    dadurch gekennzeichnet, daß das davor liegende Ende (111a) jeder der seitlichen Platten (111) ein U-förmiges Lager aufweist, das einen zusätzlichen Arm (1021) der davor liegenden Struktur (10) aufnimmt und über einen Zapfen (12a) mit diesem zusammenwirkt, um die Schwenkverbindungsmittel (12) zu bilden, wobei jedes Lager (111a) zwei einander gegenüber liegende und voneinander beabstandete Arme (111a1, 111a2) aufweist, wobei sich die Umlenkmittel (13) wenigstens zwischen den beiden einander gegenüber liegenden inneren Armen (111a1) der beiden Lager (111a) erstrecken.
     
    2. Schottdurchführung gemäß Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, daß die Umlenkmittel (13) eine untere Oberfläche (131) aufweisen, die dazu bestimmt ist, eine Gleitfläche für den Zwischenabschnitt (C3) der Ankerkette (C) zu bilden, der sich zwischen dem davor liegenden (C4) und dem danach liegenden (C5) Abschnitt erstreckt.
     
    3. Schottdurchführung gemäß Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, daß die untere Oberfläche (131) der Umlenkmittel (13)

    - einen davor liegenden Teil (133), dessen Längsquerschnitt konvex gebogen ist, und

    - einen danach liegenden Teil (134), dessen Längsquerschnitt geradlinig ist,
    aufweist.


     
    4. Schottdurchführung gemäß Anspruch 3, dadurch gekennzeichnet, daß sich der davor liegende Teil (133) der Umlenkmittel (13) beiderseits einer radialen Ebene (R) erstreckt, die einerseits durch die horizontale Drehachse (12') geht und andererseits zu einer Längsachse (11') der danach liegenden Struktur (11) senkrecht ist.
     
    5. Schottdurchführung gemäß einem der Ansprüche 2 bis 4, dadurch gekennzeichnet, daß die untere Oberfläche (131)

    - eine längs gerichtete Hohlkehle (135), die dazu bestimmt ist, Glieder (M1) der Ankerkette (C) aufzunehmen, deren allgemeine Ebene (M1') sich senkrecht zur horizontalen Drehachse (12') erstreckt, und

    - zwei seitliche Bänder (136), die sich beiderseits der längs gerichteten Hohlkehle (135) erstrecken, um als Auflagefläche für die Glieder (M2) der Ankerkette (C) zu dienen, deren allgemeine Ebene (M2') sich parallel zur horizontalen Drehachse (12') erstreckt,
    aufweist.


     
    6. Schottdurchführung gemäß einem der Ansprüche 1 bis 5, dadurch gekennzeichnet, daß die Mittel (14) zum Blockieren des Durchlaufens eine Klaue (141), die sich aus zwei um zueinander parallele Drehachsen (1413) drehbare Klemmbacken (1411) zusammensetzt, aufweisen, wobei die Klemmbacken (1411) mit Mitteln (142) zu deren Betätigung mit entgegengesetzter Drehung zwischen der aktiven und der inaktiven Stellung verbunden sind.
     
    7. Schottdurchführung gemäß Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, daß die Betätigungsmittel (142)

    (i) eine als "Gegengewicht" bezeichnete inerte Masse (1421), die mit den Klemmbacken (1411) bewegungsmäßig verbunden ist und die in der Höhe zwischen einer unteren Stellung und einer oberen Stellung, die der aktiven Stellung bzw. der inaktiven Stellung der Klemmbacken (1411) entsprechen, betätigbar ist, um die Klemmbacken (1411) in die aktive Stellung zu bringen und in dieser zu halten, und

    (ii) ein durch Steuerungsmittel gesteuertes Betätigungsmittel (1422) zum Verbringen der Klemmbacken (1411) aus der aktiven Stellung in die inaktive Stellung und zum Verbringen des Gegengewichts (1421) aus der unteren Stellung in die obere Stellung
    aufweisen.


     
    8. System zur Verankerung einer schwimmenden Anlage (P) am Grund mit

    - wenigstens einer Schottdurchführung (1) gemäß Anspruch 3 und

    - einer Ankerkette (C), die dazu ausgelegt ist, mit der Schottdurchführung (1) zusammenzuwirken,

    dadurch gekennzeichnet, daß der gebogene davor liegende Teil (133) der unteren Oberfläche (131) des Umlenkmittels (13) einen Kreisbogen beschreibt, dessen Durchmesser dem 7- bis 20-fachen, vorzugsweise ungefähr dem 15- bis 18-fachen, des Durchmessers des Materials, aus dem die die Ankerkette (C) bildenden Glieder (M1, M2) sind, entspricht.
     


    Claims

    1. A fairlead intended to cooperate with an anchoring chain (C), for a system for anchoring a floating installation (P) to the ground,
    wherein said fairlead (1) includes two structures (10, 11):

    (i) an upstream structure (10), for the fastening of said fairlead (1) with said floating installation (P), and

    (ii) a downstream structure (11), including means (14) for locking said anchoring chain (C) in translation,

    wherein said downstream structure (11) is assembled with said upstream structure (10) through pivot connection means (12) defining a horizontal axis of rotation (12'),
    and wherein which fairlead (1) includes guide means (13), for guiding a change of direction of the anchoring chain (C) between an upstream section (C4) and a downstream section (C5),
    wherein said guide means (13) equip said downstream structure (11),
    wherein said downstream structure (11) comprises two lateral plates (111) delimiting the passage of the anchoring chain (C) and between which are arranged the locking means (14) and the guide means (13),
    characterized in that the upstream end (111a) of each of said lateral plates (111) comprises a U-shaped bearing receiving an arm (1021) complementary of the upstream structure (10) and cooperating together through a stud (12a), to form the pivot connection means (12), each bearing (111a) comprising two opposite branches (111a1, 111a2), remote from each other, wherein said guide means (13) extend at least between the internal branches (111a1) opposite the two bearings (111a).
     
    2. A fairlead according to claim 1, characterized in that the guide means (13) comprise a lower surface (131) intended to form a sliding surface for the intermediate section (C3) of the anchoring chain (C) extending between the upstream (C4) and downstream (C5) sections.
     
    3. A fairlead according to claim 2, characterized in that the lower surface (131) of the guide means (13) includes:

    - an upstream part (133), whose longitudinal section is convexly curved, and

    - a downstream part (134), whose longitudinal section is rectilinear.


     
    4. A fairlead according to claim 3, characterized in that the upstream part (133) of the guide means (13) extend on either side of a radial plane (R) that, on the one hand, passes through the horizontal axis of rotation (12'), and on the other hand, extends perpendicular to a longitudinal axis (11') of the downstream structure (11).
     
    5. A fairlead according to any one of claims 2 to 4, characterized in that lower surface (131) comprises:

    - a longitudinal groove (135), intended to receive links (M1) of the anchoring chain (C) whose general plane (M1') extends perpendicularly to the horizontal axis of rotation (12'), and

    - two lateral bands (136), extending on either side of said longitudinal groove (135), to serve as a bearing surface for the links (M2) of the anchoring chain (C) whose general plane (M2') extends parallel to said horizontal axis of rotation (12).


     
    6. A fairlead according to any one of claims 1 to 5, characterized in that the translation locking means (14) comprise a jaw (141) composed of two jaw members (1411) articulated about axes of rotation (1413) parallel to each other, said jaw members (1411) being associated with means (142) for the operation thereof in rotation in the reverse direction between said active and inactive positions.
     
    7. A fairlead according to claim 6, characterized in that the operation means (142) include:

    (i) an inert mass (1421), called "counterweight", which is coupled in movement with said jaw members (1411) and which is operable in height between a lower position and an upper position corresponding to said active position and inactive position, respectively, of said jaw members (1411), so as to operate and tend to hold said jaw members (1411) in said active position, and

    (ii) an actuator means (1422), piloted by control means, for the operation of said jaw members (1411) from said active position to said inactive position and for the operation of said counterweight (1421) from said lower position to said upper position.


     
    8. A system for anchoring a floating installation (P) to the ground, comprising:

    - at least one fairlead (1) according to claim 3, and

    - an anchoring chain (C) adapted to cooperate with said fairlead (1),

    characterized in that the curved upstream part (133) of the lower surface (131) of the guide means (13) defines an arc of a circle whose diameter corresponds to 7 to 20 times the diameter of the wire of the links (M1, M2) constituting said anchoring chain (C), preferably of the order of 15 to 18 times.
     




    Dessins

















    Références citées

    RÉFÉRENCES CITÉES DANS LA DESCRIPTION



    Cette liste de références citées par le demandeur vise uniquement à aider le lecteur et ne fait pas partie du document de brevet européen. Même si le plus grand soin a été accordé à sa conception, des erreurs ou des omissions ne peuvent être exclues et l'OEB décline toute responsabilité à cet égard.

    Documents brevets cités dans la description