[0001] La présente invention se situe dans le cadre du traitement thermique des déchets
par pyrogazéification et elle concerne plus particulièrement la vitrification des
fractions minérales desdits déchets et l'épuration du gaz produit.
[0002] Il est déjà connu par le document de brevet
FR 2763341 de traiter des déchets par pyrogazéification pour en récupérer l'énergie. Lors d'une
première étape les déchets subissent dans un réacteur de gazéification équipé à sa
base d'un lit fluidisé atmosphérique, à une température de l'ordre de 600°C, une transformation
en gaz combustibles de type gaz pauvre. Ce gaz entraîne également la fraction minérale
des déchets dont la taille des particules diminue progressivement du fait de l'attrition
à laquelle ils sont soumis dans le lit fluidisé. Lors d'une deuxième étape une combustion
des gaz produits précédemment, réalisée avec un faible excès d'air, a lieu dans une
chambre de combustion en aval du réacteur de gazéification. La température adiabatique
atteinte lors de cette combustion, dépassant 1250°C, permet de fondre les résidus
solides qui sont éliminés par écoulement puis refroidis par trempe. On obtient ainsi
des granulés vitrifiés qu'on peut utiliser par ex. dans la construction des routes.
[0003] Le fait d'effectuer simultanément la combustion du gaz et la fusion des inertes qu'il
contient nécessite de disposer d'une chambre de combustion dont le volume est suffisamment
important pour avoir un temps de résidence nécessaire pour le réchauffage et la fusion
des particules dont la taille est déterminée par la vitesse de fluidisation du réacteur
de gazéification.
[0004] Cette chambre doit par ailleurs disposer d'un revêtement réfractaire résistant à
l'érosion des minéraux fondus portés à une température très élevée. Ces contraintes
ont un impact non négligeable non seulement sur le coût des équipements mais également
sur celui de leur maintenance
[0005] En outre la gamme des déchets traités est limitée par les possibilités techniques
du réacteur de gazéification, en particulier un taux d'inertes élevé est pénalisant
et certaines matières telles les armatures de pneus ne sont pas admises.
[0006] Enfin les 2 étapes du procédé sont très liées, ce qui rend la possibilité d'un fonctionnement
indépendant relativement complexe.
[0007] Par ailleurs il est également connu par le document de brevet
EP 2265697, de produire un gaz combustible directement à partir de déchets solides pouvant contenir
de la biomasse, pouvant aussi contenir des métaux, notamment du fer comme des armatures
de pneus usagés, des résidus de broyage automobiles (RBA), des boues, des matières
combustibles de substitution (MCS). Pour cela les déchets sont mis en contact avec
un bain de silicates fondus en présence d'un gaz contenant de la vapeur d'eau, de
l'oxygène ou du CO2, ce qui permet grâce à cet apport d'oxydant de gazéifier une partie
des déchets. La température optimale du bain de silicates est maintenue notamment
grâce à des brûleurs immergés dans ledit bain. Le fer des déchets se dissout dans
le silicate fondu sans précipiter dans la mesure où ledit silicate est renouvelé en
continu avant d'atteindre sa saturation en Fe.
[0008] Mais ce procédé reste économiquement peu adapté aux déchets à faible teneur en inertes,
notamment à ceux contenant beaucoup de biomasse ou de matières plastiques.
[0009] La présente invention vise la possibilité de traiter des déchets variés, en particulier
pouvant contenir beaucoup d'inertes, en vue de pouvoir en récupérer un maximum d'énergieen
agissant sur le gaz pauvre avant sa combustion pour en séparer les intertes et ensuite
les vitrifier et ceci à un régime de température adapté aux seuls besoins de la vitrification.
Ce traitement concerne ainsi un débit de gaz qui ne représente pas plus de 15% du
débit des fumées mises en jeu pour la vitrification dans le cas du procédé intégré
antérieur pyrogazéification/combustion/vitrification dans lequel les inertes ne sont
éliminés que tout à fait en fin d'opération. De cette manière la combustion du gaz
propre peut ensuite être réalisée dans des conditions optimales, facilitant par ailleurs
le traitement final des fumées.
[0010] Elle vise aussi à produire des granulés de vitrifiats pouvant posséder des caractéristiques
adaptées aux utilisations particulières envisageables.
[0011] La présente invention permet aussi d'élargir la gamme des moyens de gazéification
utilisables.
[0012] Elle propose pour cela un procédé d'épuration d'un gaz combustible issu d'une pyrogazéification
de déchets opérant une fusion des particules solides en suspension dans ledit gaz
puis leur élimination par vitrification caractérisé en ce qu'il constitue une étape
de traitement séparée d'une étape ultérieure d'exploitation du gaz combustible et
en ce qu'il comprend l'introduction dans une enceinte contenant un bain de composés
minéraux fondus, du flux de gaz combustible chargé en résidus comprenant des composés
organiques lourds ou goudrons et des particules solides en suspension, la fusion des
particules solides et le craquage des goudrons sous l'effet de la température dans
l'enceinte, le captage par le bain des résidus fondus, l'élimination continue des
composés du bain ayant intégré les résidus puis la récupération en sortie de l'enceinte
de gaz combustible épuré.
[0013] Elle propose d'introduire le flux de gaz combustible chargé en ses résidus selon
une orientation sensiblement perpendiculaire à la surface du bain de composés minéraux
fondus.
[0014] Le bain peut être maintenu bouillonnant à température de l'ordre de 1100/1400° C
sous l'effet de brûleurs immergés au sein du bain.
[0015] L'invention propose aussi de pouvoir introduire des déchets complémentaires directement
dans l'enceinte, de les mettre en contact avec le bain dans lequel ils abandonnent
leurs matières inertes et métaux, et sous l'effet de la chaleur subissent une gazéification,
partielle ou totale, générant ainsi des gaz combustibles supplémentaires qui participent
au maintien de la température du bain. Cette possibilité d'introduction de déchets
complémentaires n'est cependant que facultative.
[0016] Des apports de gaz oxydants peuvent être faits au travers de la sole de l'enceinte.
[0017] L'oxydation partielle des déchets complémentaires introduits dans l'enceinte peut
participer au maintien de la température du bain.
[0018] L'invention propose en outre de tirer parti des résidus captés dans le bain pour
fabriquer des granulés vitrifiés exploitables comme sous produit recyclable en adaptant
la composition du bain afin d'atteindre la composition requise par l'utilisation visée.
La composition du bain fondu peut donc être adaptée de façon à produire par vitrification
des vitrifiats exploitables.
[0019] L'invention sera maintenant décrite plus en détail en référence à la figure jointe
qui représente une insatallation utilisée dans le procédé selon l'invention.
[0020] L' installation utilisée dans le procédé selon l'invention montrée sur la figure
jointe comporte une enceinte 1 renfermant un bain bouillonnant 2 de composés minéraux
fondus, alimentée à sa partie supérieure par une conduite d'alimentation 3 dirigée
sensiblement perpendiculairement à la surface du bain en fusion 2 qui transporte le
flux de sortie d'une pyrogazéification préalable non représentée, à lit fixe ou fluidisé,
ou avec réacteur à cuve, ou autre encore. La distance entre la partie supérieure de
l'enceinte et la surface du bain 2 est généralement de l'ordre de 1 m mais peut aussi
être plus importante et être de l'ordre de 3 m. Avantageusement cette conduite 3 traverse
une chambre de préchauffage 4. Le flux de sortie d'une pyrogazéification peut comprendre
des gaz combustibles, des résidus contenant des particules solides qui constituent
la fraction minérale des déchets initiaux, des goudrons qui en fonction de la température
sont en phase gazeuse ou sous forme de particules en suspension. Le bain 2 de composés
minéraux est à une température de l'ordre de 1100/1400°C; il est continuellement renouvelé
et maintenu à niveau constant grâce d'une part à un dispositif d'introduction des
solides 5, notamment une vis sans fin ou un dispositif à piston, débouchant dans ou
sur le bain 2 et grâce d'autre part à un moyen d'évacuation tel un trop plein 6. Les
composés minéraux du bain 2 peuvent être majoritairement des silicates, du calcin,
des cendres. Le bain 2 est maintenu à température requise par des brûleurs 7 immergés
dans le bain 2, traversant la sole de l'enceinte 1, alimentés en gaz carburant et
en gaz oxydant nécessaires à leur fonctionnement. Des amenées complémentaires 8 de
gaz oxydant traversant la sole de l'enceinte 1 peuvent également être ajoutées. Une
évacuation des gaz 9 est prévue au travers du toit de l'enceinte 1, de préférence
dans une zone opposée à l'arrivée de la conduite 3 d'alimentation en produits issus
de la pyrogazéification préalable. Le trop plein 6 est relié de façon hermétique à
un cylindre 10 qui plonge dans un bac 11 de vitrification rempli de liquide de refroidissement,
notamment de l'eau, destiné à refroidir et vitrifier les matières solides fondues
extraites de l'enceinte 1 et un dispositif d'extraction 12, du type convoyeur ou vis
sans fin, ressort de ce bac 11 les vitrifiats ainsi produits. Ce cylindre 10 permet
d'empêcher l'introduction d'air dans le système ou des fuites de gaz. Le dispositif
5 d'introduction des solides permettant le remplissage initial du bain 2 en composés
minéraux permet aussi le renouvellement desdits composés, la correction de la composition
de ce bain 2 notamment pour modifier si désiré la composition des vitrifiats, sert
également, si désiré, à introduire dans l'enceinte 1 d'autres déchets, en particulier
de la biomasse, des RBA, des pneus avec leur carcasse métallique, des sous-produits
de combustion et d'incinération etc...qui ne sont pas compatibles avec la pyrogazéification
préalable et/ou sert à introduire des déchets combustibles qui par leur combustion
complètent ou assurent les apports thermiques au bain 2. C'est pour tirer parti de
cette possibilité d'introduire des déchets complémentaires que des ajouts de gaz oxydant,
en supplément de celui qui est nécessaire pour le fonctionnement des brûleurs immergés
en vue de leur apport thermique au bain 2, sont prévus au travers des amenées 8 de
façon à réaliser la gazéification/combustion de ces déchets. Le dispositif 5 peut
aussi rassembler les produits issus de plusieurs réacteurs de pyrogazéification ou
d'autres installations, pour les introduire dans l'installation selon l'invention.
L'évacuation 9 des gaz alimente un ou plusieurs dispositifs d'exploitation des gaz
extraits tels des installations de chauffe directe (chambre de combustion, four de
cuisson, séchoirs, échangeur thermique,...). Compte tenu du haut degré d'épuration
en résidus solides opéré par le bain 2, le gaz peut, moyennant un éventuel traitement
de purification complémentaire simplifié, alimenter directement des moteurs thermiques
ou des turbines à gaz notamment servant à la production d'électricité, dans lesquels
les gaz extraits constituent le carburant. Ces dispositifs d'exploitation des gaz
extraits ne sont pas représentés ni séparément ni en détail mais cependant référencés
13 quels qu'ils soient.
[0021] Cette installation fonctionne à partir du flux de produits issus d'un ou plusieurs
réacteurs de pyrogazéification quels qu'ils soient et à cette liberté de choix quant
à l'étape de gazéification précédente, l'invention ajoute sa propre indépendance et
sa propre souplesse de fonctionnement.
[0022] L'installation décrite précédemment fonctionne comme expliqué ci-après.
[0023] Des déchets, en général la fraction non recyclable des déchets industriels et urbains,
y compris ceux contenant ou constitués de biomasse, soumis à une pyrogazéification,
génèrent des gaz combustibles et des résidus solides en suspension à une température
relativement peu élevée de l'ordre de 600°C qui sont introduits dans l'installation
par la conduite d'alimentation 3 selon une direction sensiblement perpendiculaire
à la surface du liquide 2 composé de minéraux fondus. ce qui oblige les résidus solides
introduits ou ce qu'il en reste après leur fusion pendant leur trajet dans l'enceinte
1 à impacter ledit lit 2 et à interagir avec lui. Durant la traversée de la chambre
de préchauffage 4, un apport thermique peut être apporté pour élever la température
des gaz chargés en résidus. Grâce aux brûleurs immergés et éventuellement aux injections
complémentaires de gaz oxydant, de préférence oxygène ou air enrichi, au travers de
la sole de l'enceinte 1 qui produisent une agitation des minéraux fondus, ce lit 2
est bouillonnant, ce qui renforce encore son interaction avec les résidus solides
introduits. Ce lit 2 est maintenu à la température requise par la composition des
produits à traiter (de l'ordre de 1100/1400°C) par les brûleurs immergés ; il capte
les produits de fusion des particules solides transportées par le gaz, générées par
la pyrogazéification amont et les fond ou finit de les fondre au cas où elles ne seraient
pas ou pas complètement fondues lors de leur impact avec lui. Si l'apport thermique
dans la chambre de préchauffage 4 n'a pas été suffisant pour craquer tous les goudrons,
la chaleur de l'enceinte 1 et du bain 2 complète cette action. Des déchets complémentaires,
soit incompatibles avec la pyrogazéification précédente, soit nécessaires pour constituer
ou compléter le lit 2 de composés minéraux, soit encore pour modifier la composition
du lit 2 sont aussi éventuellement introduits directement dans cette enceinte 1 par
le dispositif 5 d'introduction des solides. Ces déchets peuvent être des déchets dont
les caractéristiques ne justifient pas ou ne conviennent pas à la pyrogazéification
pratiquée préalablement (taux d'inertes trop élevé, présence de certaines fibres minérales,
etc...). Il peut s'agir de biomasse, de déchets urbains complémentaires, de RBA, de
MCS, de déchets de pneus usagés y compris leurs carcasses métalliques, de résidus
de traitement des fumées, de déchets des équipements électriques et électroniques
(DEEE), etc... Ces déchets contribuent par leur oxydation totale ou partielle au maintien
de la température du bain 2 et de l'enceinte 1 si bien que le fonctionnement des brûleurs
immergés peut, en fonction de l'énergie dégagée, être réduit voire même interrompu,
l'état bouillonnant du lit 2 restant alors entretenu par l'injection de gaz oxydant
au travers des amenées 8. Si cette réaction génère des gaz ils s'ajoutent aux gaz
initialement introduits dans l'enceinte 1 par la conduite d'alimentation 3. Les résidus
solides issus de la pyrogazéification précédentes et introduits dans l'enceinte 1
en suspension dans le flux gazeux, auxquels s'ajoutent les résidus solides venant
des déchets complémentaires nouvellement introduits par le dispositif 5, sont fondus
ou détruits à la chaleur de l'enceinte 1 et finissent par être captés par le lit en
fusion bouillonnant 2 de composés minéraux. Le bain 2 étant continuellement renouvelé,
il peut dissoudre les composés métalliques, notamment du fer, sans qu'il y ait de
précipitation de métal, le renouvellement étant fait à un rythme tel que la limite
de dissolution ne soit pas atteinte. On évite la précipitation de métal par réglage
du débit de gaz oxydant injecté par les amenées de gaz 8. Ce bain liquide 2 capte
aussi toutes les poussières si bien que le gaz qui s'échappe par l'évacuation 9 est
épuré à un point tel qu'il peut moyennant un traitement de purification complémentaire
simplifié alimenter un moteur thermique, seul ou en mélange avec un complément de
gaz naturel.
[0024] Au fur et à mesure du fonctionnement de l'installation, le bain fondu 2 initial est
remplacé par des cendres et inertes dont la composition dépend du type de déchets
introduits. Le niveau du bain 2 est maintenu constant par l'écoulement au travers
du trop plein 6 vers le bac de dévitrification 11 qui assure par la trempe à l'eau
la vitrification et la récupération de tous les inertes qui ont traversé l'installation,
sous forme de granulés de vitrifiats, ceux issus de la pyrogazéification préalable,
ceux venant de l'introduction complémentaire de déchets par le dispositif 5 et éventuellement
ceux provenant d'autres installations introduits également par le dispositif 5. Comme
déjà évoqué l'installation a aussi l'avantage d'absorber des inertes différents et
aussi d'accepter des additifs adaptés dans la composition de son bain en fusion 2
de façon à pouvoir être simultanément une unité de fabrication de vitrifiats de compositions
choisies et aptes à être exploités.
[0025] Le fait que dans l'enceinte 1 le gaz soit porté à une température proche de celle
des composés en fusion du bain 2 et qu'il finisse par atteindre cette température
lorsqu'il impacte le bain 2 a aussi comme conséquence le craquage inévitable des goudrons
issus des déchets en éléments légers tels que CO, H
2, CH
4, ..., ce qui élimine définitivement tout encrassage par condensation et dépôt desdits
goudrons et permet ainsi au gaz d'être refroidi et transporté sans risque d'encrassage.
[0026] Grâce à la température élevée régnant dans l'enceinte 1 du fait de l'effet radiatif
important du bain 2 de composés minéraux fondus, grâce aussi à la température à laquelle
les gaz issus de la pyrogazéification préalable sont introduits, grâce à l'éventuel
apport calorifique supplémentaire pendant la traversée de la chambre de préchauffage
4, grâce à la distance entre l'arrivée des gaz issus de la pyrogazéification au travers
de la partie supérieure de l'enceinte 1, grâce aussi aux éventuels apports calorifiques
du fait de la combustion d'un complément de déchets qui peuvent être introduits dans
l'enceinte 1 par le dispositif 5, les particules solides en suspension dans le flux
de gaz entrant sont rapidement fondues et les goudrons rapidement craqués pendant
leur trajet vers le bain 2 à l'intérieur de l'enceinte 1. L'orientation du flux du
gaz chargé en résidus selon une direction sensiblement perpendiculaire à la surface
du bain 2, assure le captage par ledit bain des produits fondus et garantit aussi
que des particules solides même non ou incomplètement fondues pendant leur trajet
ne pourront subsister et seront nécessairement captées à l'approche ou au moment de
leur impact avec la surface du bain et que les goudrons seront aussi craqués.
[0027] Le gaz produit ainsi peut être utilisé dans le cadre de la gazéification intégrée
pour la production de chaleur ou la cogénération de chaleur et électricité. Dans ce
cas la qualité du gaz produit permet de s'affranchir de la plupart des contraintes
spécifiques aux générateurs thermiques utilisant les fumées issues de la combustion
des déchets ou de la biomasse en substitution aux gaz naturel et industriels, dans
des installations de chauffe directe (séchoirs, fours de cuisson,...) ou, avec les
traitements complémentaires simplifiés, comme gaz de synthèse épurés pour l'alimentation
de moteurs thermiques ou turbines à gaz dans la production optimisée d'électricité.
En particulier le gaz combustible épuré extrait de l'enceinte peut être utilisé directement
pour alimenter les brûleurs immergés 7 ou la zone 4 de préchauffage.
[0028] Le procédé selon l'invention permet de dissocier la fonction de combustion du gaz
issu de la pyrogazéification des déchets de celle de fusion/vitrification des inertes.
[0029] Le fait de réaliser le captage et la vitrification de la quasi-totalité de la fraction
minérale des déchets ou de la biomasse en amont et séparément de la combustion du
gaz permet :
- la mise en oeuvre de générateurs de vapeur d'une conception plus économique, proche
de celle utilisant les combustibles commerciaux gazeux et liquides
- la conversion à la biomasse des installations de combustion existantes limitées au
remplacement des équipements de combustion conventionnels par un ensemble de gazéification/combustion
du gaz, sans changement de chaudières et des équipements en aval
- la réduction du volume des inertes des déchets par vitrification et leur valorisation
de façon économiquement intéressante.
1. Procédé d'épuration d'un gaz combustible issu d'une pyrogazéification de déchets opérant
une fusion des particules solides en suspension dans ledit gaz puis leur élimination
par vitrification caractérisé en ce qu'il constitue une étape de traitement séparée de l'étape ultérieure d'exploitation
du gaz combustible et en ce qu'il comprend l'introduction dans une enceinte (1) contenant un bain (2) de composés
minéraux fondus, du flux de gaz combustible chargé en résidus comprenant des composés
organiques lourds ou goudrons et des particules solides en suspension, la fusion des
particules solides et le craquage des goudrons sous l'effet de la température dans
l'enceinte (1), le captage par le bain des résidus fondus l'élimination continue des
composés du bain (2) ayant intégré les résidus, puis la récupération en sortie de
l'enceinte (1) de gaz combustible épuré.
2. Procédé selon la revendication 1 caractérisé en ce que le flux de gaz combustible chargé en résidus est introduit dans l'enceinte (1) selon
une orientation sensiblement perpendiculaire à la surface du bain de composés minéraux
fondus.
3. Procédé selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que le bain (2) est maintenu bouillonnant à température de l'ordre de 1100/1400° C sous
l'effet de brûleurs (7) immergés au sein du bain (2).
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que des déchets complémentaires sont introduits directement dans l'enceinte (1) et mis
en contact avec le bain (2) dans lequel ils abandonnent leurs matières inertes et
métaux et sous l'effet de la chaleur subissent une gazéification libérant des gaz
combustibles supplémentaires.
5. Procédé selon la revendication 4 caractérisé en ce que des apports de gaz oxydants sont faits au travers de la sole de l'enceinte (1).
6. Procédé selon la revendication précédente caractérisé en ce que l'oxydation partielle des déchets complémentaires introduits dans l'enceinte (1)
participe au maintien de la température du bain (2).
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes caractérisé en ce que la composition du bain fondu (2) est adaptée de façon à produire par vitrification
des vitrifiats exploitables.
1. Verfahren zur Reinigung eines Brenngases aus einer Pyrovergasung von Abfällen, mit
Schmelzen der in dem Gas suspendierten soliden Teilchen, dann ihrer Entfernung durch
Verglasung, gekennzeichnet dadurch, dass es eine von der Phase der weiteren Ausnutzung des Brenngases getrennte Behandlungsphase
bildet, sowie dadurch, dass es die Einführung des Stroms von Brenngas mit Rückständen,
die schwerflüchtige organische Verbindungen oder Teere und suspendierte solide Teilchen
umfassen, in einen Behälter (1), der ein Bad (2) aus geschmolzenen Mineralverbindungen
enthält, umfasst, das Schmelzen der soliden Teilchen und die Spaltung von Teeren unter
der Einwirkung der Temperatur in dem Behälter (1), die Aufnahme der geschmolzenen
Rückstände durch das Bad, die kontinuierliche Entfernung der Verbindungen, die die
Rückstände aufgenommen haben, aus dem Bad (2), dann die Rückgewinnung, am Ausgang
des Behälters (1), von gereinigtem Brenngas.
2. Verfahren nach Anspruch 1, gekennzeichnet dadurch dass der Strom von mit Rückständen belastetem Brenngas gemäß einer Ausrichtung im Wesentlichen
senkrecht zu der Oberfläche des Bades von geschmolzenen Mineralverbindungen in den
Behälter (1) eingeführt wird.
3. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, gekennzeichnet dadurch, dass das Bad (2) bei einer Temperatur von ungefähr 1100/1400° C kochend gehalten wird,
unter der Einwirkung von Brennern (7), die in dem Bad (2) versenkt sind.
4. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, gekennzeichnet dadurch, dass komplementäre Abfälle direkt in den Behälter (1) eingeführt und mit dem Bad (2) in
Verbindung gebracht werden, in dem sie ihre Inertstoffe und Metalle zurücklassen und
unter der Einwirkung der Wärme eine Vergasung erfahren, unter Freisetzung zusätzlicher
Brenngase.
5. Verfahren nach Anspruch 4, gekennzeichnet dadurch, dass die Zufuhr von oxidierenden Gasen durch den Boden des Behälters (1) erfolgt.
6. Verfahren nach dem vorherigen Anspruch, gekennzeichnet dadurch, dass die teilweise Oxidation der eingeführten komplementären Abfälle in den Behälter (1)
bei dem Halten der Temperatur des Bades (2) mitwirkt.
7. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, gekennzeichnet dadurch, dass die Zusammensetzung des Schmelzbades (2) angepasst ist, um durch Verglasung nutzbare
Versiegelungsprodukte herzustellen.
1. A process for scrubbing a fuel gas derived from a pyrogasification of waste, performing
a melting of the solid particles suspended in said gas, then their removal by vitrification,
characterized in that it constitutes a treatment step separated from the later step of exploiting the fuel
gas and in that it comprises introducing into an enclosure (1) containing a bath (2) of melted mineral
compounds, the fuel gas stream loaded with residues comprising heavy organic compounds
or tars and suspended solid particles, melting the solid particles and cracking the
tars under the effect of the temperature within the enclosure (1), picking up the
melted residues by the bath, removing continuously the compounds of the bath (2) in
which the residues are incorporated, then collecting scrubbed fuel gas at the outlet
of the enclosure (1).
2. The process according to claim 1, characterized in that the fuel gas stream loaded with residues is introduced into the enclosure (1) according
to a direction substantially perpendicular to the surface of the bath of melted mineral
compounds.
3. The process according to anyone of the preceding claims, characterized in that the bath (2) is maintained ebullating at a temperature in the range of 1,100/1,400°C
under the effect of burners (7) immersed within the bath (2).
4. The process according to anyone of the preceding claims, characterized in that additional waste are directly introduced into the enclosure (1) and brought into
contact with the bath (2) in which they give up their inert matter and metals, and,
under the effect of heat, undergoe a gasification which releasesadditional fuel gases.
5. The process according to claim 4, characterized in that oxidizing gas supplies are made through the floor of the enclosure (1).
6. The process according to the preceding claim, characterized in that the partial oxidation of the additional waste introduced into the enclosure (1) takes
part in maintaining the temperature of the bath (2).
7. The process according to anyone of the preceding claims, characterized in that the composition of the melted bath (2) is adapted to producing, by vitrification,
exploitable vitrified products.