[0001] La présente invention concerne un procédé de fabrication de câble en boucle fermée
par épissurage, ainsi que la boucle fermée ainsi obtenue qui est plus particulièrement
destinée à être intégrée dans une installation de transport par câbles utilisant des
câbles tracteurs ou porteurs-tracteurs, sans pour autant y être limitée.
[0002] Pour fabriquer un tel câble en boucle fermé, il est nécessaire de réaliser une épissure
permettant de joindre ses deux extrémités. Une telle épissure implique de refermer
le câble sur lui-même en recâblant de part et d'autre de la zone de mariage la moitié
des torons issus de chacune des extrémités de câble ainsi réunies, puis de réaliser
des noeuds entre chacune des paires de torons concourants, puis d'insérer chacun des
torons noués à la place de l'âme du câble préalablement enlevée localement dans les
zones correspondantes de l'épissure.
[0003] Dans le cadre de la présente invention, on entend par zone d'épissure, une zone comprenant
un nœud d'épissure et les deux portions de câbles immédiatement adjacentes à ce noeud,
le long desquelles les deux torons noués ont été rentrés à la place de l'âme du câble.
[0004] Selon l'état de l'art, l'épissure constitue donc inévitablement une irrégularité
géométrique localisée qui génère des vibrations à différents niveaux et, notamment
:
- au niveau des nœuds exécutés entre les torons concourants constituants le câble, pris
deux à deux,
- au niveau de la répartition du jeu entre les torons extérieurs de part et d'autres
des nœuds précités, le long des zones où les torons noués sont rentrés à la place
de l'âme,
- ou encore au niveau de l'extrémité de chacune de ces zones de rentrées.
[0005] En effet, le passage de la zone d'épissure sur chaque galet de l'installation génère
un mouvement de celui-ci pouvant atteindre une amplitude de plusieurs millimètres.
Comme on le voit, en fonction de la vitesse de défilement du câble, chacun des galets
de l'installation se trouvera donc soit affecté d'une suite de mouvements isolés au
passage de chaque irrégularité géométrique de l'épissure, soit animé d'un mouvement
d'oscillation périodique, dont la fréquence pourra s'élever, suivant les cas, à plusieurs
dizaines de Hz, voire, dans certains cas, à plusieurs centaines de Hz.
[0006] Ces vibrations, dont la génération est inhérente à l'épissurage des câbles de traction
ou porteurs-tracteurs selon l'état de l'art, peuvent toutefois se trouver être de
nature à perturber l'environnement de celle-ci (par exemple : génération de bruit
à proximité d'habitations) et/ou à accélérer l'usure ou la fatigue de certains de
ses composants et en particulier du câble lui-même, ou des composants de l'appareil
sur lequel la boucle de câble est utilisée.
[0007] On rencontre notamment cette situation pour les installations de transport par câbles,
que ce soit de personnes ou de matériaux, pour lesquelles un fonctionnement à taux
de service très important est fréquent, et dont la durée de vie prévue est généralement
de plusieurs dizaines d'années.
[0008] Un procédé de fabrication d'un câble en boucle fermée , ledit câble comprenant une
âme et des torons métalliques enroulés en hélice autour de ladite âme, dans lequel
on insère dans la zone d'épissure un toron métallique à l'intérieur dudit câble après
en avoir retiré localement l'âme, est connu de
US 3,934,397 A
[0009] Le but de la présente invention est donc de remédier à ces inconvénients en proposant
un procédé d'épissurage permettant d'obtenir un câble en boucle fermée présentant
une épissure d'une très grande régularité géométrique, afin de réduire très fortement
voire de faire totalement disparaître les vibrations générées par cette zone et de
prolonger la durée de vie de ce câble.
[0010] A cet effet, l'invention a pour objet un procédé de fabrication d'un câble en boucle
fermée, ledit câble comprenant une âme et des torons métalliques enroulés en hélice
autour de ladite âme, dans lequel on raccorde les deux extrémités dudit câble dans
des zones d'épissure dans lesquelles on forme des noeuds d'épissure à l'aide des extrémités
de chacun desdits torons, que l'on insère ensuite à l'intérieur dudit câble après
en avoir retiré localement l'âme, chaque zone d'épissure étant ensuite surmoulée à
l'aide d'un polymère.
[0011] Le procédé selon l'invention peut en outre incorporer les caractéristiques suivantes,
prises isolément ou en combinaison :
- le surmoulage est mis en œuvre de façon partielle, de telle sorte que la partie supérieure
des torons ne soit pas recouverte par le polymère,
- préalablement à la réalisation du surmoulage, on répartit régulièrement le jeu existant
entre les torons au niveau de chaque zone d'épissure,
- on répartit le jeu en insérant des cales d'espacement conformées à cet effet entre
chaque toron,
- les cales d'espacement présentent une surface extérieure permettant de retenir le
polymère en place une fois le surmoulage effectué,
- on raccourcit les extrémités des torons à insérer à la place de l'âme de part et d'autre
des nœuds d'épissure, de telle sorte qu'il existe un volume libre entre les extrémités
et l'âme une fois celles-ci insérées à l'intérieur du câble, volume que l'on remplit
ensuite de polymère lors du surmoulage,
- le surmoulage est réalisé à l'aide d'un polymère thermodurcissable bi-composant,
- on réalise le surmoulage à l'aide d'un moule de volume intérieur cylindrique,
- on garnit les extrémités des torons en les surmoulant à l'aide d'un polymère, préalablement
à leur insertion à l'intérieur du câble,
- le câble comprend une âme monobloc comprenant un noyau central et des ailettes régulièrement
réparties entre lesquelles sont insérés les torons, le surmoulage des zones d'épissure
permettant de reconstituer les ailettes dans les zones d'épissure.
[0012] L'invention a pour autre objet un procédé de fabrication d'un câble en boucle fermée,
ledit câble comprenant une âme et des torons métalliques enroulés en hélice autour
de ladite âme, dans lequel on raccorde les deux extrémités dudit câble dans des zones
d'épissure dans lesquelles on forme des nœuds d'épissure à l'aide des extrémités de
chacun desdits torons, que l'on insère ensuite à l'intérieur dudit câble après en
avoir retiré localement l'âme et dans lequel on garnit les extrémités desdits torons
en les surmoulant à l'aide d'un polymère, préalablement à leur insertion à l'intérieur
dudit câble.
[0013] Un câble en boucle fermée pouvant être obtenu selon l'invention, ainsi que l'utilisation
d'un câble en boucle fermée selon l'invention en tant que câble de traction pure ou
en tant que câble porteur-tracteur sont envisagés.
[0014] L'invention sera mieux comprise à l'aide de la description qui va suivre, donnée
uniquement à titre d'exemple et en référence aux dessins annexés, sur lesquels:
- la figure 1 est une vue en perspective d'un câble sectionné avant épissurage,
- la figure 2 est une vue en en perspective d'une cale de répartition de jeu utilisable
dans le procédé selon l'invention,
- la figure 3 est une vue schématique en coupe transversale d'un câble avec insertion
de la cale de répartition correspondant à la figure 2.
[0015] Le procédé de fabrication de câble en boucle fermée selon l'invention peut avantageusement
être mis en oeuvre pour l'épissurage d'un câble de traction comprenant une âme monobloc
portant plusieurs torons extérieurs constitués de fils d'acier, ces torons étant le
plus souvent au nombre de six, réalisé selon la demande de brevet N°
WO 2013/156689 au nom de la déposante et sera décrit par la suite, à titre illustratif mais non
limitatif, en référence à cette demande.
[0016] Dans le cadre de la présente invention, on désignera par boucle fermée, une boucle
sans fin obtenue par épissurage d'une extrémité d'un câble sur l'autre extrémité de
ce même câble, ces deux extrémités étant ramenées l'une en face de l'autre. Ce terme
ne recouvre en particulier pas les câbles présentant une boucle terminale, telle qu'une
élingue par exemple.
[0017] Dans son principe, l'épissurage consiste donc à "marier" les deux extrémités d'un
câble en remplaçant dans chacune d'elles, dans le cas d'un nombre pair de torons,
la moitié des torons de l'une par des torons de l'autre et vice versa et en insérant
l'extrémité de ces torons à l'intérieur du câble dans une zone où on a ôté l'âme au
préalable, après avoir effectué un nœud entre chaque paire de torons concourants.
Dans le cas d'un nombre impair de torons, on replacera dans l'une des extrémités de
câble à réunir un nombre de torons plus élevé de un que dans l'autre, les deux nombres
de torons remplacés dans l'une et l'autre des extrémités correspondant aux deux nombre
entiers consécutifs encadrant la valeur égale à la moitié du nombre de torons du câble.
Du fait de l'exécution des nœuds entre paires de torons concourants, et dans une moindre
mesure de la rentrée des torons noués à l'intérieur du câble, il se produit dans la
zone d'épissure diverses augmentations de diamètre plus ou moins ponctuelles de diamètre
pouvant atteindre jusqu'à de 10 % du diamètre nominal du câble, l'état de l'art actuel
imposant de ne pas dépasser cette valeur.
[0018] L'ensemble de l'opération d'épissurage nécessite généralement une dizaine d'opérateurs.
[0019] Dans le détail, la fabrication d'un câble en boucle fermée par épissurage commence
classiquement par la préparation des deux zones du câble devant être raboutées en
ligaturant chacune des extrémités. Cette ligature se fait généralement à l'aide de
fils métalliques positionnés respectivement à la moitié de la longueur estimée de
la zone d'épissurage, afin de positionner précisément la zone de « mariage » des deux
extrémités de câble. L'homme du métier sait déterminer cette longueur en fonction,
notamment, du diamètre du câble. Pour des remontées mécaniques, la longueur totale
d'une épissure est égale à 1 200 fois le diamètre nominal du câble. Ainsi, pour un
câble de diamètre 54 mm, cela représente donc presque 65 m de long.
[0020] Une fois les ligatures réalisées, on réalise sur un ou plusieurs pas de câble le
mariage des deux extrémités de câble, puis on positionne une mordache sur la zone
de mariage afin d'éviter tout déplacement des deux extrémités de câble en cours d'épissurage,
on enlève les deux ligatures, et l'on décâble de chaque extrémité de câble un toron
sur deux en le remplaçant par le toron concourant venant de l'autre extrémité de câble,
et ceci jusqu'à la position choisie par l'épisseur pour la position de chaque nœud,
ceci pour les deux extrémités du câble, puis on redresse l'extrémité de chaque toron
sur sa longueur destinée à être rentrée à la place de l'âme.
[0021] Chacune des torons concourants est ensuite noué au toron concourant venant de l'autre
extrémité de câble pour former autant de nœuds d'épissure qu'il y avait de paires
de torons concourants. Il importe de respecter les positions précises choisies à l'avance
dans la répartition de ces nœuds formés sur l'ensemble de la longueur, chaque nœud
étant généralement éloigné de plusieurs mètres des nœuds voisins.
[0022] De part et d'autre de chacun des nœuds d'épissure, chacune des extrémités de torons
est ensuite rentrée à l'intérieur du câble où elles viennent prendre la place de l'âme
qui aura à dessein été préalablement enlevée le long de la portion de câble correspondante.
[0023] Afin que les torons extérieurs aient un bon support, les torons rentrés à la place
de l'âme doivent être recouverts d'une garniture qui consiste généralement en un textile
adhésif que l'on vient coller.
[0024] Si on se réfère à présent à un câble 1 réalisé selon la demande N°
WO 2013/156689 et tel que représenté en figure 1, on peut voir qu'il comprend une âme monobloc 2
prolongée par six ailettes 4 entre lesquelles viennent s'insérer six torons 3. Les
torons 3 peuvent classiquement être constitués d'un assemblage de fils de diamètres
différents enroulés en hélice autour d'un fil central. Ils sont métalliques et de
façon plus particulièrement préférée en acier. La partie centrale de l'âme du câble
peut comprendre en outre un toron. Ce toron peut classiquement être constitué d'un
assemblage de fils de diamètres différents enroulés en hélice autour d'un fil central.
Il est de préférence métallique et de façon plus particulièrement préféré en acier.
Enfin, l'âme du câble peut également comprendre des fibres, métalliques ou non, insérées
longitudinalement dans l'âme.
[0025] Le câble 1 présente au final une surface extérieure sensiblement cylindrique, dans
le but de minimiser les vibrations et le bruit générés par le défilement du câble
sur les galets de guidage et d'une façon générale sur les différents organes d'enroulement
de l'installation sur laquelle il est utilisé.
[0026] De par l'emploi de l'âme 2 et des ailettes 4, la distance de centre à centre de torons
3 adjacents se trouve donc être plus importante au sein d'un câble de ce type que
dans le cas d'un câble tracteur ou porteur tracteur de construction classique suivant
l'état de l'art.
[0027] Par conséquent, à section métallique égale, le diamètre en partie courante du câble
1 se trouve légèrement supérieur à celui d'un câble tracteur ou porteur-tracteur de
construction classique, ce qui permet une fois la boucle sous tension, et contrairement
à ce qui est possible lors de la confection d'une épissure sur câble tracteur ou porteur
tracteur de construction classique, d'obtenir au niveau des noeuds exécutés entre
torons concourants deux à deux, un diamètre proche, voire égal à celui du câble sous
tension hors zone d'épissure.
[0028] Afin d'améliorer encore la régularité géométrique de l'épissure, un aspect de l'invention
consiste à ajouter une étape de surmoulage de chaque zone d'épissure, à l'aide d'un
polymère, tel qu'un polymère thermodurcissable bi-composant, par exemple un polyuréthane
de grade approprié. Un autre aspect de l'invention, qui sera décrit plus en détail
un peu plus loin, consiste à ajouter une étape de surmoulage autour de chacun des
torons à rentrer de part et d'autre des nœuds à exécuter entre torons concourants
deux à deux. Chaque aspect de l'invention peut être mis en œuvre séparément ou en
combinaison, en particulier, le surmoulage de chacun des torons à rentrer peut être
avantageusement utilisé lors de l'épissurage des câbles porteurs ou porteurs-tracteurs
selon l'état de l'art.
[0029] Grâce au surmoulage de chacune des zones d'épissures, on peut ainsi reconstituer,
autant que possible, une surface la plus cylindrique possible tout au long de chacune
des zones d'épissure, améliorant ainsi la régularité géométrique du câble et donc
ses performances.
[0030] Le surmoulage de la zone d'épissure peut permettre en outre de reconstituer, autant
que possible, les ailettes 4 dans ces zones afin d'obtenir une surface sensiblement
cylindrique caractéristique de ce type de produit, garantissant ainsi en tout point
des zones d'épissure une géométrie extérieure de ces zones équivalent ou très proche
de celle du câble en partie courante.
[0031] Dans un mode de réalisation préféré, on surmoule la zone d'épissure de façon partielle,
de telle sorte que la partie supérieure des torons ne soit pas recouverte par ce polymère,
ce qui évite d'en augmenter le diamètre.
[0032] Dans un mode de réalisation préféré, avant de procéder au surmoulage des zones d'épissure,
on répartit régulièrement le jeu entre torons adjacents dans chacune des zones d'épissure
où chacun des torons concourants deux à deux est rentré à la place de l'âme préalablement
retirée une fois le nœud correspondant exécuté.
[0033] Cette répartition régulière pourra, par exemple, être avantageusement obtenue au
long de chacune des zones précitées par l'insertion à intervalles réguliers et aussi
rapprochés que nécessaires de cales de répartition de jeu ou d'espacement bi-gorges
5 telle qu'on peut en voir une représentée en figure 2, ainsi qu'en figure 3 où l'on
peut voir son insertion entre deux torons 3. Ces cales peuvent être insérées, par
exemple, tous les 10 à 25 cm.
[0034] Les cales 5 peuvent comporter les parties fonctionnelles suivantes :
- un double chanfrein en partie basse, destiné à faciliter leur mise en place entre
les torons adjacents qu'elles vont espacer et
- une gorge de chaque côté en leur partie médiane, chacune de ces gorges étant destinée
à recevoir un des deux torons adjacents qu'elles vont espacer, de façon à obtenir
le coincement de la cale correspondante entre les deux torons précités.
[0035] Dans un mode de réalisation préféré, les cales 5 peuvent en outre comporter deux
faces d'extrémités inclinées, prenant la forme d'un trapèze en vue de côté, le petit
côté de celui-ci se trouvant du côté du double chanfrein précité, de façon à ce que
chacune de ces cales forme une queue d'aronde de retenue du surmoulage des zones d'épissure
selon l'invention.
[0036] Ces cales sont réalisées dans un matériau suffisamment dur et résistant dans le temps,
par exemple dans des métaux moins durs que l'acier des fils constitutifs du câble,
ou en polymères comportant ou non des charges destinées à augmenter leur résistance
à la compression et/ou à l'usure, ou encore à leur conférer des propriétés lubrifiantes.
[0037] Par ailleurs, dans l'état de l'art, chacun des torons à rentrer est coupé à la longueur
nécessaire avant d'être totalement rentré, de façon à venir le plus exactement possible,
une fois rentré à la place de l'âme préalablement enlevée, en contact dans le sens
longitudinal avec la portion d'âme restant dans la longueur de câble adjacente à la
zone de rentrée concernée.
[0038] Toutefois, malgré tout le soin apporté à la précision de la coupe à longueur du toron
à rentrer, il est fort difficile de couper celui-ci exactement à la longueur souhaitable,
ce qui a pour résultat soit une sorte de bourrage lors de sa mise en place si celui-ci
se trouve coupé légèrement trop long, soit si celui-ci est coupé trop court un manque
de soutien des torons extérieurs sur une longueur pouvant aller jusqu'à plusieurs
millimètres résultant en une réduction localisée du diamètre du câble, voire en un
contact plus ou moins sévère entre torons extérieurs adjacents susceptible d'entraîner
à ce niveau l'apparition prématurée de nombreuses casses de fils.
[0039] Dans un mode de réalisation préféré, on choisit de couper les torons à rentrer à
une longueur légèrement plus courte, par exemple de quelques millimètres, que l'emplacement
disponible pour les rentrer à la place de l'âme préalablement retirée.
[0040] Le petit volume ainsi libéré au bout du toron rentré se trouve donc aisément disponible
pour se retrouver totalement rempli lors de la coulée du polymère de surmoulage de
la zone d'épissure correspondante, ce qui permet ainsi d'obtenir un support optimal
des torons extérieurs au droit de l'extrémité du toron rentré à la place de l'âme.
[0041] Dans un autre mode de réalisation préféré, on pourra en outre améliorer fortement
l'étape de garniture des extrémités des torons par rapport à l'état de l'art, en mettant
en place une garniture spécifique autour de chacun des torons à rentrer de part et
d'autre des nœuds à exécuter entre torons concourants deux à deux.
[0042] Cette garniture spécifique est obtenue par surmoulage d'un matériau adéquat autour
de chacun de ces torons. On pourra notamment utiliser à cet effet des polymères thermodurcissables
bi-composants, par exemple du polyuréthane de grade approprié, dont la fluidité avant
prise devra être suffisante pour remplir aisément un moule venant enserrer l'intégralité
de la longueur de toron à garnir.
[0043] En outre, la matière utilisée pour le surmoulage devra être d'une dureté et d'une
résistance mécanique finales suffisantes pour supporter dans le temps la pression
exercée par les torons s'appuyant sur la garniture surmoulée, une fois l'épissure
réalisée.
[0044] Qu'il s'agisse de l'opération de surmoulage des zones d'épissure ou du surmoulage
de garniture, les moules utilisés pourront être en une ou plusieurs parties. Ils pourront
ainsi être réalisés par exemple en forme de goulottes opposées munies de brides latérales
et terminales destinées à les solidariser, de façon à former un moule de volume intérieur
cylindrique unique et définiront, de préférence, un volume intérieur cylindrique.
[0045] Les matériaux polymères utilisés pour ces surmoulages pourront être, par exemple,
des polymères thermodurcissables bi-composant, tel que des polyuréthanes de grades
appropriés.
[0046] Dans la partie supérieure des moules, on pourra aussi pratiquer des évents servant
à la coulée du polymère en phase liquide.
[0047] De plus, les moules peuvent comporter un système de chauffage destiné à accélérer
la prise et la solidification des polymères thermodurcissables bi-composants que l'on
peut utiliser pour les différents types de surmoulage décrits ci-dessus. Ce système
de chauffage peut faire partie intégrante de ces moules, ou bien consister en un système
de chauffage à mettre en place autour des moules eux-mêmes.
[0048] Dans le cas des moules destinés à surmouler les torons à insérer à la place de ceux-ci
comporteront de préférence des picots ou plots de centrage du toron à surmouler, de
façon à assurer la concentricité du surmoulage autour de celui-ci.
[0049] Dans le cas des moules destiné au surmoulage des zones d'épissure, ceux-ci pourront
être garnis d'un matériau souple (par exemple un polymère de dureté appropriée) destiné
à assurer l'étanchéité lors de la coulée du polymère de surmoulage tout en venant
en contact avec chacun des torons extérieurs du câble, de façon à laisser légèrement
émerger ceux-ci du matériau de surmoulage.
[0050] Le câble à boucle fermée selon l'invention est plus particulièrement destiné à être
intégré en tant que câble de traction pure ou en tant que câble porteur tracteur dans
une installation de transport de personne par câbles telle qu'une télécabine ou un
téléphérique.
[0051] Outre ces applications, le câble en boucle fermée selon l'invention est susceptible
d'être utilisé dans de nombreuses autres applications telles qu'un système de transport
urbain, par exemple, et ne se limite donc pas à ces usages précités.
[0052] Bien que le procédé selon l'invention ait été illustré de façon préférentielle à
l'aide du câble selon la demande
WO 2013/156689, il va de soi que son application à l'épissurage d'autres types de câbles tracteurs
ou porteurs-tracteurs est bien entendu possible et également de nature à améliorer
la durée de vie dans le temps des boucles ainsi constituées, tout en réduisant une
partie des inévitables irrégularités géométriques de leur épissure. Elle est donc
également couverte par l'invention.
[0053] On notera enfin que le procédé de la présente invention permet de réaliser des épissures
en tous points conforme à la norme harmonisée EN 12927-3 (Prescription de sécurité
pour les installations à câbles transportant des personnes - Câbles - Partie 3 : Epissurage
des câbles tracteurs, porteurs-tracteurs, et de remorquage à 6 torons).
1. Procédé de fabrication d'un câble en boucle fermée, ledit câble comprenant une âme
et des torons métalliques enroulés en hélice autour de ladite âme, dans lequel on
raccorde les deux extrémités dudit câble dans des zones d'épissure dans lesquelles
on forme des nœuds d'épissure à l'aide des extrémités de chacun desdits torons, que
l'on insère ensuite à l'intérieur dudit câble après en avoir retiré localement chaque
zone d'épissure étant ensuite surmoulée à l'aide d'un polymère.
2. Procédé selon la revendication 1, dans lequel ledit surmoulage est mis en œuvre de
façon partielle, de telle sorte que la partie supérieure des torons ne soit pas recouverte
par ledit polymère.
3. Procédé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel, préalablement à la réalisation
dudit surmoulage, on répartit régulièrement le jeu existant entre les torons au niveau
de chaque zone d'épissure.
4. Procédé selon la revendication 3, dans lequel on répartit ledit jeu en insérant des
cales d'espacement conformées à cet effet entre chaque toron.
5. Procédé selon la revendication 4, dans lequel lesdites cales d'espacement présentent
une surface extérieure permettant de retenir ledit polymère en place une fois le surmoulage
effectué.
6. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel on raccourcit
les extrémités des torons à insérer à la place de l'âme de part et d'autre des nœuds
d'épissure, de telle sorte qu'il existe un volume libre entre lesdites extrémités
et l'âme une fois celles-ci insérées à l'intérieur du câble, volume que l'on remplit
ensuite de polymère lors du surmoulage.
7. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel ledit surmoulage
est réalisé à l'aide d'un polymère thermodurcissable bi-composant.
8. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel on réalise ledit
surmoulage à l'aide d'un moule de volume intérieur cylindrique.
9. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, dans lequel on garnit les
extrémités desdits torons en les surmoulant à l'aide d'un polymère, préalablement
à leur insertion à l'intérieur dudit câble.
10. Procédé selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, pour lequel ledit câble comprend
une âme monobloc comprenant un noyau central et des ailettes régulièrement réparties
entre lesquelles sont insérés lesdits torons, ledit surmoulage des zones d'épissure
permettant de reconstituer lesdites ailettes dans les zones d'épissure.
11. Procédé de fabrication d'un câble en boucle fermée, ledit câble comprenant une âme
et des torons métalliques enroulés en hélice autour de ladite âme, dans lequel on
raccorde les deux extrémités dudit câble dans des zones d'épissure dans lesquelles
on forme des nœuds d'épissure à l'aide des extrémités de chacun desdits torons, que
l'on insère ensuite à l'intérieur dudit câble après en avoir retiré localement l'âme
et dans lequel on garnit les extrémités desdits torons en les surmoulant à l'aide
d'un polymère, préalablement à leur insertion à l'intérieur dudit câble.
1. Verfahren zur Herstellung eines Seils in geschlossener Schlaufe, wobei das Seil eine
Seele und metallische Litzen aufweist, die wendelförmig um die Seele herum gewickelt
sind, wobei man die beiden Enden des Seils in Spleißzonen verbindet, in welchen man
Spleißknoten bildet mittels der Enden von jeder der Litzen, die man anschließend in
das Innere des Seils einfügt nach vorigem lokalen Zurücknehmen der Seele, wobei jede
Spleißzone anschließend mittels eines Polymers umformt wird.
2. Verfahren gemäß Anspruch 1, wobei das Umformen partiell durchgeführt wird, sodass
ein oberer Teil der Litzen nicht von dem Polymer bedeckt wird.
3. Verfahren gemäß Anspruch 1 oder 2, wobei, vor der Realisierung des Umformens, man
das Spiel, das zwischen den Litzen vorliegt, auf Höhe jeder Spleißzone gleichmäßig
verteilt.
4. Verfahren gemäß Anspruch 3, wobei man das Spiel verteilt, indem man zu diesem Zweck
angepasste Abstandsklötze zwischen jede Litze einfügt.
5. Verfahren gemäß Anspruch 4, wobei die Abstandsklötze eine Außenfläche haben, die es
ermöglicht, das Polymer in Position rückzuhalten, sobald das Umformen durchgeführt
ist.
6. Verfahren gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 5, wobei man die Enden der Litzen,
die an Stelle der Seele einzufügen sind, beiderseits der Spleißknoten kürzt, sodass
ein Freivolumen zwischen diesen Enden und der Seele vorliegt, sobald diese in das
Innere des Seils eingefügt sind, welches Volumen man anschließend während des Umformens
mit Polymer füllt.
7. Verfahren gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 6, wobei das Umformen durchgeführt
wird mittels eines wärmeaushärtbaren Zwei-Komponenten-Polymers.
8. Verfahren gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 7, wobei man das Umformen durchführt
mittels einer Form mit zylindrischem Innenvolumen.
9. Verfahren gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 8, wobei man die Enden der Litzen
bedeckt, indem man sie vor ihrem Einfügen in das Innere des Seils mit einem Polymer
umformt.
10. Verfahren gemäß irgendeinem der Ansprüche 1 bis 9, für welches das Seil eine einstückige
Seele aufweist, die einen zentralen Kern und gleichmäßig verteilte Flügel hat, zwischen
welche die Litzen eingesetzt sind, wobei das Umformen der Spleißzonen es erlaubt,
die Flügel in den Spleißzonen nachzubilden.
11. Verfahren zur Herstellung eines Seils in geschlossener Schlaufe, wobei das Seil aufweist
eine Seele und metallische Litzen, die wendelförmig um die Seele herum gewickelt sind,
wobei man die beiden Enden des Seils in Spleißzonen verbindet, in welchen man Spleißknoten
bildet mittels der Enden von jeder der Litzen, welche man anschließend in das Innere
des Seils einfügt nach vorigem lokalen Rücknehmen der Seele, und wobei man die Enden
der Litzen bedeckt, indem man sie vor ihrem Einfügen in das Innere des Seils mit einem
Polymer umformt.
1. A method for manufacturing a closed-loop cable, said cable comprising a center and
metal strands wound in a helix around said center, wherein the two ends of said cable
are connected in splice areas in which splice knots are formed using the ends of each
of said strands, which are next inserted inside said cable after having locally removed
the center, each splice area next being overmolded using a polymer.
2. The method according to claim 1, wherein said overmolding is carried out partially,
such that the upper part of the strands is not covered by said polymer.
3. The method according to claim 1 or 2, wherein, before performing said overmolding,
the play existing between the strands at each splice area is distributed regularly.
4. The method according to claim 3, wherein said play is distributed by inserting spacing
shims configured to that end between each strand.
5. The method according to claim 4, wherein said spacing shims have an outer surface
making it possible to keep said polymer in place once the overmolding is done.
6. The method according to any one of claims 1 to 5, wherein one shortens the ends of
the strands to be inserted in place of the center on either side of the splice nodes,
such that a free space exists between said ends and the center once the latter are
inserted inside the cable, space that is next filled with polymer during the overmolding.
7. The method according to any one of claims 1 to 6, wherein said overmolding is done
using a bi-component thermosetting polymer.
8. The method according to any one of claims 1 to 7, wherein said overmolding is done
using a mold with a cylindrical inner volume.
9. The method according to any one of claims 1 to 8, wherein the ends of said strands
are lined by overmolding them using a polymer, before they are inserted inside said
cable.
10. The method according to any one of claims 1 to 9, for which the cable comprises a
monobloc center comprising a central core and regularly distributed fins between which
said strands are inserted, said overmolding of the splice areas making it possible
to reconstitute said fins in the splice areas.
11. A method for manufacturing a closed-loop cable, said cable comprising a center and
metal strands wound in a helix around said center, in which the two ends of said cable
are connected in splice areas in which splice knots are formed using ends of each
of said strands, which are next inserted inside said cable after having locally removed
the center and wherein the ends of said strands are lined by overmolding them using
a polymer, before they are inserted inside said cable.