[0001] La présente invention concerne un cercle d'emboîtage pour pièce d'horlogerie, ladite
pièce d'horlogerie comprenant un mouvement et une boîte, ledit cercle d'emboîtage
comprenant un corps destiné à entourer au moins partiellement le mouvement et au moins
un organe d'actionnement destiné à être actionné depuis l'extérieur de la boîte pour
actionner un organe de commande du mouvement.
[0002] Par définition, le cercle d'emboîtage est une bague qui entoure au moins partiellement
le mouvement. Il sert à combler l'espace entre le mouvement et la boîte.
[0003] Dans les mouvements horlogers comprenant des complications, par exemple comprenant
un mécanisme de chronographe, un mécanisme permettant l'affichage des phases de lune
ou du quantième (annuel ou perpétuel), dans lesquels un ou plusieurs boutons actionnables
depuis l'extérieur de la boîte de montre doivent actionner une fonction du mouvement,
le cercle d'emboîtage porte typiquement des bascules.
[0004] La montre Chrono Dame 7150 de chez Patek Philippe comprend un cercle d'emboîtage
100, typiquement en laiton rhodié, tel que représenté aux figures 1 et 2. Ce cercle
d'emboîtage 100 comprend un corps annulaire rigide 101 et deux perçages 102 dans chacun
desquels est chassé un tube 103 servant d'axe de rotation et de filetage pour une
vis 104, une bascule 105 en acier trempé est montée sur ce tube et retenue par ladite
vis 104. La bascule 105 est destinée à être actionnée par un bouton poussoir 106,
cet actionneur 106 traversant la carrure 107 de la boîte de montre, comme illustré
à la figure 2. Cette bascule 105 est un intermédiaire entre le bouton poussoir 106
et un organe de commande 108 du mouvement à actionner.
[0005] Traditionnellement, chacun des boutons poussoirs 106 illustrés à la figure 2 intègre
un ressort qui se contraint lorsque le bouton 106 associé est enfoncé de manière à
pouvoir le repositionner après son actionnement.
[0006] Une difficulté technique principale dans la conception de telles structures réside
dans le fait qu'elles comprennent de nombreuses pièces et peuvent conduire à la génération
de particules de rhodiage qui polluent le mouvement lors du chassage des tubes 103
et/ou du vissage des bascules 105 dans le corps 101.
[0007] Dans certaines pièces d'horlogerie, il arrive que l'agencement du mouvement rende
difficile l'utilisation de moyens de commande tels que ceux illustrés aux figures
1 et 2. En effet, pour des raisons d'encombrement, il peut être préférable que l'actionneur
accessible depuis l'extérieur de la boîte de montre soit décalé angulairement par
rapport au moyen de commande qu'il doit actionner.
[0008] La montre « 5905P - complications » à remontage automatique de chez Patek Philippe
comprend un cercle d'emboîtage 200 tel qu'illustré à la figure 3.
[0009] Le cercle d'emboîtage 200 comprend un corps annulaire rigide 201 et deux perçages
dans chacun desquels est chassé un tube servant d'axe de rotation et de filetage pour
une vis 204a, 204b. Des bascules 205a, 205b en acier trempé sont montées libres en
rotation sur ces tubes et retenues par lesdites vis 204a, 204b. La bascule 205a est
destinée à être actionnée par un bouton poussoir 206, traversant la carrure 207 de
la boîte de montre.
[0010] Chacune des deux bascules 205a, 205b comprend un premier bras, respectivement 2051a,
2051b et un second bras, respectivement 2052a, 2052b.
[0011] Le premier bras 2051a de la première bascule 205a est destiné à coopérer avec le
bouton poussoir 206 et le second bras 2052a de la première bascule est destiné à coopérer
avec le premier bras 2051b de la seconde bascule 205b. Enfin, le second bras 2052b
de la seconde bascule 205b est destiné à coopérer avec un organe de commande 208 du
mouvement qu'il pourra actionner pour déclencher une action prédéfinie. On dit que
les première 205a et seconde 205b bascules sont agencées en série.
[0012] Le corps 201 porte un ressort 202 agencé pour exercer sur le second bras 2052b de
la seconde bascule 205b une force l'éloignant de l'organe de commande 208 en tendant
à faire pivoter cette dernière dans le sens antihoraire autour de sa vis 204b. Ainsi,
en l'absence d'une action de l'utilisateur sur le poussoir 206, la seconde bascule
205b maintient le premier bras 2051a de la première bascule 205a en appui contre une
goupille 209.
[0013] Lorsque l'utilisateur veut déclencher l'action particulière commandée par l'organe
de commande 208, il appuie sur le bouton poussoir 206 ce qui entraîne successivement
la rotation dans le sens antihoraire de la première bascule 205a et la rotation dans
le sens horaire de la seconde bascule 205b. La force exercée par l'utilisateur sur
le poussoir 206 doit être suffisante pour vaincre celle exercée par le ressort 202
de manière à ce que le second bras 2052b de la seconde bascule 205b puisse déplacer
l'organe de commande 208 en le poussant vers le centre du mouvement.
[0014] Un tel cercle d'emboîtage 200 présente l'avantage de décaler angulairement l'actionneur
206 accessible depuis l'extérieur de la boîte de montre par rapport au moyen de commande
208 qu'il doit actionner pour s'adapter à l'encombrement éventuel du mouvement horloger
avec lequel il interagit. Cependant, il comprend les mêmes inconvénients que ceux
décrits précédemment pour le cercle d'emboîtage 100, à savoir un nombre de pièces
important et le risque de générer des particules, typiquement de rhodiage, polluant
le mouvement lors du montage des bascules 205a, 205b sur le corps 201.
[0015] Un but de la présente invention est de pallier au moins en partie les inconvénients
précités.
[0016] L'invention propose à cette fin un cercle d'emboîtage pour pièce d'horlogerie, ladite
pièce d'horlogerie comprenant un mouvement et une boîte, ledit cercle d'emboîtage
comprenant un corps destiné à entourer au moins partiellement le mouvement et au moins
un organe d'actionnement destiné à être actionné depuis l'extérieur de la boîte pour
actionner un organe de commande du mouvement, caractérisé en ce ledit organe d'actionnement
est élastique et forme avec ledit corps un ensemble monobloc. L'invention concerne
également une pièce d'horlogerie telle qu'une montre-bracelet, une montre de poche,
une pendule ou une pendulette comprenant un tel cercle d'emboîtage.
[0017] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés
dans lesquels :
- la figure 1 représente, en perspective et en vue de dessus, un cercle d'emboîtage
selon l'art antérieur ;
- la figure 2 représente, en coupe longitudinale et en vue de dessus, une partie d'une
montre comprenant le cercle d'emboîtage illustré à la figure 1 ;
- la figure 3 illustre, en coupe longitudinale et en vue de dessus, une partie d'une
montre comprenant un autre cercle d'emboîtage selon l'art antérieur ;
- la figure 4 représente, en perspective, un cercle d'emboîtage selon un premier mode
de réalisation de l'invention ;
- la figure 5 illustre, en coupe longitudinale en vue de dessus, une partie d'une montre
bracelet comprenant le cercle d'emboîtage illustré à la figure 4 ;
- la figure 6 illustre, en coupe longitudinale en vue de dessus, une partie d'une montre
comprenant une variante du cercle d'emboîtage représenté à la figure 4 ;
- la figure 7 illustre, en coupe longitudinale en vue de dessus, une partie d'une montre
comprenant une autre variante du cercle d'emboîtage représenté à la figure 4 ;
- les figures 8a et 8b illustrent, en coupe longitudinale en vue de dessus, une partie
d'une montre comprenant encore une autre variante du cercle d'emboîtage représenté
à la figure 4 ;
- les figures 9a et 9b illustrent, en coupe longitudinale en vue de dessus, une partie
d'une montre comprenant un cercle d'emboîtage selon un second mode de réalisation
de l'invention.
[0018] En référence aux figures 4 et 5, un cercle d'emboîtage 1 pour une montre bracelet
selon un premier mode de réalisation de l'invention comprend un corps 2 annulaire
de centre O et rigide et deux organes élastiques 3 formant avec ledit corps 2 un ensemble
monobloc. Chacun desdits organes élastiques 3 comprend une partie rigide 3a, mobile
par rapport au corps 2, et une partie élastique 3b reliant cette dernière au corps
2. La partie élastique prend ici la forme d'une lame élastique 3b et définit avec
le corps 2 une interface de liaison 4 correspondant à l'interface entre le corps rigide
2 et la lame élastique 3b.
[0019] Dans l'exemple illustré aux figures 4 et 5, les deux organes élastiques 3 sont identiques.
[0020] La figure 5 illustre le cercle d'emboîtage 1 monté dans une montre. Il est agencé
autour du mouvement de cette montre et à l'intérieur de sa carrure 5.
[0021] La partie rigide 3a de chacun des organes élastiques 3 coopère, typiquement directement,
d'une part avec un bouton poussoir 6 de la montre, ledit bouton poussoir 6 traversant
la carrure 5 et étant en partie à l'extérieur de la boîte de cette montre, et d'autre
part avec un organe de commande du mouvement tel qu'un levier de commande 7 dont seule
une partie est visible à la figure 5.
[0022] Le côté de la partie rigide 3a de l'organe élastique 3 orienté vers l'extérieur du
corps 2 coopère, typiquement directement, avec le bouton poussoir 6.
[0023] Sous l'effet d'une pression exercée par le porteur de la montre illustrée à la figure
5 sur ce bouton poussoir 6, la partie rigide 3a est déplacée vers l'intérieur du corps
2 et donc vers le mouvement et agit à son tour, par le biais de son côté orienté vers
l'intérieur du corps 2, sur l'organe de commande 7 pour déclencher une action prédéfinie.
Ce mouvement est rendu possible par la déformation élastique de la lame élastique
3b.
[0024] Dans l'exemple illustré à la figure 5, la partie de l'organe de commande 7 destinée
à coopérer avec la partie rigide 3a se situe sur l'axe de déplacement du bouton poussoir
6, le bouton poussoir 6 et l'organe de commande 7 qu'il doit actionner se situent
sur un même rayon du corps 2.
[0025] Le cercle d'emboîtage 1 est conçu de sorte que la partie rigide 3a de chacun de ses
organes élastiques 3 soit apte à se déplacer avec une amplitude suffisante pour actionner
l'organe de commande 7. Cette amplitude dépend essentiellement des propriétés de déformation
de la partie élastique 3b associée.
[0026] La partie rigide 3a forme une protubérance par rapport au reste de l'organe élastique
3. Cette forme élargie de la partie rigide 3a n'est pas indispensable mais elle présente
l'avantage de la rendre proche des deux éléments avec lesquels elle coopère en fonctionnement,
à savoir le bouton poussoir 6 et l'organe de commande 7. Ainsi, le bouton poussoir
6 n'aura à effectuer qu'un faible déplacement pour déplacer la partie rigide 3a qui
n'aura ensuite à effectuer qu'un faible déplacement pour actionner l'organe de commande
7.
[0027] Le bouton poussoir 6 est typiquement un poussoir de départ/arrêt ou un poussoir de
remise à zéro pour un mécanisme de chronographe et l'organe de commande est typiquement
un levier de commande 7 d'un chronographe. Dans ce cas, lorsque l'utilisateur appuie
sur le bouton poussoir 6, il vient, par l'intermédiaire de l'organe élastique 3, actionner
le levier de commande de chronographe 7 et, selon le cas, démarrer, stopper ou remettre
à zéro le chronographe du mouvement.
[0028] Dans l'exemple illustré aux figures 4 et 5, le corps 2 est un anneau fermé de largeur
« L ». Il porte sur sa tranche intérieure des languettes 8, dont certaines sont percées,
qui permettent de fixer le cercle d'emboîtage 1 par rapport à la platine du mouvement.
[0029] Le corps 2 comprend également des évidements 9 sur sa partie supérieure dans lesquels
s'étendent les organes élastiques 3.
[0030] En vue de dessus, lorsqu'ils sont au repos c'est-à-dire lorsqu'aucune force extérieure
ne s'exerce sur eux, les organes élastiques 3 se situent majoritairement au-dessus
du corps 2. Ils sont destinés à se déplacer dans un plan parallèle à celui dans lequel
s'étend le corps 2, c'est-à-dire dans un plan parallèle à la platine du mouvement.
La partie supérieure de chacun desdits évidements 9 participe à les guider dans ce
plan.
[0031] De par l'unique interface de liaison 4 de chaque organe d'actionnement 3 avec le
corps 2, la partie rigide 3a de chaque organe élastique 3 se déplace sensiblement
suivant un arc de cercle par rapport au corps 2, le centre de cet arc de cercle correspondant
au centre de ladite interface de liaison 4.
[0032] Le cercle d'emboîtage 1 illustré aux figures 4 et 5 comprend deux organes élastiques
3 identiques, chacun d'eux comprenant une partie rigide 3a et une lame élastique 3b
courbée, sensiblement en arc de cercle, reliant ladite partie rigide 3a au corps 2.
[0033] Dans des variantes, le cercle d'emboîtage 1 selon le premier mode de réalisation
de l'invention pourrait comprendre un seul organe élastique 3 ou plus de deux organes
élastiques 3, par exemple trois ou quatre, le ou lesdits organes élastiques formant
quoi qu'il en soit avec le corps 2 un ensemble monobloc.
[0034] Dans le cas où le cercle d'emboîtage 1 comprend au moins deux organes élastiques
3, ceux-ci peuvent être identiques, comme dans l'exemple illustré aux figures 4 à
7, ou être différents ou en partie différents les uns des autres.
[0035] Quelle que soit la variante envisagée, chacun des organes élastiques 3 du cercle
d'emboîtage 1 peut être relié au corps 2 par une seule partie élastique 3b, comme
dans les cas illustrés aux figures 4 à 6, ou par plusieurs parties élastiques, par
exemple par deux lames élastiques 3b, 3c comme dans le cas illustré à la figure 7.
Dans ce cas particulier, chaque organe élastiques 3 comprend deux bras élastiques
3b, 3c identiques et agencés de part et d'autre d'une partie rigide 3a. Ceux-ci sont
agencés pour que la partie rigide 3a soit apte à se déplacer selon une trajectoire
linéaire par rapport au corps 2 ; ils sont diamétralement opposés par rapport à cette
partie rigide 3a. La trajectoire linéaire qu'ils suivent s'étend radialement par rapport
au cercle défini par le corps annulaire 2. Une telle trajectoire présente l'avantage
de limiter à la fois les frottements entre le bouton poussoir 6 et la partie de l'organe
élastique 3 avec laquelle il coopère lors de son actionnement et les frottements entre
l'organe de commande 7 et la partie de l'organe élastique 3 avec laquelle il coopère
lors de son actionnement.
[0036] Chacun des organes élastiques 3 du cercle d'emboîtage 1 peut ne pas comprendre de
partie rigide 3a. Un tel organe élastique 3 comprend uniquement une partie élastique,
typiquement un simple bras ou une simple lame élastique destiné(e) à coopérer d'une
part avec le bouton poussoir 6 et d'autre part avec l'organe de commande 7 du mouvement,
par une ou plusieurs parties.
[0037] De plus, chacune des parties élastiques 3b du cercle d'emboîtage 1 peut prendre diverses
formes, par exemple courbée, comme illustré aux figures 4 et 5, droite, comme illustré
à la figure 6, ou encore sinueuse comme illustré à la figure 7. Plus généralement,
la forme des organes élastique 3 peut varier à l'infini pour autant que leurs fonctions
soient assurées.
[0038] En outre, contrairement aux exemples illustrés aux figures 4 à 7, la partie de l'organe
élastique 3 destinée à coopérer avec le bouton poussoir 6 de la montre peut être décalée
d'un angle α de centre O par rapport à la partie de l'organe élastique 3 destinée
à coopérer avec l'organe de commande 7 du mouvement de cette montre pour déclencher
une action prédéfinie, comme illustré aux figures 8a et 8b. Dans la variante illustrée
aux figures 8a et 8b, l'angle α est d'environ 45°. Afin de permettre un tel décalage
angulaire, la partie rigide 3a du cercle d'emboîtage 1 est coudée et s'étend sur un
angle β de centre O d'environ 75°. Elle est reliée au corps 2 par l'intermédiaire
d'un organe de guidage flexible à cols circulaires constituant la partie élastique
3b. Les deux parties de l'organe élastique 3 destinées à coopérer respectivement avec
le bouton poussoir 6 et avec l'organe de commande 7 du mouvement se situent typiquement
dans la partie rigide 3a. Le creux du coude de la partie rigide 3a reçoit la partie
de l'organe de commande 7 du mouvement avec laquelle il coopère. La figure 8a illustre
un tel cercle d'emboîtage 1 au repos, c'est-à-dire lorsque le bouton poussoir 6 n'est
pas actionné, l'organe élastique 3 se trouvant dans sa position de repos et l'organe
de commande 7 étant dans une première position. La figure 8b illustre quant à elle
le même cercle d'emboîtage 1 lorsque le bouton poussoir 6 est actionné, la partie
élastique 3b de l'organe élastique 3 étant déformée et l'organe de commande 7 se trouvant
dans une seconde position.
[0039] En référence aux figures 9a et 9b, un cercle d'emboîtage 10 pour montre bracelet
selon un second mode de réalisation de l'invention comprend un corps 11 annulaire
de centre O et rigide ainsi qu'un premier 131 et un second 132 organes élastiques
formant avec ledit corps 11 un ensemble monobloc.
[0040] Chacun desdits organes élastiques 131, 132 comprend une partie rigide 131a, 132a
mobile par rapport au corps 11, et une partie élastique 131b, 132b reliant cette dernière
au corps 11.
[0041] La partie rigide 131a du cercle d'emboîtage 10 est reliée au corps 11 par l'intermédiaire
d'une partie élastique 131b constituée d'un organe de guidage flexible à cols circulaires.
De même, la partie rigide 132a du cercle d'emboîtage 10 est reliée au corps 11 par
l'intermédiaire d'une partie élastique 132b constituée d'un organe de guidage flexible
à cols circulaires.
[0042] Les figures 9a et 9b illustrent le cercle d'emboîtage 10 monté dans une montre. Comme
pour le premier mode de réalisation de l'invention, il est agencé autour du mouvement
de cette montre et à l'intérieur de sa carrure 15.
[0043] Le premier organe élastique 131 coopère, typiquement directement, d'une part avec
un bouton poussoir 16 de la montre, ledit bouton 16 traversant la carrure 15 et étant
ainsi en partie à l'extérieur de la boîte de cette montre comme dans le premier mode
de réalisation de l'invention, et d'autre part avec le second organe élastique 132.
Le second organe élastique 132 coopère quant à lui, typiquement directement, d'une
part avec le premier organe élastique 131 et d'autre part avec un organe de commande
du mouvement 17 tel qu'un levier de commande dont seule une partie est visible aux
figures 9a et 9b. En d'autres termes, les premier et second organes élastiques sont
agencés en série, c'est-à-dire agencés de sorte que l'actionnement dudit premier organe
élastique 131 depuis l'extérieur de la boîte actionne ledit organe de commande 17
par l'intermédiaire dudit second organe élastique 132.
[0044] Sous l'effet d'une pression exercée par le porteur de la montre illustrée aux figures
9a et 9b sur le bouton poussoir 16, la partie rigide 131a est déplacée vers l'intérieur
du corps 11 par déformation de l'organe de guidage flexible à cols circulaires 131b
et agit à son tour, par le biais de son côté orienté vers l'intérieur du corps 11,
sur la partie rigide 132a du second organe élastique 132. La partie rigide 132a est
ainsi déplacée vers l'intérieur du corps 11 par déformation de l'organe de guidage
flexible à cols circulaires 132b et agit à son tour sur l'organe de commande 17 pour
déclencher une action prédéfinie.
[0045] Dans l'exemple illustré, la partie de l'organe de commande 17 destinée à coopérer
avec la partie rigide 132a est décalée d'un angle α de centre O d'environ 45° par
rapport à l'axe de déplacement du bouton poussoir 16. Afin de permettre un tel décalage
angulaire, la partie rigide 131a du cercle d'emboîtage 10 s'étend sur un angle de
centre O d'environ 35° et la partie rigide 132a du cercle d'emboîtage 10 s'étend sur
un angle de centre O d'environ 50°, ces angles se recoupant.
[0046] Le cercle d'emboîtage 10 est conçu de sorte que les parties rigides 131a, 132a de
ses organes élastiques 131, 132 soient aptes à se déplacer avec une amplitude suffisante
pour actionner l'organe de commande 17. Cette amplitude dépend essentiellement des
propriétés de déformation des parties élastiques 131b, 132b.
[0047] Comme dans le premier mode de réalisation de l'invention, le bouton 16 est typiquement
un poussoir de départ/arrêt ou un poussoir de remise à zéro pour un mécanisme de chronographe
et l'organe de commande est typiquement un levier de commande 17 d'un chronographe.
Dans ce cas, lorsque l'utilisateur appuie sur le bouton 16, il vient, par l'intermédiaire
des organes élastiques 131, 132, actionner le levier de commande de chronographe 17
et, selon le cas, démarrer, stopper ou remettre à zéro le chronographe du mouvement.
[0048] Dans l'exemple illustré aux figures 9a et 9b, le corps 11 est un anneau fermé de
largeur « L ». Comme le corps 2 du cercle d'emboîtage 1 selon le premier mode de réalisation
de l'invention, le corps 11 pourra typiquement porter sa tranche intérieure des languettes
pour fixer le cercle d'emboîtage 10 par rapport à la platine du mouvement.
[0049] Le corps 11 comprend également un évidement 19 sur sa partie supérieure dans lequel
s'étendent en partie les organes élastiques 131, 132.
[0050] En vue de dessus, lorsque ils sont au repos c'est-à-dire lorsqu'aucune force extérieure
ne s'exerce sur eux, les organes élastiques 131, 132 se situent majoritairement au-dessus
du corps 11. Ils sont destinés à se déplacer dans un plan parallèle à celui dans lequel
s'étend le corps 11, c'est-à-dire dans un plan parallèle à la platine du mouvement.
La partie supérieure de l'évidement 19 participe à les guider dans ce plan.
[0051] La partie rigide 131a, 132a de chaque organe élastique 131, 132 se déplace sensiblement
suivant un arc de cercle par rapport au corps 11, le centre de cet arc de cercle correspondant,
pour chaque organe élastique au centre de pivotement de son organe de guidage flexible
à cols circulaires 131b, 132b
[0052] Le cercle d'emboîtage 10 illustré aux figures 9a et 9b comprend deux organes élastiques
131, 132 agencés en série, chacun desdits organes élastiques comprenant une partie
rigide 131a, 132a en forme de bras rigide légèrement courbé et un une partie élastique
131b, 132 prenant la forme d'un organe de guidage flexible à cols circulaires.
[0053] Dans des variantes, le cercle d'emboîtage 10 selon le second mode de réalisation
de l'invention pourrait comprendre plusieurs séries d'au moins deux organes élastiques.
[0054] Chaque série d'organes élastiques du cercle d'emboîtage 10 pourrait comprendre plus
de deux organes élastiques, le ou lesdits organes élastiques de la série formant quoi
qu'il en soit avec le corps un ensemble monobloc.
[0055] Quelle que soit la variante envisagée, chacun des organes élastiques 131, 132 du
cercle d'emboîtage 10 peut être relié au corps 11 par une seule partie élastique 131b,
132b, comme dans le cas illustré aux figures 9a et 9b, ou par plusieurs parties élastiques,
typiquement deux.
[0056] Quelle que soit la variante envisagée, les organes élastiques du cercle d'emboîtage
10 peuvent ne pas comprendre de partie rigide 131a, 132a. Il peut alors s'agir de
simples bras élastiques.
[0057] Chacune des parties élastiques 131b, 132b peut également prendre diverses formes,
autre que celle d'un col circulaire. Plus généralement, la forme des organes élastiques
131, 132 peut varier à l'infini pour autant que leurs fonctions soient assurées.
[0058] L'agencement en série de plusieurs organes élastiques conformément au second mode
de réalisation de l'invention, comme dans le cas illustré aux figures 9a et 9b, est
particulièrement adapté pour un cercle d'emboîtage destiné à être utilisé dans une
pièce d'horlogerie dans laquelle le bouton poussoir doit, typiquement pour des raisons
d'encombrement, être décalé d'un angle α de centre O par rapport à l'organe de commande
du mouvement. Un tel agencement reste cependant possible pour une utilisation dans
toutes sortes de pièces d'horlogerie.
[0059] Quel que soit le mode de réalisation de la présente invention, chacun des boutons
poussoirs 6, 16 pourrait être remplacé par tout autre actionneur convenable.
[0060] Le cercle d'emboîtage selon l'invention est typiquement réalisé dans un alliage cuivreux,
amagnétique, tel que le laiton, un alliage cuivre-béryllium ou encore un alliage de
cuivre, nickel et zinc comprenant éventuellement du plomb connu sous le nom de maillechort.
Avantageusement, le cercle d'emboîtage est rhodié. Il est typiquement réalisé par
un usinage mécanique, par exemple par enlèvement de copeaux, par électroérosion ou
au moyen d'un laser.
[0061] Il apparaîtra clairement à l'homme du métier que la présente invention n'est en aucun
cas limitée aux modes de réalisation présentés ci-dessus et illustrés dans les figures.
[0062] Il est par exemple très bien envisageable de réaliser un cercle d'emboîtage combinant
les premier et second modes de réalisation décrits ci-dessus, par exemple un cercle
d'emboîtage pour pièce d'horlogerie comprenant un corps, au moins un premier organe
élastique tel que décrit dans le premier mode de réalisation de l'invention et au
moins une série d'au moins deux organes élastiques tel que décrite dans le second
mode de réalisation de l'invention, ledit premier organe élastique et ladite série
d'organes élastiques étant agencés pour coopérer respectivement avec des premier et
second actionneurs destinés à être actionnés depuis l'extérieur de la boîte de ladite
pièce d'horlogerie pour actionner respectivement des premier et second organes de
commande du mouvement de ladite pièce d'horlogerie, le corps, le premier organe élastique
et la série d'au moins deux organes élastiques formant un ensemble monobloc.
[0063] Le cercle d'emboîtage selon l'invention peut prendre diverses formes, il est typiquement
de la même forme que la boîte de montre de la pièce d'horlogerie dans laquelle il
est destiné à être inséré, typiquement rond comme dans les exemples illustrés aux
figures, ou bien ovale, carré, rectangulaire ou polygonal par exemple. Dans ces cas,
il est destiné à entourer complètement le mouvement de ladite pièce d'horlogerie.
Dans des variantes, le cercle d'emboîtage selon l'invention peut également être destiné
à n'entourer que partiellement le mouvement de ladite pièce d'horlogerie. Il peut
ainsi être d'une forme correspondant à seulement une portion des formes précitées,
par exemple en arc de cercle. C'est typiquement le corps du cercle d'emboîtage qui
prend cette forme.
[0064] Quel que soit le mode de réalisation de l'invention, le cercle d'emboîtage selon
l'invention, et en particulier le fait que son corps forme avec ses organes élastiques
un ensemble monobloc, présente plusieurs avantages.
[0065] Cela limite le nombre d'éléments et facilite donc le montage de la pièce d'horlogerie.
De plus, éliminer les vis et le chassage d'un pas de vis ou de tout autre goupille
de montage pour l'assemblage de bascules telles que celles 105 illustrées à la figure
1 évite également de former des particules, typiquement de rhodiage, susceptibles
de gêner le mouvement.
[0066] L'absence de vis donne plus de liberté quant à la largeur « L » du cercle d'emboîtage
qui n'est plus assujettie par les dimensions de vis.
[0067] Un autre avantage du cercle d'emboîtage vient du fait que chacun de ses organes élastiques
engendre une force de rappel, qui peut être utilisée pour le rappel en position des
boutons poussoirs après leur actionnement. Ainsi, le ressort traditionnellement présent
dans le bouton poussoir tel que le bouton 106 illustré à la figure 2 peut être supprimé.
[0068] La force de rappel de chacun des organes élastiques est en outre facilement ajustable
ce qui permet de gérer simplement la pression nécessaire à l'utilisateur pour actionner
un organe de commande du mouvement, cette pression devant à la fois être suffisante
pour éviter son actionnement involontaire mais également limitée pour le confort de
l'utilisateur. L'ajustement de cette force se fait typiquement en jouant sur l'épaisseur
des organes élastiques, sur leur longueur et/ou sur le matériau utilisé pour la réalisation
du cercle d'emboîtage.
[0069] Enfin, selon la variante mise en oeuvre, le cercle d'emboîtage selon l'invention
présente également l'avantage de décaler angulairement l'actionneur accessible depuis
l'extérieur de la boîte de montre par rapport à l'organe de commande qu'il doit actionner
pour s'adapter à l'encombrement éventuel du mouvement horloger avec lequel il interagit.
1. Cercle d'emboîtage (1 ; 10) pour pièce d'horlogerie, ladite pièce d'horlogerie comprenant
un mouvement et une boîte, ledit cercle d'emboîtage (1 ; 10) comprenant un corps (2
; 11) destiné à entourer au moins partiellement le mouvement et au moins un organe
d'actionnement (3 ; 131) destiné à être actionné depuis l'extérieur de la boîte pour
actionner un organe de commande (7 ; 17) du mouvement, caractérisé en ce ledit organe
d'actionnement (3 ; 131) est élastique et forme avec ledit corps (2 ; 11) un ensemble
monobloc.
2. Cercle d'emboîtage (1 ; 10) selon la revendication 1, caractérisé en ce que ledit organe d'actionnement (3 ; 131) comprend une partie rigide (3a ; 131a) mobile
par rapport au corps (2 ; 11) et au moins une partie élastique (3b ; 131b) reliant
ladite partie rigide (3a ; 131a) au corps (2 ; 11).
3. Cercle d'emboîtage (1) selon la revendication 2, caractérisé en ce que ledit organe d'actionnement (3) comprend deux parties élastiques (3b, 3c) agencées
de part et d'autre de ladite partie rigide (3a) de manière à la guider en translation
par rapport au corps (2).
4. Cercle d'emboîtage (1 ; 10) selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que ladite partie rigide (3a ; 131a) forme une protubérance par rapport à ladite ou auxdites
partie(s) élastique(s) (3b ; 131b).
5. Cercle d'emboîtage (10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un autre organe élastique (132) agencé en série avec ledit organe
d'actionnement (131) de sorte que l'actionnement dudit organe d'actionnement (131)
depuis l'extérieur de la boîte actionne ledit organe de commande (17) par l'intermédiaire
dudit autre organe élastique (132), ledit autre organe élastique (132) faisant partie
de l'ensemble monobloc.
6. Cercle d'emboîtage (10) selon la revendication 5, caractérisé en ce que ledit autre organe élastique comprend également une partie rigide (132a) mobile par
rapport au corps (11) et au moins une partie élastique (132b) reliant ladite partie
rigide (131a) au corps (11).
7. Cercle d'emboîtage (1 ; 10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit ensemble monobloc est réalisé en un alliage cuivreux amagnétique, de préférence
choisi parmi le laiton, un alliage cuivre-béryllium ou un alliage de cuivre, nickel
et zinc comprenant éventuellement du plomb.
8. Cercle d'emboîtage (1 ; 10) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est de forme ronde, carrée, ovale, rectangulaire ou correspondant à une portion
desdites formes, par exemple en arc de cercle.
9. Pièce d'horlogerie telle qu'une montre-bracelet, une montre de poche, une pendule
ou une pendulette comprenant un cercle d'emboîtage (1 ; 10) selon l'une des revendications
1 à 8.
10. Pièce d'horlogerie selon la revendication 9, caractérisée en ce qu'elle comprend un actionneur (6 ; 16), au moins en partie à l'extérieur de la boîte,
dont l'actionnement déforme élastiquement ledit organe d'actionnement (2 ; 131) de
sorte que celui-actionne, directement ou indirectement typiquement par le biais dudit
autre organe élastique (132), ledit organe de commande (17).
11. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10, caractérisée en ce que ledit actionneur (6 ; 16) et l'organe de commande sont décalés l'un par rapport à
l'autre d'un angle α de centre O correspondant au centre du corps (2 ; 11), ledit
angle α étant d'au moins 5°, de préférence d'au moins 10°, de préférence d'au moins
20°, de préférence d'au moins 30°, de préférence encore d'au moins 40°.
12. Pièce d'horlogerie selon la revendication 10 ou 11, caractérisée en ce que ledit actionneur (6 ; 16) est un bouton poussoir traversant la carrure de la boîte.
13. Pièce d'horlogerie selon l'une des revendications 9 à 11, caractérisée en ce que l'organe de commande (7 ; 17) est un levier de commande tel qu'un levier de commande
de chronographe.