Domaine technique de l'invention.
[0001] L'invention a pour objets un procédé et un système pour modifier la propulsion d'un
navire.
[0002] Elle concerne le domaine technique des navires propulsés par des moteurs thermiques,
et plus particulièrement des aménagements permettant de régler la propulsion de navires,
par exemple pour le transport de passagers, le transport de marchandises, etc.
État de la technique.
[0003] Les navires sont habituellement pourvus d'une ou plusieurs lignes d'arbre assurant
leur propulsion.
[0005] Sur la figure 1, la ligne d'arbre comprend une hélice 1 dont le pas est variable
et qui est solidaire d'un arbre d'hélice 2. L'hélice 1 est associée à un variateur
3 qui permet de faire varier son pas de sorte que, en rotation, la modification dudit
pas entraîne une modification du couple sur l'arbre d'hélice 2.
[0006] Deux moteurs à combustion interne 4 et 5, par exemple des moteurs diesels suralimentés,
sont également installés sur la ligne d'arbre. Ces moteurs 4, 5 sont identiques et
sont dimensionnés de manière à pouvoir assurer seuls la propulsion du navire. Ces
moteurs suralimentés 4, 5 sont initialement prévus pour un fonctionnement à puissance
nominale et à vitesse de rotation constante. Ils comprennent chacun un arbre moteur,
respectivement 40 et 50.
[0007] Un régulateur de vitesse 41, 51 est associé à chacun des moteurs 4, 5. Chaque régulateur
de vitesse 41, 51 permet de maintenir la vitesse de rotation de l'arbre moteur 40,
50 du moteur 4, 5 auquel il est associé. A cette vitesse de rotation correspond une
consigne de commande.
[0008] Un réducteur 6 est adapté pour modifier le rapport de vitesse et le couple entre
chaque arbre moteur 40, 50 et l'arbre d'hélice 2. Il permet par exemple de réduire
de cinq fois la vitesse de rotation des arbres moteurs 40, 50 et ainsi d'augmenter
de cinq fois le couple sur l'arbre d'hélice 2. Ce réducteur 6 comprend généralement
des engrenages qui barbotent dans de l'huile de lubrification. Le couplage mécanique
de chaque arbre moteur 40, 50 au réducteur 6 est réalisé au moyen d'accouplements
débrayables 42, 52.
[0009] Un alternateur attelé 7 (ou générateur électrique de courant alternatif) permet de
fournir de l'énergie électrique P
e au navire lorsque ledit alternateur est accouplé à au moins un des arbres moteurs
40 ou 50, par l'intermédiaire du réducteur 6. La fréquence du courant généré dépend
directement de la vitesse de rotation dudit ou desdits arbre(s) moteur(s).
[0010] L'énergie électrique P
e peut également être fournie par un ou plusieurs groupes électrogènes 8 lorsque ces
derniers sont activés.
[0011] Une unité de gestion électronique U
C gère le fonctionnement de la ligne d'arbre. Cette unité de gestion électronique comprend
un ou plusieurs processeurs ou microprocesseurs et une ou plusieurs mémoires dans
laquelle ou lesquelles sont enregistrés un ou plusieurs programmes informatiques dont
les instructions, lorsqu'elles sont exécutées par le processeur, permettent de réaliser
les fonctionnalités décrites plus avant dans la description.
[0012] Sur la figure 1, l'unité de gestion Uc est subdivisée en trois sous-unités respectivement
U
C1, U
C2, et U
C3. Ces sous-unités sont généralement physiquement séparées les unes des autres et sont
autonomes. Elles peuvent toutefois être physiquement regroupées au sein d'une même
unité.
[0013] La sous-unité U
C1 gère la charge des moteurs 4, 5. La « charge » est le rapport entre le travail effectif
fourni à un certain régime moteur sur le travail maximal autorisé au même régime moteur.
Etant donné que le travail d'un moteur correspond au couple sur un tour de rotation,
nous pouvons dire que la charge correspond au rapport du couple effectif, sur le couple
maximal. La charge n'a donc pas d'unité et est exprimée en pourcentage. La charge
est associée à la partie résistante qui correspond à l'hélice 1 et par conséquent
au couple résistant ainsi qu'au pas d'hélice. Concrètement, la charge C
h détermine la valeur du couple résistant induit par l'hélice 1 sur l'arbre d'hélice
2, suite au réglage de son pas, qui est compensé par le couple moteur C délivré par
les arbres moteurs 40, 50.
[0014] La sous-unité U
C1 transmet au variateur 3, une consigne de commande S
p qui règle le pas de l'hélice 1 à une valeur initiale. Cette valeur initiale dépend
d'une consigne S
pl donnée par un levier 9, lequel levier est actionné manuellement depuis la passerelle
de pilotage du navire. Cette consigne S
pl est par exemple comprise entre [0 ; +10] lorsque le navire navigue en marche avant
et entre [0;-10] lorsqu'il navigue en marche arrière.
[0015] La valeur du pas de l'hélice 1 dépend également d'une consigne S
pc de limite de charge, ce qui se traduit par :
où « f » est une fonction de transfert.
[0016] La consigne de limite de charge S
pc correspond à une valeur limite de pas de l'hélice 1 appliquée à la consigne de pas
demandée S
pl. En deçà de cette valeur de pas, il n'y a aucune limitation quand à l'action du levier
9 ; cependant, au delà de cette valeur, le pas de l'hélice 1 reste bloqué à ladite
valeur et le levier 9 n'a plus d'action sur ledit pas. La consigne de limite de charge
(S
pc) est généralement fixée à une valeur proche de 80% pour éviter que les moteurs 4
ou 5 ne dépassent 80% du couple maximal (C
1max) ainsi que de la puissance maximale (P
1max), réglages adaptés à un usage prolongé.
[0017] Les valeurs de consigne de limite de charge S
pc sont généralement préconisées par le constructeur, mais peuvent être réglées manuellement
par l'utilisateur, entre 0% et 110%, notamment en fonction des conditions de navigation.
Par exemple, en cas d'avarie sévère (voie d'eau, incendie,...), la consigne de limite
de charge peut être réglée à 110 %.
[0018] Par exemple, si la passerelle actionne le levier 9 pour demander un pas maximum de
« 10 » (sur une échelle de 0 à 10), et que l'on applique une limitation de charge
de 80% (consigne S
pc), la sous-unité U
C1 émet une consigne S
p telle que le variateur 3 règle le pas de l'hélice à une valeur correspondant à 80%
du couple maximal disponible (C
1max), ou de la puissance maximale (P
1max) disponible s'il s'agit de moteurs à vitesse de rotation constante.
[0019] Les sous-unités U
C2 et U
C3 gèrent les vitesses de rotation respectivement des moteurs 4 et 5. Elles transmettent
aux régulateurs de vitesse 41, 51 des consignes de commande, respectivement S
ω, lesquelles consignes maintiennent la vitesse de rotation de l'arbre moteur correspondant,
respectivement 40, 50, à une vitesse nominale de rotation ω
n. Cela peut se traduire par la formule suivante :
où « g » est une fonction de transfert.
[0020] La vitesse nominale de rotation ω
n est prédéfinie par le constructeur, comme cela est expliqué plus avant dans la description.
[0021] Actuellement, on distingue trois modes de fonctionnement distincts pour répartir
la puissance dite propulsive P
M et la puissance électrique P
e, nécessaires pour faire avancer le navire et fournir le courant du bord.
[0022] Dans un mode dit « générateur », les moteurs 4, 5 délivrent à eux seuls la puissance
propulsive P
M via l'arbre d'hélice 2, ainsi que la puissance électrique P
e via l'alternateur attelé 7. Il est également possible de n'activer qu'un seul des
deux moteurs 4 ou 5, l'autre étant désactivé et désaccouplé du réducteur 6. Dans ce
mode, le ou les groupes électrogènes 8 sont désactivés.
[0023] La vitesse de rotation ω
n des arbres moteurs 40 et 50, dite nominale, doit rester constante afin de produire
le courant de bord avec une fréquence donnée. En effet, l'alternateur attelé 7 génère
un courant dont la fréquence dépend directement de la vitesse de rotation de l'arbre
moteur 50. Il est essentiel de maintenir constante la fréquence du courant (+/- 1Hz),
au risque d'altérer les appareils électriques desservis. La vitesse nominale ω
n de rotation des moteurs 4 et 5 est par exemple de 79 rad/s.
[0024] Les moteurs 4, 5 délivrent chacun une puissance qui varie selon la charge Ch
1 de l'hélice 1 (figure 3a), ainsi que la charge du réseau électrique, jusqu'à atteindre
une puissance nominale P
1n fixée généralement à 80 % de la puissance maximale P
1max, selon les constructeurs.
[0025] C'est donc le réglage de la consigne de limite de charge S
pc qui détermine le couple nominal C
1n ainsi que la puissance nominale P
1n des moteurs 4, 5 (en cas de vitesse de rotation constante).
[0026] Dans un mode dit « propulsif», la puissance P
1n de chacun des deux moteurs 4, 5 est entièrement dédiée à la propulsion du navire
(P
M=2xP
1n en prenant comme hypothèse qu'il n'y ait pas de perte au niveau du réducteur 6).
La puissance électrique P
e est fournie exclusivement par le ou les groupes électrogènes 8, l'alternateur attelé
7 étant désactivé. Les moteurs 4, 5 fonctionnent à vitesse nominale constante ω
n.
[0027] La figure 3a est un diagramme sur lequel la puissance motrice P
M disponible sur l'arbre d'hélice 2 correspond aux ordonnées gauches, et la vitesse
de rotation ω des arbres moteurs 40, 50 correspond aux abscisses, étant entendu que
cette vitesse de rotation ω est directement proportionnelle à la vitesse de rotation
de l'arbre d'hélice 2.
[0028] Sur cette figure 3a, les courbes en trait gras sont des courbes d'iso-vitesse, permettant
de déterminer la vitesse V du navire.
[0029] Les courbes en trait d'axe sont des courbes d'iso-charge permettant de déterminer
la charge C
h sur l'arbre d'hélice 2. On rappelle ici que cette charge C
h est un pourcentage correspondant au couple résistant induit par l'hélice 1 suite
au réglage de son pas, compensé par le couple C délivré par les arbres moteurs 40,
50 (auquel est appliqué le coefficient de réduction induit par le réducteur 6).
[0030] Les courbes en trait plein sont des droites d'iso-couple permettant de déterminer
le couple moteur C sur les arbres moteurs 40, 50.
[0031] Sur la figure 3a, au point de fonctionnement 1n, le navire fonctionne avec un seul
moteur 4 ou 5. A la vitesse de rotation nominale ω
n (ex : environ 79 rad/s), et pour une charge nominale C
h1n, la puissance motrice nominale développée par ce moteur est égale à P
1n et la vitesse du navire est égale à V
1n (ex : environ 16 nœuds). La puissance motrice nominale P
1n (ex : environ 3900 kW) correspondant à environ 80 % de la puissance maximale P
1max (ex : environ 4900 KW). Le couple moteur nominal C
1n (ex : environ 240 kN.m sur l'arbre d'hélice 2) correspond au couple résistant de
la charge nominale C
h1n de 80 % (les courbes d'iso-couple et d'iso-charge se rencontrent en ce point 1n).
[0032] Au point de fonctionnement 1
max, le navire fonctionne encore avec un seul moteur 4 ou 5. A la vitesse de rotation
nominale ω
n, et pour une charge maximale C
h1max, la puissance motrice maximale développée par ce moteur est égale à P
1max (ex : environ 4900 kW) et la vitesse du navire augmente de V
1n à V
1max (ex : environ 18,2 nœuds). Le couple moteur maximal C
1max (ex : environ 315 kN.m sur l'arbre d'hélice 2) correspond au couple résistant de
la charge maximale C
h1max de 100 % (les courbes d'iso-couple et d'iso-charge se rencontrent en ce point 1
max).
[0033] Au point de fonctionnement 2
n le navire fonctionne avec les deux moteurs 4 et 5 activés. A la vitesse de rotation
nominale ω
n, on augmente la charge C
h2n. La puissance motrice disponible sur l'arbre d'hélice 2 augmente alors à une valeur
P
2n (ex : environ 7800 kW ; P
2n = 2 x P
1n) et la vitesse du navire augmente de V
1n à V
2n (ex : environ 20,4 nœuds). Le couple moteur C
2n (ex : environ 480 kN.m sur l'arbre d'hélice 2) correspond au couple résistant de
la charge C
h2n (les courbes d'iso-couple et d'iso-charge se rencontrent en ce point 2).
[0034] Ce mode propulsif permet un fonctionnement sur un ou deux moteurs par ligne d'arbre.
Le fait d'avoir un seul moteur activé par ligne d'arbre est économique, puisque la
consommation au mille est intéressante, mais le rendement propulsif (directement lié
à la vitesse V du navire) est dégradé ; l'hélice 1 ne travaillant pas dans sa plage
efficiente d'utilisation.
[0035] Le fait d'avoir deux moteurs activés par ligne d'arbre permet un rendement propulsif
intéressant, mais la consommation au mille est maximale du fait d'avoir les moteurs
4, 5 ainsi que le ou les groupes électrogènes 8 en fonctionnement.
[0036] Dans un mode dit « combinatoire », la vitesse de rotation ω des arbres moteurs 40,
50 n'est plus constante, mais varie avec la charge C
h de l'hélice 1.
[0037] Comme dans le mode propulsif, la puissance des moteurs 4, 5 peut alors être entièrement
utilisée pour la propulsion du navire. La puissance électrique P
e est fournie exclusivement par le ou les groupes électrogènes 8. En effet, dès lors
que la vitesse de rotation ω des arbres moteurs 40, 50 varie et que la fréquence du
courant généré doit rester constante, l'alternateur attelé 7 doit être désactivé.
[0038] Étant donné que dans ce cas, la vitesse de rotation ω des arbres moteurs 40, 50 varie
parallèlement avec la charge C
h de l'hélice 1, le couple C délivré par les arbres moteurs 40, 50 est ainsi optimisé.
Ce couple ne dépasse toutefois pas sa valeur nominale C
1n, toujours atteinte à la limite de charge (environ 80 % du couple maximal C
1max) et à la vitesse nominale ω
n (limite supérieure).
[0039] Ce mode est intéressant pour les montées en charge et les allures transitoires du
navire. Il en résulte une meilleure accélération du navire ainsi qu'une optimisation
du pas de l'hélice 1, du fait de favoriser le couple C délivré par les arbres moteurs
40, 50 plutôt que leur vitesse de rotation ω.
[0040] Dans le cas où la vitesse nominale de rotation ω
n des arbres moteurs 40, 50 est constante, seule la charge varie jusqu'à atteindre
la limite de charge fixée par la consigne de limite de charge S
pc. Étant donné que la vitesse de rotation de l'ensemble propulsif reste constante,
le réglage de la limite de charge détermine dans ce cas précis la limite de la puissance
motrice.
[0041] La formule suivante relie, pour chaque moteur 4, 5 : puissance, couple, et vitesse
de rotation :
Où:
- P correspond à la puissance en W (Watt) délivrée par le moteur 4, 5 ;
- C correspond au couple en N.m (Newton mètre) de l'arbre moteur 40, 50 ;
- ω correspond à la vitesse de rotation en rad/s (radian par seconde) de l'arbre moteur
40, 50.
[0042] Cette formule s'applique de la même façon, lorsque les deux moteurs 4 et 5 sont activés.
[0043] La vitesse nominale de rotation ω
n ainsi que la puissance maximale disponible au point de fonctionnement 2
n (P
2n = 2 x P
1n) des moteurs 4 et 5 sont déterminées par le constructeur. Ces valeurs sont sélectionnées
lors de la construction du navire pour être compatibles avec le choix de l'hélice
1. En se référant à la figure 3a, au point de fonctionnement 2
n, ainsi que tout le long de la courbe Ch
2n, l'hélice 1 travaille dans sa plage efficiente d'utilisation, ladite hélice étant
dimensionnée pour fonctionner avec deux moteurs à environ 80 % de leur puissance maximale.
[0044] La conception de l'alternateur attelé 7, et notamment son bobinage, découle directement
de la vitesse nominale de rotation ω
n des arbres moteurs 40, 50, dès lors que la fréquence du courant généré par ledit
alternateur doit rester constante (par ex : 50 Hz ou 60 Hz, +/- 1 Hz).
[0045] Les moteurs 4, 5, l'hélice 1, et l'alternateur attelé 7 étant tous les trois interdépendants,
il est impossible, en mode générateur, de modifier un de ces appareils sans en modifier
au minimum un autre. Ces appareils ainsi que leurs réglages sont donc propres au navire
et restent, a priori, les mêmes tout au long de son exploitation.
[0046] La vitesse nominale ω
n des arbres moteurs 40, 50, est donc déterminée à la construction du navire, et doit
être maintenue à une valeur constante en mode générateur, afin que l'alternateur attelé
7 puisse fournir un courant électrique avec une fréquence sans variation. A la fréquence
de 50 Hz il est toléré une variation de +/- 1 Hz, soit une erreur de +/- 2%.
[0047] Les régulateurs de vitesse 41, 51, par l'intermédiaire des sous-unités de gestion
U
C2 et U
C3, maintiennent donc constante la vitesse de rotation nominale ω
n des arbres moteurs 40, 50 et intègrent indirectement la charge (c'est-à-dire le couple
induit par l'hélice 1) en agissant sur l'injection de combustible dans les moteurs
4, 5, pour conserver cette vitesse nominale. Sur la figure 1, la vitesse de rotation
des arbres moteurs 40, 50 est contrôlée au moyen de capteurs de vitesse 43, 53 installés
sur lesdits arbres.
[0048] Dans les cas où la vitesse de rotation des arbres moteurs 40, 50 est constante et
maintenue à la vitesse nominale ω
n, la puissance des moteurs 4, 5 varie jusqu'à atteindre une puissance nominale (P
1n) à la limite de charge C
h1n, et par conséquent, selon la formule P = C x ω, un couple variable limité (couple
nominal C
1n) : P
1n = C
1n x ω
n.
[0049] Il existe donc trois modes avec chacun leurs avantages : les modes générateurs et
combinatoires étant optimisés et le mode propulsif étant économique dans le cas d'un
seul moteur activé 4 ou 5 par ligne d'arbre. Ce mode propulsif est toutefois peu optimisé
dans les conditions initiales.
[0050] En effet, en mode propulsif avec un seul moteur activé par ligne d'arbre (ex : moteur
4), la puissance motrice P
M disponible sur l'arbre d'hélice 2 est divisée par deux (P
M=P
2n/2=P
1n). La vitesse de rotation de l'arbre moteur 40 étant toujours constante et égale à
la vitesse nominale ω
n, le couple disponible C
1n sur cet arbre moteur 40 et donc sur l'arbre d'hélice 2, est alors lui aussi divisé
par deux (C
1n=C
2n/2). Lorsqu'un un seul moteur est activé (par exemple le moteur 4), à la vitesse de
rotation nominale ω
n, et pour une charge C
h1, alors la puissance motrice P
M=P
1n et la vitesse du navire V=V
1n. En maintenant la vitesse de rotation ω
n constante, et en augmentant la charge C
h (c'est-à-dire le pas de l'hélice 1) à une valeur C
h1max telle que C
h1max>C
h1, alors la puissance motrice disponible sur l'arbre d'hélice 2 augmente à une valeur
P
1max telle que P
1max>P
1n et la vitesse du navire passe de V
1n à V
1max, avec V
1max>V
1n. Au point de fonctionnement critique 1
max, la puissance propulsive P
1max augmente par exemple d'environ 20 %, mais le couple C
1max devient trop important pour assurer un fonctionnement prolongé.
[0051] Avec un seul moteur activé par ligne d'arbre, du fait que la puissance motrice P
M et le couple disponible sur l'arbre d'hélice 2 sont divisés par deux, le rendement
propulsif, ou vitesse du navire, est fortement dégradé. L'hélice 1 ne travaille plus
dans sa plage efficiente d'utilisation.
[0052] L'invention vise à remédier à cet état des choses. En particulier, un objectif de
l'invention est d'améliorer le rendement du mode propulsif dans le cas le plus économique,
c'est-à-dire avec un seul moteur activé par ligne d'arbre.
[0053] On connait par le document brevet
BE 677.295 (BBC) un système permettant de limiter le rendement propulsif du navire. Ce système
permet de traiter un cas extrême où, l'hélice étant réglée en vue de la vitesse maximale,
qui correspond à la puissance maximale, on doive en même temps absorber une charge
supplémentaire du réseau électrique de bord. Les moteurs diesel du navire n'étant
pas à même d'absorber la surcharge, la vitesse de l'arbre porte-hélice diminue fatalement.
Le document BBC préconise de veiller, lors de telle charges extrêmes, à ce que l'angle
d'attaque de l'hélice du navire se modifie jusqu'à ce que la vitesse de rotation nominale
soit rétablie. La solution préconisée dans ce document consiste à réduire l'angle
d'attaque de l'hélice (et donc de diminuer le couple sur l'arbre d'hélice) dans le
but de soulager les moteurs diesel du navire. La puissance diminue grâce à ce système,
afin de maintenir constante la vitesse de rotation des moteurs diesel. Ce système
ne peut en aucun cas permettre d'augmenter le rendement du mode propulsif du navire,
notamment avec un seul moteur activé par ligne d'arbre.
Divulgation de l'invention.
[0054] La solution proposée par l'invention est un procédé pour modifier la propulsion d'un
navire conforme à la revendication n°1.
[0055] Grâce aux caractéristiques remarquables du procédé, le couple disponible augmente
lorsque la puissance est divisée par 2 ce qui permet d'optimiser le rendement de l'hélice
à pas variable. La vitesse du navire augmente alors de manière significative tandis
que la consommation de combustible reste identique à celle d'un seul moteur à vitesse
nominale en mode propulsif. Il a été constaté une augmentation de la vitesse du navire
de 4 % avec une consommation de combustible équivalente, ou une économie de combustible
pouvant aller jusqu'à 15% avec une vitesse moyenne de navigation équivalente. Le procédé
objet de l'invention permet donc d'avoir une nouvelle vitesse de navigation intéressante,
tout en conservant la configuration de propulsion la plus intéressante (mode propulsif),
avec une consommation limitée de combustible.
[0056] Il est à noter que, conformément à l'invention, on augmente le pas d'hélice pour
augmenter le couple sur l'arbre d'hélice, la vitesse de rotation de l'arbre moteur
étant diminuée. C'est l'inverse de ce qui est préconisé dans le document brevet
BE 677.295 (BBC) où le pas d'hélice est diminué pour réduire le couple sur l'arbre d'hélice,
la vitesse de rotation des arbres moteurs étant maintenue constante.
[0057] D'autres caractéristiques avantageuses du procédé selon l'invention sont listées
dans les revendications secondaires. Chacune de ces caractéristiques peut être considérée
seule ou en combinaison avec les caractéristiques remarquables définies ci-dessus,
et faire l'objet, le cas échéant, d'une ou plusieurs demandes de brevets divisionnaires.
[0058] Un autre aspect de l'invention concerne un système pour modifier la propulsion d'un
navire conforme à la revendication n°4.
[0059] D'autres caractéristiques avantageuses du système selon l'invention sont listées
dans les revendications secondaires. Chacune de ces caractéristiques peut être considérée
seule ou en combinaison avec les caractéristiques remarquables définies ci-dessus,
et faire l'objet, le cas échéant, d'une ou plusieurs demandes de brevets divisionnaires..
Description des figures.
[0060] D'autres avantages et caractéristiques de l'invention apparaîtront mieux à la lecture
de la description d'un mode de réalisation préféré qui va suivre, en référence aux
dessins annexés, réalisés à titre d'exemples indicatifs et non limitatifs et sur lesquels
:
- la figure 1 précitée illustre de manière schématique un système de propulsion d'un
navire connu de l'art antérieur,
- la figure 2 schématise un système de propulsion conforme à l'invention,
- la figure 3a précitée est un diagramme schématique illustrant la relation entre la
puissance motrice PM susceptible d'être fournie sur l'arbre d'hélice par les moteurs et la vitesse de
rotation des arbres moteur ; sont représentés aux points de fonctionnement caractéristiques
1n, 1max, 1' et 2n, les courbes d'iso-vitesse du navire ainsi que les courbes d'iso-couple et d'iso-charge,
- figure 3b est une vue agrandie du détail D de la figure 3a,
- la figure 4 est un Grafcet représentant un mode de fonctionnement de l'unité de gestion
électronique, et plus particulièrement de l'automate programmable qu'elle est susceptible
d'intégrer.
Modes préférés de réalisation de l'invention.
[0061] Sur la figure 2, le système de propulsion conforme à l'invention est similaire à
celui illustré sur la figure 1 et décrit précédemment. Les éléments communs portent
les mêmes références numériques.
[0062] Une seule ligne d'arbre est représentée, mais le navire peut en comporter plusieurs,
et préférentiellement deux. Le fonctionnement de chacune de ces lignes d'arbre est
similaire.
[0063] Sur la figure 2, la ligne d'arbre intègre deux moteurs 4 et 5. Ces derniers sont
par exemple des moteurs diesels suralimentés de la marque WÄRTSILA®. Ils fonctionnent
normalement à une puissance constante à environ 80 % de leur puissance maximale.
[0064] Le procédé objet de l'invention se déroule en deux phases :
La première phase consiste à faire naviguer le navire en mode propulsif. L'alternateur
attelé 7 est désactivé, c'est-à-dire qu'il n'est pas excité (ce qui est schématisé
par l'utilisation des lignes pointillées). Une première conséquence liée à cette désactivation,
est que la puissance susceptible d'être développée par les moteurs 4, 5 n'est plus
partiellement utilisée par l'alternateur 7 pour la production électrique, mais est
exclusivement utilisée pour mettre en rotation l'arbre d'hélice 2. On gagne donc de
la puissance sur l'arbre d'hélice 2. Le ou les groupes électrogènes 8 sont activés.
Ce sont eux qui produiront la puissance électrique Pe.
Sur les deux moteurs 4 et 5 prévus sur la ligne d'arbre, un seul est activé. Sur la
figure 2, seul le moteur 4 est activé. Le moteur 5 est désactivé et/ou à son arbre
moteur 50 désaccouplé du réducteur 6, ce qui est schématisé par l'utilisation des
lignes pointillées. L'arbre moteur 40 du moteur 4 activé est quant à lui accouplé
au réducteur 6 pour assurer la propulsion du navire.
Dans cette configuration, et comme cela apparaît au point de fonctionnement 1n sur la figure 3a, la puissance initiale P1n développée par le moteur 4, en fonction de la valeur initiale du pas de l'hélice
1 (correspondant à la charge Ch1n), et de la vitesse nominale ωn de rotation de l'arbre moteur 40, génère une vitesse de croisière initiale V1n du navire. Par exemple, lorsque la puissance P1n est d'environ 3900 kW, et le couple C1n sur l'arbre d'hélice 2 est de 240 kN.m (Ch1), la vitesse V1n est alors d'environ 16 nœuds.
La désactivation de l'alternateur attelé 7, l'activation du ou des groupes électrogènes
8, et la désactivation et/ou le débrayage du moteur 5, sont initiées par des consignes
de commande émises depuis l'unité de gestion Uc. Ces consignes de commande sont notamment
émises en réponse à la réception d'une instruction de commande, générée depuis une
platine de commande 100 associée à l'unité de gestion UC et plus particulièrement aux sous-unités UC1, UC2, UC3. Cette platine 100 comprend différents boutons notamment pour la commande des moteurs
(100a), la commande du ou des groupes électrogènes 8 (100b), la commande de gestion
d'énergie (100c), etc. En pratique, cette platine 100 est une platine déjà existante,
installée à côté du levier 9, sur la passerelle et/ou dans la salle des machines.
La commande et la lecture de cette platine 100 peuvent être matérialisées par des
actions « physiques » (boutons, cadrans) ou « informatiques » via une supervision.
Dès lors que le navire navigue en mode propulsif, avec un seul moteur activé par
ligne d'arbre, la deuxième phase peut être initiée. Dans cette deuxième phase, de
nouvelles consignes de commande sont générées pour modifier le pas de l'hélice 1 et
modifier la vitesse de rotation ω de l'arbre moteur 40 du moteur activé 4. Ces nouvelles
consignes de commandes peuvent être générées temporairement durant la période de navigation
du navire, par exemple pendant que le navire navigue au large en vitesse de croisière,
après son départ du port d'embarquement, et avant son arrivée au port de débarquement.
[0065] Le nouveau pas de l'hélice 1 est tel que le couple (ou charge) sur l'arbre d'hélice
2 augmente. Sur les figures 3a et 3b, au nouveau point de fonctionnement 1', la charge
sur l'arbre d'hélice 2, augmente d'une valeur C
h1n à une valeur C
h1', telle que C
h1' > C
h1n. Et la nouvelle vitesse de rotation ω' de l'arbre moteur 40 est inférieure à la vitesse
nominale ω
n.
[0066] Les réglages du nouveau pas d'hélice (charge C
h1') et de la nouvelle vitesse de rotation ω' de l'arbre moteur 40 sont effectués de
manière à ce que la puissance développée par le moteur activé 4 soit maintenue à sa
valeur initiale P
1n, ou à une valeur proche de cette valeur initiale. Par « proche », on entend que la
puissance développée par le moteur activé 4 correspond à +/-10 % de la puissance initiale
P
1n.
[0067] La charge C
h1' atteint alors une valeur supérieure à la charge maximale C
h1max sur un seul moteur à vitesse de rotation nominale ω
n. En effet, les inventeurs ont pu constater de manière surprenante que si C
h1max = 100 % alors C
h1' = 105 %. Cependant, le couple moteur disponible C
1' reste inférieur au couple maximal C
1max sur un seul moteur à vitesse de rotation nominale ω
n. Ceci est dû au fait que la forme de la courbe iso-couple est linéaire sur le diagramme
de la figure 3a, alors que la forme de la courbe iso-charge est parabolique sur ledit
diagramme.
[0068] En outre, le moteur 4 activé continue de fonctionner normalement à la puissance nominale
P
1n qui reste à 80 % de sa puissance maximale P
1max, le couple moteur C
1' atteint environ 90% du couple maximal C
1max et la charge C
h1' dépasse les 100%. Le pas d'hélice 1 est alors supérieur avec une puissance et une
consommation identiques à celles à 80% de charge.
[0069] De plus, le fait d'utiliser des moteurs thermiques 4, 5 suralimentés, permet de maintenir
une puissance constante, entre le point de fonctionnement 1
n et 1', malgré une vitesse de rotation du moteur en baisse. En effet, entre ces deux
points de fonctionnement, la consommation reste identique (en 1', le moteur tourne
moins vite mais l'injection est plus importante) ; de ce fait, la quantité de combustible
brulé ainsi que les pertes des gaz d'échappement restent également identiques. Au
point de fonctionnement 1', la turbosoufflante conserve alors la vitesse de rotation
du point de fonctionnement 1
n et l'apport en comburant (air) reste constant. La consommation étant toujours identique,
la puissance reste donc constante.
[0070] Dans ces nouvelles conditions de navigation, le navire navigue à une nouvelle vitesse
de croisière V
1' qui est supérieure à la vitesse de croisière initiale V
1n, par exemple de 16 nœuds. Cette vitesse V
1' est alors par exemple de 17 nœuds lorsque la puissance P
1n reste égale à environ 3900 kW, le couple sur l'arbre d'hélice (C
1') augmentant par exemple à 285 kN.m (contre 240 kN.m, sur l'arbre d'hélice 2, pour
C
1n).
[0071] Il est aisé de vérifier que le procédé selon l'invention est mis en œuvre, en étudiant
les valeurs de la puissance propulsive P
M, de la vitesse de rotation ω' et de la charge C
h1'. Un appareil de mesure 20, par exemple un torsiomètre installé sur l'arbre d'hélice
2, permet de mesurer la puissance motrice P
M, la vitesse de rotation ω' ainsi que la charge C
h1', ces valeurs pouvant être affichées sur un écran 21 accessible depuis une salle de
pilotage des machines. La vitesse V
1' du navire est facilement déterminable par les instruments de navigation embarqués
et notamment par des systèmes GPS.
[0072] En pratique, les réglages du nouveau pas d'hélice 1 et de la nouvelle vitesse de
rotation de l'arbre moteur 40, sont initiés par des consignes de commande émises depuis
un automate programmable AP intégré dans l'unité de gestion U
C. Ces consignes de commande sont notamment émises en réponse à la réception d'une
instruction de commande, générée depuis une platine de commande 10 connectée à l'automate
programmable AP.
[0073] Sur la figure 2, cet automate programmable AP comprend une mémoire dans laquelle
sont enregistrés un ou plusieurs programmes informatiques dont les instructions permettent
de définir la valeur du nouveau pas de l'hélice 1 et la valeur de la nouvelle vitesse
de rotation de l'arbre moteur 40 du moteur activé 4, de sorte que la puissance développée
par ledit moteur activé soit maintenue à sa valeur initiale P
1n ou à une valeur proche de celle-ci.
[0074] Pour éviter de modifier par inadvertance ou par malveillance, la programmation de
l'automate AP, l'accès à sa mémoire est avantageusement protégé par un code d'accès.
Un utilisateur non autorisé ne peut donc pas intervenir sur l'automate AP.
[0075] Toujours dans un souci d'accroître la sécurité du système, l'alimentation électrique
de l'unité de gestion U
C, y compris celle de l'automate AP, sont fournies par le réseau électrique de secours
alimenté par le ou les groupes électrogènes 8 ou un autre groupe électrogène dédié
dit « de secours ». A défaut, par un système autonome comportant une ou plusieurs
batteries électriques de secours prévues pour alimenter l'unité de gestion Uc en cas
de coupure d'alimentation.
[0076] Selon un mode préféré de réalisation, la consigne initiale de vitesse de rotation
ω
n du moteur 4 ainsi que la consigne de limite de charge S
pc ne sont plus utilisées. C'est l'automate programmable AP qui envoie une consigne
modifiée de limite de charge S
pc' et une consigne modifiée de vitesse ω', lesquelles consignes sont traitées respectivement
par la sous unité U
C1 et la sous unité U
C2. Dans ce cas, la sous-unité U
C3 n'est pas nécessairement utilisée dans la mesure où le moteur 5 est désactivé et/ou
désembrayé.
[0077] La nouvelle consigne de limite de charge S
pc' est supérieure à la consigne initiale S
pc. La sous-unité U
C1 gère la charge des moteurs 4, 5. Par exemple, si la consigne initiale S
pc correspond à 80%, la nouvelle consigne S
pc' émise par l'automate programmable AP sera alors supérieure à 100 %.
[0078] Cette nouvelle consigne S
pc' est traitée par la sous unité U
C1 de manière à transmettre au variateur 3, une consigne de commande S
p' qui règle le pas de l'hélice 1 à une nouvelle valeur, selon la formule précédemment
mentionnée :
[0079] Ainsi, si avant la mise en œuvre de la deuxième phase du procédé, la passerelle actionne
le levier 9 pour demander un pas maximum de « 10 » (sur une échelle de 0 à 10), la
sous-unité U
C1 émet une nouvelle consigne S
p' telle que le variateur 3 règle le pas de l'hélice à « 8 » (contre « 6,5 » avec la
consigne de commande initiale S
p). Donc, pour une même consigne au levier 9, le pas de l'hélice 1 augmente, entraînant
de ce fait une augmentation de la charge et du couple sur l'arbre d'hélice 2 et sur
l'arbre moteur 40. Sur les figures 3a et 3b, la charge croît de la valeur C
h1n à la valeur C
h1' et le couple croît de la valeur C
1n à la valeur C
1'.
[0080] On peut envisager de modifier le pas de l'hélice 1 en modifiant la consigne demandée
S
pl plutôt que la consigne de limite de charge. Toutefois, il est préférable de ne pas
intervenir sur cette consigne S
pl afin de laisser à la passerelle (i.e. au pilote) la possibilité d'agir directement
sur le levier 9 pour contrôler le navire et/ou modifier les conditions de navigation.
D'un point de vue sécurité, il est donc préférable d'agir sur la consigne de limite
de charge S
c plutôt que sur la consigne demandée S
pl.
[0081] L'automate programmable AP transmet également la nouvelle consigne de vitesse ω'
à la sous-unité U
C2 qui gère les vitesses de rotation du moteur activé 4. La sous-unité U
C2 transmet alors au régulateur de vitesse 41 une nouvelle consigne de commande S
ω', selon la formule précédemment mentionnée :
[0082] Sur la figure 3a, la vitesse de rotation de l'arbre moteur 40, diminue de la valeur
ω
n à la valeur ω'. Cette nouvelle vitesse ω' est maintenue constante par le régulateur
de vitesse 41.
[0083] Les consignes initiales de limite de charge S
pc et de vitesse de rotation nominale ω
n ne sont plus utilisées, l'automate AP envoyant des consignes modifiées en amont des
sous-unités U
C1 et U
C2.
[0084] En pratique, l'automate programmable AP émet la nouvelle consigne de limite de charge
S
pc' et la nouvelle vitesse ω' de manière à ce que, après traitement par lesdites sous-unités
U
C1 et U
C2, la puissance développée par le moteur 4 soit maintenue à sa valeur initiale P
1n.
[0085] En particulier, la sous-unité U
C2 détermine un nouveau point de fonctionnement du moteur 4 (point de fonctionnement
1' sur les figures 3a et 3b) en régulant l'injection de combustible. La sous-unité
U
C2 gère directement la réduction de vitesse (ω
n → ω') et indirectement l'augmentation de la charge (C
h1n → C
h1') en maintenant la nouvelle vitesse ω' constante.
[0086] La nouvelle consigne de limite de charge S
pc' et la nouvelle vitesse de rotation ω' sont calculées pour que le nouveau couple C
1' généré par la charge C
h1' ne dépasse pas le couple maximal C
1max fixé par le constructeur. Les nouvelles consignes S
pc' et ω' ont donc des limites. Par mesure de précaution, ces limites sont telles que
le nouveau couple généré C
1' reste inférieur à 95 % du couple maximal admissible C
1max. Par exemple, sur les figures 3a et 3b, si C
1max est le couple maximal admissible, les valeurs de S
pc' et ω' seront calculées de sorte que: C
1' < 95% C
1max.
[0087] La puissance P
1n reste identique du fait que la quantité de carburant injecté dans le moteur 4 augmente
à chaque cycle (à cause de l'augmentation de la charge : C
h1n → C
h1'), mais que la vitesse de rotation de l'arbre moteur 40 diminue (ω
n → ω').
[0088] Le système objet de l'invention permet donc de créer un nouveau point de fonctionnement
(point de fonctionnement 1' sur les figures 3a et 3b) et d'obtenir ainsi une charge
C
h1' largement supérieure à la charge initiale C
h1n (plus de 100%), tout en conservant une puissance constante et un couple moteur C
1' raisonnable (C
1' inférieur à 95 % de C
1max).
[0089] Un protocole de sécurité permet de ramener le pas d'hélice 1 à sa valeur initiale
et donc le couple - ou charge - à sa valeur initiale (C
h1' → C
h1n). Il permet en outre de ramener la vitesse de rotation ω' de l'arbre moteur 40 à
la vitesse nominale de rotation ω
n.
[0090] Ce protocole de sécurité est mis en œuvre lorsqu'au moins l'une des conditions suivantes
fait défaut :
- un seul des moteurs 4 ou 5 est embrayé sur la ligne d'arbre ;
- l'alternateur attelé 7 est désactivé ;
- le ou les groupes électrogènes 8 sont activés ;
- la valeur du nouveau pas d'hélice 1 correspond à la nouvelle consigne de commande
Sp', plus ou moins un écart prédéterminé, lequel écart peut par exemple être de +/- 5
% ;
- la valeur de la nouvelle vitesse de rotation de l'arbre moteur 40 du moteur activé
4 correspond à la nouvelle consigne de commande ω', plus ou moins un écart prédéterminé,
lequel écart peut par exemple être de +/- 5 %.
[0091] La valeur réelle du nouveau pas d'hélice 1 et la valeur réelle de la nouvelle vitesse
de rotation ω' sont contrôlées respectivement : - par la ligne de contrôle 30 reliée
d'une part au variateur 3 et d'autre part à la sous-unité U
C1 et à l'automate AP; - par les capteurs de vitesse 43, 53 installés sur les arbres
40, 50 et qui sont adaptés pour transmettre leurs signaux de mesure aux sous-unités
U
C2 et U
C3 ainsi qu'à l'automate AP.
[0092] Lorsque le procédé est mis en œuvre, il est préférable de ne pas modifier la configuration
de la ligne d'arbre, sauf à risquer d'endommager les différents éléments qui la constituent.
Ainsi, le protocole de sécurité interdit préférentiellement certaines actions lorsque
le procédé est mis en œuvre tant que sont générées les nouvelles consignes de commandes
du pas d'hélice 1 et de la vitesse de rotation ω'. Ces actions bloquées sont notamment
les suivantes :
- sur la ligne d'arbre : activer le moteur 5 initialement désactivé ;
- sur la ligne d'arbre : coupler au réducteur 6 un arbre moteur 50 initialement désaccouplé
;
- activer l'alternateur attelé 7.
[0093] Le système objet de l'invention peut se commander par l'intermédiaire de la platine
10 schématisée sur la figure 2. Généralement, les moteurs à combustion interne 4,
5 et l'arbre d'hélice 2 sont situés dans une salle des machines. La platine 10 peut
être installée localement directement dans la salle des machines, ou à distance, dans
un poste de pilotage du navire, lequel poste de pilotage est distant de ladite salle
des machines.
[0094] Sur la figure 2, la platine 10 présente un organe 10a, par exemple du type bouton
poussoir, qui lorsqu'il est activé, permet de générer l'instruction initiant automatiquement
le réglage du nouveau pas d'hélice et de la nouvelle vitesse de rotation ω' de l'arbre
moteur 40.
[0095] La platine 10 présente également un organe 10b adapté pour ramener le système à «
zéro » en générant une instruction ramenant automatiquement le pas d'hélice à sa valeur
initiale, et la vitesse de rotation ω' de l'arbre moteur 40 à la vitesse nominale
ω
n.
[0096] La platine 10 peut également être pourvue d'un ou plusieurs voyants lumineux 10c
adaptés pour signaler le défaut d'au moins l'une des conditions suivantes :
- sur la ligne d'arbre : un seul des moteurs 4, 5 est embrayé ;
- l'alternateur attelé 7 est désactivé ;
- le ou les groupes électrogènes 8 sont activés ;
- la valeur du nouveau pas d'hélice correspond à la nouvelle consigne de commande Sp', plus ou moins un écart prédéterminé (ex : +/- 5 %) ;
- la valeur de la nouvelle vitesse de rotation de l'arbre moteur 40 du moteur activé
4 correspond à la nouvelle consigne de commande Sω', plus ou moins un écart prédéterminé (ex : +/- 5 %).
[0097] La figure 4 est un grafcet représentant un mode de fonctionnement de l'unité de gestion
électronique, et plus particulièrement de l'automate programmable AP. Sur ce Grafcet
:
- CDS est une transition qui signifie que la Chaîne De Sécurité est validée. Cette chaine
de sécurité correspond au protocole de sécurité susmentionné, toutes les conditions
suivantes étant réunies : - un seul des moteurs 4 ou 5 est embrayé sur la ligne d'arbre
; - l'alternateur attelé 7 est désactivé ; - le ou les groupes électrogènes 8 sont
activés ; - la valeur du nouveau pas d'hélice 1 correspond à la nouvelle consigne
de commande Sp', plus ou moins un écart prédéterminé, lequel écart peut par exemple être de +/- 5
% ; - la valeur de la nouvelle vitesse de rotation de l'arbre moteur 40 du moteur
activé 4 correspond à la nouvelle consigne de commande ω', plus ou moins un écart
prédéterminé, lequel écart peut par exemple être de +/- 5 % ;
- est une transition qui signifie que la Chaîne De Sécurité n'est pas validée, c'est-à-dire
qu'au moins l'une des conditions susmentionnées fait défaut ;
- DMCI est une transition qui signifie la Demande de Modification des Consignes Initiales
est validée, c'est-à-dire qu'un nouveau pas d'hélice et qu'une nouvelle vitesse de
rotation de l'arbre moteur sont demandés ;
- DRCI est une transition qui signifie que la Demande de Retour aux Consignes Initiales
est validée, c'est-à-dire que le pas d'hélice et la vitesse de rotation de l'arbre
moteur retournent à leur valeur initiale ;
- AD est une transition qui signifie que l'Acquit Défaut est validé, c'est-à-dire qu'une
personne a vu et validé un défaut dans la Chaîne De Sécurité.
[0098] Sur le Grafcet de la figure 4, à l'étape initiale 0, le navire navigue en mode propulsif
(première phase du procédé objet de l'invention).
[0099] Si la Chaîne De Sécurité est validée et que l'utilisateur demande de modifier les
consignes initiales de pas d'hélice et de vitesse de rotation de l'arbre moteur (transition
CDS.DMCI), alors l'étape 1 est activée. Si au contraire un défaut ne valide pas la
Chaîne De Sécurité (transition), alors l'étape 3 est activée, l'action A3 associée
à cette étape 3 consistant à empêcher l'activation du système, et plus particulièrement
le passage à la deuxième phase du procédé objet de l'invention.
[0100] L'action A1 associée à l'étape 1 consiste à activer le système pour régler le nouveau
pas de l'hélice et la nouvelle vitesse de rotation de l'arbre moteur. Certaines actions
sont également bloquées : impossibilité d'activer le moteur 5 initialement désactivé
sur la ligne d'arbre ; - impossibilité de coupler au réducteur 6 l'arbre moteur 50
initialement désaccouplé sur la ligne d'arbre ; - impossibilité d'activer l'alternateur
attelé 7.
[0101] A l'issue de cette étape 1, si la Chaîne De Sécurité est toujours validée et que
l'utilisateur demande de retourner aux consignes initiales de pas d'hélice et de vitesse
de rotation de l'arbre moteur (transition CDS.DRCI), alors l'étape 2 est activée.
Si au contraire un défaut ne valide pas la Chaîne De Sécurité (transition ), alors
l'étape 4 est activée.
[0102] L'action A2 associée à l'étape 2 consiste à modifier le pas de l'hélice et la vitesse
de rotation de l'arbre moteur, pour retourner aux valeurs initiales. Les actions bloquées
susmentionnées sont en outre débloquées et le système est désactivé. A l'issue de
l'étape 2, si la Chaîne De Sécurité est toujours validée (transition CDS), alors on
revient à l'étape initiale 0. Si la Chaîne De Sécurité n'est pas validée (transition),
alors l'étape 4 est activée.
[0103] L'action A4 associée à l'étape 4 consiste à régler le pas de l'hélice et la vitesse
de rotation de l'arbre moteur aux valeurs initiales. Les actions bloquées susmentionnées
sont en outre débloquées de sorte qu'il est possible : - d'activer le moteur 5 initialement
désactivé sur la ligne d'arbre ; - de coupler au réducteur 6 l'arbre moteur 50 initialement
désaccouplé sur la ligne d'arbre ; - d'activer l'alternateur attelé 7. Le système
se déconnecte, reste déconnecté (avec impossibilité d'activer le système) et en défaut.
Le défaut est conservé dans la mémoire de l'automate programmable AP tant qu'une validation
humaine n'a pas eut lieu.
[0104] A l'issue de l'étape 4, si un défaut continue de ne pas valider la Chaîne De Sécurité,
et si ledit défaut a été vu et acquitté par une personne (transition .AD), alors l'étape
5 est activée.
[0105] L'action A5 associée à l'étape 5 consiste à désactiver le défaut dans la Chaîne de
Sécurité avec une impossibilité d'activer le système.
[0106] A l'issue de l'étape 5, si le défaut est acquitté et qu'il n'est plus actif, la Chaîne
De Sécurité est à nouveau validée (transition CDS), et on revient alors à l'étape
initiale 0.
[0107] L'agencement des différents éléments et/ou moyens et/ou étapes de l'invention, dans
les modes de réalisation décrits ci-dessus, ne doit pas être compris comme exigeant
un tel agencement dans toutes les implémentations. En tout état de cause, on comprendra
que diverses modifications peuvent être apportées à ces éléments et/ou moyens et/ou
étapes. En particulier :
- Chaque ligne d'arbre peut comporter plus de deux moteurs, par exemple trois ou quatre.
- La valeur du nouveau pas d'hélice et la valeur de la nouvelle vitesse de rotation
de l'arbre moteur du moteur activé peuvent être déterminées directement par les sous-unités
UC1 et UC2.
- Etant donné que la puissance P1n reste constante et que le couple développé C1' sur l'arbre de rotation 40 reste inférieur à 95 % du couple maximal C1max autorisé par le constructeur, la nouvelle consigne de limite de charge Spc' peut correspondre à plus de 100% de la consigne demandée Spl, par exemple 105% ou 110%.
- Les platines 10 et 100 peuvent être confondues en une seule et même platine.
- Les nouvelles consignes de commandes peuvent être générées temporairement durant la
période de navigation du navire, ou au contraire pendant toute la durée de navigation
dudit navire.
1. Procédé pour modifier la propulsion d'un navire, laquelle propulsion est assurée par
au moins une ligne d'arbre, ledit procédé consistant à :
- installer une ligne d'arbre comprenant :
∘ une hélice (1) à pas variable solidaire d'un arbre d'hélice (2),
∘ un variateur (3) adapté pour faire varier le pas d'hélice (1) de sorte que, en usage,
la modification dudit pas entraîne une modification du couple sur l'arbre d'hélice
(2),
∘ deux moteurs (4, 5) suralimentés à combustion interne comprenant chacun un arbre
moteur (40, 50), un ou deux moteurs étant activés pour assurer la propulsion du navire,
∘ un régulateur de vitesse (41, 51) associé à chacun des moteurs (4, 5), lequel régulateur
est adapté pour maintenir la vitesse de rotation de l'arbre moteur (40, 50) du moteur
(4, 5) auquel il est associé, à une vitesse de rotation (ω) correspondant à une consigne
de commande (Sω),
∘ un réducteur (6) adapté pour modifier le rapport de vitesse et le couple entre chaque
arbre moteur (40, 50) et l'arbre d'hélice (2),
∘ des accouplements débrayables (41, 51) adaptés pour coupler chaque arbre moteur
(40, 50) au réducteur (6),
∘ un alternateur attelé (7) adapté pour fournir de l'énergie électrique (Pe) au navire lorsqu'il est activé, lequel alternateur est accouplé à au moins un des
arbres moteurs (40, 50) par l'intermédiaire du réducteur (6),
- installer dans le navire un ou plusieurs groupes électrogènes (8) adaptés pour fournir
de l'énergie électrique audit navire lorsqu'ils sont activés,
- faire naviguer le navire en activant un ou deux moteurs (4, 5) par ligne d'arbre
et transmettre : - au variateur (3), une consigne de commande (Sp) adaptée pour régler le pas d'hélice (1) à une valeur initiale ; - au régulateur
de vitesse (41, 51), une consigne de commande (Sω) adaptée pour maintenir la vitesse de rotation de l'arbre moteur du ou des moteurs
(4, 5) activés, à une vitesse nominale de rotation prédéfinie (ωn) ;
se caractérisant par le fait que le procédé consiste à faire naviguer le navire dans une configuration où :
- l'alternateur attelé (7) est désactivé,
- le ou les groupes électrogènes (8) sont activés,
- un seul moteur (4) par ligne d'arbre est activé avec son arbre moteur (40) couplé
au réducteur (6) pour assurer la propulsion du navire, l'autre moteur (5) étant désactivé
et/ou a son arbre moteur (50) désaccouplé dudit réducteur, de sorte que la puissance
initiale (P1n) développée par ledit moteur activé (4), en fonction de la valeur initiale du pas
d'hélice (1) et de la vitesse nominale (ωn) de rotation de l'arbre moteur (40) dudit moteur activé (4), génère une vitesse de
croisière initiale (V1n) du navire,
et par le fait que dans cette configuration de navigation, ledit procédé consiste à émettre de nouvelles
consignes de commandes (S
p', S
ω') adaptées pour régler :
- un nouveau pas d'hélice (1) qui augmente le couple sur l'arbre d'hélice (2),
- une nouvelle vitesse de rotation (ω') de l'arbre moteur (40) du moteur activé (4)
qui est inférieure à la vitesse nominale de rotation (ωn) dudit arbre moteur, les réglages du nouveau pas d'hélice (1) et de la nouvelle vitesse
de rotation (ω') de l'arbre moteur (40) étant effectués de manière à ce que la puissance
développée par le moteur activé (4) soit maintenue à sa valeur initiale (P1n), ou à une valeur qui correspond à +/- 10% de cette valeur initiale, et que le navire
navigue à une nouvelle vitesse de croisière (V1') supérieure à la vitesse de croisière initiale (V1n).
2. Procédé selon la revendication 1, consistant à intégrer un protocole de sécurité qui
ramène le pas d'hélice (1) à sa valeur initiale et la vitesse de rotation (ω') de
l'arbre moteur (40) du moteur activé (4) à la vitesse nominale de rotation (ω
n), lequel protocole est mis en œuvre lorsqu'au moins l'une des conditions suivantes
fait défaut :
- un seul des moteurs (4, 5) est embrayé sur la ligne d'arbre ;
- l'alternateur attelé (7) est désactivé ;
- le ou les groupes électrogènes (8) sont activés ;
- la valeur du nouveau pas d'hélice (1) correspond à la nouvelle consigne de commande
(Sp') plus ou moins un écart prédéterminé ;
- la valeur de la nouvelle vitesse de rotation (ω') de l'arbre moteur (40) du moteur
activé (4) correspond à la nouvelle consigne de commande (Sω'), plus ou moins un écart prédéterminé.
3. Procédé selon l'une des revendications précédentes, dans lequel, tant que les nouvelles
consignes de commandes sont générées, au moins l'une des actions suivantes est bloquée
:
- sur la ligne d'arbre : activer le moteur (5) initialement désactivé ;
- sur la ligne d'arbre : coupler au réducteur (6) un arbre moteur (50) initialement
désaccouplé ;
- sur la ligne d'arbre : activer l'alternateur attelé (7).
4. Système pour modifier la propulsion d'un navire, comportant
- au moins une ligne d'arbre assurant la propulsion du navire, laquelle ligne d'arbre
comprend :
∘ une hélice (1) à pas variable solidaire d'un arbre d'hélice (2),
∘ un variateur (3) adapté pour faire varier le pas d'hélice (1) de sorte que, en usage,
la modification dudit pas entraîne une modification du couple sur l'arbre d'hélice
(2),
∘ deux moteurs (4, 5) suralimentés à combustion interne comprenant chacun un arbre
moteur (40, 50), un ou deux moteurs étant activés pour assurer la propulsion du navire,
∘ un régulateur de vitesse (41, 51) associé à chacun des moteurs (4, 5), lequel régulateur
est adapté pour maintenir la vitesse de rotation de l'arbre moteur (40, 50) du moteur
(4, 5) auquel il est associé, à une vitesse de rotation (ω) correspondant à une consigne
de commande (Sω),
∘ un réducteur (6) adapté pour modifier le rapport de vitesse et le couple entre chaque
arbre moteur (40, 50) et l'arbre d'hélice (2),
∘ des accouplements débrayables (42, 52) adaptés pour coupler chaque arbre moteur
(40, 50) au réducteur (6),
∘ un alternateur attelé (7) adapté pour fournir de l'énergie électrique (Pe) au navire lorsqu'il est activé, lequel alternateur est accouplé à au moins un des
arbres moteurs (40, 50) par l'intermédiaire du réducteur (6),
- un ou plusieurs groupes électrogènes (8) adaptés pour fournir de l'énergie électrique
(Pe) au navire lorsqu'ils sont activés,
- une unité de gestion électronique (UC) pour gérer le fonctionnement de la ligne d'arbre et l'activation du ou des groupes
électrogènes (8), ladite unité de gestion étant adaptée pour transmettre : - au variateur
(3), une consigne de commande (SP) qui règle le pas de l'hélice (1) à une valeur initiale ; - au régulateur de vitesse
(41, 51) associé à chaque moteur (4, 5) activé, une consigne de commande (Sω) qui maintient la vitesse de rotation de son arbre moteur (40, 50) à une vitesse
nominale de rotation (ωn) prédéfinie ;
se caractérisant par le fait qu'en réponse à la réception d'une instruction de commande, l'unité de gestion (Uc)
:
- émet une consigne de commande qui désactive l'alternateur attelé (7), et une consigne
de commande qui active le ou les groupes électrogènes (8),
- émet une consigne de commande qui active un seul moteur (4) par ligne d'arbre, son
arbre moteur (40) étant couplé au réducteur (6) pour assurer la propulsion du navire,
et une consigne de commande pour désactiver l'autre moteur (5) et/ou désaccoupler
son arbre moteur (50) dudit réducteur, de sorte que la puissance initiale (P1n) développée par ledit moteur activé (4), en fonction de la valeur initiale du pas
d'hélice (1) et de la vitesse nominale (ωn) de rotation de l'arbre moteur (40) dudit moteur activé (4), génère une vitesse de
croisière initiale (V1n) du navire,
et par le fait que dans cette configuration de navigation, en réponse à la réception
d'une autre instruction de commande, l'unité de gestion (Uc):
- émet une nouvelle consigne de commande (Sp'), par ligne d'arbre, qui règle un nouveau pas d'hélice (1) pour augmenter le couple
(Ch1') sur l'arbre d'hélice (2),
- émet une nouvelle consigne de commande (Sω'), par ligne d'arbre, qui règle une nouvelle vitesse de rotation (ω') de l'arbre moteur
(40) du moteur activé (4) qui est inférieure à la vitesse nominale de rotation (ωn) dudit arbre moteur,
les réglages du nouveau pas d'hélice (1) et de la nouvelle vitesse de rotation (ω')
de l'arbre moteur (40) étant effectués de manière à ce que la puissance développée
par le moteur activé (4) soit maintenue à sa valeur initiale (P1n), ou à une valeur qui correspond à +/- 10% de cette valeur initiale, et que le navire
navigue à une nouvelle vitesse de croisière (V1') supérieure à la vitesse de croisière initiale (V1n).
5. Système selon la revendication 4, dans lequel l'unité de gestion électronique (Uc)
intègre un automate programmable (AP) comprenant une mémoire dans laquelle sont enregistrés
un ou plusieurs programmes informatiques dont les instructions permettent de définir
la valeur du nouveau pas de l'hélice (1) et la valeur de la nouvelle vitesse de rotation
(ω') de l'arbre moteur (40) du moteur activé (4), de sorte que la puissance développée
par ledit moteur activé soit maintenue à sa valeur initiale (P1n), ou à une valeur qui correspond à +/- 10% de cette valeur initiale.
6. Système selon la revendication 5, dans lequel l'accès à la mémoire de l'automate programmable
(AP) est protégé par un code d'accès.
7. Système selon l'une des revendications 4 à 6, dans lequel une ou plusieurs batteries
électriques de secours sont adaptées pour alimenter l'unité de gestion électronique
(Uc).
8. Système selon l'une des revendications 5 à 7, dans lequel l'automate programmable
(AP) est associée à une platine de commande (10), laquelle platine présente au moins
l'un des éléments suivants :
∘ un organe (10a) adapté pour générer l'instruction initiant automatiquement le réglage
du nouveau pas d'hélice et de la nouvelle vitesse de rotation de l'arbre moteur,
∘ un organe (10b) adapté pour générer l'instruction ramenant automatiquement le pas
d'hélice à sa valeur initiale, et la vitesse de rotation (ω') de l'arbre moteur (40)
du moteur (4) activé à la vitesse nominale de rotation (ωn) ;
∘ un ou plusieurs voyants lumineux (10c) adaptés pour signaler le défaut d'au moins
l'une des conditions suivantes :
▪ sur la ligne d'arbre : un seul moteur (4, 5) est embrayé ;
▪ l'alternateur attelé (7) est désactivé ;
▪ le ou les groupes électrogènes (8) sont activés ;
▪ la valeur du nouveau pas d'hélice correspond à la nouvelle consigne de commande
(Sp'), plus ou moins un écart prédéterminé ;
▪ la valeur de la nouvelle vitesse de rotation de l'arbre moteur (40) du moteur activé
(4) correspond à la nouvelle consigne de commande (Sω'), plus ou moins un écart prédéterminé.
9. Système selon la revendication 8, dans lequel les moteurs à combustion interne (4,
5) et l'arbre d'hélice (2) sont situés dans une salle des machines, la platine de
commande (10) est installée dans un poste de pilotage du navire, lequel poste de pilotage
est distant de ladite salle des machines.
1. Verfahren zur Änderung des Antriebs eines Schiffes, wobei der Antrieb durch mindestens
einen Wellenstrang sichergestellt wird, wobei das Verfahren aus Folgendem besteht:
- Installieren eines Wellenstrangs, der Folgendes beinhaltet:
∘ einen Propeller (1) mit verstellbarem Einstellwinkel, der fest mit einer Propellerwelle
(2) verbunden ist,
∘ eine Verstelleinrichtung (3), die dazu ausgelegt ist, den Einstellwinkel des Propellers
(1) so zu variieren, dass die Änderung des Einstellwinkels im Einsatz zu einer Änderung
des Drehmoments auf die Propellerwelle (2) führt,
∘ zwei aufgeladene Verbrennungsmotoren (4, 5), die jeweils eine Motorwelle (40, 50)
beinhalten, wobei ein oder zwei Motoren aktiviert sind, um den Antrieb des Schiffes
sicherzustellen,
∘ einen Drehzahlregler (41, 51), der mit jedem der Motoren (4, 5) assoziiert ist,
wobei der Regler dazu ausgelegt ist, die Drehzahl der Motorwelle (40, 50) des Motors
(4, 5), mit dem er assoziiert ist, auf einer Drehzahl (ω) zu halten, die einem Steuersollwert
(Sω) entspricht,
∘ ein Getriebe (6), das dazu ausgelegt ist, das Übersetzungsverhältnis und das Drehmoment
zwischen jeder Motorwelle (40, 50) und der Propellerwelle (2) zu ändern,
∘ ausrückbare Kupplungen (41, 51), die dazu ausgelegt sind, jede Motorwelle (40, 50)
mit dem Getriebe (6) zu koppeln,
∘ einen Wellengenerator (7), der dazu ausgelegt ist, dem Schiff elektrische Energie
(Pe) zu liefern, wenn er aktiviert ist, wobei der Generator über das Getriebe (6) mit
mindestens einer der Motorwellen (40, 50) gekoppelt ist,
- Installieren, in dem Schiff, eines oder mehrerer Stromerzeugungsaggregate (8), die
dazu ausgelegt sind, dem Schiff elektrische Energie zu liefern, wenn sie aktiviert
sind,
- Navigieren des Schiffes durch Aktivieren eines oder zweier Motoren (4, 5) pro Wellenstrang
und Übertragen: - an die Verstelleinrichtung (3), eines Steuersollwerts (Sp), der dazu ausgelegt ist, den Einstellwinkel des Propellers (1) auf einen Anfangswert
einzustellen; - an den Drehzahlregler (41, 51), eines Steuersollwerts (Sω), der dazu ausgelegt ist, die Drehzahl der Motorwelle des oder der aktivierten Motoren
(4, 5) auf einer vordefinierten Nenndrehzahl (ωn) zu halten;
dadurch gekennzeichnet, dass das Verfahren darin besteht, das Schiff in einer Konfiguration zu navigieren, in
der:
- der Wellengenerator (7) deaktiviert ist,
- das oder die Stromerzeugungsaggregate (8) aktiviert sind,
- nur ein Motor (4) pro Wellenstrang aktiviert ist, wobei seine Motorwelle (40) mit
dem Getriebe (6) gekoppelt ist, um den Antrieb des Schiffes sicherzustellen, wobei
der andere Motor (5) deaktiviert ist und/oder seine Motorwelle (50) von dem Getriebe
abgekoppelt ist, sodass die von dem aktivierten Motor (4) entwickelte Anfangsleistung
(P1n) in Abhängigkeit von dem Anfangswert des Einstellwinkels des Propellers (1) und der
Nenndrehzahl (ωn) der Motorwelle (40) des aktivierten Motors (4) eine anfängliche Reisegeschwindigkeit
(V1n) des Schiffes erzeugt,
und dadurch, dass in dieser Navigationskonfiguration das Verfahren darin besteht, neue Steuersollwerte
(S
p', S
ω') auszugeben, die dazu ausgelegt sind, Folgendes einzustellen:
- einen neuen Einstellwinkel des Propellers (1), der das Drehmoment auf die Propellerwelle
(2) erhöht,
- eine neue Drehzahl (ω') der Motorwelle (40) des aktivierten Motors (4), die kleiner
als die Nenndrehzahl (ωn) der Motorwelle ist,
wobei die Einstellungen des neuen Einstellwinkels des Propellers (1) und der neuen
Drehzahl (ω') der Motorwelle (40) so vorgenommen werden, dass die von dem aktivierten
Motor (4) entwickelte Leistung auf ihrem Anfangswert (P1n) oder auf einem Wert, der +/- 10 % dieses Anfangswerts entspricht, gehalten wird
und dass das Schiff mit einer neuen Reisegeschwindigkeit (V1'), die höher als die anfängliche Reisegeschwindigkeit (V1n) ist, navigiert.
2. Verfahren nach Anspruch 1, das darin besteht, ein Sicherheitsprotokoll zu integrieren,
das den Einstellwinkel des Propellers (1) auf seinen Anfangswert und die Drehzahl
(ω') der Motorwelle (40) des aktivierten Motors (4) auf die Nenndrehzahl (ω
n) zurückbringt, wobei das Protokoll umgesetzt wird, wenn mindestens eine der folgenden
Bedingungen fehlt:
- nur einer der Motoren (4, 5) ist mit dem Wellenstrang verkuppelt;
- der Wellengenerator (7) ist deaktiviert;
- das oder die Stromerzeugungsaggregate (8) sind aktiviert;
- der Wert des neuen Einstellwinkels des Propellers (1) entspricht dem neuen Steuersollwert
(Sp') plus oder minus einer vorgegebenen Abweichung;
- der Wert der neuen Drehzahl (ω') der Motorwelle (40) des aktivierten Motors (4)
entspricht dem neuen Steuersollwert (Sω') plus oder minus einer vorgegebenen Abweichung.
3. Verfahren nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei während des Erzeugens der
neuen Steuersollwerte mindestens eine der folgenden Aktionen blockiert ist:
- am Wellenstrang: Aktivieren des anfänglich deaktivierten Motors (5);
- am Wellenstrang: Koppeln einer anfänglich abgekoppelten Motorwelle (50) mit dem
Getriebe (6);
- am Wellenstrang: Aktivieren des Wellengenerators (7).
4. System zur Änderung des Antriebs eines Schiffes, das Folgendes umfasst:
- mindestens einen Wellenstrang, der den Antrieb des Schiffes sicherstellt, wobei
der Wellenstrang Folgendes beinhaltet:
∘ einen Propeller (1) mit verstellbarem Einstellwinkel, der fest mit einer Propellerwelle
(2) verbunden ist,
∘ eine Verstelleinrichtung (3), die dazu ausgelegt ist, den Einstellwinkel des Propellers
(1) so zu variieren, dass die Änderung des Einstellwinkels im Einsatz zu einer Änderung
des Drehmoments auf die Propellerwelle (2) führt,
∘ zwei aufgeladene Verbrennungsmotoren (4, 5), die jeweils eine Motorwelle (40, 50)
beinhalten, wobei ein oder zwei Motoren aktiviert sind, um den Antrieb des Schiffes
sicherzustellen,
∘ einen Drehzahlregler (41, 51), der mit jedem der Motoren (4, 5) assoziiert ist,
wobei der Regler dazu ausgelegt ist, die Drehzahl der Motorwelle (40, 50) des Motors
(4, 5), mit dem er assoziiert ist, auf einer Drehzahl (ω) zu halten, die einem Steuersollwert
(Sω) entspricht,
∘ ein Getriebe (6), das dazu ausgelegt ist, das Übersetzungsverhältnis und das Drehmoment
zwischen jeder Motorwelle (40, 50) und der Propellerwelle (2) zu ändern,
∘ ausrückbare Kupplungen (42, 52), die dazu ausgelegt sind, jede Motorwelle (40, 50)
mit dem Getriebe (6) zu koppeln,
∘ einen Wellengenerator (7), der dazu ausgelegt ist, dem Schiff elektrische Energie
(Pe) zu liefern, wenn er aktiviert ist, wobei der Generator über das Getriebe (6) mit
mindestens einer der Motorwellen (40, 50) gekoppelt ist,
- ein oder mehrere Stromerzeugungsaggregate (8), die dazu ausgelegt sind, dem Schiff
elektrische Energie (Pe) zu liefern, wenn sie aktiviert sind,
- eine elektronische Verwaltungseinheit (Uc), um den Betrieb des Wellenstrangs und
die Aktivierung des oder der Stromerzeugungsaggregate (8) zu verwalten, wobei die
Verwaltungseinheit dazu ausgelegt ist, Folgendes zu übertragen: - an die Verstelleinrichtung
(3), einen Steuersollwert (Sp), der den Einstellwinkel des Propellers (1) auf einen Anfangswert einstellt; - an
den Drehzahlregler (41, 51), der mit jedem aktivierten Motor (4, 5) assoziiert ist,
einen Steuersollwert (Sω), der die Drehzahl seiner Motorwelle (40, 50) auf einer vordefinierten Nenndrehzahl
(ωn) hält;
dadurch gekennzeichnet, dass als Reaktion auf den Empfang eines Steuerbefehls die Verwaltungseinheit (U
C):
- Folgendes ausgibt: einen Steuersollwert, der den Wellengenerator (7) deaktiviert,
und einen Steuersollwert, der das oder die Stromerzeugungsaggregate (8) aktiviert,
- Folgendes ausgibt: einen Steuersollwert, der nur einen Motor (4) pro Wellenstrang
aktiviert, wobei seine Motorwelle (40) mit dem Getriebe (6) gekoppelt ist, um den
Antrieb des Schiffes sicherzustellen, und einen Steuersollwert, um den anderen Motor
(5) zu deaktivieren und/oder seine Motorwelle (50) von dem Getriebe abzukoppeln, sodass
die von dem aktivierten Motor (4) entwickelte Anfangsleistung (P1n) in Abhängigkeit von dem Anfangswert des Einstellwinkels des Propellers (1) und der
Nenndrehzahl (ωn) der Motorwelle (40) des aktivierten Motors (4) eine anfängliche Reisegeschwindigkeit
(V1n) des Schiffes erzeugt,
und dadurch, dass als Reaktion auf den Empfang eines anderen Steuerbefehls in dieser Navigationskonfiguration
die Verwaltungseinheit (U
C):
- Folgendes ausgibt: einen neuen Steuersollwert (Sp') pro Wellenstrang, der einen neuen Einstellwinkel des Propellers (1) einstellt, um
das Drehmoment (Ch1') auf die Propellerwelle (2) zu erhöhen,
- Folgendes ausgibt: einen neuen Steuersollwert (Sω') pro Wellenstrang, der eine neue Drehzahl (ω') der Motorwelle (40) des aktivierten
Motors (4) einstellt, die kleiner als die Nenndrehzahl (ωn) der Motorwelle ist,
wobei die Einstellungen des neuen Einstellwinkels des Propellers (1) und der neuen
Drehzahl (ω') der Motorwelle (40) so vorgenommen werden, dass die von dem aktivierten
Motor (4) entwickelte Leistung auf ihrem Anfangswert (P1n) oder auf einem Wert, der +/- 10 % dieses Anfangswerts entspricht, gehalten wird
und dass das Schiff mit einer neuen Reisegeschwindigkeit (V1'), die höher als die anfängliche Reisegeschwindigkeit (V1n) ist, navigiert.
5. System nach Anspruch 4, wobei die elektronische Verwaltungseinheit (UC) eine programmierbare Steuerung (AP) enthält, die einen Speicher beinhaltet, in dem
ein oder mehrere Computerprogramme gespeichert sind, deren Befehle es gestatten, den
Wert des neuen Einstellwinkels des Propellers (1) und den Wert der neuen Drehzahl
(ω') der Motorwelle (40) des aktivierten Motors (4) zu definieren, sodass die von
dem aktivierten Motor entwickelte Leistung auf ihrem Anfangswert (P1n) oder auf einem Wert, der +/- 10 % dieses Anfangswerts entspricht, gehalten wird.
6. System nach Anspruch 5, wobei der Zugang zu dem Speicher der programmierbaren Steuerung
(AP) durch einen Zugangscode geschützt wird.
7. System nach einem der Ansprüche 4 bis 6, wobei eine oder mehrere Notstrombatterien
dazu ausgelegt sind, die elektronische Verwaltungseinheit (UC) mit Strom zu versorgen.
8. System nach einem der Ansprüche 5 bis 7, wobei die programmierbare Steuerung (AP)
mit einer Steuerplatine (10) assoziiert ist, wobei die Platine mindestens eines der
folgenden Elemente aufweist:
∘ ein Organ (10a), das dazu ausgelegt ist, den Befehl zu erzeugen, mit dem die Einstellung
des neuen Einstellwinkels des Propellers und der neuen Drehzahl der Motorwelle automatisch
initiiert wird,
∘ ein Organ (10b), das dazu ausgelegt ist, den Befehl zu erzeugen, mit dem der Einstellwinkel
des Propellers automatisch auf seinen Anfangswert und die Drehzahl (ω') der Motorwelle
(40) des aktivierten Motors (4) automatisch auf die Nenndrehzahl (ωn) zurückgebracht wird;
∘ eine oder mehrere Leuchtanzeigen (10c), die dazu ausgelegt sind, das Fehlen mindestens
einer der folgenden Bedingungen anzuzeigen:
▪ am Wellenstrang: nur ein Motor (4, 5) ist verkuppelt;
▪ der Wellengenerator (7) ist deaktiviert;
▪ das oder die Stromerzeugungsaggregate (8) sind aktiviert;
▪ der Wert des neuen Einstellwinkels des Propellers entspricht dem neuen Steuersollwert
(Sp') plus oder minus einer vorgegebenen Abweichung;
▪ der Wert der neuen Drehzahl der Motorwelle (40) des aktivierten Motors (4) entspricht
dem neuen Steuersollwert (Sω') plus oder minus einer vorgegebenen Abweichung.
9. System nach Anspruch 8, wobei sich die Verbrennungsmotoren (4, 5) und die Propellerwelle
(2) in einem Maschinenraum befinden und die Steuerplatine (10) in einem Steuerstand
des Schiffes installiert ist, wobei der Steuerstand von dem Maschinenraum entfernt
ist.
1. Method for modifying the propulsion of a ship, which propulsion is afforded by at
least one driveline, the said method consisting in:
- installing a driveline, comprising:
∘ a variable-pitch propeller screw (1) secured to a propeller shaft (2),
∘ a variator (3) designed to vary the pitch of the propeller screw (1) so that, in
use, the change in the said pitch leads to a change in the torque on the propeller
shaft (2),
∘ two supercharged internal combustion engines (4, 5) each comprising a driveshaft
(40, 50), one or both engines being activated in order to provide the propulsion for
the ship,
∘ a speed regulator (41, 51) associated with each of the engines (4, 5), which regulator
is designed to maintain the rotational speed of the driveshaft (40, 50) of the engine
(4, 5) with which it is associated at a rotational speed (ω) that corresponds to a
control setting (Sω),
∘ a reduction gearbox (6) designed to modify the gear ratio and the torque between
each driveshaft (40, 50) and the propeller shaft (2),
∘ disengageable couplings (41, 51) designed to couple each driveshaft (40, 50) to
the reduction gearbox (6),
∘ a coupled alternator (7) designed to provide the ship with electrical energy (Pe) when activated, which alternator is coupled to at least one of the driveshafts (40,
50) via the reduction gearbox (6),
- installing, in the ship, one or more electric generator sets (8) designed to provide
the said ship with electrical energy when activated,
- sailing the ship while activating one or both engines (4, 5) per driveline and transmitting:
- to the variator (3), a control setting (Sp) designed to set the pitch of the propeller screw (1) to an initial value;
- to the speed regulator (41, 51) a control setting (Sω) designed to maintain the rotational speed of the driveshaft of the activated engine
or engines (4, 5) at a predefined nominal rotational speed (ωn);
characterized in that the method consists in sailing the ship in a configuration in which:
- the coupled alternator (7) is deactivated,
- the electric generator set or sets (8) are activated,
- one single engine (4) per driveline is activated with its driveshaft (40) coupled
to the reduction gearbox (6) to provide the propulsion for the ship, the other engine
(5) being deactivated and/or having its driveshaft (50) uncoupled from said reduction
gearbox, so that the initial power (P1n) developed by the said activated engine (4), as a function of the initial value of
the pitch of the propeller screw (1) and of the nominal rotational speed (ωn) of the driveshaft (40) of the said activated engine (4) generates an initial cruising
speed (V1n) of the ship,
and in that in this sailing configuration, the said method consists in issuing new control settings
(S
p', S
ω') designed to set:
- a new pitch for the propeller screw (1) which increases the torque on the propeller
shaft (2),
- a new rotational speed (ω') of the driveshaft (40) of the activated engine (4) which
is lower than the nominal rotational speed (ωn) of the said driveshaft, the settings of the new pitch for the propeller screw (1)
and the new rotational speed (ω') of the driveshaft (40) being performed in such a
way that the power developed by the activated engine (4) is maintained at its initial
value (P1n) or at a value which corresponds to +/-10% of this initial value, and so that the
ship sails at a new cruising speed (V1') which is higher than the initial cruising speed (V1n).
2. Method according to Claim 1, consisting in incorporating a safety protocol which returns
the pitch of the propeller screw (1) to its initial value and the rotational speed
(ω') of the driveshaft (40) of the activated engine (4) to the nominal rotational
speed (ω
n), which protocol is implemented when at least one of the following conditions defaults:
- just one of the engines (4, 5) is engaged with the driveline;
- the coupled alternator (7) is deactivated;
- the electric generator set or sets (8) are activated;
- the value for the new pitch of the propeller screw (1) corresponds to the new control
setting (Sp') plus or minus a predetermined discrepancy;
- the value of the new rotational speed (ω') of the driveshaft (40) of the activated
engine (4) corresponds to the new control setting (Sω') plus or minus a predetermined discrepancy.
3. Method according to one of the preceding claims, in which, as long as the new control
settings are generated, at least one of the following actions is disabled:
- on the driveline: activating the engine (5) that was initially deactivated;
- on the driveline: coupling to the reduction gearbox (6) a driveshaft (50) that was
initially uncoupled;
- on the driveline: activating the coupled alternator (7).
4. System for modifying the propulsion of a ship, comprising
- at least one driveline affording the propulsion of the ship, which driveline comprises:
∘ a variable-pitch propeller screw (1) secured to a propeller shaft (2),
∘ a variator (3) designed to vary the pitch of the propeller screw (1) so that, in
use, the change in the said pitch leads to a change in the torque on the propeller
shaft (2),
∘ two supercharged internal combustion engines (4, 5) each comprising a driveshaft
(40, 50), one or both engines being activated in order to provide the propulsion for
the ship,
∘ a speed regulator (41, 51) associated with each of the engines (4, 5), which regulator
is designed to maintain the rotational speed of the driveshaft (40, 50) of the engine
(4, 5) with which it is associated at a rotational speed (ω) that corresponds to a
control setting (Sω),
∘ a reduction gearbox (6) designed to modify the gear ratio and the torque between
each driveshaft (40, 50) and the propeller shaft (2),
∘ disengageable couplings (42, 52) designed to couple each driveshaft (40, 50) to
the reduction gearbox (6),
∘ a coupled alternator (7) designed to provide the ship with electrical energy (Pe) when activated, which alternator is coupled to at least one of the driveshafts (40,
50) via the reduction gearbox (6),
- one or more electric generator sets (8) designed to provide the ship with electrical
energy (Pe) when activated,
- an electronic control unit (UC) for controlling the operation of the driveline and the activation of the electric
generator set or sets (8), the said control unit being designed to transmit: - to
the variator (3), a control setting (SP) which sets the pitch of the propeller screw (1) at an initial value; - to the speed
regulator (41, 51) associated with each activated engine (4, 5), a control setting
(Sω) which maintains the rotational speed of its driveshaft (40, 50) at a predefined
nominal rotational speed (ωn);
characterized in that in response to receiving a command, the control unit (UC):
- issues a control setting which deactivates the coupled alternator (7) and a control
setting which activates the electric generator set or sets (8),
- issues a control setting which activates just one engine (4) per driveline, its
driveshaft (40) being coupled to the reduction gearbox (6) to provide the propulsion
of the ship, and a control setting to deactivate the other engine (5) and/or to uncouple
its driveshaft (50) from the said reduction gearbox, so that the initial power (P1n) developed by the said activated engine (4), as a function of the initial value of
the pitch of the propeller screw (1) and of the nominal rotational speed (ωn) of the driveshaft (40) of the said activated engine (4), generates an initial cruising
speed (V1n) of the ship,
and in that in this sailing configuration, in response to receiving another command, the control
unit (U
C):
- issues a new control setting (Sp') per driveline, which sets a new pitch for the propeller screw (1) to increase the
torque (Ch1') on the propeller shaft (2),
- issues a new control setting (Sω') per driveline, which sets a new rotational speed (ω') for the driveshaft (40) of
the activated engine (4) which is lower than the nominal rotational speed (ωn) of the said driveshaft,
the settings of the new pitch for the propeller screw (1) and the new rotational speed
(ω') of the driveshaft (40) being performed in such a way that the power developed
by the activated engine (4) is maintained at its initial value (P1n) or at a value which corresponds to +/-10% of this initial value, and so that the
ship sails at a new cruising speed (V1') higher than the initial cruising speed (V1n).
5. System according to Claim 4, in which the electronic control unit (UC) incorporates a programmable controller (AP) comprising a memory in which one or
more computer programs are recorded, the instructions of which are able to define
the value for the new pitch of the propeller screw (1) and the value for the new rotational
speed (ω') of the driveshaft (40) of the activated engine (4) so that the power developed
by the said activated engine is maintained at its initial value (P1n) or at a value which corresponds to +/-10% of this initial value.
6. System according to Claim 5, in which access to the memory of the programmable controller
(AP) is protected by an access code.
7. System according to one of Claims 4 to 6, in which one or more backup electric batteries
are designed to power the electronic control unit (UC).
8. System according to one of Claims 5 to 7, in which the programmable controller (AP)
is associated with a control panel (10), which panel exhibits at least one of the
following elements:
∘ a member (10a) designed to generate the command that automatically initiates the
setting of the new pitch for the propeller screw and the new rotational speed for
the driveshaft,
∘ a member (10b) designed to generate the command that automatically returns the pitch
of the propeller screw to its initial value and the rotational speed (ω') of the driveshaft
(40) of the activated engine (4) to the nominal rotational speed (ωn);
∘ one or more indicator lights (10c) designed to signal the defaulting of at least
one of the following conditions:
• on the driveline: one single engine (4, 5) is engaged;
• the coupled alternator (7) is deactivated;
• the electric generator set or sets (8) are activated;
• the value of the new pitch for the propeller screw corresponds to the new control
setting (Sp'), plus or minus a predetermined discrepancy;
• the value for the new rotational speed of the driveshaft (40) of the activated engine
(4) corresponds to the new control setting (Sω') plus or minus a predetermined discrepancy.
9. System according to Claim 8, in which the internal combustion engines (4, 5) and the
propeller shaft (2) are situated in an engine room, the control panel (10) is installed
in a control cabin of the ship, which control cabin is distant from the said engine
room.