[0001] La présente invention concerne une planche de glisse équipée d'un dispositif de freinage.
En particulier, la présente invention concerne un ski de fond équipé de moyens anti-recul
placés sous une portion centrale de celui-ci, au niveau de sa surface de glisse.
[0002] La pratique du ski de fond dite « classique » nécessite que la portion centrale de
la surface de la semelle de glisse du ski comporte des moyens anti-recul. Ces moyens
anti-recul peuvent prendre plusieurs formes. Par exemple, ils peuvent consister en
la mise en place d'une matière anti-glisse appelée « fart » qui est appliquée dans
la seule zone centrale de la semelle du ski, couramment appelée « chambre à fart ».
Ces moyens peuvent également consister en une bande assurant un freinage uni-directionnel
qui est fixée sous la semelle de glisse du ski.
[0003] Une telle bande, parfois dénommée « skin » dans le milieu des pratiquants, est décrite
dans le document
US 7543839. Typiquement la bande est constituée de moyens anti-recul associés à des moyens de
fixation, ces derniers permettent de maintenir les moyens anti-recul en place sous
la semelle du ski. Les moyens de fixation sont généralement constitués d'un adhésif
mais peuvent également prendre la forme de moyens mécaniques ou magnétiques. Les moyens
anti-recul sont le plus souvent constitués d'un velours dont les fibres saillantes
sont toutes orientées de telle façon que dans un premier sens directionnel, elles
restreignent fortement la glisse tandis que dans le sens directionnel opposé au premier
sens, elles ne la gênent pas ou peu.
[0004] Il est également connu de former des écailles dans la portion centrale de la surface
de glisse. Typiquement, ces écailles ont un profil longitudinal en pointe avec l'une
des faces, celle dirigée vers l'avant du ski, qui fait un angle très faible avec le
plan de la semelle du ski et l'autre face, celle dirigée vers l'arrière du ski, qui
fait un angle proche de 90° avec cette même surface.
[0005] Dans tous les cas, pour éviter que les moyens anti-recul n'affectent négativement
les qualités de glisse vers l'avant du ski, ceux-ci coopèrent judicieusement avec
le cambre du ski. En effet, un ski de fond présente un cambre tel que, à l'état libre
et jusqu'à une certaine sollicitation faite en son centre, la portion centrale de
sa surface de glisse n'est pas au contact avec la neige. La valeur du cambre ainsi
que la rigidité du ski sont normalement adaptées au poids de l'utilisateur de telle
façon que, au cours de la progression du skieur, le transfert de son poids d'une jambe
à l'autre a pour effet de plaquer contre la neige la portion centrale du ski de la
jambe d'appui et d'éloigner de la neige la portion centrale de l'autre ski.
[0006] La valeur du cambre d'un ski de fond est d'autre part choisie en fonction de la pratique.
En effet, les skis de fond dédiés à la pratique dite « classique » ont une valeur
de cambre beaucoup plus faible que ceux qui sont dédiés à la pratique dite « skating
». La hauteur de cambre importante d'un ski de skating le rend inutilisable pour la
pratique du ski de fond classique car les moyens de freinage vont rester trop haut
par rapport à la neige et leur efficacité sera faible.
[0007] On le comprend, la mise en place de dispositif de freinage adéquat pour un ski de
fond, ou pour un ski de randonnée implique de déterminer et de fixer un certain nombre
de critères. Un de ces critères est la longueur, et dans une moindre mesure la largeur,
du dispositif de freinage. En effet, comme la fonction de ce dernier est d'augmenter
la friction, plus sa superficie sera grande, plus l'action de freinage sera importante.
En revanche, lorsque le dispositif de freinage a une longueur trop grande, celui-ci
reste en contact avec la neige même lorsque le ski est en phase de glisse et, ce,
malgré le relèvement de cambre qui a lieu dès que le skieur n'est plus totalement
en appui. Et alors, le dispositif de freinage gêne la phase de glisse et diminue par
conséquent les performances du ski et du skieur.
[0008] En général, les dispositifs de freinage, notamment ceux constitués par une peau doivent,
pour avoir une efficacité satisfaisante en anti-recul, une longueur correspondant
à environ 20 % de la longueur totale du ski et en tout état de cause supérieure à
19 % de cette longueur.
[0009] Les solutions de l'art antérieur n'offrent que des réponses insatisfaisantes à la
mise en œuvre d'un dispositif de freinage pour ski qui résoud le difficile compromis
entre une bonne efficacité de la fonction anti-recul, vers l'arrière, et la minimisation
de l'entrave à l'avancée vers l'avant pendant la phase de glisse. De plus, les solutions
de l'art antérieur ne permettent pas la conception de skis de fond qui puissent être
utilisés à la fois pour la pratique classique et pour la pratique skating.
[0010] L'objectif de l'invention est donc de proposer un dispositif de freinage qui améliore
la performance de la fonction anti-recul pendant la phase d'appui, empêchant ainsi
le ski de glisser vers l'arrière et diminue l'effet d'entrave à l'avancée du ski pendant
la phase de glisse.
[0011] L'objectif de l'invention est atteint par la fourniture d'un dispositif de freinage
pour ski, comprenant une première couche équipée de moyens augmentant la friction,
ainsi qu'une couche résiliente ou déformable dont l'épaisseur sans contrainte est
comprise entre 1 et 10 mm.
[0012] L'objectif de l'invention est également atteint par la fourniture d'un dispositif
comprenant les caractéristiques du paragraphe précédent ainsi que toute combinaison
techniquement acceptable d'une ou des caractéristiques suivantes :
- la couche résiliente a une épaisseur sans contrainte comprise entre 2 et 8 mm,
- des moyens de fixation amovible sont prévus,
- la couche résiliente est placée entre les moyens augmentant la friction et les moyens
de fixation,
- les moyens augmentant la friction comprennent une multitude de poils saillants, il
s'agit d'une « skin »,
- les moyens augmentant la friction comprennent une pluralité de protubérances saillantes,
par exemple des écailles,
- la force de compression verticale à 25 % de la couche résiliente est comprise entre
10 et 80 kPa,
- la couche résiliente comprend un matériau de type mousse,
- le matériau de type mousse présente une densité comprise entre 10 et 60 kg/m3,
- le matériau de type mousse est un matériau à cellule fermée, ou un matériau à cellule
ouverte à effet de peau,
- la couche résiliente comprend une pièce plastique déformable, ladite pièce étant obtenue
par injection plastique ou par impression 3D,
- la couche résiliente comprend l'un des composants suivants : un textile 3D, une vessie
remplie d'un élément gazeux, une poche remplie d'un gel,
- la longueur L2 des moyens de freinage est inférieure à 18 % de la longueur L1 du ski
total.
[0013] Avantageusement, le dispositif de freinage selon l'invention permet d'améliorer l'efficacité
des moyens augmentant la friction pendant les phases de recul car il leur est permis
de se déformer en réaction au terrain de glisse. Ainsi, du fait de leur efficacité
améliorée, il est possible d'en réduire la longueur et/ou la superficie. Par conséquent,
c'est non seulement le poids des moyens de freinage qui peut être réduit, mais également
l'effet négatif qu'ils ont lors de phases de glisse.
[0014] De plus, cette meilleure efficacité des moyens de freinage présente un avantage supplémentaire
sur la conception des skis prévus pour le ski de fond dans sa pratique classique.
Il devient possible d'utiliser, pour cette pratique, des skis qui ont une valeur de
cambre supérieure à celle couramment utilisée. Dans certains cas même, on pourra envisager
d'utiliser un ski, initialement conçu pour la pratique « skating », pour une pratique
« classique », dans la mesure où on l'associe à un dispositif de freinage selon l'invention.
[0015] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description annexée d'un dessin
dans lequel :
[Fig. 1] La figure 1 est une vue de dessous d'un premier ski équipé d'un dispositif
de freinage selon l'invention.
[Fig. 2] La figure 2 est une vue en coupe longitudinale A-A du ski de la figure 1.
[Fig. 3] La figure 3 est une vue en coupe transversale B-B du ski de la figure 1.
[Fig. 4] La figure 4 est une vue en coupe longitudinale du ski de la figure 1, en
cours d'utilisation.
[Fig. 5] La figure 5 est une vue en coupe d'un premier mode de réalisation d'un dispositif
de freinage selon l'invention.
[Fig. 6] La figure 6 est une vue en coupe d'une première variante du premier mode
de réalisation d'un dispositif de freinage selon l'invention.
[Fig. 7a] La figure 7a est une vue en coupe d'une deuxième variante du premier mode
de réalisation d'un dispositif de freinage selon l'invention.
[Fig. 7b] La figure 7b est une vue en coupe de la deuxième variante du premier mode
de réalisation d'un dispositif de freinage selon l'invention de la figure 7a.
[Fig. 8] La figure 8 est une vue d'un deuxième ski équipé d'un dispositif de freinage
selon l'invention.
[Fig. 9] La figure 9 est une vue en coupe transversale C-C du ski de la figure 8.
[Fig. 10] La figure 10 est une vue en coupe transversale D-D du ski de la figure 8.
[Fig. 11] La figure 11 est une vue en coupe longitudinale d'un troisième ski équipé
d'un dispositif de freinage selon l'invention.
[Fig. 12] La figure 12 est une vue en coupe longitudinale d'un quatrième ski équipé
d'un dispositif de freinage selon l'invention.
[Fig. 13] La figure 13 est une vue de dessous d'un ski alpin équipé d'un dispositif
de freinage selon l'invention.
[Fig. 14] La figure 14 est une vue en coupe longitudinale A-A du ski, non chargé,
selon le premier mode de réalisation de l'invention.
[Fig. 15] La figure 15 est une vue en coupe longitudinale d'un ski, non chargé, équipé
d'un dispositif de freinage selon l'art antérieur.
[0016] La figure 1 montre en vue de dessous un ski 1 équipé d'un dispositif de freinage
2 selon l'invention. Il s'agit d'un ski de fond prévu pour la pratique dite « classique
», encore appelée «technique du pas alternatif ». Sous le ski, dont la longueur totale
L1 est par exemple comprise entre 170 cm et 210 cm (ski adultes), au niveau de la
surface de glisse, est placé le dispositif de freinage 2. Ce dernier n'occupe que
la partie centrale de la surface de glisse 11 du ski sur une longueur L2 qui correspond
à environ 16 % de la longueur du ski. Comme nous le verrons plus tard, l'efficacité
accrue des dispositifs de freinage selon l'invention pour assurer l'anti-recul, permet
une diminution de la longueur de ceux-ci par rapport aux longueurs des dispositifs
de l'art antérieur.
[0017] La figure 2 montre le ski 1 de la figure 1 en coupe longitudinale A-A. De manière
connue, il comporte une semelle de glisse 11 réalisée à partir d'une couche d'un matériau
ayant de bonnes propriétés de glisse sur neige. La surface supérieure 12 du ski est,
quant à elle, constituée par un film de protection 12 pouvant être décoré. Entre le
film de protection 12 et la semelle de glisse 11 sont intercalés tous les différents
composants qui, ensemble, constituent un ski. Ces composants comprennent notamment
des renforts supérieur et inférieur, un noyau intercalaire et éventuellement des chants
latéraux.
[0018] Le ski 1 se caractérise d'autre part par le fait que des moyens de freinage peuvent
être fixés à la semelle de glisse. De préférence, ces moyens de freinage sont fixés
de manière amovible afin de les remplacer, déplacer ou bien, comme nous le verrons
plus loin dans la description, pour pouvoir utiliser le ski, sans les moyens de freinage.
Dans le premier mode de réalisation de l'invention, une cavité 13 est ménagée dans
la portion centrale de la semelle de glisse 11 afin de recevoir, au moins partiellement,
les moyens de freinage. La cavité 13 présente un contour de forme complémentaire du
contour extérieur des moyens de freinage 2 de façon que ces derniers viennent se loger
précisément dans la cavité 13.
[0019] Une chaussure 3 est également dessinée sur la figure 2 afin de montrer le positionnement
relatif des moyens de freinage 2 par rapport au pied du skieur. En pratique, les moyens
de freinage sont plus ou moins centrés sur la portion avant 31 de la chaussure, elle-même
placée au niveau de la zone d'articulation de la fixation de ski (non représentée).
[0020] La figure 3 montre une coupe transversale du ski de la figure 1 selon le plan B-B.
Les moyens de freinage 2 qui comprennent une première couche 21 équipée de moyens
augmentant la friction et une deuxième couche 22 comprenant une matière résiliente,
sont partiellement insérés dans la cavité 13. Dans ce mode de réalisation, la deuxième
couche, résiliente, 22 est logée dans la cavité, tandis que la première couche 21
est saillante et se projette hors de la cavité. La couche résiliente est prévue pour
se comprimer verticalement. Elle présente une épaisseur sans contrainte comprise entre
1 et 10 mm et a une épaisseur sous une contrainte de 1,4 kg/m
2 comprise entre 0,5 et 3 mm. Elle peut être réalisée dans une mousse thermoplastique
de densité comprise entre 10 et 60 kg/m
3. On utilise de préférence des mousses dont la force de compression est comprise entre
10 et 80 kPa.
[0021] La figure 4 montre le fonctionnement du ski 1 équipé de moyens de freinage selon
l'invention. En cours d'utilisation, le ski est posé sur la piste 4. Bien qu'un soin
particulier soit mis en œuvre pour la préparation des pistes de ski de fond, la surface
de ces dernières est rarement rigoureusement plane. Il peut notamment y avoir de nombreuses
protubérances 41 plus ou moins larges et/ou longues et orientées ou non dans le sens
de marche du skieur. La présence de ces ruptures dans la planéité de la piste a des
effets négatifs sur la capacité qu'ont les moyens de freinage 2 de rester le plus
possible au contact de la piste afin d'assurer leur fonction d'anti-recul. Ceci est
particulièrement vrai pour les dispositifs de l'art antérieur. En revanche, les moyens
de freinage 2 selon l'invention annulent ces effets grâce à la présence de la couche
résiliente 22. En effet, lorsque le skieur transfert son poids sur le ski qui est
en contact avec la piste, la couche résiliente 22 qui peut se comprimer localement
au regard des ruptures de planéité de la piste assure que la première couche 21 qui
porte les moyens augmentant la friction restent toujours et partout au contact de
la piste. Ainsi, les forces anti-recul sont améliorées, et ce même si, la longueur
L2 des moyens de freinage est moins importante que celle des moyens habituellement
utilisés dans l'art antérieur. En règle générale, pour les skis de l'art antérieur,
il est préconisé d'utiliser une peau (moyens de freinage) qui a une longueur d'au
moins 20 % de la longueur totale du ski. Avantageusement, grâce à l'invention, on
peut se contenter d'un pourcentage inférieur à 18 % de la longueur du ski.
[0022] La figure 5 montre en coupe les moyens de freinage 2 selon le premier mode de réalisation
de l'invention. Un premier film adhésif 23 est intercalé entre la première couche
21 et la couche résiliente 22. Il a pour fonction de maintenir ensemble les deux principaux
composants des moyens de freinage. Un deuxième film adhésif 24 est placé sur la couche
résiliente 22. Il a pour fonction d'assurer la fixation des moyens de freinage au
ski.
[0023] La première couche 21 est dans le premier mode de réalisation constituée d'un complexe
appelé « peau de phoque ». Il s'agit d'une base 211 à partir de laquelle se projettent
une multitude de fils 212 qui sont tous orientés dans la même direction, laquelle
direction faisant un angle compris entre 10° et 80° avec la direction perpendiculaire
au plan de la surface de glisse du ski. Les moyens de freinage sont fixés sous le
ski de telle manière que la direction d'inclinaison des fils soit opposée à la direction
d'avance A du ski. Ainsi, lorsque le ski se déplace dans la direction M, les fils
vont avoir tendance à se plaquer sensiblement horizontalement le long de la base 211.
Ce faisant, ils génèrent peu de frottements et ne gênent pas la glisse du ski. En
revanche, lorsque le ski est sollicité par une force orientée dans la direction opposée
à la direction M, les fils maintiennent, voire accentuent, leur position saillante
et de ce fait génèrent une force de friction importante. C'est la fonction anti-recul
des moyens de freinage.
[0024] La couche résiliente doit être telle qu'elle permet une déformation des moyens de
freinage avec une amplitude garantissant une bonne adaptabilité de ceux-ci aux imperfections
du terrain. En pratique, lorsqu'elle n'est soumise à aucune contrainte, la couche
résiliente 22 présente une épaisseur comprise entre 1 et 10 mm, et de préférence comprise
entre 2 et 8 mm. De plus, il est important que la couche résiliente ne soit pas trop
souple ni trop ferme. C'est pourquoi, on privilégiera des matériaux dont la force
de compression à 25% soit comprise entre 10 et 80 kPa. Différents types de mousse
peuvent être utilisés pour la fabrication de la couche résiliente. Par exemple des
mousses Polyuréthane, Polyethylène, EVA, PLA (Acide Polylactique), etc.... Pour des
raisons d'étanchéité, on pourra sélectionner des mousses à cellules fermées, des mousses
à cellules ouvertes à effet de peau ou toute autre mousse étanchéifiée. Enfin, le
choix d'un matériau de type mousse pour la couche résiliente n'est pas limitatif.
En effet, celui-ci pourra, le cas échéant, être remplacé par une pièce déformable,
laquelle étant par exemple obtenue par injection plastique ou par impression 3D, ou
encore par un textile 3D, une poche de gel ou une vessie remplie avec de l'air ou
tout autre élément gazeux.
[0025] Dans le premier mode de réalisation, la couche résiliente présente une épaisseur
d'environ 3 mm, une densité comprise entre 28 et 33 kg/m3 et une force de compression
de 30 kPa.
[0026] La figure 6 montre en coupe des moyens de freinage 2' selon une première variante
du premier mode de réalisation. Dans cette variante, la couche résiliente 22' est
réalisée dans un matériau qui, outre le fait qu'il possède des caractéristiques mécaniques
semblables à celle du matériau de la couche résiliente décrit ci-dessus, a également
la capacité de se lier à la première couche 21 sans qu'il soit nécessaire d'utiliser
des moyens de collage supplémentaire. Par exemple, la couche résiliente 22' peut être
coulée ou injectée dans un moule dans lequel aura été préalablement placée la première
couche 21. La première couche 21, peut-être similaire à celle décrite ci-dessus et
comprendre une base 211 et une pluralité de fils 212. La couche 22' résiliente est
alors surmoulée ou sur-injectée sur la première couche 21.
[0027] La figure 7a montre une couche résiliente 22" selon une deuxième variante de réalisation
de l'invention. Seule la couche résiliente 22" est ici représentée. Cette dernière
se présente sous la forme d'une pièce plastique déformable qui comprend une enveloppe
supérieure 221" prévue pour être fixée à la surface inférieure du ski, par exemple
à l'aide d'un film adhésif. La couche résiliente 22" comprend également une enveloppe
inférieure 222" sur laquelle est fixée la première couche des moyens de freinage.
L'enveloppe supérieure 221" et l'enveloppe inférieure 222" sont reliées par une multitude
de cloisons 223" orientées selon la direction perpendiculaire à l'axe longitudinal
du ski A. Ces cloisons 223" sont, de préférence, sensiblement parallèles les unes
aux autres et font, de préférence, toutes, un même angle β avec le plan horizontal.
De préférence, l'angle β est aigu par rapport à la direction, M, correspondant à l'avancée
du ski afin de permettre une déformation de la couche résiliente 22". Les enveloppes
supérieure 221" et inférieure 222" associées aux cloisons 223" constituent une succession
de cylindres dont les sections droites sont des parallélogrammes. Lorsque l'enveloppe
inférieure 223" est soumise, par l'intermédiaire de la première couche des moyens
de freinage, à un effort, elle peut facilement se déformer car les cloisons 223" ont
la possibilité de se coucher, c'est-à-dire de voir, localement, leur angle β, diminuer.
C'est ce qui est visible à la figure 7b. Le matériau plastique choisi pour réaliser
la couche résiliente 22' est un matériau qui garantit que la déformation de l'enveloppe
inférieure 222" et des cloisons 223" ne soit pas permanente. Ainsi, dès qu'il n'y
a plus d'effort appliqué, la couche résiliente 22" reprend la forme de la figure 7a.
[0028] On pourra par exemple réaliser la couche résiliente 22" par impression 3D, par injection
ou encore partout moyen équivalent.
[0029] D'autres variantes du premier mode de réalisation, non représentées, se caractérisent
par des configurations alternatives de la première couche 21 ou de la couche résiliente
22. Par exemple, la peau de phoque de type « velours » peut être remplacée par une
couche en matériau plastique mise en forme de manière à former des protubérances saillantes
qui constituent un tapis d'écailles, comme cela est montré dans le document
EP 2976138. Une autre variante consiste à ce que la première couche 21 soit réalisée dans le
même matériau que celui avec lequel est réalisée la semelle de glisse 11 et que celle-ci
soit fartée avec un fart anti-recul. De même, la couche résiliente pourrait se présenter
sous la forme d'une lame flexible.
[0030] Les figures 8, 9 et 10 montrent un deuxième mode de réalisation de l'invention qui
se différencie du premier mode de réalisation par le profil de la cavité 13' qui est
ménagée dans le ski 1 pour recevoir les moyens de freinage 2. Comme on peut le voir
à la figure 8, qui est une coupe longitudinale et aux figures 9 et 10, respectivement,
coupes transversales C et D, le fond de la cavité 13' est convexe à la fois selon
la direction longitudinale et selon la direction transversale. Les moyens de freinage
2 ne sont pas décrits en détail pour ce mode de réalisation car ils peuvent prendre
l'une ou l'autre des deux variantes décrites pour le premier mode de réalisation.
[0031] La convexité longitudinale permet de compenser le cambre du ski. En effet, bien que
pour des raisons de simplicité, les skis soient représentés à plat sur les différentes
figures, ils présentent à l'état libre un cambre qui a pour effet de relever légèrement
la portion centrale. Par conséquent, la convexité longitudinale du fond de la cavité
13' permet une proéminence accentuée de la section centrale des moyens de freinage
2.
[0032] De plus, convexité longitudinale et transversale du fond de la cavité 13' minimisent
les effets de seuil créés sur le pourtour de la cavité par la proéminence des moyens
de freinage 2. Ainsi, comme on peut le voir à la figure 8, les bords latéraux des
moyens de freinage 2 sont mieux protégés à l'intérieur de la cavité 13', laquelle
est plus profonde sur son pourtour.
[0033] La figure 11 montre un troisième mode de réalisation de l'invention dans lequel les
moyens de freinage 2" présentent un profil variable selon la direction longitudinale.
En effet, ils comprennent plusieurs sections : une portion avant 25, une portion centrale
26 et une portion arrière 27. Dans la portion avant 25 et dans la portion arrière
27, seule la première couche 21 est présente, tandis que dans la portion centrale
26 une couche résiliente 22" est intercalée entre la première couche 21 et le ski.
[0034] La figure 12 montre un quatrième mode de réalisation de l'invention. Il s'agit d'un
ski 1 prévu pour la pratique du ski de fond pouvant être utilisé à la fois pour une
pratique classique et pour une pratique skating. Dans ce mode de réalisation, la surface
inférieure du ski ne présente pas de cavité prévue pour recevoir les moyens de freinage
2'". Eventuellement, la semelle du ski peut présenter une légère dépression 15 dans
laquelle la portion avant des moyens de freinage 2'" pourra être logée.
[0035] La figure 13 montre en vue de dessous un ski équipé d'un dispositif de freinage selon
un cinquième mode de réalisation de l'invention. Le ski 1' est un ski pour la pratique
du ski de randonnée alpine. En phase de montée, l'utilisateur applique des moyens
de freinage 2"" sur toute la longueur de la semelle de glisse. Les moyens de freinage
2"" peuvent être réalisés conformément à l'un ou l'autre des moyens de freinage décrits
ou mentionnés dans les précédents modes de réalisation.
[0036] La figure 14 montre en coupe longitudinale le ski selon le premier mode de réalisation
de l'invention lorsqu'il n'est pas chargé, c'est-à-dire lorsqu'il est possible de
mesurer le cambre C.
[0037] Les bénéfices spécifiques apportés par l'invention permettent de concevoir un ski
ayant un cambre plus important que celui d'un ski de fond « classique » selon l'art
antérieur tel que représenté à la figure 15.
1. Dispositif de freinage (2) pour ski (1), comprenant une première couche équipée de
moyens augmentant la friction, caractérisé en ce que qu'elle comprend une couche résiliente (22) dont l'épaisseur sans contrainte est
comprise entre 1 et 10 mm.
2. Dispositif (2) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la couche résiliente (22) a une épaisseur sans contrainte comprise entre 2 et 8 mm.
3. Dispositif (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est placé dans une portion centrale du ski.
4. Dispositif selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend en outre des moyens de fixation amovible et en ce que ladite couche résiliente (22) est placée entre les moyens augmentant la friction
et les moyens de fixation.
5. Dispositif (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que les moyens augmentant la friction comprennent une multitude de poils saillants.
6. Dispositif (2) selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les moyens augmentant la friction comprennent une pluralité de protubérances saillantes
(41).
7. Dispositif (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la force de compression (verticale) à 25 % de la couche résiliente (22) est comprise
entre 10 et 80 kPa.
8. Dispositif (2) selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la couche résiliente (22) comprend un matériau de type mousse.
9. Dispositif (2) selon la revendication précédente, caractérisé en ce que ledit matériau de type mousse présente une densité comprise entre 10 et 60 kg/m3.
10. Dispositif (2) selon l'une des revendications 8 ou 9, caractérisé en ce que ledit matériau de type mousse est un matériau à cellule fermée, ou un matériau à
cellule ouverte à effet de peau.
11. Dispositif (2) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite couche résiliente (22") comprend une pièce plastique déformable.
12. Dispositif (2) selon la revendication 11, caractérisé en ce que ladite pièce déformable comprend une enveloppe supérieure 221", une enveloppe inférieure
221" qui sont liées entre elles par une multitude de cloisons 223" déformable.
13. Dispositif (2) selon l'une des revendications 11 ou 12, caractérisée en ce que ladite pièce est obtenue par injection plastique ou par impression 3D.
14. Dispositif (2) selon l'une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que ladite couche résiliente (22) comprend l'un des composants suivants : un textile
3D, une vessie remplie d'un élément gazeux, une poche remplie d'un gel.
15. Dispositif (2) selon l'une des revendication 1 à 14, caractérisé en ce que la longueur L2 des moyens de freinage est inférieure à 18 % de la longueur L1 du
ski total.
16. Dispositif (2) selon l'une des revendication 1 à 15, caractérisé en ce que les moyens de freinage sont amovibles.
17. Ski (1) équipé d'un dispositif de freinage (2) selon l'une des revendications précédentes.