Objet de l'invention
[0001] La présente invention se rapporte à une mitrailleuse, au système d'alimentation et
à la carcasse d'une telle mitrailleuse, comme par exemple décrit dans
US2545068 A.
Etat de la technique
[0002] L'ergonomie d'une arme est une notion assez particulière dans le sens où elle rassemble
un certain nombre de critères allant de la masse et l'encombrement d'une arme à sa
prise en mains dans les conditions de tir et de manipulation. Il est généralement
admis qu'une arme dotée d'une meilleure ergonomie est une arme qui permet à son utilisateur
de mieux remplir son rôle au sein de son unité. Une amélioration de l'ergonomie de
l'arme peut se traduire de différentes manières sur le terrain. Elle peut aboutir
à une augmentation de la mobilité de l'utilisateur, une amélioration de la disponibilité
de l'arme sur le terrain, une facilitation de l'utilisation de l'arme...
[0003] On entend par mitrailleuse une arme à feu capable de tirer une bande de munition,
par opposition aux armes à feu étant alimentée à partir d'un chargeur (fusil ou pistolet).
La bande de munition se compose d'une série de cartouches liées entre elles par des
maillons, lesdits maillons se détachants les uns des autres lorsque les cartouches
en sont extraites.
[0004] La carcasse d'une mitrailleuse est la pièce centrale de l'arme, qui fait à la fois
office d'élément structurel principal, mais aussi de base de référence pour le positionnement
de toutes les pièces rapportées ou assemblées qui réalisent le cycle de fonctionnement
de l'arme.
[0005] Dans la majorité des mitrailleuses les fonctions liées à l'alimentation par bande
sont présentes dans la partie supérieure de l'arme. La bande de munition étant placée
manuellement sur un couloir d'alimentation avant d'être maintenue par différents éléments
présents dans le couvercle d'alimentation. Le principal avantage de cette configuration
est qu'elle facilite les manipulations de réarmement et de résolution des incidents
de tirs de par le positionnement horizontal du couloir d'alimentation ainsi que de
par la bonne accessibilité, autant visuelle qu'au touché, des éléments réalisant les
fonctions d'alimentation.
[0006] Un inconvénient de cette architecture est que, les systèmes de visée étant placé
au-dessus du canon, il est nécessaire de les intégrer partiellement (organes de visée
mécanique œilleton guidon) ou complètement (organes de visée modulaires monté via
un rail standard Picatinny) sur le couvercle d'alimentation de l'arme. Il en résulte
une certaine imprécision de l'alignement du point de visée et le point d'impact des
projectiles en raison de l'incertitude sur le repositionnement du couvercle d'alimentation
à chaque ouverture et fermeture de celui-ci.
[0007] Un autre inconvénient est l'impossibilité d'utilisation de certains organes optiques
(lunette longue à fort grossissement, intensificateur de lumière, visée nocturne...)
en raison de l'encombrement additionnel de l'optique principale de visée lors que
le couvercle d'alimentation est en position ouvert. En effet, pour les mitrailleuses
à alimentation par le dessus à couvercle long, les lunettes de visée sont directement
montées sur le couvercle ce qui implique qu'à l'ouverture de celui-ci la lunette de
visée est elle aussi basculée ce qui oblige à décaler vers l'avant les dispositifs
de type intensificateur de lumière. Ces derniers n'étant plus monté directement devant
la lunette de visée mais plus loin en avant avec un jour entre les deux optiques propice
à une pollution tant optique (reflets d'une source lumineuse) que physique (pollution
par du sable, de la boue...).
[0008] Suite au tir d'un grand nombre de munition dans un temps limité le canon chauffe
fortement. Un autre inconvénient du montage des optiques sur les couvercles long est
que lorsque le couvercle est maintenue ouvert, l'optique est orientée vers le canon.
Dans ce cas la chaleur du canon est transmise vers l'optique ce qui peut la dégrader
sensiblement celle-ci n'étant pas prévue pour tenir des températures aussi élevée.
Pour éviter cela, il est nécessaire de placer un déflecteur de chaleur (heatshield)
entre le canon et l'optique ce qui alourdi la mitrailleuse.
[0009] Sur certaines mitrailleuses (comme la mitrailleuse IMI Negev) le choix a été fait
de limiter la longueur du couvercle d'alimentation au maximum. Cela permet de réduire
les inconvénients précédemment cités en montant les optiques sur l'arrière de la carcasse,
mais cela contraint fortement la longueur des optiques compatibles avec l'arme. En
effet, dans ce cas, il est nécessaire que l'optique ne passe pas au-dessus du couvercle
d'alimentation pour permettre l'ouverture de ce dernier. Cette limitation s'applique
aussi à l'alignement de plusieurs organes d'optiques (intensificateur de lumière devant
un organe de visée classique...), l'organe de devant doit, dans ce cas, soit être
monté sur le couvercle (ce qui amène les inconvénients précédemment cités concernant
les limitations des organes de visée monté directement sur le couvercle d'alimentation),
soit être monté devant le couvercle d'alimentation ce qui l'écarte considérablement
les deux dispositifs optiques.
[0010] Pour contourner ces problèmes certaines armes ont proposées des architectures alternatives
en positionnant les fonctions d'alimentation soit dans la partie inférieure de l'arme
(comme les mitrailleuses HK 21 et HK 23, XM 248), soit sur le côté de l'arme avec
un couloir d'alimentation vertical (United States 7,92mm light machine gun t44, M60
à alimentation latérale). Ces deux alternatives présentes des inconvénients majeurs
en ce qui concerne les opérations de changement de bandes ainsi que la résolution
des incidents de tirs. Lorsque l'alimentation se fait par le bas, l'accessibilité
des éléments d'avance de bande ainsi que la chambre est très limitée ce qui complique
les opérations de vérification de la chambre vide, ainsi que la résolution des problèmes
liés à l'alimentation ou l'extraction.
[0011] Lorsque l'alimentation est latérale avec un couloir d'alimentation vertical, les
problèmes rencontrés portent principalement sur la mise en place d'une nouvelle bande
de munition. En effet celle-ci aura souvent tendance à bouger voir à tomber avant
que l'opérateur n'ait eu le temps de fermer le couvercle de l'arme. Ces différents
inconvénients sont très pénalisants car les opérations de réarmements ou de résolution
des incidents de tirs sont susceptibles d'arriver au pire moment (en plein engagement,
sous un feu adverse) et se traduisent par une perte de puissance de feu sur un temps
plus ou moins long.
[0012] Habituellement, la carcasse d'une mitrailleuse est réalisée par assemblage de composants
intermédiaires. L'objectif est de pouvoir réaliser avec précision l'usinage de finition
des différentes pièces avant d'assembler celles-ci. Les différents composants ont
une forme « ouverte » qui permet l'accès aux outils de coupe (pour fraisage ou tournage).
Pour les mitrailleuses cette ouverture est généralement pratiquée dans la partie supérieure
de la carcasse car celle-ci sera recouverte par le couvercle d'alimentation qui est
amovible pour permettre la mise en place d'une nouvelle bande.
[0013] Dans le cadre d'une mitrailleuse, ce type d'assemblage nécessite l'utilisation d'acier.
En effet, pour conserver une raideur suffisante et éviter les zones affaiblies aux
points d'assemblage, un matériau avec un module de Young et une limite élastique suffisante
sont souvent requis. Cela est amplifié par le fait qu'une mitrailleuse doit maintenir
un volume de feu plus important que les autres armes ce qui implique une augmentation
de la température de l'arme et donc une dégradation de la performance des matériaux.
Pour des raisons tant historiques qu'économique la matière privilégiée pour cette
application a toujours été l'acier. La conséquence principale du choix de l'acier
pour la carcasse de la mitrailleuse est un alourdissement sensible de l'arme. De ce
fait, les mitrailleuses sont généralement sensiblement plus lourdes que les autres
armes d'épaules utilisées par les unités d'infanterie ce qui pénalise sensiblement
la mobilité de l'ensemble de l'unité.
[0014] Par ailleurs, pour une mitrailleuse, l'éjection des maillons est généralement réalisée
par la dynamique de la bande en mouvement : lorsque la bande est poussée par son mécanisme
d'avance, le maillon libéré de sa cartouche est dirigé vers sa fenêtre d'éjection
hors de la carcasse. En particulier, une fois la dernière cartouche alimentée, il
reste 2 maillons à éjecter. Aucun mécanisme n'est prévu pour ce cas particulier de
la dernière cartouche.
[0015] Le risque principal de ce mode de fonctionnement est de permettre à un maillon de
rentrer à l'intérieur de la carcasse par l'intermédiaire de l'ouverture du couloir
d'alimentation qui permet le passage du verrou et de la cartouche. Si un maillon rentre
à l'intérieur de la carcasse il va provoquer un incident de tir en bloquant le mouvement
et le mécanisme des pièces comprises à l'intérieur de l'arme. Ce risque est augmenté
si le couloir d'alimentation de la mitrailleuse est incliné par rapport à l'horizontale
: la gravité peut alors diriger le maillon vers l'ouverture du couloir d'alimentation.
[0016] Un second problème est que le dernier maillon reste généralement sur le couloir d'alimentation,
le soldat doit habituellement « nettoyer » celui-ci avant de positionner une nouvelle
bande, et il y a donc une perte de temps associée.
[0017] Enfin, dans les mitrailleuses de l'art antérieur, rien ne maintient parfaitement
(selon 6 degrés de libertés) la bande sur le couloir d'alimentation lorsque le couvercle
est ouvert. Le rechargement d'une mitrailleuse s'effectue fréquemment avec une main
sur la poignée, la seconde main libre devant ouvrir le couvercle puis positionner
la bande sur celui-ci, avant de la lâcher pour refermer le couvercle. Cette opération
de chargement s'effectue souvent sous stress puisqu'en position vulnérable sans munition
à poste prête au tir. Si lors de cette opération la mitrailleuse est mise en mouvement,
son couloir d'alimentation incliné, il y a un risque que la bande ne soit pas positionnée
correctement une fois le couvercle fermé. L'opération de chargement sera alors suivie
d'un incident de tir (pas de départ de coup de feu).
[0018] En résumé, les mitrailleuses conventionnelles présentent les inconvénients principaux
suivant :
- Le couvercle mobile disposé sur le haut de l'arme empêche le positionnement fiable
d'accessoires fixes tel qu'une lunette de visée ;
- En fin de bande, un ou des maillons restent généralement dans le couloir, et, le tireur
doit généralement évacuer ces maillons avant de pouvoir recharger ;
- La mauvaise évacuation d'un maillon peut entrainer un incident de tir en bloquant
le mécanisme de rechargement ;
- Le positionnement de la bande, et en particulier le positionnement de la première
cartouche est peu précis et peut aussi entrainer des incidents de tir ;
- La bande n'étant pas maintenue, l'utilisateur doit la maintenir jusqu'à la fermeture
du couvercle, ce qui oblige à l'utilisation des deux mains.
Résumé de l'invention
[0019] L'invention se rapporte à une mitrailleuse selon la revendication 1. Des modes de
réalisation préférentiels sont définis dans les revendications dépendantes 2 à 5.
Brève description des figures
[0020]
La figure 1 représente une vue latérale d'une mitrailleuse selon l'invention.
La figure 2 représente une vue en perspective d'un exemple de couloir d'alimentation
selon l'invention, couvercle ouvert, une bande de munition en place.
La figure 3 représente une vue en perspective d'un exemple de couloir d'alimentation
selon l'invention, couvercle ouvert, sans bande de munition.
La figure 4 représente une vue en coupe d'un dispositif selon l'invention, le couvercle
étant partiellement fermé.
La figure 5 représente une vue en coupe du dispositif de la figure 4, le couvercle
fermé.
les figures 6 à 8 représentent des vues en coupe du dispositif de la figure 4 lors
d'un cycle de tir et de réarmement d'une mitrailleuse de l'invention.
les figures 9 à 12 représentent des vues en coupe du dispositif de la figure 4 lors
du cycle de tir de la dernière cartouche d'une bande de munition d'une mitrailleuse
de l'invention.
La figure 13 représente une vue debout d'un couloir d'alimentation comprenant des
moyens de maintien de la bande selon l'invention.
La figure 14 représente une griffe d'avancement de la bande et d'éjection du dernier
maillon selon un exemple de l'invention.
La figure 15 représente un exemple de carcasse de mitrailleuse selon l'invention.
La figure 16 représente une vue éclatée d'un couloir d'alimentation selon l'invention.
La figure 17 représente une vue éclatée d'un couvercle de couloir d'alimentation selon
l'invention
La figure 18 représente une vue en perspective d'un autre exemple de couloir d'alimentation
comprenant des moyens de repositionnement de la bande.
La figure 19 représente une vue éclatée du couloir de la figure 18
Les figures 20 et 21 représentent des vues en coupe du dispositif comprenant le couloir
des figures 18 et 19, montrant le mouvement induit par la fermeture du couvercle.
Description détaillée de l'invention
[0021] La présente description décrit essentiellement un exemple d'arme implémentant la
présente invention.
[0022] Dans la présente description, nous nommerons « dernière munition » celle qui est
à l'extrémité de la bande, soit à poste, soit prête à être alimentée. Les maillons
seront bien entendu nommés de la même façon.
[0023] Le terme longitudinal, lorsqu'il se rapporte à un couloir d'alimentation, ou au mouvement
d'une bande de munitions se rapporte au sens de déplacement d'alimentation de la bande,
le canon étant donc dans la direction transverse par rapport au sens longitudinal
d'alimentation de l'arme.
[0024] La figure 1 représente un exemple de mitrailleuse selon l'invention. Cette mitrailleuse
présente une alimentation latérale permettant l'utilisation d'un rail de type Picatinny
21, continu et fixe sur le dessus du corps de carcasse 22. Par-dessus, nous entendons
la partie supérieure lorsque l'arme est utilisée selon une position conventionnelle.
Bien entendu, d'autres types d'interfaces de fixation d'accessoires pourraient être
utilisés.
[0025] La figure 2 représente une vue en perspective du couloir d'alimentation avec une
bande de munition 5 positionnée, couvercle 2 ouvert. Ce couvercle comprend des moyens
de fermetures 19 coopérant avec des moyens correspondants sur la carcasse 22.
[0026] La figure 3, représente le même couloir, sans la bande de munition 5, ce qui permet
de distinguer les cliquets 15 et 14, poussant respectivement sur la partie antérieure
de l'avant dernière munition, et sur la partie centrale 10 de l'avant dernier maillon.
Ces cliquets 14, 15 viennent en saillie de la surface de glissement 3 de la bande
de munition 5. Comme nous le verrons plus loin, la position centrale du cliquet 14
permet d'éjecter le dernier maillon.
[0027] On observe aussi sur ces figures que la surface de glissement 3 du couloir d'alimentation,
et la surface correspondante du couvercle 2 sont inclinées à 45°, tandis que l'axe
4 commun de ces deux ensembles est vertical. Cette disposition sécante de l'axe de
rotation du couvercle par rapport au plan de glissement des munitions permet au couvercle
d'avoir une composante de mouvement, lors de la fermeture, parallèle au mouvement
de glissement des munitions 18.
[0028] Cette composante horizontale permet à un cliquet anti-retour 12 de pousser sur l'avant
dernière munition (ou plutôt ici sur la partie centrale de l'avant dernier maillon.
Ce mouvement de positionnement est mieux illustré aux coupes de figures 4 et 5.
[0029] A la figure 4, le couvercle n'est pas encore fermé, et la bande repose sur les cliquets
d'avancement de la bande 16, 15. Ces cliquets 15,16, libres de tourner autour de leur
axe ne permettent pas un positionnement précis de la bande 5. En particulier, on voit
à la figure 4 un positionnement trop bas de la dernière munition (i.e. la munition
n'est pas « a poste » positionnée au milieu de l'ouverture du couloir d'alimentation).
Enfin, la position des cliquets d'avancement dépend de la position du verrou 17 et
des pièces mobiles, qui n'est pas univoque lors du placement de la bande, en particulier
dans le cas d'arme opérant à culasse ouverte : le verrou 17 peut être en position
avant, chambre vide et verrouillée, soit le verrou 17 est en position arrière, chambre
vide. Selon le cas, (et selon les mécanismes d'entrainement de la bande) les cliquets
14, 15, 16 d'avancement seront à des positions différentes.
[0030] On observe à la figure 5, après fermeture du couvercle, que la pression du cliquet
anti-retour 12 sur l'avant dernière munition a permis de repositionner correctement
la bande 5.
[0031] Notons que le repositionnement de la bande peut être obtenu d'autres façons, l'essentiel
étant que le mouvement de fermeture du couvercle puisse induire un mouvement de réajustement
de la bande parallèle au glissement de celle-ci.
[0032] Un tel exemple alternatif est représenté pour un couloir d'alimentation 100 horizontal
aux figures 18 à 21. Dans cet exemple, la bande 5 coulisse sur une surface horizontale
102 et est correctement positionnée par des cliquets anti-retour 101 actionnés par
la fermeture du couvercle 107. A cette fin, les cliquets anti-retour 101 sont fixés
sur un coulisseau 103 comprenant une surface inclinée 105 coopérant avec une surface
inclinée correspondante 106 sur le couvercle 107.
[0033] Dans tous les cas, lors du mouvement de la bande induit par le mécanisme d'avance
de bande, les cliquets anti-retour 101, 12 peuvent s'effacer pour laisser passer les
munitions 18 successives dans le sens normal d'alimentation.
[0034] Le positionnement latéral de l'alimentation des figures 2 à 12, ainsi que le sens
d'ouverture du couvercle 2 et du couloir d'alimentation selon un axe vertical permet
aussi de libérer la face supérieure de la carcasse, et permet la fixation d'un rail
fixe 21 sur un corps de carcasse 22 essentiellement tubulaire.
[0035] L'inclinaison à 45° du plan de glissement 3 du couloir d'alimentation, présente l'avantage
déjà cité de permettre, en combinaison avec l'axe de rotation 4 du couvercle vertical,
l'ajustement de la munition à poste. Par ailleurs, cette inclinaison permet de faciliter
le positionnement de la bande, en accrochant la bande sur les cliquets d'avancement
14, 15, 16 soit en maintenant l'arme verticale (ce qui n'est pas possible pour les
armes à couloir d'alimentation vertical), soit en inclinant l'arme de seulement 45°
pour placer le couloir horizontal. Il est bien entendu que d'autres angles d'inclinaison
sont possibles, pour autant que l'on limite suffisamment l'encombrement latéral, et
que la composante horizontale du plan de glissement 3 soit suffisante pour que l'on
puisse poser la bande de façon stable sur les cliquets d'avancement 14, 15 16 sans
incliner l'arme. Des angles d'inclinaison raisonnable sont compris entre 20 et 70°,
de préférence entre 30 et 60°.
[0036] Les figures 5 à 8 illustrent le fonctionnement du système d'alimentation de l'exemple
de l'invention. Dans cet exemple, la mitrailleuse fonctionne selon un cycle dit «
à culasse ouverte », soit un dispositif dans lequel hors tir, le verrou 17 et les
pièces mobiles sont en position arrière, chambre ouverte et vide. Le cycle complet
d'un tir est alors le suivant : Le déclanchement de la détente libère les pièces mobiles
et le verrou 17, qui introduit au passage, via son ergo 20 une munition 18 dans la
chambre. En fin de mouvement vers l'avant, le verrou est verrouillé à la bague de
verrou, en arrière de la chambre du canon. Ce mouvement vers l'avant est induit par
un ressort récupérateur comprimé lors du mouvement de retour vers l'arrière des pièces
mobiles. La munition est ensuite percutée, et une récupération de gaz dans la dernière
section du canon permet de renvoyer les pièces mobiles vers l'arrière en comprimant
le ressort récupérateur.
[0037] Après le tir de la dernière munition, la détente étant généralement maintenue pressée,
les pièces mobiles effectuent un dernier mouvement vers l'avant, et l'arme se retrouve
culasse fermée, chambre vide. Selon que l'utilisateur recharge le mécanisme avant
ou après de placer la bande de munition, les pièces mobiles sont donc an position
avant ou arrière.
[0038] La figure 5 montre l'arme en position d'attente, pièces mobiles vers l'arrière, une
munition à poste, l'ergot 20 du verrou 17 placé en arrière de la munition à poste.
Les cliquets d'avancement de la bande 14, 15, 16 sont en position basse derrière l'avant
dernière munition, la bande repose sur le cliquet anti-retour 12 et les clapets de
maintien 11 appuient sur les maillons et maintiennent la munition en position au milieu
de l'ouverture du couloir d'alimentation, prête à être alimentée par le verrou 17.
Une griffe d'éjection 13 pousse sur les parties latérales antérieures 9 de l'avant
dernier maillon.
[0039] Lors du déclanchement du tir, la dernière munition est entrainée dans la chambre
par l'ergot 20 du verrou 17. Lors de ce mouvement, dès que la munition est entièrement
démaillonnée, les cliquets d'avancement 14, 15, 16 commencent à avancer.
[0040] Ensuite, tel que représenté à la figure 6, lors du mouvement vers l'avant des pièces
mobiles, les cliquets d'avancement 14, 15, 16 poussent la bande 5 vers la nouvelle
position a poste. A la figure 7, le dernier maillon est éjecté par le mouvement de
la bande, poussé par le maillon et la munition suivante. La griffe d'éjection 13 a
poussé au passage sur les parties latérales 9 de l'avant dernier maillon, mais, cet
avant dernier maillon étant lié à l'avant dernière munition, il n'est pas éjecté.
Comme nous le verrons plus loin en effet, cette griffe d'éjection n'entre en effet
en action que lors d' l'éjection des deux derniers maillons d'une bande. La figure
8 montre le mouvement de retour des cliquets d'avancement 14, 15, 16 lors du mouvement
de recul des pièces mobiles. Lors de ce mouvement, la bande 5 est retenue en position
par le cliquet anti-retour 12. En fin de cycle, on retrouve la situation de la figure
5.
[0041] Les figures 9 à 12 illustrent l'éjection des deux derniers maillons, lors du tir
de la dernière munition. A la figure 9, en début de cycle, la dernière munition est
à poste et la partie centrale 10 du dernier maillon repose sur le cliquet anti-retour
12. Notons qu'à ce stade, les cliquets d'avancements latéraux, 15 et 16 ne reposent
plus sur une munition et ne peuvent plus pousser sur le reste de la bande. Seul le
cliquet central 14 est encore face à la partie centrale 10 de l'avant dernier maillon,
qui, en début de cycle repose sur le cliquet anti retour 12. A la figure 10, la munition
est chargée dans la chambre.
[0042] Ensuite, le cliquet central 14 pousse l'avant dernier maillon jusqu'à la position
de la figure 11. Sur cette figure, nous avons représenté en insert un agrandissement
où seul l'avant dernier maillon, l'éjecteur de maillon 13 et les surfaces de glissement
3 ont été représentés. On voit sur cet insert la force F appliquée par l'éjecteur
13 sur les parties latérales antérieures 9 de l'avant dernier maillon. Cette force
se décompose en une force normale à la surface du maillon F
n et une Force tangentielle Ft. Au-delà d'une certaine position, la force tangentielle
F
t dépasse le seuil de frottement statique, tandis que la force normale F
n est pratiquement parallèle au plan de glissement 3. A ce moment, le maillon est brutalement
éjecté, et pousse aussi le maillon devant lui.
[0043] Enfin, lorsque le dernier maillon est éjecté, la griffe 13 ne repose plus sur une
munition, et, de ce fait, occupe une position extrême qu'elle n'occupe jamais lors
d'un cycle en présence d'une bande de munition. Ce mouvement vers une position extrême
peut être mis à profit pour déplacer un indicateur de bande donnant une indication
sur l'absence de bande.
[0044] On voit à la figure 2 des glissières de maintien 6, 7 garnissant le bord supérieur
des faces latérales 8, 23 du couloir d'alimentation. La figure 13 montre une coupe
du couloir d'alimentation, avec une munition à poste. Sur cette figure, on distingue
une glissière antérieure 6 et une glissière postérieure 7 retenant la munition 18
dans le couloir d'alimentation via des surfaces 25, 29 faisant face à la surface de
glissement 3 de la bande.
[0045] Ces glissières 6,7 sont maintenues en position de maintien par des ressorts 24. Ces
ressorts permettent d'introduire la bande en écartant les deux glissières. Cet écartement
est avantageusement obtenu grâce à des surfaces inclinées 27, 28 sur la face supérieure
des glissières, l'écartement étant alors obtenu en poussant simplement la bande contre
les glissières. Notons qu'il suffirait qu'une seule de glissière soit mobile pour
introduire la bande. Dans ce dernier cas, néanmoins, la manipulation serait moins
souple (obligation d'introduire selon un sens prédéfini).
[0046] De façon alternative, les glissières escamotables 6, 7 pourraient être remplacées
par des surfaces de maintien faisant face à la surface de glissement 3 directement
fixées (voir, faisant partie) aux faces latérales 23, 8 du couloir d'alimentation,
soit ces surface, soit les parois du couloir d'alimentation étant suffisamment souple(s)
pour permettre le placement « en force » de la bande.
[0047] L'avantage de ces moyens de maintien est de permettre un placement de la bande, ou
d'ouvrir le couvercle 2 du couloir d'alimentation indépendamment de l'orientation
de l'arme sans que la bande ne tombe du couloir.
[0048] On remarque à la figure 13 la présence d'un chanfrein 26 au bord de la glissière
postérieure 7. Ce chanfrein n'est présent que face à la dernière munition et permet
de retirer la bande par un mouvement de torsion, ou un mouvement de soulèvement de
la partie postérieure de la munition correspondant à l'entrée de la bande dans le
couloir d'alimentation , ce qui pousse en arrière, grâce au chanfrein, la glissière
postérieure 7.
[0049] Les figures 14 à 17 montrent différents éléments séparés en perspective, de façon
à clarifier les parties éventuellement cachées dans les figures précédentes.
[0050] La figure 14 montre une griffe d'entrainement de la bande. Cette griffe présente
trois cliquets 14, 15, 16. Les deux cliquets latéraux prennent appui directement sur
l'avant dernière munition, respectivement en avant et en arrière des parties latérales
antérieures 9 de l'antépénultième maillon. Le cliquet 14 quant à lui pousse sur la
partie centrale 10 de l'avant dernier maillon.
[0051] Ces trois cliquets 14, 15, 16 peuvent être solidaires, ou, de préférence, le cliquet
central 14 est lié de façon élastique aux deux autres cliquets, par exemple via un
ressort de torsion. En effet il existe une espace entre les munitions qui permet une
amplitude de mouvement plus important pour les cliquets latéraux 15, 16 que pour le
cliquet central, bloqué par la surface liant les maillons successifs. De ce fait,
l'appui offert par le cliquet central 14 procure un appui moins fiable, et empêche
potentiellement les cliquets latéraux de prendre une position optimale. Désolidariser
le cliquet central 14 permet alors une amplitude de mouvement optimale pour les cliquets
latéraux 15, 16.
[0052] Notons que, lors de l'éjection du dernier maillon, le cliquet central 14 n'est plus
bloqué par la surface liant les maillons successifs, et il peut alors prendre une
surface d'appui plus fiable. A ce moment, aussi, tel que mentionné plus haut, les
cliquets latéraux 15, 16 ne reposent plus sur une munition, et ne participent donc
plus au déplacement de la bande.
[0053] La figure 15 montre un corps de carcasse 22 tubulaire. Cette géométrie fermée permet
d'obtenir une meilleure rigidité, et en particulier une meilleure résistance à la
torsion que des profils ouverts. Comme on le voit sur cette figure, le positionnement
latéral du couloir d'alimentation permet la fixation d'un rail Picatinny 21 fixe.
En outre, le positionnement du mécanisme d'avance de bande côté carcasse plutôt que
dans le couvercle permet une ouverture latérale de courte longueur, ce qui améliore
encore les propriétés mécaniques de l'ensemble.
[0054] La figure 16 montre une vue éclatée du couloir d'alimentation. On y distingue les
deux ressorts 24 de maintien des glissières 6, 7.
1. Maschinengewehr (1), umfassend einen Versorgungskorridor, der eine Hauptgleitfläche
(3) eines Bandes (5) der Munition, seitliche Flächen (8, 23), die bei Verwendung das
Band (5) der Munition (18) führen und Halteflächen (25, 29) des Bandes (5), die am
oberen Rand der seitlichen Flächen (8, 23) positioniert sind, umfasst, wobei die besagte
Halteflächen (25, 29) der Gleitfläche (3) gegenüberliegen und die besagte Halteflächen
(29, 25) derart geöffnet sind, dass das Einsetzen des Bandes (5) der Munition (18)
gestattet ist, wobei die Halteflächen, die schmal und elastisch sind, ein Einsetzen
des Bandes (5) unter Krafteinwirkung gestatten oder wobei die Halteflächen (25, 29)
des Bandes (5) zu Gleitschienen (6, 7) gehören, die entlang der oberen Ränder der
seitlichen Flächen (8, 23) des Versorgungskorridors angeordnet sind, wobei diese Gleitschienen
(6, 7) von Federn (24) in Halteposition gehalten werden und eine geneigte obere Fläche
(27, 28) besitzen, die das Platzieren des Bandes (5) der Munition (18) durch einfaches
Drücken desselben gegen die geneigte Fläche (27, 28) der Gleitschiene (6, 7) gestattet.
2. Maschinengewehr (1) nach Anspruch 1, wobei die einziehbare/n Gleitschiene/n (6, 7)
eine Schräge (26) am Eingang des Versorgungskorridors besitzt/besitzen, die das Entfernen
eines Bandes (5) der Munition (18) durch die Verdrehung des Bandes (5) erlaubt.
3. Maschinengewehr (1) nach einem der vorangehenden Ansprüche, umfassend einen Deckel
(2) des Versorgungskorridors, dessen Verschlussbewegung eine Korrektur der Längsposition
des Bandes (5) der Munition (18) im Versorgungskorridor bewirkt.
4. Maschinengewehr (1) nach einem der vorangehenden Ansprüche, umfassend einen Auswurfmechanismus
der zwei letzten Glieder des besagten Bandes (5).
5. Maschinengewehr (1) nach einem der vorangehenden Ansprüche, umfassend einen Karkassenkörper
(22), der eine im Wesentlichen rohrförmige Geometrie aufweist.