[0001] La présente invention concerne un mouvement d'horlogerie mécanique.
[0002] Un mouvement d'horlogerie mécanique traditionnel comprend une source d'énergie, telle
qu'un barillet, un rouage de finissage entraîné par la source d'énergie, un échappement
entraîné par le rouage de finissage et un oscillateur dont les oscillations sont entretenues
par l'échappement. L'oscillateur (ou organe régulateur) est généralement de type balancier-spiral.
L'échappement comprend généralement un mobile d'échappement (roue et pignon coaxiaux
et solidaires) et une ancre. Le pignon du mobile d'échappement engrène avec la dernière
roue du rouage de finissage tandis que la roue du mobile d'échappement coopère avec
l'ancre, laquelle communique des impulsions d'énergie mécanique à l'oscillateur.
[0003] Certains mouvements comprennent aussi, dans le rouage de finissage entre la source
d'énergie et l'échappement, un dispositif dit « à force constante », c'est-à-dire
un dispositif comprenant un ressort intermédiaire armé périodiquement de la même quantité
par la source d'énergie et fournissant son énergie à l'échappement. Un tel dispositif
à force constante permet de rendre les oscillations de l'oscillateur indépendantes
de l'état d'armage de la source d'énergie.
[0004] On connaît également par les demandes de brevet
WO 99/64936,
WO 2009/118310 et
CH 705674 un échappement comprenant une lame bistable armée par une bascule d'armage actionnée
alternativement par deux mobiles d'échappement. Une bascule de détente solidaire de
la zone du point milieu de la lame bistable communique des impulsions d'énergie mécanique
à l'oscillateur lors des changements d'état de la lame bistable. La lame bistable
est un dispositif « à force constante » qui fournit périodiquement la même quantité
d'énergie à l'oscillateur via la bascule de détente. Dans la présente invention, l'organe
qui communique les impulsions d'énergie mécanique à l'oscillateur, qu'il soit sous
la forme d'une bascule de détente, d'une ancre ou autre, est appelé « percuteur ».
[0005] Le rendement d'un mouvement d'horlogerie mécanique est faible. En effet, l'échappement
ne transmet à l'oscillateur qu'une petite partie de l'énergie qu'il reçoit. L'une
des causes des pertes énergétiques constatées sont les frottements entre les différentes
pièces. En particulier, à chaque impulsion communiquée par le percuteur à l'oscillateur,
le percuteur accompagne (reste en contact avec) l'oscillateur sur un angle d'impulsion
qui est généralement compris entre 12° et 20°. En pratique, on peut même observer
une succession de petits chocs pendant l'impulsion, surtout lorsque la fréquence de
l'oscillateur est élevée. Une telle transmission chaotique de l'énergie entre le percuteur
et l'oscillateur est un obstacle supplémentaire à l'obtention d'un bon rendement.
[0006] La présente invention vise à proposer un mouvement d'horlogerie à rendement amélioré.
[0007] A cette fin, il est prévu un mouvement d'horlogerie selon la revendication indépendante
1.
[0008] Grâce à la relation entre les vitesses, le percuteur transmet toute son énergie cinétique
à l'oscillateur en un seul choc et sa vitesse devient nulle immédiatement après le
choc, de sorte que le phénomène d'accompagnement entre le percuteur et l'oscillateur
et les pertes énergétiques qu'il occasionne n'existent pas dans la présente invention.
[0009] Selon un autre mode de réalisation, la présente invention propose un mouvement d'horlogerie
selon la revendication indépendante 2.
[0010] La présente invention propose également un procédé de réalisation d'un mouvement
d'horlogerie selon la revendication indépendante 9.
[0011] Enfin, selon un autre mode de réalisation, la présente invention propose un procédé
de réalisation d'un mouvement d'horlogerie selon la revendication indépendante 10.
[0012] D'autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la
lecture de la description détaillée suivante faite en référence aux dessins annexés
dans lesquels :
- la figure 1 est un bloc-diagramme d'un mouvement d'horlogerie,
- les figures 2 à 10 montrent en vue de dessus différentes phases de fonctionnement
d'un échappement à force constante et d'un oscillateur utilisés dans la présente invention
;
- la figure 11 montre en vue de dessus un percuteur d'échappement et un double plateau
d'oscillateur utilisés dans la présente invention ;
- la figure 12 montre en vue de dessus une variante du percuteur utilisé dans la présente
invention ;
- la figure 13 montre en vue de dessus une autre variante du percuteur utilisé dans
la présente invention.
[0013] En référence aux figures 1 et 2, un mouvement d'horlogerie mécanique selon l'invention
comprend une source d'énergie 1, constituée typiquement par un ou plusieurs barillets,
un rouage de finissage 2, un échappement 3 et un oscillateur 4. La source d'énergie
1 et le rouage de finissage 2 sont classiques, ils ne seront donc pas décrits. L'oscillateur
4 est lui aussi de type classique. Il comprend, montés sur un arbre de balancier 6
d'axe A, un balancier-spiral (non représenté) et un double plateau. Le double plateau
comprend un grand plateau 7, qui porte une cheville de plateau 8, et un petit plateau
9.
[0014] L'échappement 3 est du type décrit dans les demandes de brevet
WO 99/64936,
WO 2009/118310 et
CH 705674. Il comprend ainsi deux mobiles d'échappement (non représentés), un ressort-lame
bistable 10, une bascule d'armage 11 et un percuteur ou bascule de détente 12.
[0015] Les deux mobiles d'échappement comprennent chacun un pignon qui engrène avec la dernière
roue du rouage de finissage 2 et une roue d'échappement munie non pas de dents mais
de cames d'armage terminées chacune par une butée de verrouillage. Les deux roues
d'échappement coopèrent respectivement et alternativement avec des chevilles d'échappement
13 portées par la bascule d'armage 11.
[0016] La bascule d'armage 11 et le percuteur 12 pivotent autour d'un même axe B qui correspond
au point milieu du ressort-lame 10. En pratique, l'axe B est par exemple l'axe d'une
tige chassée dans la bascule d'armage 11, pivotant dans des paliers du bâti du mouvement
et autour de laquelle pivote le percuteur 12.
[0017] De préférence, le ressort-lame 10 est monobloc avec le percuteur 12 et avec un cadre
extérieur (non représenté) qui entoure le ressort-lame 10, et est constitué de deux
lames élastiques 10a, 10b ayant chacune une extrémité jointe au percuteur 12 et une
autre extrémité jointe au cadre extérieur, fixé au bâti du mouvement. Le ressort-lame
10 présente deux convexités de sens opposés de part et d'autre de son point milieu
et peut passer d'un premier état stable à un deuxième état stable en inversant le
sens de chacune des deux convexités. A cet effet, le ressort-lame 10 est soit précontraint
de manière à travailler en flambage soit préformé pour, à l'état de repos, présenter
déjà deux convexités comme décrit dans la demande de brevet internationale
WO 2017/032528 de la présente demanderesse. Dans le premier cas, le cadre extérieur est déformable
pour permettre le flambage du ressort-lame 10. Dans le deuxième cas, le cadre extérieur
est rigide.
[0018] La bascule d'armage 11 comprend deux bras 14 portant à leurs extrémités deux goupilles
14a, 14b engagées dans des œillets (non représentés) des deux lames élastiques 10a,
10b respectivement. Une configuration inverse est bien entendu possible où les goupilles
14a, 14b seraient portées par les lames élastiques 10a, 10b, respectivement, pour
s'engager dans des œillets de la bascule d'armage 11. En outre, d'autres modes de
liaison entre la bascule d'armage 11 et les lames élastiques 10a, 10b sont envisageables,
par exemple deux goupilles à l'extrémité de chaque bras 14 de la bascule d'armage
11 pinçant la lame élastique correspondante.
[0019] Le percuteur 12 comprend un corps 15 entourant l'axe B et prolongé d'un côté par
une fourchette 16-17 et de l'autre côté par une queue 18. La fourchette 16-17 remplit
la fonction d'une fourchette d'ancre traditionnelle, à savoir coopérer avec la cheville
de plateau 8 pour communiquer des impulsions d'énergie mécanique à l'oscillateur 4,
et comprend à cet effet une première corne 16 et une deuxième corne 17. Un dard 19
solidaire du percuteur 12 est susceptible de coopérer avec le petit plateau 9 de l'oscillateur
4 pour empêcher le renversement du percuteur 12 en cas de choc. La queue 18 est, elle,
agencée pour coopérer avec des première et deuxième butées de limitation 20, 21 fixes
par rapport au bâti du mouvement, par exemple monobloc avec le cadre extérieur précité,
pour limiter le déplacement angulaire du percuteur 12.
[0020] En fonctionnement, la bascule d'armage 11, actionnée par une came d'armage de l'une
des roues d'échappement et agissant symétriquement dans la zone des deux convexités
du ressort-lame 10, déforme le ressort-lame 10 depuis un premier de ses états stables
jusqu'à un état métastable proche d'un état instable correspondant à un flambage de
quatrième mode, pour armer le ressort-lame 10. Cette phase d'armage se termine lorsque
la bascule d'armage 11 est bloquée par une butée de verrouillage de la roue d'échappement
avec laquelle elle coopère, ce qui maintient le ressort-lame 10 dans son état métastable
et immobilise les deux mobiles d'échappement, le rouage de finissage 2 et la bascule
d'armage 11. Puis le percuteur 12 situé dans la zone du point milieu du ressort-lame
10 agit sur le ressort-lame 10 pour lui faire dépasser son état instable et le faire
ainsi basculer dans son deuxième état stable en libérant son énergie. L'énergie permettant
au percuteur 12 de déformer le ressort-lame 10 au-delà de son état instable depuis
son état métastable est fournie par l'oscillateur 4, lorsque la cheville de plateau
8 percute la corne 16 de la fourchette. Cette phase, qui nécessite seulement un petit
apport d'énergie, peut être comparée à la phase de dégagement d'un échappement à ancre.
La détente du ressort-lame 10, c'est-à-dire son passage de son état instable à son
deuxième état stable, change brusquement l'inclinaison de la zone du point milieu,
ce qui fait pivoter le percuteur 12, lequel communique alors une impulsion à la cheville
de plateau 8 par sa corne 17. La déformation du ressort-lame 10 de son état métastable
à son deuxième état stable sous l'action de la cheville de plateau 8 puis de sa détente
cause une rotation de la bascule d'armage 11 qui déverrouille les roues d'échappement
et amène la bascule d'armage 11 au contact de l'autre roue d'échappement pour commencer
un cycle symétrique du précédent, après l'impulsion donnée à la cheville de plateau
8.
[0021] Les figures 2 à 10 représentent les différentes phases de fonctionnement de l'échappement
et de l'oscillateur. A la figure 2, l'oscillateur 4 est en phase d'accélération et
parcourt l'angle descendant sénestre, le percuteur 12 est en appui contre la butée
de limitation 20 et le ressort-lame 10 est en fin d'armage (état métastable). A la
figure 3, l'oscillateur 4 est proche de sa vitesse maximale et commence à parcourir
l'angle de levée sénestre, la corne 16 du percuteur 12 est percutée par la cheville
de plateau 8 (dégagement, par un seul choc) et le ressort-lame 10 est déverrouillé
(entre l'état métastable et l'état instable). A la figure 4, l'oscillateur 4 est à
sa vitesse maximale et parcourt l'angle de levée sénestre, le percuteur 12 percute
par sa corne 17 la cheville de plateau 8 pour lui communiquer une impulsion (par un
seul choc comme cela sera expliqué plus loin) alors que le ressort-lame 10 vient de
basculer de l'état instable au deuxième état stable. A la figure 5, l'oscillateur
4 décélère et parcourt l'angle ascendant sénestre, le percuteur 12 est en appui contre
la butée de limitation 21 et le ressort-lame 10 est en début d'armage (il quitte le
deuxième état stable). A la figure 6, la rotation de l'oscillateur 4 s'inverse (élongation
maximale sénestre), le percuteur 12 est en appui contre la butée de limitation 21
et le ressort-lame 10 est en cours d'armage (entre le deuxième état stable et l'état
métastable). A la figure 7, l'oscillateur 4 est proche de sa vitesse maximale et commence
à parcourir l'angle de levée dextre, la corne 17 du percuteur 12 est percutée par
la cheville de plateau 8 (dégagement, par un seul choc) et le ressort-lame 10 est
déverrouillé (entre l'état métastable et l'état instable). A la figure 8, l'oscillateur
4 est à sa vitesse maximale et parcourt l'angle de levée dextre, le percuteur 12 percute
par sa corne 16 la cheville de plateau 8 pour lui communiquer une impulsion (par un
seul choc comme cela sera expliqué plus loin) alors que le ressort-lame 10 vient de
basculer de l'état instable au premier état stable. A la figure 9, l'oscillateur 4
décélère et parcourt l'angle ascendant dextre, le percuteur 12 est en appui contre
la butée de limitation 20 et le ressort-lame 10 est en début d'armage (il quitte le
premier état stable). Enfin, à la figure 10 la rotation de l'oscillateur 4 s'inverse
(élongation maximale dextre), le percuteur 12 est en appui contre la butée de limitation
20 et le ressort-lame 10 est en cours d'armage (entre le premier état stable et l'état
métastable). Puis, l'échappement 3 se retrouve dans la phase illustrée à la figure
2 et la séquence des figures 2 à 10 se répète.
[0022] Dans un échappement traditionnel, l'angle d'impulsion, c'est-à-dire l'angle parcouru
par le percuteur entre le début de l'impulsion et la fin de l'impulsion, est compris
entre 12° et 20°. Dans la présente invention, en revanche, cet angle d'impulsion est
très petit, typiquement inférieur à 1,5° voire à 1°. En effet, lors de la conception
du mouvement selon l'invention, les différents paramètres du mouvement, en particulier
la quantité d'énergie mécanique emmagasinée dans le ressort-lame 10 à chacun de ses
armages, la géométrie du percuteur 12 et les moments d'inertie du percuteur 12 et
de l'oscillateur 4, sont choisis de telle manière que le percuteur 12 transfère toute
son énergie cinétique à l'oscillateur 4 en un seul choc (figures 4 et 8), le percuteur
12 ayant une vitesse nulle juste après le choc, l'énergie résiduelle dans le ressort-lame
10 amenant ensuite le percuteur 12 en appui contre l'une des butées de limitation
20, 21 (figures 5 et 9).
[0023] Selon la théorie des chocs élastiques, l'équation de conservation du moment cinétique
et l'équation de conservation de l'énergie cinétique peuvent s'écrire de la manière
suivante :
- pour la conservation du moment cinétique :

- pour la conservation de l'énergie cinétique :

où
- I1 est le moment d'inertie du percuteur 12 (incluant tous les éléments qui tournent
avec lui, comme le dard 19) par rapport à son axe de rotation B,
- I2 est le moment d'inertie de l'oscillateur 4 (incluant tous les éléments qui tournent
avec lui, comme l'arbre de balancier 6) par rapport à son axe de rotation A,
- ω1i est la vitesse angulaire du percuteur 12 juste avant l'impulsion qu'il donne à l'oscillateur
4,
- ω1f est la vitesse angulaire du percuteur 12 juste après ladite impulsion,
- ω2i est la vitesse angulaire de l'oscillateur 4 juste avant ladite impulsion,
- ω2f est la vitesse angulaire de l'oscillateur 4 juste après ladite impulsion,
- d1 est le bras de levier du percuteur 12 (cf. figure 11), c'est-à-dire la distance entre
l'axe de rotation B et la droite d'action des forces d'action-réaction F2 et F1 exercées par le percuteur 12 et la cheville de plateau 8 l'un sur l'autre au moment
du choc (impulsion), et
- d2 est le bras de levier de l'oscillateur 4 (cf. figure 11), c'est-à-dire la distance
entre l'axe de rotation A et la droite d'action des forces d'action-réaction F2 et F1 exercées par le percuteur 12 et la cheville de plateau 8 l'un sur l'autre au moment
du choc (impulsion).
[0024] Le système d'équations (1)-(2) peut être réécrit de la manière suivante :

[0025] En imposant une énergie cinétique nulle, donc une vitesse angulaire nulle, du percuteur
12 après l'impulsion (ω
1f = 0), la solution de ce système d'équation est la suivante :

[0026] En pratique, le moment d'inertie I
1 du percuteur 12 sera le plus souvent très inférieur au moment d'inertie I
2 de l'oscillateur 4, le rapport I
2/I
1 étant typiquement supérieur à 10, voire à 50, voire à 100, voire à 500, voire encore
à 1000. La solution du système d'équations (1)-(2) pourra donc être exprimée comme
suit :

[0027] Ainsi, en faisant en sorte qu'au moment du choc la vitesse angulaire du percuteur
12 soit environ égale à 2·d
2/d
1 fois la vitesse angulaire de l'oscillateur 4, la vitesse du percuteur 12 sera nulle
juste après le choc, ce qui implique que toute son énergie cinétique aura été communiquée
à l'oscillateur 4 et que le percuteur 12 n'accompagnera pas l'oscillateur 4. Il en
découle une amélioration sensible du rendement de l'échappement et de la chronométrie
du mouvement.
[0028] Pour obtenir la relation (5) ou (6) ci-dessus, il est possible de jouer sur le rapport
des bras de levier d
2/d
1 et/ou sur les vitesses ω
1i et ω
2i. A rapport d
2/d
1 constant, le percuteur 12 doit être accéléré par rapport aux percuteurs de l'état
de la technique afin d'atteindre la vitesse de 2·(d
2/d
1)·ω
2i au moment de l'impulsion. Une telle accélération peut être obtenue par exemple :
- en augmentant la quantité d'énergie mécanique emmagasinée par le ressort-lame 10 à
chaque armage (par exemple en augmentant le flambage ou l'épaisseur du ressort-lame
10),
- et/ou en augmentant l'écartement des cornes 16, 17 du percuteur 12,
- et/ou en diminuant le moment d'inertie I1 du percuteur 12.
[0029] Tous ces paramètres peuvent être ajustés lors de la conception du mouvement à l'aide
d'un logiciel de simulation.
[0030] Ainsi, par exemple, l'écartement E des cornes 16, 17 (mesuré entre les points respectifs
des cornes 16, 17 qui percutent la cheville de plateau 8 lors des impulsions, cf.
figure 11) est supérieur à 1,5 fois, de préférence à 1,6 fois, de préférence à 1,7
fois, de préférence à 1,8 fois, de préférence à 1,9 fois, de préférence encore à 2
fois, le diamètre D de la cheville de plateau 8. Un tel écartement est ainsi supérieur
à l'écartement de 1,06 (=0,35/0,33) fois le diamètre de la cheville que l'on observe
classiquement dans les échappements.
[0031] Par « diamètre de la cheville de plateau », on entend son diamètre à proprement parler,
en particulier lorsque la cheville de plateau est de forme semi-circulaire comme représenté,
ou plus généralement sa plus grande dimension perpendiculairement au plan qui contient
l'axe de rotation A de l'oscillateur 4 et qui constitue un plan de symétrie pour la
cheville de plateau 8. La cheville de plateau 8 peut avoir d'autres formes que celle
représentée, par exemple la forme d'un doigt ou d'une partie d'un doigt s'étendant
radialement depuis une partie annulaire montée sur l'arbre de balancier 6.
[0032] Outre l'accélération du percuteur 12 qu'il permet, le grand écartement E des cornes
16, 17 selon l'invention favorise la sortie de la cheville 8 de la fourchette 16-17
après l'impulsion en lui permettant, compte tenu de la vitesse nulle du percuteur
12, de sortir de ladite fourchette sans toucher l'autre corne que celle lui ayant
communiqué l'impulsion. Grâce à cette caractéristique aussi, le rendement de l'échappement
et la chronométrie du mouvement sont améliorés.
[0033] Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, visible sur les figures
4, 8 et 11, l'impulsion communiquée par le percuteur 12 à l'oscillateur 4 se produit
alors que la cheville de plateau 8 est sur la ligne des centres, c'est-à-dire alors
que la cheville de plateau 8 est traversée symétriquement par le plan contenant l'axe
de rotation A de l'oscillateur 4 et l'axe de rotation B du percuteur 12. Cette position
de la cheville de plateau 8 correspond à la position d'équilibre de l'oscillateur
4. Communiquer l'impulsion sur la ligne des centres permet de ne pas affecter l'isochronisme
de l'oscillateur.
[0034] On peut néanmoins, en variante, choisir d'effectuer l'impulsion alors que la cheville
de plateau 8 est située après la ligne des centres, ceci afin de favoriser la sortie
de la cheville 8 de la fourchette 16-17 après l'impulsion en lui permettant de sortir
de ladite fourchette sans toucher l'autre corne que celle lui ayant communiqué l'impulsion.
Une impulsion après la ligne des centres donne du retard au mouvement mais, grâce
à l'unique choc que produit l'impulsion dans la présente invention, ce retard restera
constant de sorte qu'on peut le corriger par un simple réglage de l'inertie du balancier
et/ou de la longueur active du spiral.
[0035] Les couples de matériaux couramment utilisés dans les échappements pour le percuteur
et la cheville de plateau, tels qu'acier-rubis, silicium-rubis et silicium-silicium,
ont des coefficients de restitution ε d'environ 1. Ces matériaux permettent donc l'obtention
de chocs élastiques, c'est-à-dire de chocs répondant aux équations (1) et (2) ci-dessus.
On constate néanmoins dans la présente invention que la relation (5) constitue un
optimum en termes de rendement de l'échappement pour un coefficient de restitution
ε donné, même si ce dernier est inférieur à 1.
[0036] Le percuteur 12 (ou au moins la fourchette 16-17) et la cheville 8 sont chacun faits
dans l'un des matériaux suivants : acier, de préférence trempé ; oxyde d'aluminium,
de préférence rubis, de préférence encore rubis obtenu par le procédé Verneuil ; silicium,
de préférence monocristallin, de préférence aussi recouvert d'oxyde de silicium ;
verre métallique. Toutes les combinaisons de ces matériaux sont possibles pour former
le couple de matériaux du percuteur 12 et de la cheville 8.
[0037] Le percuteur 12 illustré aux figures 2 à 11 est équilibré, en d'autres termes sa
géométrie est choisie pour que son centre de gravité soit situé sur son axe de rotation
B. Une telle forme de percuteur rend ce dernier insensible aux chocs linéaires reçus
par le mouvement d'horlogerie. La figure 12 montre une variante du percuteur utilisé
dans la présente invention. Selon cette variante, le percuteur, désigné par 12', n'est
pas équilibré mais présente au contraire un balourd que lui confèrent notamment deux
bras 22, 23 qui prolongent les cornes 16, 17. Ces deux bras 22, 23, situés de l'autre
côté de l'axe de rotation B par rapport à la queue 18, remplacent ladite queue. Ils
coopèrent ainsi respectivement avec des butées de limitation 20', 21' pour limiter
le débattement angulaire du percuteur 12'.
[0038] Le balourd du percuteur 12' est choisi pour que lors des chocs (impulsions) communiqués
par le percuteur 12' à la cheville de plateau 8 les forces de réaction au niveau de
l'axe de rotation B soient minimales, permettant ainsi d'optimiser la transmission
d'énergie entre le percuteur 12' et l'oscillateur 4 et donc le rendement de l'échappement.
[0039] Plus précisément, le balourd du percuteur 12' est choisi pour que la relation suivante
soit satisfaite :

où
- m1 est la masse du percuteur 12',
- d1 est le bras de levier du percuteur 12' c'est-à-dire la distance entre l'axe de rotation
B et la droite d'action des forces d'action-réaction F2 et F1 exercées par le percuteur 12' et la cheville de plateau 8 l'un sur l'autre au moment
du choc (impulsion),
- I1 est le moment d'inertie du percuteur 12' par rapport à son axe de rotation B, et
- LG est la distance entre l'axe de rotation B du percuteur 12' et la droite parallèle
à la droite d'action des forces F2, F1 et passant par le centre de gravité G du percuteur 12'.
En choisissant le balourd du percuteur 12' pour que la relation (7) ci-dessus soit
satisfaite, la composante parallèle aux forces F
2, F
1 de la force de réaction exercée au niveau de l'axe de rotation B lors d'une impulsion
est nulle.
[0040] La présente invention a été décrite ci-dessus à titre d'exemple uniquement. Il va
de soi que de nombreuses modifications pourraient être faites sans sortir du cadre
de l'invention revendiquée. Par exemple :
- un autre type de dispositif à force constante qu'un ressort-lame bistable pourrait
être utilisé ;
- les cornes 16, 17 pourraient faire partie de l'oscillateur 4 et la cheville de plateau
8 pourrait faire partie du percuteur 12 ;
- au lieu d'être monté sur un axe physique 6, l'oscillateur 4 pourrait être du type
à pivot flexible ;
- au lieu d'être monté sur un axe physique, le percuteur 12 pourrait lui aussi être
du type à pivot flexible.
[0041] De plus, la présente invention n'est pas limitée à un percuteur rotatif. Le percuteur
peut en effet être mobile en translation plutôt qu'en rotation, comme le percuteur
12" illustré à la figure 13. Un tel percuteur mobile en translation peut être actionné
par exemple par un cadre mobile du type décrit dans la demande de brevet
WO 2013/144236.
[0042] Dans le cas d'un percuteur mobile en translation, le système d'équation (1)-(2) est
remplacé par les deux équations suivantes :

où
- m1 est la masse du percuteur 12" (incluant tous les éléments qui se déplacent avec lui,
comme le dard 19),
- I2 est le moment d'inertie de l'oscillateur 4 (incluant tous les éléments qui tournent
avec lui, comme l'arbre de balancier 6) par rapport à son axe de rotation A,
- v1i est la vitesse linéaire du percuteur 12" juste avant l'impulsion qu'il donne à l'oscillateur
4,
- v1f est la vitesse linéaire du percuteur 12" juste après ladite impulsion,
- ω2i est la vitesse angulaire de l'oscillateur 4 juste avant ladite impulsion,
- ω2f est la vitesse angulaire de l'oscillateur 4 juste après ladite impulsion, et
- d2 est le bras de levier de l'oscillateur 4, mesuré comme indiqué précédemment.
[0043] Ce système d'équations peut être réécrit de la manière suivante :

[0044] En imposant une énergie cinétique nulle, donc une vitesse linéaire nulle, du percuteur
12" après l'impulsion (vif = 0), la solution de ce système d'équation est la suivante
:

[0045] En pratique, le moment d'inertie orbital m
1.d
22 du percuteur 12" sera le plus souvent très inférieur au moment d'inertie I
2 de l'oscillateur 4, le rapport I
2/(m
1·d
22) étant typiquement supérieur à 10, voire à 50, voire à 100, voire à 500, voire encore
à 1000. La solution du système d'équations (1')-(2') pourra donc être exprimée comme
suit :

1. Mouvement d'horlogerie comprenant un oscillateur (4) rotatif autour d'un premier axe
(A), un percuteur (12) rotatif autour d'un deuxième axe (B) pour communiquer des impulsions
d'énergie mécanique à l'oscillateur (4), une source d'énergie (1) et un dispositif
de transmission (1-3) reliant la source d'énergie (1) au percuteur (12), le dispositif
de transmission (1-3) comprenant un dispositif à force constante (10) pour emmagasiner
périodiquement une quantité d'énergie à fournir au percuteur (12), le dispositif à
force constante (10) comprenant un organe élastique bistable, le percuteur (12) ou
l'oscillateur (4) comprenant une fourchette (16, 17) agencée pour coopérer avec une
cheville (8) de l'oscillateur (4) ou du percuteur (12) respectivement, la fourchette
comprenant des première et deuxième cornes (16, 17), la fourchette (16-17) et la cheville
(8) étant chacune faites dans l'un des matériaux suivants : acier, oxyde d'aluminium,
silicium, verre métallique,
caractérisé en ce que ladite quantité d'énergie, la géométrie du percuteur (12) et les moments d'inertie
du percuteur (12) et de l'oscillateur (4) sont choisis pour qu'à chaque impulsion
communiquée à l'oscillateur (4) par le percuteur (12) la relation suivante soit sensiblement
satisfaite :

où I
1 est le moment d'inertie du percuteur (12) par rapport au deuxième axe (B), I
2 est le moment d'inertie de l'oscillateur (4) par rapport au premier axe (A), ω
1i est la vitesse angulaire du percuteur (12) juste avant l'impulsion qu'il donne à
l'oscillateur (4), ω
2i est la vitesse angulaire de l'oscillateur (4) juste avant ladite impulsion, d
1 est le bras de levier du percuteur (12) et d
2 est le bras de levier de l'oscillateur (4), et
en ce que l'écartement (E) des première et deuxième cornes (16, 17), mesuré entre les points
respectifs des première et deuxième cornes (16, 17) qui percutent ou sont percutés
par la cheville (8) lors desdites impulsions, est supérieur à 1,5 fois, de préférence
supérieur à 1,6 fois, de préférence supérieur à 1,7 fois, de préférence supérieur
à 1,8 fois, de préférence supérieur à 1,9 fois, de préférence encore supérieur à 2
fois, le diamètre (D) de la cheville (8).
2. Mouvement d'horlogerie comprenant un oscillateur (4) rotatif autour d'un axe (A),
un percuteur (12") à déplacement linéaire pour communiquer des impulsions d'énergie
mécanique à l'oscillateur (4), une source d'énergie (1) et un dispositif de transmission
(1-3) reliant la source d'énergie (1) au percuteur (12"), le dispositif de transmission
(1-3) comprenant un dispositif à force constante pour emmagasiner périodiquement une
quantité d'énergie à fournir au percuteur (12"), le dispositif à force constante (10)
comprenant un organe élastique bistable, le percuteur (12") ou l'oscillateur (4) comprenant
une fourchette (16, 17) agencée pour coopérer avec une cheville (8) de l'oscillateur
(4) ou du percuteur (12") respectivement, la fourchette comprenant des première et
deuxième cornes (16, 17), la fourchette (16-17) et la cheville (8) étant chacune faites
dans l'un des matériaux suivants : acier, oxyde d'aluminium, silicium, verre métallique,
caractérisé en ce que ladite quantité d'énergie, la géométrie et la masse du percuteur (12") et le moment
d'inertie de l'oscillateur (4) sont choisis pour qu'à chaque impulsion communiquée
à l'oscillateur (4) par le percuteur (12") la relation suivante soit sensiblement
satisfaite :

où m
1 est la masse du percuteur (12"), I
2 est le moment d'inertie de l'oscillateur (4) par rapport audit axe (A), v
1i est la vitesse linéaire du percuteur (12") juste avant l'impulsion qu'il donne à
l'oscillateur (4), ω
2i est la vitesse angulaire de l'oscillateur (4) juste avant ladite impulsion et d
2 est le bras de levier de l'oscillateur (4), et
en ce que l'écartement (E) des première et deuxième cornes (16, 17), mesuré entre les points
respectifs des première et deuxième cornes (16, 17) qui percutent ou sont percutés
par la cheville (8) lors desdites impulsions, est supérieur à 1,5 fois, de préférence
supérieur à 1,6 fois, de préférence supérieur à 1,7 fois, de préférence supérieur
à 1,8 fois, de préférence supérieur à 1,9 fois, de préférence encore supérieur à 2
fois, le diamètre (D) de la cheville (8).
3. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1, caractérisé en ce que le rapport I2/I1 est supérieur à 10, de préférence supérieur à 50, de préférence supérieur à 100,
de préférence supérieur à 500, de préférence encore supérieur à 1000.
4. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 2, caractérisé en ce que le rapport I2/(m1·d22) est supérieur à 10, de préférence supérieur à 50, de préférence supérieur à 100,
de préférence supérieur à 500, de préférence encore supérieur à 1000.
5. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1 ou 3,
caractérisé en ce que le percuteur (12') présente un balourd choisi pour que la relation suivante soit
sensiblement satisfaite :

où d
1, I
1 et m
1 sont respectivement le bras de levier, le moment d'inertie par rapport au deuxième
axe (B) et la masse du percuteur (12') et L
G est la distance entre le deuxième axe (B) et la droite passant par le centre de gravité
(G) du percuteur (12') et parallèle à la force (F2) exercée par le percuteur (12')
sur l'oscillateur (4) au moment de l'impulsion.
6. Mouvement d'horlogerie selon la revendication 1, 3 ou 5, caractérisé en ce que ladite quantité d'énergie, la géométrie du percuteur (12) et les moments d'inertie
du percuteur (12) et de l'oscillateur (4) sont choisis pour que l'angle d'impulsion
que parcourt le percuteur (12) à chaque impulsion communiquée à l'oscillateur (4)
soit inférieur à 1,5°, de préférence inférieur à 1°.
7. Mouvement d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le percuteur (12) et l'oscillateur (4) sont agencés pour que chacune desdites impulsions
soit communiquée à l'oscillateur (4) alors qu'il se trouve sensiblement dans sa position
angulaire d'équilibre.
8. Mouvement d'horlogerie selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le percuteur (12) et l'oscillateur (4) sont agencés pour que chacune desdites impulsions
soit communiquée à l'oscillateur (4) alors qu'il se trouve après sa position angulaire
d'équilibre.
9. Procédé de réalisation d'un mouvement d'horlogerie comprenant un oscillateur (4) rotatif
autour d'un premier axe (A), un percuteur (12) rotatif autour d'un deuxième axe (B)
pour communiquer des impulsions d'énergie mécanique à l'oscillateur (4), une source
d'énergie (1) et un dispositif de transmission (1-3) reliant la source d'énergie (1)
au percuteur (12), le dispositif de transmission (1-3) comprenant un dispositif à
force constante (10) pour emmagasiner périodiquement une quantité d'énergie à fournir
au percuteur (12), le dispositif à force constante (10) comprenant un organe élastique
bistable, le percuteur (12) ou l'oscillateur (4) comprenant une fourchette (16, 17)
agencée pour coopérer avec une cheville (8) de l'oscillateur (4) ou du percuteur (12)
respectivement, la fourchette comprenant des première et deuxième cornes (16, 17),
la fourchette (16-17) et la cheville (8) étant chacune faites dans l'un des matériaux
suivants : acier, oxyde d'aluminium, silicium, verre métallique, le procédé comprenant
une étape de conception du mouvement suivie d'une étape de fabrication du mouvement,
le procédé étant
caractérisé en ce que lors de la conception du mouvement, ladite quantité d'énergie, la géométrie du percuteur
(12) et les moments d'inertie du percuteur (12) et de l'oscillateur (4) sont choisis
pour qu'à chaque impulsion communiquée à l'oscillateur (4) par le percuteur (12) la
relation suivante soit sensiblement satisfaite :

où I
1 est le moment d'inertie du percuteur (12) par rapport au deuxième axe (B), I
2 est le moment d'inertie de l'oscillateur (4) par rapport au premier axe (A), ω
1i est la vitesse angulaire du percuteur (12) juste avant l'impulsion qu'il donne à
l'oscillateur (4), ω
2i est la vitesse angulaire de l'oscillateur (4) juste avant ladite impulsion, d
1 est le bras de levier du percuteur (12) et d
2 est le bras de levier de l'oscillateur (4), et
en ce que l'écartement (E) des première et deuxième cornes (16, 17), mesuré entre les points
respectifs des première et deuxième cornes (16, 17) qui percutent ou sont percutés
par la cheville (8) lors desdites impulsions, est choisi supérieur à 1,5 fois, de
préférence supérieur à 1,6 fois, de préférence supérieur à 1,7 fois, de préférence
supérieur à 1,8 fois, de préférence supérieur à 1,9 fois, de préférence encore supérieur
à 2 fois, le diamètre (D) de la cheville (8).
10. Procédé de réalisation d'un mouvement d'horlogerie comprenant un oscillateur (4) rotatif
autour d'un axe (A), un percuteur (12") à déplacement linéaire pour communiquer des
impulsions d'énergie mécanique à l'oscillateur (4), une source d'énergie (1) et un
dispositif de transmission (1-3) reliant la source d'énergie (1) au percuteur (12"),
le dispositif de transmission (1-3) comprenant un dispositif à force constante pour
emmagasiner périodiquement une quantité d'énergie à fournir au percuteur (12"), le
dispositif à force constante (10) comprenant un organe élastique bistable, le percuteur
(12") ou l'oscillateur (4) comprenant une fourchette (16, 17) agencée pour coopérer
avec une cheville (8) de l'oscillateur (4) ou du percuteur (12") respectivement, la
fourchette comprenant des première et deuxième cornes (16, 17), la fourchette (16-17)
et la cheville (8) étant chacune faites dans l'un des matériaux suivants : acier,
oxyde d'aluminium, silicium, verre métallique, le procédé comprenant une étape de
conception du mouvement suivie d'une étape de fabrication du mouvement, le procédé
étant
caractérisé en ce que lors de la conception du mouvement, ladite quantité d'énergie, la géométrie et la
masse du percuteur (12") et le moment d'inertie de l'oscillateur (4) sont choisis
pour qu'à chaque impulsion communiquée à l'oscillateur (4) par le percuteur (12")
la relation suivante soit sensiblement satisfaite :

où m
1 est la masse du percuteur (12"), I
2 est le moment d'inertie de l'oscillateur (4) par rapport audit axe (A), v
1i est la vitesse linéaire du percuteur (12") juste avant l'impulsion qu'il donne à
l'oscillateur (4), ω
2i est la vitesse angulaire de l'oscillateur (4) juste avant ladite impulsion et d
2 est le bras de levier de l'oscillateur (4), et
en ce que l'écartement (E) des première et deuxième cornes (16, 17), mesuré entre les points
respectifs des première et deuxième cornes (16, 17) qui percutent ou sont percutés
par la cheville (8) lors desdites impulsions, est choisi supérieur à 1,5 fois, de
préférence supérieur à 1,6 fois, de préférence supérieur à 1,7 fois, de préférence
supérieur à 1,8 fois, de préférence supérieur à 1,9 fois, de préférence encore supérieur
à 2 fois, le diamètre (D) de la cheville (8).
11. Procédé selon la revendication 9, caractérisé en ce que le rapport I2/I1 est supérieur à 10, de préférence supérieur à 50, de préférence supérieur à 100,
de préférence supérieur à 500, de préférence encore supérieur à 1000.
12. Procédé selon la revendication 10, caractérisé en ce que le rapport I2/(m1·d22) est supérieur à 10, de préférence supérieur à 50, de préférence supérieur à 100,
de préférence, supérieur à 500, de préférence encore supérieur à 1000.
13. Procédé selon la revendication 9 ou 11,
caractérisé en ce que lors de la conception du mouvement on choisit pour le percuteur (12') un balourd
pour que la relation suivante soit sensiblement satisfaite :

où d
1, I
1 et m
1 sont respectivement le bras de levier, le moment d'inertie par rapport au deuxième
axe (B) et la masse du percuteur (12') et L
G est la distance entre le deuxième axe (B) et la droite passant par le centre de gravité
(G) du percuteur (12') et parallèle à la force (F2) exercée par le percuteur (12')
sur l'oscillateur (4) au moment de l'impulsion.
14. Procédé selon la revendication 9, 11 ou 13, caractérisé en ce que lors de la conception du mouvement ladite quantité d'énergie, la géométrie du percuteur
(12) et les moments d'inertie du percuteur (12) et de l'oscillateur (4) sont choisis
pour que l'angle d'impulsion que parcourt le percuteur (12) à chaque impulsion communiquée
à l'oscillateur (4) soit inférieur à 1,5°, de préférence inférieur à 1°.
15. Procédé selon l'une quelconque des revendications 9 à 14, caractérisé en ce que le percuteur (12) et l'oscillateur (4) sont agencés pour que chacune desdites impulsions
soit communiquée à l'oscillateur (4) alors qu'il se trouve sensiblement dans sa position
angulaire d'équilibre.
16. Procédé selon l'une quelconque des revendications 9 à 14, caractérisé en ce que le percuteur (12) et l'oscillateur (4) sont agencés pour que chacune desdites impulsions
soit communiquée à l'oscillateur (4) alors qu'il se trouve après sa position angulaire
d'équilibre.
1. Uhrwerk, das einen Oszillator (4), der um eine erste Achse (A) drehbar ist, ein Schlagstück
(12), das um eine zweite Achse (B) drehbar ist, um mechanische Energieimpulse auf
den Oszillator (4) zu übertragen, eine Energiequelle (1) und eine Übertragungsvorrichtung
(1 bis 3) umfasst, welche die Energiequelle (1) mit dem Schlagstück (12) verbindet,
wobei die Übertragungsvorrichtung (1 bis 3) eine Konstantkraftvorrichtung (10) zum
periodischen Speichern einer an das Schlagstück (12) zu liefernden Energiemenge umfasst,
wobei die Konstantkraftvorrichtung (10) ein bistabiles elastisches Organ umfasst,
das Schlagstück (12) oder der Oszillator (4) eine Gabel (16, 17) umfasst, die dazu
gestaltet ist, mit einem Stift (8) des Oszillators (4) beziehungsweise des Schlagstücks
(12) zusammenzuwirken, die Gabel ein erstes und ein zweites Horn (16, 17) umfasst,
die Gabel (16 und 17) und der Stift (8) jeweils aus einem der folgenden Materialien
hergestellt sind: Stahl, Aluminiumoxid, Silizium, metallisches Glas,
dadurch gekennzeichnet, dass die Energiemenge, die Geometrie des Schlagstücks (12) und die Trägheitsmomente des
Schlagstücks (12) und des Oszillators (4) derart ausgewählt sind, dass bei jedem Impuls,
der von dem Schlagstück (12) auf den Oszillator (4) übertragen wird, die folgende
Beziehung im Wesentlichen erfüllt ist:

wo I
1 das Trägheitsmoment des Schlagstücks (12) in Bezug auf die zweite Achse (B) ist,
I
2 das Trägheitsmoment des Oszillators (4) in Bezug auf die erste Achse (A) ist,
ω1i die Winkelgeschwindigkeit des Schlagstücks (12) unmittelbar vor dem Impuls ist, den
es dem Oszillator (4) verleiht,
ω2i die Winkelgeschwindigkeit des Oszillators (4) unmittelbar vor dem Impuls ist, d
1 der Hebelarm des Schlagstücks (12) ist und d
2 der Hebelarm des Oszillators (4) ist, und dadurch, dass der Abstand (E) des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), gemessen zwischen den entsprechenden Punkten des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), die während der Impulse auf den Stift (8) schlagen
oder davon geschlagen werden, größer als das 1,5-fache, vorzugsweise größer als das
1,6-fache, vorzugsweise größer als das 1,7-fache, vorzugsweise größer als das 1,8-fache,
vorzugsweise größer als das 1,9-fache, vorzugsweise noch größer als das 2-fache, des
Durchmessers (D) des Stifts (8) ist.
2. Uhrwerk, das einen Oszillator (4), der um eine Achse (A) drehbar ist, ein Schlagstück
(12") mit linearer Verlagerung, um mechanische Energieimpulse auf den Oszillator (4)
zu übertragen, eine Energiequelle (1) und eine Übertragungsvorrichtung (1 bis 3) umfasst,
welche die Energiequelle (1) mit dem Schlagstück (12") verbindet, wobei die Übertragungsvorrichtung
(1 bis 3) eine Konstantkraftvorrichtung zum periodischen Speichern einer an das Schlagstück
(12") zu liefernden Energiemenge umfasst, wobei die Konstantkraftvorrichtung (10)
ein bistabiles elastisches Organ umfasst, das Schlagstück (12") oder der Oszillator
(4) eine Gabel (16, 17) umfasst, die dazu gestaltet ist, mit einem Stift (8) des Oszillators
(4) beziehungsweise des Schlagstücks (12") zusammenzuwirken, wobei die Gabel ein erstes
und ein zweites Horn (16, 17) umfasst, wobei die Gabel (16 und 17) und der Stift (8)
jeweils aus einem der folgenden Materialien hergestellt sind: Stahl, Aluminiumoxid,
Silizium, metallisches Glas,
dadurch gekennzeichnet, dass die Energiemenge, die Geometrie des Schlagstücks (12") und das Trägheitsmoment des
Oszillators (4) derart ausgewählt sind, dass bei jedem Impuls, der von dem Schlagstück
(12") auf den Oszillator (4) übertragen wird, die folgende Beziehung im Wesentlichen
erfüllt ist:

wo m
1 die Masse des Schlagstücks (12") ist, I
2 das Trägheitsmoment des Oszillators (4) in Bezug auf die Achse (A) ist,
v1i die Lineargeschwindigkeit des Schlagstücks (12") unmittelbar vor dem Impuls ist,
den es dem Oszillator (4) verleiht,
ω2i die Winkelgeschwindigkeit des Oszillators (4) unmittelbar vor dem Impuls ist und
d
2 der Hebelarm des Oszillators (4) ist, und dadurch, dass der Abstand (E) des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), gemessen zwischen den entsprechenden Punkten des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), die während der Impulse auf den Stift (8) schlagen
oder davon geschlagen werden, größer als das 1,5-fache, vorzugsweise größer als das
1,6-fache, vorzugsweise größer als das 1,7-fache, vorzugsweise größer als das 1,8-fache,
vorzugsweise größer als das 1,9-fache, vorzugsweise noch größer als das 2-fache, des
Durchmessers (D) des Stifts (8) ist.
3. Uhrwerk nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass das Verhältnis I2/I1 größer als 10, vorzugsweise größer als 50, vorzugsweise größer als 100, vorzugsweise
größer als 500, vorzugsweise noch größer als 1000, ist.
4. Uhrwerk nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass das Verhältnis I2/(m1·d22) größer als 10, vorzugsweise größer als 50, vorzugsweise größer als 100, vorzugsweise
größer als 500, vorzugsweise noch größer als 1000, ist.
5. Uhrwerk nach Anspruch 1 oder 3,
dadurch gekennzeichnet, dass das Schlagstück (12') ein Ungleichgewicht aufweist, das so ausgewählt ist, dass die
folgende Beziehung im Wesentlichen erfüllt ist:

wo d
1, I
1 und m
1 der Hebelarm, das Trägheitsmoment in Bezug auf die zweite Achse (B) beziehungsweise
die Masse des Schlagstücks (12') sind und L
G der Abstand zwischen der zweiten Achse (B) und der Geraden ist, die durch den Schwerpunkt
(G) des Schlagstücks (12') und parallel zur Kraft (F2) verläuft, die von dem Schlagstück
(12') auf den Oszillator (4) am Zeitpunkt des Impulses ausgeübt wird.
6. Uhrwerk nach Anspruch 1, 3 oder 5, dadurch gekennzeichnet, dass die Energiemenge, die Geometrie des Schlagstücks (12) und die Trägheitsmomente des
Schlagstücks (12) und des Oszillators (4) derart ausgewählt sind, dass der Impulswinkel,
den das Schlagstück (12) bei jedem auf den Oszillator (4) übertragenen Impuls zurücklegt,
kleiner als 1,5°, vorzugsweise kleiner als 1°, ist.
7. Uhrwerk nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das Schlagstück (12) und der Oszillator (4) so gestaltet sind, dass jeder der Impulse
auf den Oszillator (4) übertragen wird, während er sich im Wesentlichen in seiner
Gleichgewichtswinkelposition befindet.
8. Uhrwerk nach einem der Ansprüche 1 bis 6, dadurch gekennzeichnet, dass das Schlagstück (12) und der Oszillator (4) so gestaltet sind, dass jeder der Impulse
auf den Oszillator (4) übertragen wird, während er sich nach seiner Gleichgewichtswinkelposition
befindet.
9. Verfahren zur Herstellung eines Uhrwerks, das einen Oszillator (4), der um eine erste
Achse (A) drehbar ist, ein Schlagstück (12), das um eine zweite Achse (B) drehbar
ist, um mechanische Energieimpulse auf den Oszillator (4) zu übertragen, eine Energiequelle
(1) und eine Übertragungsvorrichtung (1 bis 3) umfasst, welche die Energiequelle (1)
mit dem Schlagstück (12) verbindet, wobei die Übertragungsvorrichtung (1 bis 3) eine
Konstantkraftvorrichtung (10) zum periodischen Speichern einer an das Schlagstück
(12) zu liefernden Energiemenge umfasst, wobei die Konstantkraftvorrichtung (10) ein
bistabiles elastisches Organ umfasst, das Schlagstück (12) oder der Oszillator (4)
eine Gabel (16, 17) umfasst, die dazu gestaltet ist, mit einem Stift (8) des Oszillators
(4) beziehungsweise des Schlagstücks (12) zusammenzuwirken, die Gabel ein erstes und
ein zweites Horn (16, 17) umfasst, die Gabel (16 und 17) und der Stift (8) jeweils
aus einem der folgenden Materialien hergestellt sind: Stahl, Aluminiumoxid, Silizium,
metallisches Glas, wobei das Verfahren einen Schritt der Gestaltung des Uhrwerks,
gefolgt von einem Schritt der Herstellung des Uhrwerks umfasst, wobei das Verfahren
dadurch gekennzeichnet ist, dass bei der Gestaltung des Uhrwerks die Energiemenge, die Geometrie des Schlagstücks
(12) und die Trägheitsmomente des Schlagstücks (12) und des Oszillators (4) derart
ausgewählt werden, dass bei jedem Impuls, der von dem Schlagstück (12) auf den Oszillator
(4) übertragen wird, die folgende Beziehung im Wesentlichen erfüllt wird:

wo I
1 das Trägheitsmoment des Schlagstücks (12) in Bezug auf die zweite Achse (B) ist,
I
2 das Trägheitsmoment des Oszillators (4) in Bezug auf die erste Achse (A) ist,
ω1i die Winkelgeschwindigkeit des Schlagstücks (12) unmittelbar vor dem Impuls ist, den
es dem Oszillator (4) verleiht,
ω2i die Winkelgeschwindigkeit des Oszillators (4) unmittelbar vor dem Impuls ist, d
1 der Hebelarm des Schlagstücks (12) ist und d
2 der Hebelarm des Oszillators (4) ist, und dadurch, dass der Abstand (E) des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), gemessen zwischen den entsprechenden Punkten des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), die während der Impulse auf den Stift (8) schlagen
oder davon geschlagen werden, größer als das 1,5-fache, vorzugsweise größer als das
1,6-fache, vorzugsweise größer als das 1,7-fache, vorzugsweise größer als das 1,8-fache,
vorzugsweise größer als das 1,9-fache, vorzugsweise noch größer als das 2-fache, des
Durchmessers (D) des Stifts (8) ausgewählt wird.
10. Verfahren zur Herstellung eines Uhrwerks, das einen Oszillator (4), der um eine Achse
(A) drehbar ist, ein Schlagstück (12") mit linearer Verlagerung, um mechanische Energieimpulse
(4) auf den Oszillator (4) zu übertragen, eine Energiequelle (1) und eine Übertragungsvorrichtung
(1 bis 3) umfasst, welche die Energiequelle (1) mit dem Schlagstück (12") verbindet,
wobei die Übertragungsvorrichtung (1 bis 3) eine Konstantkraftvorrichtung zum periodischen
Speichern einer an das Schlagstück (12") zu liefernden Energiemenge umfasst, wobei
die Konstantkraftvorrichtung (10) ein bistabiles elastisches Organ umfasst, das Schlagstück
(12") oder der Oszillator (4) eine Gabel (16, 17) umfasst, die dazu gestaltet ist,
mit einem Stift (8) des Oszillators (4) beziehungsweise des Schlagstücks (12") zusammenzuwirken,
wobei die Gabel ein erstes und ein zweites Horn (16, 17) umfasst, die Gabel (16 und
17) und der Stift (8) jeweils aus einem der folgenden Materialien hergestellt sind:
Stahl, Aluminiumoxid, Silizium, metallisches Glas, wobei das Verfahren einen Schritt
der Gestaltung des Uhrwerks, gefolgt von einem Schritt der Herstellung des Uhrwerks
umfasst, wobei das Verfahren
dadurch gekennzeichnet ist, dass bei der Gestaltung des Uhrwerks die Energiemenge, die Geometrie und die Masse des
Schlagstücks (12") und das Trägheitsmoment des Oszillators (4) derart ausgewählt werden,
dass bei jedem Impuls, der von dem Schlagstück (12") auf den Oszillator (4) übertragen
wird, die folgende Beziehung im Wesentlichen erfüllt wird:

wo m
1 die Masse des Schlagstücks (12") ist, I
2 das Trägheitsmoment des Oszillators (4) in Bezug auf die Achse (A) ist,
v1i die Lineargeschwindigkeit des Schlagstücks (12") unmittelbar vor dem Impuls ist,
den es dem Oszillator (4) verleiht,
ω2i die Winkelgeschwindigkeit des Oszillators (4) unmittelbar vor dem Impuls ist und
d
2 der Hebelarm des Oszillators (4) ist, und dadurch, dass der Abstand (E) des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), gemessen zwischen den entsprechenden Punkten des ersten
und des zweiten Horns (16, 17), die während der Impulse auf den Stift (8) schlagen
oder davon geschlagen werden, größer als das 1,5-fache, vorzugsweise größer als das
1,6-fache, vorzugsweise größer als das 1,7-fache, vorzugsweise größer als das 1,8-fache,
vorzugsweise größer als das 1,9-fache, vorzugsweise noch größer als das 2-fache, des
Durchmessers (D) des Stifts (8) ausgewählt wird.
11. Verfahren nach Anspruch 9, dadurch gekennzeichnet, dass das Verhältnis I2/I1 größer als 10, vorzugsweise größer als 50, vorzugsweise größer als 100, vorzugsweise
größer als 500, vorzugsweise noch größer als 1000, ist.
12. Verfahren nach Anspruch 10, dadurch gekennzeichnet, dass das Verhältnis I2/(m1·d22) größer als 10, vorzugsweise größer als 50, vorzugsweise größer als 100, vorzugsweise
größer als 500, vorzugsweise noch größer als 1000, ist.
13. Verfahren nach Anspruch 9 oder 11,
dadurch gekennzeichnet, dass bei der Gestaltung des Uhrwerks für das Schlagstück (12') ein Ungleichgewicht derart
ausgewählt wird, dass die folgende Beziehung im Wesentlichen erfüllt wird:

wo d
1, I
1 und m
1 der Hebelarm, das Trägheitsmoment in Bezug auf die zweite Achse (B) beziehungsweise
die Masse des Schlagstücks (12') sind und L
G der Abstand zwischen der zweiten Achse (B) und der Geraden ist, die durch den Schwerpunkt
(G) des Schlagstücks (12') und parallel zur Kraft (F2) verläuft, die von dem Schlagstück
(12') auf den Oszillator (4) am Zeitpunkt des Impulses ausgeübt wird.
14. Verfahren nach Anspruch 9, 11 oder 13, dadurch gekennzeichnet, dass bei der Gestaltung des Uhrwerks die Energiemenge, die Geometrie des Schlagstücks
(12) und die Trägheitsmomente des Schlagstücks (12) und des Oszillators (4) derart
ausgewählt werden, dass der Impulswinkel, den das Schlagstück (12) bei jedem auf den
Oszillator (4) übertragenen Impuls zurücklegt, kleiner als 1,5°, vorzugsweise kleiner
als 1°, ist.
15. Verfahren nach einem der Ansprüche 9 bis 14, dadurch gekennzeichnet, dass das Schlagstück (12) und der Oszillator (4) so gestaltet sind, dass jeder der Impulse
auf den Oszillator (4) übertragen wird, während er sich im Wesentlichen in seiner
Gleichgewichtswinkelposition befindet.
16. Verfahren nach einem der Ansprüche 9 bis 14, dadurch gekennzeichnet, dass das Schlagstück (12) und der Oszillator (4) so gestaltet sind, dass jeder der Impulse
auf den Oszillator (4) übertragen wird, während er sich nach seiner Gleichgewichtswinkelposition
befindet.
1. Timepiece movement comprising an oscillator (4) which can rotate about a first axis
(A), a striker (12) which can rotate about a second axis (B) for communicating mechanical
energy impulses to the oscillator (4), a source of energy (1) and a transmission device
(1-3) connecting the source of energy (1) to the striker (12), the transmission device
(1-3) comprising a constant force device (10) for periodically storing an amount of
energy to be provided to the striker (12), the constant force device (10) comprising
a bistable resilient member, the striker (12) or the oscillator (4) comprising a fork
(16, 17) arranged to cooperate with a pin (8) of the oscillator (4) or of the striker
(12) respectively, the fork comprising first and second horns (16, 17), the fork (16-17)
and the pin (8) each being made from one of the following materials: steel, aluminium
oxide, silicon, metallic glass,
characterised in that said amount of energy, the geometry of the striker (12) and the moments of inertia
of the striker (12) and of the oscillator (4) are selected such that upon each impulse
communicated to the oscillator (4) by the striker (12) the following relationship
is substantially met:

where I
1 is the moment of inertia of the striker (12) with respect to the second axis (B),
I
2 is the moment of inertia of the oscillator (4) with respect to the first axis (A),
ω
1i is the angular speed of the striker (12) just before the impulse which it provides
to the oscillator (4), ω
2i is the angular speed of the oscillator (4) just before said impulse, d
1 is the lever arm of the striker (12) and d
2 is the lever arm of the oscillator (4), and
in that the spacing (E) between the first and second horns (16, 17), measured between the
respective points of the first and second horns (16, 17) which strike or are struck
by the pin (8) during said impulses, is greater than 1.5 times, preferably greater
than 1.6 times, preferably greater than 1.7 times, preferably greater than 1.8 times,
preferably greater than 1.9 times, more preferably greater than 2 times, the diameter
(D) of the pin (8).
2. Timepiece movement comprising an oscillator (4) which can rotate about an axis (A),
a striker (12"), which is displaced in a linear manner, for communicating mechanical
energy impulses to the oscillator (4), a source of energy (1) and a transmission device
(1-3) connecting the source of energy (1) to the striker (12"), the transmission device
(1-3) comprising a constant force device for periodically storing an amount of energy
to be provided to the striker (12"), the constant force device (10) comprising a bistable
resilient member, the striker (12") or the oscillator (4) comprising a fork (16, 17)
arranged to cooperate with a pin (8) of the oscillator (4) or of the striker (12")
respectively, the fork comprising first and second horns (16, 17), the fork (16-17)
and the pin (8) each being made from one of the following materials: steel, aluminium
oxide, silicon, metallic glass,
characterised in that said amount of energy, the geometry and mass of the striker (12") and the moment
of inertia of the oscillator (4) are selected such that upon each impulse communicated
to the oscillator (4) by the striker (12") the following relationship is substantially
met:

where m
1 is the mass of the striker (12"), I
2 is the moment of inertia of the oscillator (4) with respect to said axis (A), v
1i is the linear speed of the striker (12") just before the impulse which it provides
to the oscillator (4), ω
2i is the angular speed of the oscillator (4) just before said impulse and d
2 is the lever arm of the oscillator (4), and
in that the spacing (E) between the first and second horns (16, 17), measured between the
respective points of the first and second horns (16, 17) which strike or are struck
by the pin (8) during said impulses, is greater than 1.5 times, preferably greater
than 1.6 times, preferably greater than 1.7 times, preferably greater than 1.8 times,
preferably greater than 1.9 times, more preferably greater than 2 times, the diameter
(D) of the pin (8).
3. Timepiece movement as claimed in claim 1, characterised in that the ratio I2/I1 is greater than 10, preferably greater than 50, preferably greater than 100, preferably
greater than 500, more preferably greater than 1000.
4. Timepiece movement as claimed in claim 2, characterised in that the ratio I2/(m1·d22) is greater than 10, preferably greater than 50, preferably greater than 100, preferably
greater than 500, more preferably greater than 1000.
5. Timepiece movement as claimed in claim 1 or 3,
characterised in that the striker (12') has an unbalance selected such that the following relationship
is substantially met:

where d
1, I
1 and m
1 are respectively the lever arm, the moment of inertia with respect to the second
axis (B) and the mass of the striker (12') and L
G is the distance between the second axis (B) and the straight line passing through
the centre of gravity (G) of the striker (12') and in parallel with the force (F2)
exerted by the striker (12') on the oscillator (4) at the time of the impulse.
6. Timepiece movement as claimed in claim 1, 3 or 5, characterised in that said amount of energy, the geometry of the striker (12) and the moments of inertia
of the striker (12) and of the oscillator (4) are selected such that the impulse angle
travelled by the striker (12) upon each impulse communicated to the oscillator (4)
is less than 1.5°, preferably less than 1°.
7. Timepiece movement as claimed in any one of claims 1 to 6, characterised in that the striker (12) and the oscillator (4) are arranged so that each of said impulses
is communicated to the oscillator (4) whilst it is substantially in its angular position
of equilibrium.
8. Timepiece movement as claimed in any one of claims 1 to 6, characterised in that the striker (12) and the oscillator (4) are arranged such that each of said impulses
is communicated to the oscillator (4) whilst it is in a position past its angular
position of equilibrium.
9. Method for producing a timepiece movement comprising an oscillator (4) which can rotate
about a first axis (A), a striker (12) which can rotate about a second axis (B) for
communicating mechanical energy impulses to the oscillator (4), a source of energy
(1) and a transmission device (1-3) connecting the source of energy (1) to the striker
(12), the transmission device (1-3) comprising a constant force device (10) for periodically
storing an amount of energy to be provided to the striker (12), the constant force
device (10) comprising a bistable resilient member, the striker (12) or the oscillator
(4) comprising a fork (16, 17) arranged to cooperate with a pin (8) of the oscillator
(4) or of the striker (12) respectively, the fork comprising first and second horns
(16, 17), the fork (16-17) and the pin (8) each being made from one of the following
materials: steel, aluminium oxide, silicon, metallic glass, the method comprising
a step of designing the movement followed by a step of manufacturing the movement,
the method being
characterised in that during the step of designing the movement, said amount of energy, the geometry of
the striker (12) and the moments of inertia of the striker (12) and of the oscillator
(4) are selected such that upon each impulse communicated to the oscillator (4) by
the striker (12) the following relationship is substantially met:

where I
1 is the moment of inertia of the striker (12) with respect to the second axis (B),
I
2 is the moment of inertia of the oscillator (4) with respect to the first axis (A),
ω
1i is the angular speed of the striker (12) just before the impulse which it provides
to the oscillator (4), ω
2i is the angular speed of the oscillator (4) just before said impulse, d
1 is the lever arm of the striker (12) and d
2 is the lever arm of the oscillator (4), and
in that the spacing (E) between the first and second horns (16, 17), measured between the
respective points of the first and second horns (16, 17) which strike or are struck
by the pin (8) during said impulses, is selected to be greater than 1.5 times, preferably
greater than 1.6 times, preferably greater than 1.7 times, preferably greater than
1.8 times, preferably greater than 1.9 times, more preferably greater than 2 times,
the diameter (D) of the pin (8).
10. Method for producing a timepiece movement comprising an oscillator (4) which can rotate
about an axis (A), a striker (12"), which is displaced in a linear manner, for communicating
mechanical energy impulses to the oscillator (4), a source of energy (1) and a transmission
device (1-3) connecting the source of energy (1) to the striker (12"), the transmission
device (1-3) comprising a constant force device for periodically storing an amount
of energy to be provided to the striker (12"), the constant force device (10) comprising
a bistable resilient member, the striker (12") or the oscillator (4) comprising a
fork (16, 17) arranged to cooperate with a pin (8) of the oscillator (4) or of the
striker (12") respectively, the fork comprising first and second horns (16, 17), the
fork (16-17) and the pin (8) each being made from one of the following materials:
steel, aluminium oxide, silicon, metallic glass, the method comprising a step of designing
the movement followed by a step of manufacturing the movement, the method being
characterised in that during the step of designing the movement, said amount of energy, the geometry and
mass of the striker (12") and the moment of inertia of the oscillator (4) are selected
such that upon each impulse communicated to the oscillator (4) by the striker (12")
the following relationship is substantially met:

where m
1 is the mass of the striker (12"), I
2 is the moment of inertia of the oscillator (4) with respect to said axis (A), v
1i is the linear speed of the striker (12") just before the impulse which it provides
to the oscillator (4), ω
2i is the angular speed of the oscillator (4) just before said impulse and d
2 is the lever arm of the oscillator (4), and
in that the spacing (E) between the first and second horns (16, 17), measured between the
respective points of the first and second horns (16, 17) which strike or are struck
by the pin (8) during said impulses, is selected to be greater than 1.5 times, preferably
greater than 1.6 times, preferably greater than 1.7 times, preferably greater than
1.8 times, preferably greater than 1.9 times, more preferably greater than 2 times,
the diameter (D) of the pin (8).
11. Method as claimed in claim 9, characterised in that the ratio I2/I1 is greater than 10, preferably greater than 50, preferably greater than 100, preferably
greater than 500, more preferably greater than 1000.
12. Method as claimed in claim 10, characterised in that the ratio I2/(m1\d22) is greater than 10, preferably greater than 50, preferably greater than 100, preferably
greater than 500, more preferably greater than 1000.
13. Method as claimed in claim 9 or 11,
characterised in that during the step of designing the movement, an unbalance is selected for the striker
(12') such that the following relationship is substantially met:

where d
1, I
1 and m
1 are respectively the lever arm, the moment of inertia with respect to the second
axis (B) and the mass of the striker (12') and L
G is the distance between the second axis (B) and the straight line passing through
the centre of gravity (G) of the striker (12') and in parallel with the force (F2)
exerted by the striker (12') on the oscillator (4) at the time of the impulse.
14. Method as claimed in claim 9, 11 or 13, characterised in that during the step of designing the movement, said amount of energy, the geometry of
the striker (12) and the moments of inertia of the striker (12) and of the oscillator
(4) are selected such that the impulse angle travelled by the striker (12) upon each
impulse communicated to the oscillator (4) is less than 1.5°, preferably less than
1°.
15. Method as claimed in any one of claims 9 to 14, characterised in that the striker (12) and the oscillator (4) are arranged so that each of said impulses
is communicated to the oscillator (4) whilst it is substantially in its angular position
of equilibrium.
16. Method as claimed in any one of claims 9 to 14, characterised in that the striker (12) and the oscillator (4) are arranged such that each of said impulses
is communicated to the oscillator (4) whilst it is in a position past its angular
position of equilibrium.