[0001] La présente invention concerne le domaine des dispositifs de chauffage électrique
comportant un bloc pour conférer une inertie thermique au dispositif de chauffage.
ARRIERE PLAN DE L'INVENTION
[0002] Il est connu de mettre en contact des résistances électriques de chauffe avec des
blocs massifs, comme des pierres, pour obtenir un chauffage électrique capable d'accumuler
de la chaleur et la diffuser lorsque les résistances de chauffe ne sont plus alimentées.
[0003] Ces dispositifs de chauffage sont couteux et complexes à fabriquer (besoin de découper
/ tailler des pierres).
OBJET DE L'INVENTION
[0004] L'invention a notamment pour but de fournir un dispositif de chauffage électrique
permettant de résoudre certains au moins des problèmes précités de l'art antérieur.
RESUME DE L'INVENTION
[0005] A cet effet, on prévoit, selon l'invention un dispositif de chauffage électrique,
comportant :
- un bloc ; et
- au moins une première résistance électrique de chauffe. Le dispositif de chauffage
électrique selon l'invention est essentiellement, caractérisé en ce que le bloc est
en un matériau comprenant du béton fibré ultra haute performance et en ce que ladite
au moins une première résistance électrique de chauffe est en un matériau qui contient
du graphène ou de l'oxyde de graphène ou un mélange de graphène et d'oxyde de graphène,
ladite au moins une première résistance étant en contact contre au moins une première
surface du bloc, ledit bloc portant cette au moins une résistance de chauffe et le
dispositif de chauffage électrique comportant au moins des première et deuxième électrodes
reliées électriquement entre elles par l'intermédiaire de ladite au moins une première
résistance de chauffe.
[0006] Par définition un béton fibré à ultra haute performance, aussi appelé BFUP, est un
matériau à matrice cimentaire, renforcé par des fibres et offrant une résistance en
compression supérieure à 100 MPA, usuellement comprise entre 100 et 400 MPA.
[0007] Le graphène est un matériau constitué d'un ou plusieurs feuillets bidimensionnels.
Chaque feuillet est composé d'atomes de carbone et chaque feuillet a l'épaisseur d'un
seul atome de carbone.
[0008] Dans un mode de réalisation préférentiel du dispositif de chauffage selon l'invention,
la résistance électrique est formée de 1 à 249 feuillets de graphène formant ainsi
une résistance très fine de 1 à 249 couches cristallines.
[0009] L'oxyde de graphène est constitué d'une pluralité de 1 à 249 feuillets d'atome de
carbone bidimensionnels avec présence d'atomes d'oxygène (c'est-à-dire de 1 à 249
couches cristallines exclusivement), les atomes d'oxygène y sont présents sous la
forme de liaisons époxyde et/ou carbonyle et/ou carboxyle et/ou hydroxyle et/ou hydroxyle.
[0010] La circulation d'un courant électrique au travers de la résistance de chauffe, entre
les première et deuxièmes électrodes, permet de produire de la chaleur par effet Joule.
[0011] L'association du graphène et/ou de l'oxyde de graphène sous forme de couche résistive
portée par le bloc en BFUP, contre ce bloc, permet d'avoir un dispositif de chauffage
particulièrement résistant aux chocs et capable de supporter un grand nombre de cycles
de chauffe.
[0012] Comme le BFUP présente une grande résistance mécanique, il permet aussi de réaliser
des formes particulièrement fines / élancées / esthétiques / sur-mesures.
[0013] Par exemple, le bloc peut prendre la forme d'une plaque de grande longueur ayant
une faible épaisseur pour augmenter la surface d'échange thermique tout en maîtrisant
le poids du dispositif de chauffage.
[0014] Par ailleurs, le bloc en béton fibré ultra haute performance peut être dépourvu d'armature
interne ce qui facilite sa mise en œuvre par moulage.
[0015] Le bloc en béton fibré à ultra haute performance peut être utilisé directement comme
façade du dispositif de chauffage car permet une variété de finitions (choix de finitions
lisses, satinées, brillantes, possibilité d'ajout de couleurs / pigments ou de jeux
de textures).
[0016] De plus, le béton fibré à ultra haute performance et le graphène et/ou l'oxyde de
graphène présentent une excellente capacité de transfert de chaleur par conduction
de contact.
[0017] Par ailleurs, comme le bloc en béton fibré à ultra haute performance présente une
très bonne inertie thermique, il permet la diffusion de chaleur longtemps après l'arrêt
de l'alimentation électrique de la résistance.
[0018] Conformément à l'invention, la première résistance de chauffe peut, selon le cas
:
- comporter, du graphène tout en étant exempte d'oxyde de graphène ; ou
- comporter, de l'oxyde de graphène tout en étant exempte de graphène ; ou
- comporter, un mélange de graphène et d'oxyde de graphène.
[0019] L'usage du graphène et/ou de l'oxyde de graphène dans la résistance électrique de
chauffe associé au bloc en béton Fibré Ultra haute-Performante permet d'avoir un dispositif
de chauffage électrique de très haute performance qui présente :
- une rapide montée en température du fait de la très bonne conductivité thermique du
graphène et de l'oxyde de graphène (le graphène et l'oxyde de graphène ont une très
bonne conductivité thermique de l'ordre de 5 000 W.m-1.K-1) ;
- une rapide diffusion de chaleur par rayonnement de chaleur de la résistance en graphène
et/ou oxyde de graphène ;
- un rapide transfert de chaleur par conduction de la résistance vers le bloc ;
- un très bon rendement de transfert thermique de la résistance vers le bloc en BFUP
;
- une très bonne inertie thermique du fait de la masse du bloc qui permet un stockage
/ accumulation de chaleur pendant la chauffe ;
- une très bonne capacité de diffusion de la chaleur par rayonnement thermique et par
convexion après l'arrêt de la chauffe de la résistance.
[0020] Par ailleurs, comme le graphène et l'oxyde de graphène présentent de très bonnes
résistances à la rupture, la résistance de chauffe est particulièrement durable.
[0021] La liaison mécanique par adhérence de la résistance contre le bloc est également
particulièrement durable.
[0022] En outre, la résistance en graphène / oxyde de graphène est moins couteuse à fabriquer
qu'une résistance à base de métaux.
[0023] Selon le cas, le dispositif de chauffage selon l'invention peut être agencé pour
:
- constituer un radiateur conventionnel, avec par exemple une fixation murale ou des
pieds support pour un positionnement au sol ou des pieds support à roulettes pour
déplacer le dispositif sur le sol (un radiateur conventionnel est par exemple utilisé
pour chauffer des petits volumes tels une chambre, un séjour) ; ou pour
- constituer une dalle de sol chauffante (plancher chauffant d'un bâtiment) permettant
de chauffer des volumes plus importants par le sol ; ou pour
- constituer une dalle chauffante extérieure, pour obtenir un sol antigivre ; ou pour
- constituer un mur chauffant ou une paroi chauffante, intérieure ou extérieure d'un
bâtiment.
[0024] Selon un autre aspect, l'invention concerne aussi un procédé de fabrication d'un
dispositif de chauffage selon l'un quelconque des modes de réalisation du dispositif
de chauffage selon l'invention décrit et/ou revendiqué dans la présente demande de
brevet.
[0025] Selon le procédé de l'invention, ladite première résistance de chauffe est formée
par application sur le bloc d'un mélange liquide contenant un solvant liquide et contenant
du graphène ou de l'oxyde de graphène ou une combinaison de graphène et d'oxyde de
graphène et par élimination du solvant contenu dans le mélange ainsi appliqué sur
le bloc pour former un matériau rigide constitutif de la première résistance de chauffe.
[0026] Ainsi, la première résistance thermique est directement formée contre le bloc en
béton fibré ce qui facilite la fabrication du dispositif de chauffage qui est dépourvu
de moyens d'assemblage entre la résistance et le bloc.
[0027] Pour cela, la résistance de graphène ou d'oxyde de graphène est déposée par application
sur le bloc d'un mélange comportant un solvant, et soit du graphène, soit de l'oxyde
de graphène, soit un mélange de graphène et d'oxyde de graphène.
[0028] Ce solvant peut par exemple être un solvant aqueux ou organique.
[0029] Une fois le solvant évaporé, ladite au moins une première résistance est directement
formée à la surface du bloc qui la porte.
[0030] Dans certains modes de réalisation, le mélange contenant le solvant liquide peut
aussi contenir au moins un agent surfactant afin d'améliorer la solubilisation du
graphène et/ou de l'oxyde de graphène dans le mélange. Préférentiellement, l'agent
surfactant est choisi pour avoir une balance hydrophile/hydrophobe comprise entre
18 et 20.
[0031] Après application du mélange sur le bloc en BFUP et évaporation du solvant et/ou
réticulation (dans le cas où le mélange contient une résine), les cristaux de graphène
ou oxyde de graphène sont alors présents contre la première surface du bloc pour y
former ladite au moins une première résistance de chauffe / couche résistive.
[0032] D'autres caractéristiques et avantages de l'invention ressortiront à la lecture de
la description qui suit de modes de réalisation particuliers et non limitatifs de
l'invention.
BREVE DESCRIPTION DES DESSINS
[0033] Il sera fait référence aux dessins annexés, parmi lesquels :
[Fig. 1a] La figure la présente un exemple de réalisation d'un dispositif de chauffage
0 selon l'invention observé en perspective depuis sa face avant ;
[Fig. 1b] La figure 1b présente le dispositif de chauffage 0 de la figure la observé
en perspective depuis sa face arrière ;
[Fig. 2a] La figure 2a présente une vue éclatée d'un dispositif de chauffage selon
un mode de réalisation particulier de l'invention dans lequel les électrodes 3a, 3b
d'alimentation de la première résistance 2 sont placées entre la première résistance
2 et le bloc 1 en béton fibré ultra haute performance, dans ce mode de réalisation,
le dispositif 0 comporte une plaque complémentaire 6 en béton fibré ultra haute performance
présentant une forte résistivité électrique, la première résistance de chauffe 2 et
les électrodes 3a, 3b sont ici placées entre le bloc 1 en forme de plaque et cette
plaque complémentaire 6 qui sont en béton fibré ultra haute performance ;
[Fig. 2b] La figure 2b est une vue en coupe suivant un plan A-A du dispositif 0 de
la figure 2a une fois assemblé ; [Fig. 3] La figure 3 est une vue en perspective d'un
bloc 1 de dispositif 0 selon l'invention dans un mode de réalisation où ce bloc est
équipé de canaux 7 pour forcer une convection au travers du bloc entre un niveau inférieur
et un niveau supérieur du dispositif selon l'invention (ces canaux 7 sont a section
transversale fermée et traversent le bloc de haut en bas, ici la section transversale
des canaux est hexagonale mais elle pourrait être d'une autre forme) ;
[Fig. 4] La figure 4 est une vue en perspective d'un bloc 1 de dispositif 0 selon
l'invention dans un mode de réalisation où ce bloc est équipé de canaux 7 pour forcer
une convection, ces canaux étant ouverts vers l'extérieur suivant leurs longueurs
respectives et étant formés entre des ailettes 7a ;
[Fig. 5] La figure 5 est une vue en coupe verticale d'un dispositif 0 selon l'invention,
dans un mode de réalisation similaire à celui des figures 2a et 2b, avec en plus une
interface de fixation 5 en forme de pattes qui est reliée au bloc 1 via une liaison
en encastrement, ces interfaces de fixation 5 ont ici la forme de crochets agencés
pour vernir en prise sur une structure porteuse fixée sur un mur afin de supporter
l'ensemble du dispositif 0 via l'interface de fixation 5 (le bloc 1 en BFUP est très
résistant et permet une liaison durable et sécurisée avec l'interface de fixation
5) ;
[Fig. 6] La figure 6 montre une vue en perspective arrière et une vue en coupe verticale
selon un plan de coupe X-X d'un dispositif 0 selon l'invention dans un mode de réalisation
où ce dispositif est équipé d'une couche 4 de matériau isolant thermiquement à l'arrière
du dispositif pour favoriser une diffusion de chaleur vers l'avant du dispositif 0
(sont ici illustrés en pointillés, la couche isolante 4 et l'interface de fixation
5 en forme de crochet) ;
[Fig. 7] La figure 7 montre une vue en perspective arrière et une vue en coupe verticale
selon un plan de coupe B-B d'un dispositif 0 selon l'invention dans un mode de réalisation
où les électrodes 3a, 3b sont placées entre le bloc 1 en béton et la première résistance
2, ce bloc 1 et la résistance 2 étant en forme de plaques parallélépipédiques dont
deux faces principales sont plaquées / en contact l'une contre l'autre (les électrodes
3a, 3b sont dans l'épaisseur du bloc 1 et ont des surfaces de contact électrique avec
la résistance qui sont à fleur de la surface de contact entre le bloc 1 et la résistance
2) ;
[Fig. 8] La figure 8 montre une vue en perspective arrière d'un détail de l'assemblage
entre le bloc 1, une électrode 3a et la première résistance 2 ainsi qu'une vue en
coupe selon un plan C-C du dispositif 0 illustré à la figure 7 ; [Fig. 9] La figure
9 montre une vue en perspective arrière d'un dispositif 0 selon l'invention dans un
mode de réalisation où le bloc 1 supporte deux résistances de chauffe 2 et 2b, la
première résistance de chauffe 2 étant reliée électriquement à aux première et deuxième
électrodes 3a, 3b et la deuxième électrode 2b étant reliée électriquement à aux première
et deuxième électrodes 3c, 3d, un premier boîtier 10a d'alimentation électrique étant
relié électriquement aux électrodes 3a et 3b alors qu'un deuxième boîtier 10b d'alimentation
électrique est relié électriquement aux électrodes 3c, 3d, ces boîtiers 10a, 1b sont
ici portés par le bloc 1 (en l'occurrence, il sont placés dans des évidements pratiqués
dans l'épaisseur du bloc 1) mais ils pourraient être déportés vis-à-vis de ce bloc
1 ;
[Fig. 10a] La figure 10a montre une vue de dessus d'un dispositif de chauffage 0 selon
l'invention dans un mode de réalisation particulier où une plaque radiative arrière
8, ici une plaque ondulée est disposée pour favoriser les échanges convectifs sur
une face arrière du dispositif 0 ; [Fig. 10b] La figure 10b montre une vue éclatée
en perspective arrière du dispositif 0 illustré à la figure 10a, on voit ici la résistance
2 en graphène qui est disposée contre une face arrière du bloc 1, la résistance et
la face arrière du bloc 1 étant courbées pour augmenter la surface d'échange thermique
de part et d'autre de la résistance 2.
DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION
[0034] Comme indiqué précédemment, l'invention concerne essentiellement un dispositif de
chauffage électrique 0, comportant :
- au moins un bloc 1 ; et
- au moins une première résistance électrique de chauffe 2.
[0035] Ledit au moins un bloc 1 est en un matériau comprenant du béton fibré ultra haute
performance et ladite au moins une première résistance électrique de chauffe 2 est
en un matériau qui contient du graphène ou de l'oxyde de graphène ou un mélange de
graphène et d'oxyde de graphène.
[0036] La première résistance 2 est en contact contre au moins une première surface du bloc
1 (en l'occurrence une face arrière du bloc 1).
[0037] Le bloc 1 porte cette au moins une résistance de chauffe 2 et le dispositif de chauffage
électrique 0 comporte au moins des première et deuxième électrodes 3a, 3b reliées
électriquement entre elles par l'intermédiaire de ladite au moins une première résistance
de chauffe 2.
[0038] Comme indiqué précédemment, le béton fibré à ultra haute performance est un matériau
à matrice cimentaire, renforcé par des fibres et offrant une résistance en compression
supérieure à 100 MPA, usuellement comprise entre 100 et 400 MPA.
[0039] Préférentiellement, le béton fibré à ultra haute performance du bloc comporte, une
fois durci :
- un dosage en ciment compris entre 550 à 1 000 kg/m3 de béton fibré à ultra haute performance,
ledit ciment ayant une granulométrie maximale inférieure à 15 µm et préférentiellement
supérieure à 5 µm ; et/ou
- des granulats de taille maximale exclusivement inférieure ou égale à 2 mm (c'est-à-dire
que le BFUP utilisé pour la fabrication du bloc ne contient pas de granulat de taille
supérieure à 2mm) ; et/ou
- des additions de type calcaire de granulométrie comprise entre 0,1 et 15 µm (cette
addition de calcaire peut être répartie en des grains de granulométrie comprise entre
0.1 et 10 µm pour des additions de calcaire dites « micro filler » et en des grains
de granulométrie supérieure à 5pm et inférieure ou égale à 15pm pour des additions
de calcaire dites « filler calcaire ») ; et/ou
- des additions de type métakaolin de granulométrie comprise entre 5 et 15 µm ; et/ou
- des additions de fumées de silice de granulométrie comprise entre 0.1 et 10 µm ; et/ou
- des fibres représentant entre 1 et 3% du volume total du béton fibré à ultra haute
performance.
[0040] Préférentiellement, lesdites fibres ont des diamètres compris entre 0,1 et 0,3 mm
et des longueurs comprises entre 10 et 20 mm.
[0041] Préférentiellement, le ciment contenu dans le BFUP du bloc présente aussi une granulométrie
minimale qui est supérieure ou égale à 5pm.
[0042] Par ailleurs, le béton fibré à ultra haute performance du bloc 1 peut aussi également
contenir :
- un ou plusieurs adjuvants sélectionné(s) dans le groupe d'adjuvants comprenant un
ou plusieurs plastifiants comme un plastifiant réducteur d'eau, un ou plusieurs superplastifiants
; et/ou
- des additions pouzzolaniques et/ou des additions hydrauliques latentes.
[0043] Dans certains cas le béton fibré à ultra haute performance peut aussi présenter,
en plus des autres caractéristiques précitées et après durcissement :
- un ratio eau efficace sur liant équivalent compris entre 0.15 et 0.26 ; et/ou
- des additions hydrauliques latentes de granulométrie comprise entre 5 et 15 µm.
[0044] On appelle eau efficace l'eau totale ajoutée pour faire le mélange moins l'eau absorbée
par les granulats.
[0045] On appelle liant équivalent, selon la norme NF EN 206/CN, le dosage en ciment + la
quantité d'additions multipliée par un coefficient d'activité de l'addition.
[0046] Préférentiellement, le matériau constitutif de la première résistance électrique
de chauffe 2 contient un substrat liant pour lier entre elles des parties de ladite
au moins une première résistance qui sont en graphène et/ou en oxyde de graphène.
[0047] Selon le cas le matériau constitutif de la résistance de chauffe peut être :
- un ou plusieurs allotropes de carbone, dont ledit graphène, ledit l'oxyde de graphène
ou un mélange des deux, déposés en surface du bloc sous forme de couche pure ; et/ou
- un mélange d'un substrat liant (par exemple un substrat de type ciment, un substrat
de type peinture ou un substrat de type résine) et d'un ou plusieurs allotropes de
carbone dont ledit graphène, ledit l'oxyde de graphène ou un mélange des deux répartis
dans ce substrat liant.
[0048] Par exemple, le matériau constitutif de la première résistance électrique de chauffe
2 pourrait contenir du béton fibré ultra haute performance servant de liant. Dans
ce mode, le BFUP contenu dans la première résistance de chauffe constitue un substrat
liant pour lier entre elles les parties en graphène ou en oxyde de graphène contenues
dans ladite au moins une première résistance, ce béton pouvant, dans ce cas particulier,
contenir des fibres conductrices électriquement.
[0049] Dans certains modes de réalisation, le graphène, l'oxyde de graphène ou le mélange
de graphène et d'oxyde de graphène contenu dans le matériau constitutif de la première
résistance électrique de chauffe représente la majorité du volume du matériau constitutif
de ladite première résistance de chauffe.
[0050] Préférentiellement, le béton fibré ultra haute performance du bloc 1 présente une
résistivité électrique supérieure à 60 000 000 Ohm ● m à 20 ° Celsius alors que la
valeur de la résistivité de la résistance électrique 2 mesurée à 20° Celsius est inférieure
à 0,1 ohm ● m et supérieure à 0,0005 ohm.m.
[0051] En d'autres termes, le matériau constitutif de la première résistance de chauffe
2 qui contient ledit graphène et/ou ledit oxyde de graphène a une résistivité à 20°C
comprise entre 0,1 et 0,0005 ohm.m. Cela permet d'obtenir des puissances de chauffe
usuelles pour un radiateur de dimensions standard, c'est-à-dire des puissances allant
usuellement de 800 à 15000 Watts.
[0052] Le béton fibré ultra haute performance choisi pour mettre en œuvre le bloc 1 présente
une forte résistivité électrique afin de supporter la résistance électrique 2 tout
s'opposant à la circulation de courant électrique via le bloc.
[0053] Ceci permet de sécuriser électriquement le bloc 1 pour limiter le risque de choc
électrique pour un utilisateur. Afin d'atteindre la valeur de résistivité importante
les fibres du béton fibré ultra haute performance du bloc sont préférentiellement
exclusivement formées de fibres en matériau isolant électriquement, c'est-à-dire ayant
une résistivité électrique supérieure à 106 Ω·m.
[0054] Préférentiellement, les fibres sont des fibres isolantes électriquement, choisies
dans le groupe de matériau de fibres comprenant des fibres de verre, des fibres de
basalte, de polyvinyle alcool, des fibres synthétiques, des fibres textiles, des fibres
organiques.
[0055] Afin de conférer au dispositif de chauffage une importante inertie thermique, on
fait préférentiellement en sorte que plus de 80% de la masse totale du dispositif
de chauffage 0 soit constituée par du béton fibré ultra haute performance.
[0056] Préférentiellement, ladite au moins une première surface du bloc 1 contre laquelle
la résistance électrique 2 est en contact est une surface moulée.
[0057] La réalisation du bloc 1 par moulage est particulièrement avantageuse car elle permet
une grande liberté dans le choix de la forme, la couleur et la texture du bloc 1 tout
en limitant le coût de fabrication / production. Ainsi, le bloc 1 peut avoir une surface
esthétique directement visible de l'extérieur du dispositif 0 et une surface localement
texturée pour favoriser la liaison avec la résistance 2.
[0058] De manière similaire, l'un des éléments choisis parmi le bloc 1 et ladite au moins
une première résistance 2 peut être moulé contre l'autre de ces éléments.
[0059] Dans ce mode de réalisation, on peut :
- soit d'abord fabriquer le bloc 1 (par exemple par moulage) puis contremouller la première
résistance 2 contre le bloc ;
- soit d'abord fabriquer la première résistance 2 (par exemple par moulage d'un mélange
contenant le graphène et/ou l'oxyde de graphène ou par découpe d'une plaque d'un matériau
résistif contenant le graphène et/ou l'oxyde de graphène) puis contremouller le bloc
1 contre la première résistance.
[0060] L'avantage du moulage est de permettre une bonne adhérence du bloc 1 en BFUP avec
la résistance de chauffe 2 tout en ayant un contact continu entre ces éléments ce
qui favorise le transfert de chaleur par conduction.
[0061] De manière corolaire, ladite au moins une première résistance 2 peut être moulée
contre des surfaces de chacune desdites première et deuxième électrodes 3a, 3b ce
qui permet une bonne adhérence et une bonne conduction électrique entre ces électrodes
3a, 3b et la résistance de chauffe 2.
[0062] Il est à noter que les première et deuxième électrodes pourraient alternativement
être soudées, brasées ou collées (par colle conductrice) contre la première résistance
de chauffe 2 préexistante mais cela complique l'assemblage du dispositif de chauffage
0.
[0063] Dans certains modes de réalisation du dispositif de chauffage 1, comme ceux illustrés
sur les figures 2a, 2b et 8, ladite première électrode 3a peut être disposée entre
le bloc 1 et une première surface de contact appartenant à ladite au moins une première
résistance de chauffe 2 et ladite deuxième électrode 3b peut être disposée entre le
bloc 1 et une seconde surface de contact appartenant à ladite au moins une première
résistance de chauffe 2. Dans ces modes de réalisation, l'assemblage entre les première
et deuxième électrodes 3a, 3b et le bloc 1 peut être réalisé avant d'assembler la
première résistance de chauffe 2 au bloc 1.
[0064] Ceci permet de préserver les zones de contact électrique entre les électrodes et
la première résistance de chauffe, ces zones de contact se trouvant entre la résistance
de chauffe 2 et le bloc 1.
[0065] Par ailleurs, ceci permet de former la résistance de chauffe alors que les électrodes
3a, 3b sont déjà en place contre le bloc 1 ce qui augmente la qualité de l'assemblage
puisque la résistance de chauffe 2 est formée contre des électrodes 3a, 3b déjà en
place et fixées sur le bloc en BFUP.
[0066] On améliore ainsi le contact électrique entre des électrodes 3a, 3b et la résistance
de chauffe 2.
[0067] Cette disposition particulière des électrodes 3a, 3b est transposable à l'assemblage
entre toute électrode et toute résistance de chauffe, y compris dans les modes de
réalisation où le dispositif 0 comporte plusieurs résistances de chauffe 2, 2b.
[0068] Dans des modes de réalisation particuliers comme ceux illustrés aux figures 2b et
8, ladite première électrode 3a peut aussi être disposée dans un premier évidement
formé dans le bloc 1 et ladite deuxième électrode 3b peut être disposée dans un deuxième
évidement formé dans le bloc 1.
[0069] Ainsi, les électrodes 3a, 3b peuvent être prises dans l'épaisseur du bloc 1 et elles
ne contribuent pas à augmenter l'épaisseur du dispositif de chauffage 0.
[0070] Dans le mode de réalisation illustré aux figures 2a et 2b, la résistance de chauffe
2 présente une surface plane en contact continu avec le bloc 1 en béton fibré, les
première et deuxième surfaces de contact qui appartiennent à la première résistance
de chauffe 2 sont coplanaires entre elles pour venir en vis-à-vis des électrodes 3a,
3b qui sont disposées dans l'épaisseur du bloc.
[0071] Ainsi, le dispositif 0 selon l'invention est compact tout en ayant une excellente
surface d'échange thermique entre la première résistance de chauffe 2 et le bloc 1.
[0072] Il est à noter que le bloc 1 pourrait être moulé contre chacune des électrodes pour
faciliter la liaison mécanique bloc / électrodes.
[0073] Toutefois, il est aussi possible que les électrodes 3a, 3b soient assemblées avec
le bloc préalablement moulé.
[0074] Dans ce cas, les premier et deuxième évidements réalisés dans le bloc pour recevoir
les première et deuxième électrodes 3a, 3b respectives pourraient être formés par
des réservations lors du moulage du bloc 1 ou par usinage du bloc déjà durci (découpe
ou perçage).
[0075] L'assemblage des électrodes 3a, 3b avec le bloc 1 peut se faire par collage, vissage
ou rivetage de ces électrodes alors qu'elles sont positionnées dans les premier et
deuxième évidements formés dans le bloc.
[0076] On préfèrera toutefois, comme dans l'exemple de la figure 8, mouler le bloc 1 contre
des électrodes pour qu'elles soient intimement fixées au bloc 1 et pour qu'elles se
trouvent respectivement placées dans l'épaisseur du bloc 1 qui est ici en forme de
plaque.
[0077] Dans des modes de réalisation alternatifs illustrés aux figures 5, 6, 9, on fait
en sorte qu'une première portion de ladite au moins une première résistance de chauffe
2 soit disposée entre ladite première électrode 3a et le bloc 1 et qu'une seconde
portion de ladite au moins une première résistance de chauffe 2 soit disposée entre
ladite deuxième électrode 3b et le bloc 1, ces première et seconde portions de ladite
première électrode 2 étant éloignées l'une de l'autre.
[0078] Dans ces modes de réalisation des figures 5, 6, 9, les électrodes 3a, 3b sont apposées
sur la première résistance 2 après que celle-ci ait été fixée sur le bloc 1.
[0079] On maximise ainsi les surfaces de contact entre la résistance 2 et le bloc 1 et les
échanges thermiques de la résistance 2 vers le bloc 1.
[0080] Dans le mode de réalisation illustré aux figures 6 et 9 où la première résistance
de chauffe 2 est fixée sur le bloc 1 :
- une première portion de la résistance 2 située d'un premier côté de la résistance
de chauffe 2 est disposée entre la première électrode 3a et le bloc 1 ; et
- une seconde portion de la résistance 2, située d'un second côté de la résistance de
chauffe 2 est disposée entre la seconde électrode 3b et le bloc 1.
[0081] Ici, les première et deuxième électrodes sont disposées le long et en face de bords
longitudinaux opposés de la première résistance de chauffe 2.
[0082] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 6, le dispositif de chauffage 0
de l'invention comporte également une couche 4 de matériau isolant thermiquement et
électriquement.
[0083] La première résistance de chauffe 2 est ici intégralement disposée dans un espace,
préférentiellement étanche, défini entre cette couche de matériau isolant 4 et le
bloc.
[0084] Dans cet exemple de la figure 6, on voit une couche 4 de matériau isolant qui est
disposée d'un côté de la résistance de chauffe vers lequel on veut éviter que la chaleur
ne s'échappe.
[0085] La couche 4 de matériau isolant (ici représentée en pointillés) est disposée d'un
côté arrière du dispositif de chauffe 0 destiné à être placé face d'un mur de la pièce
à chauffer.
[0086] Le bloc 1 forme un côté avant du dispositif de chauffe 0 et il est destiné à être
orienté vers l'intérieur de la pièce à chauffer.
[0087] Une interface de fixation 5 est assujettie au bloc 1 pour pouvoir le supporter.
[0088] Cette interface de fixation 5 s'étend ici depuis le bloc 1 en passant au travers
d'un espace en vis-à-vis de la couche 4, cet espace ayant une épaisseur égale à l'épaisseur
de la couche 4 jusqu'à aller au-delà de cet espace pour pouvoir se fixer contre le
mur de la pièce à chauffer.
[0089] Il est à noter que l'interface de fixation 5 peut traverser cette couche 4 ou passer
à l'extérieur de cette couche en étant en vis-à-vis d'un bord de cette couche 4.
[0090] Ici, l'interface de fixation 5 prend la forme d'une paire de crochets qui sont, d'un
côté, fixés en encastrement dans le bloc 1 (ici, le bloc 1 est moulé autour de chacun
des crochets) et qui sont, d'un autre côté, libres pour venir se crocheter sur une
interface de fixation (non représentée) assujettie au mur.
[0091] L'interface de fixation 5 assujettie au bloc 1 permet de supporter intégralement
le bloc 1 via l'interface de fixation.
[0092] Le bloc 1 peut être moulé autour d'une portion de l'interface de fixation 5 pour
former la liaison en encastrement entre l'interface de fixation 5 et le bloc 1.
[0093] Dans l'exemple de la figure 6 (tant sur la vue en perspective que sur la coupe dans
le plan X-X), on voit que le bloc 1 en BFUP et la couche d'isolant 4 définissent ensemble
un espace étanche dans lequel se trouvent les électrodes 3a, 3b et la première résistance
de chauffe 2. Ainsi, la première résistance de chauffe est protégée ce qui limite
les risques électriques et les risques de sa dégradation.
[0094] Pour la compréhension de l'invention :
- un matériau isolant thermiquement est un matériau ayant une conductivité thermique
inférieure à 0,1 W.m-1.K-1 à 20 °Celsius ; et
- un matériau isolant électriquement est un matériau présentant une résistivité électrique
supérieure à 60 000 000 Ω.m à 20° Celsius.
[0095] Par exemple, la couche de matériau isolant pourrait être formée par un panneau de
laine de roche.
[0096] Dans des modes de réalisation, comme celui présenté à la figure 5, le dispositif
de chauffage 0 peut également comporter une plaque complémentaire 6 en béton fibré
ultra haute performance présentant une résistivité électrique supérieure à 60 000
000 Ohm ● m à 20 ° Celsius, ladite première résistance de chauffe (2) étant intégralement
disposée dans un espace défini entre cette plaque complémentaire 6 et ledit bloc 1.
[0097] L'inertie thermique du dispositif de chauffe est ainsi augmentée par la plaque 6
en béton fibré qui est en contact, contre la résistance de chauffe 2.
[0098] Il est à noter que l'espace défini entre le bloc 1 et la plaque complémentaire 6
peut être étanche.
[0099] Dans ce cas, la résistance 2 pourrait être préformée, par exemple par moulage, puis
être placée dans un moule où d'un côté de la résistance 2 est moulé le bloc 1 et où,
de l'autre côté de la résistance 2, est moulée la plaque complémentaire 6.
[0100] Alternativement, la plaque 6 pourrait être rapportée contre la résistance 2 déjà
formée contre le bloc 1.
[0101] Dans l'un quelconque des modes de réalisation dans lequel le dispositif de chauffage
comporte une plaque complémentaire 6, on peut faire en sorte qu'un espace de circulation
d'air soit formé :
- entre la première résistance de chauffe 2 et la plaque complémentaire 6 ; et/ou
- à l'intérieure de la plaque complémentaire 6,
cet espace de circulation d'air étant agencé pour conduire de l'air entre une zone
externe basse du dispositif de chauffage et une zone externe haute du dispositif de
chauffage.
[0102] Ainsi, de l'air transite dans l'espace de circulation d'air qui est entre la plaque
complémentaire 6 et la résistance de chauffe 2 et/ou dans la plaque complémentaire
6.
[0103] Ceci contribue à augmenter la sécurité des utilisateurs puisque la température de
la plaque complémentaire 6 est limitée par rapport à la température de la résistance
de chauffe 2.
[0104] Par ailleurs, comme la plaque complémentaire 6 est en béton fibré ultra haute performance
avec une résistivité électrique importante, elle contribue à renforcer la résistance
mécanique du dispositif de chauffage, à sécuriser électriquement l'utilisateur tout
en stockant de l'énergie thermique lors de la chauffe de la résistance. Après l'arrêt
de la chauffe de la résistance de chauffe 2, la chaleur stockée dans le bloc 1 et
dans la plaque complémentaire 6, de part et d'autre de l'espace de circulation d'air,
rayonne vers l'espace de circulation d'air ce qui contribue à forcer un courant d'air
convectif dans l'espace de circulation d'air, de la zone externe basse vers la zone
externe haute.
[0105] Grâce à l'inertie thermique de la plaque complémentaire 6 et du bloc 1, la circulation
d'air par convection au travers de l'espace de circulation d'air continue longtemps
après l'arrêt de l'alimentation de la résistance de chauffe.
[0106] Le dispositif de chauffage est ainsi particulièrement efficace en termes de confort
de chauffe et rendement de chauffe.
[0107] Afin d'obtenir une capacité de chauffe surfacique sensiblement homogène sur toute
la surface de la première résistance 2 qui est en contact avec le bloc 1 en BFUP,
on fait préférentiellement en sorte que la section de passage de courant au travers
de la résistance, de la première vers la deuxième électrode 3a, 3b, soit sensiblement
constante à plus ou moins 10% par rapport à une valeur de section surfacique moyenne
prédéfinie.
[0108] A cette fin, comme illustré dans les modes de réalisation des figures la à 2b et
5 à 10b, l'épaisseur E1 de la première résistance de chauffe est constante sur toute
la surface de la première résistance de chauffe qui s'étend entre les première et
deuxième électrodes.
[0109] La première résistance 2 possède une épaisseur E2 mesurée en vis-à-vis de la première
électrode 3a et une épaisseur E3 mesurée en vis-à-vis de la deuxième électrode 3b,
ces épaisseurs E2 et E3 étant choisies pour être supérieures ou égales à l'épaisseur
E1.
[0110] De cette manière, on réduit le risque d'avoir une surchauffe localisée de la première
résistance 2 au niveau des liaisons électriques entre la résistance 2 et les première
et deuxième électrodes respectives 3a, 3b.
[0111] Les liaisons électriques sont ainsi préservées.
[0112] La résistance de chauffe 2 peut avoir différentes formes. Par exemple, la résistance
2 peut, comme dans l'exemple du mode de réalisation des figures 10a et 10b, être en
forme de surface courbe constituée par projection d'une ligne de profil courbe suivant
une direction de projection (ici la direction de projection de la ligne de profil
est parallèle à la hauteur du dispositif de chauffe selon l'invention). Il est à noter
que cette ligne de profil est symétrique par rapport à un plan de coupe transversal
à cette ligne de profil courbe.
[0113] Toutefois, comme on le comprend des modes de réalisation illustrés par les figures
la à 9, la résistance de chauffe 2 est préférentiellement en forme de parallélépipède
rectangle d'épaisseur constante ce qui est particulièrement facile à fabriquer en
série. Préférentiellement, les première et deuxième électrodes 3a, 3b ont la forme
de lames plates parallélépipédiques et elles sont parallèles entre elles et en contact
contre une même face plane de la première résistance de chauffe 2. La première électrode
3a est adjacente et parallèle à un premier bord de la résistance de chauffe 2 alors
que la deuxième électrode 3b est adjacente et parallèle à un deuxième bord de la résistance
de chauffe 2 qui est parallèle audit premier bord de la résistance de chauffe. Les
superficies des surfaces de contact respectives entre la première électrode 3a et
la première résistance de chauffe 2 et entre la deuxième électrode 3b et la première
résistance de chauffe 2 sont identiques entre elles.
[0114] Ces surfaces de contact sont préférentiellement rectangulaires, des parties des première
et seconde électrodes s'étendant à distance de ces surfaces de contact et à distance
de la première résistance de chauffe pour former des plots de connexion électrique
avec des conducteurs électriques d'alimentation de ces électrodes.
[0115] Comme illustré par la figure 8 et la vue de détail correspondante, dans le cas où
les première et deuxième électrodes sont disposées dans l'épaisseur du bloc en BFUP,
on fait préférentiellement en sorte que la surface de contact entre l'électrode et
la résistance 2 se trouve à moins de 1 mm du plan de contact entre la résistance de
chauffe 2 et le bloc en BFUP.
[0116] Préférentiellement, la surface de contact entre la résistance et l'électrode est
coplanaire avec le plan de contact entre la résistance de chauffe et le bloc 1 en
BFUP.
[0117] Dans l'un quelconque des modes de réalisation précités, on peut aussi faire en sorte
que ladite au moins une première surface du bloc 1 comporte un primaire d'accrochage
pour améliorer une liaison mécanique entre ladite au moins une première résistance
2 et la première surface du bloc 1. La présence de primaire d'accrochage permet d'obtenir
une liaison mécanique améliorée entre la première surface du bloc et la première résistance
de chauffe.
[0118] Ce primaire d'accrochage ou fixateur permet de lisser la paroi du BFUHP et/ou créer
des liaisons adhésives entre le BFUHP et la première résistance de chauffe.
[0119] Ce primaire d'accrochage est choisi pour améliorer la liaison entre un bloc BFUP
et une couche d'allotrope de carbone pur directement appliquée sur la première surface
du bloc pour y former la première résistance de chauffe.
[0120] Dans l'un quelconque des modes de réalisation du dispositif 0, comme ceux illustrés
aux figures 3, 4, 10a, 10b, le dispositif de chauffage 0 peut aussi comporter une
surface externe 70 présentant une pluralité de canaux de guidage d'écoulement de fluide
7, chacun de ces canaux de guidage 7 s'étendant suivant sa longueur d'un niveau inférieur
du dispositif de chauffage 0 jusqu'à un niveau supérieur du dispositif de chauffage
0.
[0121] La surface externe 70 appartient préférentiellement à une pièce qui est accolée contre
ladite au moins une première résistance électrique de chauffe 2.
[0122] Chaque canal de guidage 7 permet d'échanger de la chaleur par convection le long
du canal avec l'air présent autour du dispositif de chauffage 0.
[0123] L'air se déplace alors du niveau inférieur vers le niveau supérieur du dispositif
de chauffage.
[0124] Par ailleurs, ces canaux 7 augmentent la surface de contact avec l'air entourant
le dispositif pour favoriser l'effet convectif.
[0125] Par exemple, cette surface externe 70 présentant la pluralité de canaux 7 peut être
formée par une partie du dispositif de chauffage qui est en béton fibré ultra haute
performance.
[0126] Ainsi, ces canaux 7 peuvent appartenir au bloc en béton fibré 1.
[0127] Certains de ces canaux 7 pourraient aussi être formés sur la plaque complémentaire
6 illustrée à la figure 5. Certains de ces canaux 7 pourraient aussi être formés sur
la couche de matériau isolant thermiquement 4 illustrée, en traits pointillés à la
figure 6.
[0128] Dans le mode de réalisation, illustré par les figures 10a, 10b, le dispositif de
chauffage 0 est équipé d'une plaque radiative arrière 8, ici en métal.
[0129] Cette plaque radiative arrière 8 forme un capot de protection de la résistance de
chauffe 2.
[0130] Certains des canaux 7 sont ici formés sur cette plaque radiative 8.
[0131] Pour cela, la plaque radiative 8 est une tôle ondulée métallique.
[0132] La plaque radiative 8 est placée à distance de la résistance 2 tout en étant reliée
au corps 1 au niveau de ses bords latéraux pour définir un volume protégé d'accueil
de la résistance 2, entre la face arrière du corps 1 et la plaque radiative 8.
[0133] Dans les modes de réalisation illustrés par les figures 4 et 10a, 10b, certains des
canaux de guidage 7 comportent un côté longitudinal ouvert vers l'extérieur du canal,
ce côté longitudinal ouvert s'étendant sur toute la longueur du canal 7.
[0134] Dans le mode de réalisation de la figure 4, la surface externe 70 qui présente ladite
pluralité de canaux 7 est obtenue par une pluralité d'ailettes 7a parallèles entre
elles.
[0135] Ces ailettes 7a s'étendent respectivement vers l'extérieur du dispositif de chauffage
0.
[0136] Chacun des canaux de guidage 7 de la figure 4 comporte un côté longitudinal ouvert
qui est délimité par deux ailettes adjacentes 7a de la pluralité d'ailettes.
[0137] Encore une fois, l'usage du béton fibre permet de créer des formes favorables à la
convection qui sont également durables / résistantes aux chocs.
[0138] La surface externe 70 est une surface ondulée composée de plusieurs ondes de profil
identique entre ces ondes.
[0139] Dans le mode de réalisation illustré à la figure 3, la surface externe présentant
ladite pluralité de canaux 7 est obtenue par une pluralité tubes 7b traversant le
dispositif de chauffage entre ses niveaux inférieur et supérieur.
[0140] Cette pluralité de tubes 7b est formée dans une partie du dispositif de chauffage
qui est en béton fibré ultra haute performance.
[0141] Une fois soumis à une différence de potentiel électrique (tension) appliquée entre
les première et deuxième électrodes, la première résistance 2 est traversée par un
courant électrique.
[0142] Les propriétés conductrices du graphène et de l'oxyde de graphène, conjuguées aux
propriétés résistives du béton fibré ultra haute performance, permettent d'obtenir
une élévation de la température du dispositif de chauffage selon l'invention et un
stockage d'une partie de la chaleur produite.
[0143] Cette montée en température est rapide comparativement à des dispositifs de chauffage
utilisant un fluide caloporteur tel que de l'eau.
[0144] Cette montée en température peut également être obtenue avec une faible puissance
énergétique comparativement à des radiateurs électriques classiques.
[0145] Enfin, il est à noter que le dispositif de chauffage selon l'invention peut comporter
un dispositif d'alimentation agencé pour commander le passage de courant entre les
électrodes en fonction d'un signal de commande généré par une interface de commande.
[0146] Selon le cas, l'interface de commande peut être reliée fonctionnellement à un terminal
distant de l'interface de commande générant des signaux de télécommande et l'interface
de commande étant agencée pour que les signaux de commande qu'elle génère à l'attention
du dispositif d'alimentation soient fonction de certains au moins des signaux de télécommande
générés par le terminal distant. Le terminal de commande est par exemple un thermostat
ou un smartphone ou un clavier de télécommande. Ce terminal de commande est préférentiellement
relié à communication à l'interface de commande via une liaison de communication filaire
ou sans fil. Ainsi, l'utilisateur peut télécommander le dispositif de chauffage selon
l'invention grâce au terminal distant paramétrable et déporté.
1. Dispositif de chauffage électrique (0), comportant :
- un bloc (1) ; et
- au moins une première résistance électrique de chauffe (2), caractérisé en ce que le bloc est en un matériau comprenant du béton fibré ultra haute performance et en ce que ladite au moins une première résistance électrique de chauffe (2) est en un matériau
qui contient du graphène ou de l'oxyde de graphène ou un mélange de graphène et d'oxyde
de graphène, ladite au moins une première résistance (2) étant en contact contre au
moins une première surface du bloc (1), ledit bloc portant cette au moins une résistance
de chauffe (2) et le dispositif de chauffage électrique (0) comportant au moins des
première et deuxième électrodes (3a, 3b) reliées électriquement entre elles par l'intermédiaire
de ladite au moins une première résistance de chauffe (2).
2. Dispositif de chauffage électrique (0) selon la revendication 1, dans lequel ladite
au moins une première surface du bloc contre laquelle la première résistance électrique
(2) est en contact est une surface moulée.
3. Dispositif de chauffage électrique selon l'une quelconque des revendications 1 ou
2, dans laquelle l'un des éléments choisis parmi le bloc (1) et ladite au moins une
première résistance (2) est moulé contre l'autre de ces éléments.
4. Dispositif de chauffage électrique (0) selon l'une quelconque des revendications 1
à 3, dans laquelle ladite au moins une première résistance (2) est moulée contre des
surfaces de chacune desdites première et deuxième électrodes (3a, 3b).
5. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 4 dans lequel
le béton fibré ultra haute performance du bloc (1) présente une résistivité électrique
supérieure à 60 000 000 Ohm ● m à 20 ° Celsius alors que la valeur de la résistivité
de la résistance électrique (2) mesurée à 20° Celsius est inférieure à 0,1 ohm ● m
et supérieure à 0,0005 ohm.m.
6. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, dans lequel
plus de 80% de la masse totale du dispositif de chauffage (0) est constituée par du
béton fibré ultra haute performance.
7. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans lequel
ladite première électrode (3a) est disposée entre le bloc (1) et une première surface
de contact appartenant à ladite au moins une première résistance de chauffe (2) et
ladite deuxième électrode (3b) est disposée entre le bloc (1) et une seconde surface
de contact appartenant à ladite au moins une première résistance de chauffe (2).
8. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel
ladite première électrode (3a) est disposée dans un premier évidement formé dans le
bloc (1) et ladite deuxième électrode (3b) est disposée dans un deuxième évidement
formé dans le bloc (1).
9. Dispositif de chauffage (0) selon l'une quelconque des revendications 1 à 6, dans
lequel une première portion de ladite au moins une première résistance de chauffe
(2) est disposée entre ladite première électrode (3a) et le bloc (1) et une seconde
portion de ladite au moins une première résistance de chauffe (2) est disposée entre
ladite deuxième électrode (3b) et le bloc (1), ces première et seconde portions de
ladite première électrode (2) étant éloignées l'une de l'autre.
10. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, comportant
également une couche (4) de matériau isolant thermiquement et électriquement, ladite
première résistance de chauffe 2 étant intégralement disposée dans un espace défini
entre cette couche de matériau isolant 4 et le bloc.
11. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 10, comportant
une plaque complémentaire (6) en béton fibré ultra haute performance présentant une
résistivité électrique supérieure à 60 000 000 Ohm ● m à 20 ° Celsius, ladite première
résistance de chauffe (2) étant intégralement disposée dans un espace défini entre
cette plaque complémentaire (6) et ledit bloc (1).
12. Dispositif de chauffage selon la revendication 11, comportant en outre un espace de
circulation d'air formé entre la première résistance de chauffe (2) et la plaque complémentaire
(6), cet espace de circulation d'air étant agencé pour conduire de l'air entre une
zone externe basse du dispositif de chauffage et une zone externe haute du dispositif
de chauffage. Ainsi, l'air transite entre la plaque complémentaire 6 et la résistance
de chauffe 2 ce qui augmente la sécurité des utilisateurs puisque la température de
la plaque complémentaire 6 est limitée par rapport à la température de la résistance
de chauffe 2.
13. Dispositif de chauffe selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel
le béton fibré à ultra haute performance du bloc comporte, lorsque durci :
- un dosage en ciment compris entre 550 à 1 000 kg/m3 de béton fibré à ultra haute
performance, ledit ciment ayant une granulométrie maximale inférieure à 15 µm et préférentiellement
supérieure à 5 µm ; et/ou
- des granulats de taille maximale exclusivement inférieure ou égale à 2 mm ; et/ou
- des additions de type calcaire de granulométrie comprise entre 0,1 et 15 µm ; et/ou
- des additions de type métakaolin de granulométrie comprise entre 5 et 15 µm ; et/ou
- des additions de fumées de silice de granulométrie comprise entre 0.1 et 10 µm ;
et/ou
- des fibres représentant entre 1 et 3% du volume total du béton fibré à ultra haute
performance.
14. Dispositif de chauffe selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, dans lequel
le matériau constitutif de la première résistance électrique de chauffe (2) contient
un substrat liant pour lier entre elles des parties de ladite au moins une première
résistance, ces parties étant en graphène ou oxyde de graphène.
15. Dispositif de chauffe selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, dans lequel
le matériau constitutif de la première résistance électrique de chauffe (2) contient
du béton fibré ultra haute performance.
16. Dispositif de chauffe selon l'une quelconque des revendications 1 à 15, dans lequel
le graphène, l'oxyde de graphène ou le mélange de graphène et d'oxyde de graphène
contenu dans le matériau constitutif de la première résistance électrique de chauffe
représente la majorité du volume du matériau constitutif de ladite première résistance
de chauffe.
17. Dispositif de chauffe selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, dans lequel
ladite au moins une première surface du bloc (1) comporte un primaire d'accrochage
pour améliorer une liaison mécanique entre ladite au moins une première résistance
électrique de chauffe et la première surface du bloc.
18. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, comprenant
une interface de fixation (5) assujettie au bloc (1) pour pouvoir supporter l'intégralité
du bloc via cette interface de fixation.
19. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 18, comportant
une surface externe (70) présentant une pluralité de canaux de guidage d'écoulement
de fluide (7), chacun de ces canaux de guidage (7) s'étendant suivant sa longueur
d'un niveau inférieur du dispositif de chauffage (0) jusqu'à un niveau supérieur du
dispositif de chauffage (0).
20. Dispositif de chauffage selon la revendication 19, dans lequel la surface externe
(70) présentant ladite pluralité de canaux (7) est formée par une partie du dispositif
de chauffage qui est en béton fibré ultra haute performance.
21. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 19 ou 20, dans lequel
la surface externe (70) présentant ladite pluralité de canaux (7) est obtenue par
une pluralité d'ailettes (7a) parallèles entre elles qui s'étendent respectivement
vers l'extérieur du dispositif de chauffage (0), chaque canal de guidage (7) comportant
un côté longitudinal ouvert délimité par deux desdites ailettes (7a) de la pluralité
d'ailettes.
22. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 19 ou 20, dans lequel
la surface externe (70) est une surface ondulée composée de plusieurs ondes de profil
identique entre ces ondes.
23. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 19 ou 20, dans lequel
la surface externe présentant ladite pluralité de canaux (7) est obtenue par une pluralité
tubes (7b) traversant le dispositif de chauffage entre ses niveaux inférieur et supérieur.
24. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 19 à 23, dans lequel
la surface externe (70) appartient à une pièce qui est accolée contre ladite au moins
une première résistance électrique de chauffe (2).
25. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 24 combinée
à la revendication 18, dans lequel le bloc (1) est moulé autour d'une portion de l'interface
de fixation (5) pour former une liaison en encastrement entre l'interface de fixation
(5) et le bloc (1) .
26. Dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications 1 à 16, dans lequel
le dispositif appartient à un mur chauffant d'un bâtiment.
27. Procédé de fabrication d'un dispositif de chauffage selon l'une quelconque des revendications
1 à 26, dans lequel ladite première résistance de chauffe (2) est formée par application
sur le bloc d'un mélange liquide contenant un solvant liquide et contenant du graphène
ou de l'oxyde de graphène ou une combinaison de graphène et d'oxyde de graphène et
par élimination du solvant contenu dans le mélange ainsi appliqué sur le bloc pour
former un matériau rigide constitutif de la première résistance de chauffe (2) .