Objet de l'invention
[0001] La présente invention se rapporte à une pièce d'usure composite réalisée en fonderie
par coulée d'un alliage ferreux. Elle se rapporte plus particulièrement à une pièce
d'usure renforcée par une structure tridimensionnelle évidée en céramique intégrée
à la pièce d'usure et une structure géométrique adaptée à la sollicitation à l'usure.
Elle divulgue également une méthode de fabrication de ladite pièce d'usure.
Etat de la technique
[0002] Les pièces d'usure composites réalisées en fonderie sont bien connues de l'état de
la technique. Il s'agit principalement de pièces en fonte renforcées de manière ciblée
sur les faces les plus exposées à l'usure par des céramiques de type alumine-zircone
ou encore des carbures, nitrures ou autres éléments intermétalliques disposés selon
des géométries tridimensionnelles particulières au sein de la matrice métallique.
[0003] La disposition particulière des structures de renfort permet de créer des composites
hiérarchiques avec renforcement différencié selon la disposition ou la forme géométrique
des particules ou des structures de renfort. C'est ainsi que l'on peut réaliser des
galettes en céramique sous forme de structures évidées de type nid d'abeille ou encore
des agrégats de granulés millimétriques agencés en « gâteaux » à l'intérieur d'un
moule de sable du côté le plus sollicité de la pièce avec des interstices permettant
l'infiltration par la fonte liquide lors de la coulée.
[0004] On distingue deux grandes familles de pièces composites réalisées en fonderies où
la céramique est positionnée selon une géométrie tridimensionnelle particulière dans
un moule avant la coulée de la fonte, celles où la céramique est constituée avant
la coulée et celles où la céramique se forme lors de la coulée par réaction thermique
auto-propagée à partir de réactifs présents dans le moule.
[0005] C'est ainsi qu'une pièce d'usure composite peut, d'une part, être renforcée avec
par exemple du carbure de titane déjà formé que l'on peut préalablement disposer dans
le moule avant la coulée et dont les interstices sont simplement infiltrés par le
métal de coulée vers 1500°C et, d'autre part, être renforcée avec du carbure de titane
qui sera formé
in situ à partir des réactifs titane et carbone mélangés préalablement sous forme de poudre
et formant du TiC par réaction thermique auto-propagée vers 2500°C, la réaction étant
amorcée par le métal de coulée qui sera ensuite aspiré par capillarité dans la structure
céramique de renfort pour y remplir les interstices.
[0006] Le documents
WO98/15373 divulgue une pièce d'usure composite avec un renfort céramique à base d'alumine-zircone
en forme de nid d'abeille.
EP0930948A1 divulgue une pièce d'usure composite réalisée par coulée et constituée d'une matrice
métallique dont la ou les faces travaillantes comprennent des inserts ayant une bonne
résistance à l'usure, caractérisée en ce que les inserts sont constitués à partir
d'une galette céramique imprégnée d'un métal liquide lors de la coulée, cette galette
céramique étant constituée d'une solution solide homogène de 20 à 80 % de Al2O3 et
80 à 20 % de ZrO2, les pourcentages étant exprimés en poids des constituants.
[0007] Le documents
WO03/047791 divulgue une pièce d'usure composite avec des céramiques de type carbure, nitrure,
oxydes ou éléments intermétalliques formés
in situ selon une réaction thermique auto-propagée amorcée par la fonte liquide qui infiltre
ensuite ladite structure céramique une fois formée.
[0008] Les documents
WO2010/031660 ;
WO2010/031661 ;
WO2010/031663 ;
WO 2010/031662 divulguent des pièces d'usure composites hiérarchiques renforcées avec du carbure
de titane formé
in situ ou les réactifs sont introduits sous forme de granulés dans le moule. Les pièces
d'usure sont illustrées par des dents de dragage, des cônes et des marteaux de concassage.
[0009] Le document
WO2018/069006 divulgue un galet de broyage où les zones d'usure sont renforcées de manière différenciée
en fonction de la sollicitation.
Buts de l'invention
[0010] La présente invention vise à fournir une pièce d'usure composite avec un insert de
renfort en céramique d'une géométrie améliorée dont à la fois la structure et le positionnement
sont adaptés à la sollicitation à l'usure. Elle vise à recréer une structure résistante
après une première usure du renfort de céramique du côté le plus sollicité de la pièce
d'usure.
Résumé de l'invention
[0011] La présente invention divulgue une pièce d'usure composite comportant une matrice
en alliage ferreux et au moins un renfort en céramique sous forme d'insert avec une
structure ajourée, la structure ajourée comportant des trous borgnes, le côté borgne
des trous étant positionné du côté le plus sollicité de ladite pièce d'usure.
[0012] Les modes d'exécution préférés de l'invention comportent au moins une, ou une combinaison
quelconque appropriée des caractéristiques suivantes:
- ledit insert de céramique comporte au moins deux zones (A,B), la zone la plus sollicitée
(A) comportant une majorité de trous borgnes et la zone la moins sollicitée (B) comportant
une majorité de trous débouchants ;
- la section des trous de l'insert en céramique dans la zone (A) est inférieure à la
section dans la zone (B) de ladite pièce d'usure ;
- la section totale des ouvertures dans l'insert du côté (A) est inférieure à la section
totale des ouvertures du côté (B) ;
- le côté borgne de l'insert en céramique est partiellement ou entièrement formé par
une céramique de composition différente de celle formant la zone (B) avec les trous
débouchants ;
- l'insert comporte au moins deux structures de renfort céramiques superposées (D,E)
dans la zone (A) ;
- les trous borgnes sont disposés de manière oblique dans l'insert ;
- les trous borgnes ont une forme tronconique ;
- l'insert en céramique comporte de l'alumine-zircone ;
- l'insert en céramique comporte des carbures formés in situ par réaction exothermique auto-propagée, de préférence du carbure de titane ;
- l'insert en céramique comporte des grains d'un composite céramique métallique (CERMET)
;
- la structure céramique comporte de l'alumine zircone dans des proportions d'alumine
allant de 10 à 90 % en volume et de zircone allant de 90 à 10 % en volume, la zircone
étant éventuellement stabilisée à l'oxyde d'yttrium.
[0013] La présente invention divulgue également une méthode pour la réalisation d'une pièce
d'usure selon l'invention comportant les étapes suivantes :
- mise à disposition d'un moule pour la réalisation d'une pièce d'usure par coulée d'un
alliage ferreux ;
- placement d'un insert selon l'invention sous forme d'agrégat de granulés millimétriques
de matière céramique ou de précurseurs de matière céramique infiltrable dans le moule
avec le côté borgne du côté le plus sollicité de la pièce d'usure ;
- infiltration de l'insert par l'alliage ferreux liquide.
[0014] La méthode selon l'invention est pratiquée de préférences avec :
- un alliage ferreux comportant de l'acier ou de la fonte ;
- des agrégats de granulés millimétriques de céramique où des agrégats de précurseurs
de céramiques infiltrables sont sélectionnés parmi les compositions suivantes:
∘ Alumine-zircone dans des proportions 90/10 à 10/90, la zircone étant éventuellement
stabilisée à l'oxyde d'yttrium ;
∘ Carbone et titane en poudre comportant optionnellement de la poudre de fer en tant
que modérateur de la réaction initiée par la coulée de l'alliage ferreux ;
∘ Composites métaux-céramiques (CERMET).
Brève description des figures
[0015] Dans les figures commentées ci-dessous, « les inserts » sont définis comme étant
des structures tridimensionnelles infiltrables formées d'agrégats plus ou moins poreux
ou encore d'agglomérats de particules millimétriques avec des interstices.
[0016] Pour une simple question de facilité de représentation, les figures ne représentent
que le contour tridimensionnel de ces inserts placés dans les parties renforcées de
la pièce d'usure.
La figure 1 représente l'élément d'un insert en céramique avec des trous borgnes selon
l'invention. L'insert se présente ici schématiquement sous sa forme la plus simple.
Un tel insert est positionné côté borgne sur la face la plus exposée à l'usure. Un
tel insert possède de nombreux interstices, ou pores (non représentés) qui sont destinés
à être infiltrés par l'alliage ferreux lors de la coulée.
La figure 2 représente un insert en céramique basé sur le même principe que celui
décrit dans la figure 1 mais avec des trous borgnes plus grands pour illustrer les
différentes possibilités de réalisation des trous borgnes dans un tel insert en céramique.
La figure 3 représente un insert en céramique avec des trous borgnes basé sur le même
principe que celui décrit dans la figure 1 mais cette fois l'insert se présente en
deux couches de céramique différentes D et E.
La figure 4 représente un insert en céramique avec des trous borgnes basé sur le même
principe que celui décrit dans la figure 3 mais cette fois avec des trous borgnes
plus profonds pénétrant jusque dans la seconde couche E.
La figure 5 représente un insert en céramique avec des trous borgnes basé sur le même
principe que celui décrit dans la figure 3 mais cette fois réalisé avec des trous
agrandis.
La figure 6 représente un insert en céramique avec des trous borgnes basé sur le même
principe que celui décrit dans la figure 1 mais cette fois avec des trous borgnes
associés dans une proportion d'environ moitié-moitié à des trous débouchants de section
plus grande.
La figure 7 représente un insert en céramique avec des trous borgnes basé sur le même
principe que celui décrit dans la figure 1 mais cette fois avec des trous borgnes
associés dans une proportion minoritaire à des trous débouchants de section plus grande.
Ici les trous borgnes, de plus petit diamètre que les trous débouchants, sont majoritaires.
La figure 8 représente un insert en céramique avec deux zones de sollicitation différente
A et B. La zone A la plus exposée à l'usure comporte principalement des trous borgnes
et la zone B la moins exposée à l'usure comporte principalement des trous débouchants.
Les trous débouchants de la zone B ont une section plus importante que les trous borgnes.
La figure 9 représente la même configuration que la figure 8 mais cette fois avec
une céramique différente côté A et côté B.
La figure 10 représente la même configuration que la figure 8 mais cette fois non
seulement avec une céramique différente côté A et côté B, mais également avec deux
couches de céramique différentes D et E dans la zone A, avec une céramique plus résistante
à l'usure du côté borgne de la zone A.
La figure 11 représente un insert en céramique selon l'invention avec des trous borgnes
positionnés de manière oblique.
La figure 12 représente un insert en céramique selon l'invention avec des trous borgnes
de forme tronconique.
La figure 13 représente un exemple illustratif d'une pièce d'usure selon l'invention
sous forme de galet de broyage pour un broyeur rotatif vertical où la zone A la plus
exposée à l'usure comporte l'insert en céramique avec des trous borgnes. La zone A
est adjacente à une zone B moins exposée à l'usure comportant des trous débouchants.
La figure 14 représente de manière schématique l'utilisation d'un galet de broyage
sur une table d'un broyeur rotatif vertical.
La figure 15 représente de manière schématique un cône de broyage avec un insert en
céramique à trous borgnes.
Liste des symboles de référence
[0017]
1 : insert en céramique
2 : trous borgnes
3 : face la plus sollicitée de la pièce d'usure
4 : trous débouchants
5 : galet de broyage
6 : représentation schématique d'un broyeur rotatif vertical avec galet et table de
broyage
A : zone la plus sollicitée de la pièce d'usure
B : zone la moins sollicitée de la pièce d'usure
D : couche supérieure de l'insert en céramique
E : couche inférieure de l'insert en céramique orientée du côté le plus exposé à l'usure
Description détaillée de l'invention
[0018] Les pièces d'usure réalisées en fonderie sont très répandues dans les industries
minières pour le broyage des roches et des minerais ou encore dans le domaine du dragage.
Sans être limitatifs, nous pouvons par exemple citer pour le broyage des roches les
impacteurs composites pour concasseurs à percussion, les cônes mobiles des concasseurs
à compression ou encore les tables des galets de broyeurs verticaux à compression.
[0019] Les contraintes auxquelles les pièces d'usure dans ces machines sont confrontées
sont à la fois la résistance à l'impact et la résistance à l'usure. C'est la raison
pour laquelle on combine généralement la dureté d'une matière céramique (carbures,
nitrures, oxydes de divers types...), qui résiste bien à l'usure mais pas à l'impact,
avec un alliage ferreux de type fonte ou acier apportant un certain niveau de ductilité
permettant de résister à l'impact mais résistant moins à l'usure.
[0020] La combinaison de ces deux types de matière n'est pourtant pas simple car elles ont
des coefficients de dilatation très différents pouvant générer des microfissures lors
du refroidissement des pièces et annulant par ses défauts potentiels cet effet de
synergie dans une pièce d'usure composite.
[0021] Une difficulté supplémentaire réside dans la problématique de l'infiltration complète
de l'insert en céramique par la fonte liquide qui a tendance à refroidir au contact
de celle-ci, ce qui s'oppose à une infiltration satisfaisante (sauf pour les réactions
de formation de céramiques
in situ par réaction exothermique auto-propagée).
[0022] De nombreuses configurations d'inserts en céramique ont été essayées par les industriels.
L'insert le plus populaire est une forme en « nid d'abeille » relativement facile
à infiltrer où alternent des zones à forte concentration en céramique avec des zones
à faible concentration en céramique.
[0023] Les renforts en céramique sont généralement introduits sous forme d'insert en céramique
préfabriquée ou même sous forme d'insert dans lequel les interstices ont déjà été
remplis de fonte liquide et refroidis avant d'être réintroduits dans un moule pour
couler la pièce d'usure que l'on souhaite obtenir.
[0024] Il y a beaucoup de savoir-faire dans la réalisation d'un insert en céramique car
celui-ci doit avoir une structure poreuse pour être infiltré par la fonte liquide,
le niveau de porosité étant déterminant, ce qui a mené à toute une série de technologies
pour la fabrication d'agglomérés (d'agrégats) de poudre sous forme de grains colmatés
de quelques millimètres de diamètre qui sont ensuite assemblés en une structure de
« gâteau » (padding en anglais) comportant des interstices plus ou moins importants,
notamment en fonction de l'épaisseur de l'insert à infiltrer et de son positionnement
dans le moule.
[0025] Il y a beaucoup de possibilités de composition pour la réalisation d'un insert selon
l'invention. Dans une liste non exhaustive nous pouvons citer :
- l'alumine-zircone 10/90 à 90/10 avec ou sans stabilisation sous forme de granulés
millimétriques assemblés en agrégats dans une structure infiltrable ;
- des particules issues de CERMET broyés à base de carbures, nitrures, borures ou d'éléments
intermétalliques par exemple, ensuite agglomérés en structure poreuse infiltrable;
- les céramiques formées par synthèse exothermique auto-propagée (SHS) comme par exemple
le carbure de titane à partir de poudres de carbone et de titane, éventuellement mélangés
à une poudre pour modérer la réaction comme par exemple de la poudre de fer pouvant
se présenter sous forme de grains millimétriques agglomérés avec des interstices.
La réaction entre le carbone et le titane est initiée par la coulée de l'alliage ferreux
;
- etc.
[0026] Le maintien de l'insert dans le moule lors de la coulée nécessite également un certain
savoir-faire acquis par les industriels au cours des années.
[0027] La configuration et le positionnement des inserts en céramique au sein d'une pièce
d'usure composite a fait l'objet de nombreuse recherches qui ont toutes abouties au
constat que les résultats de vitesse d'usure obtenus lors des essais sont relativement
imprévisibles car ils dépendent de l'application spécifique, c'est-à-dire du type
de machine utilisé et du type de roches à broyer ou encore de l'intermittence des
utilisations.
[0028] La situation est rendue encore plus complexe par le fait que durant le phénomène
d'usure, la géométrie de la pièce d'usure change et les zones peu sollicitées au départ
le deviennent beaucoup plus au fur et à mesure de l'état d'avancement de l'usure.
Il faut donc souvent faire un compromis de structure d'insert permettant de réconcilier
l'usure à court et à long terme, ces deux notions pouvant varier considérablement
d'un cas de figure à l'autre.
[0029] Les inventeurs de la présente invention ont désormais réalisé une structure d'insert
en céramique répondant parfaitement à ce compromis. Celle-ci comporte une structure
ajourée avec des trous borgnes, le côté borgne étant placé du côté le plus sollicité
de la pièce d'usure de manière à offrir une forte résistance à l'usure en début d'utilisation
et une fois le côté borgne (fond des trous) usé, une résistance à l'impact et à l'usure
en présentant des trous débouchants.
[0030] Les trous réalisés dans la structure de l'insert ont un diamètre généralement compris
entre 1 et 10 cm, de préférence entre 1 et 8 cm et de manière particulièrement préférée
entre 1 et 4 cm.
[0031] La profondeur des trous borgnes dépend de l'épaisseur totale de l'insert et de l'utilisation
spécifique, elle représente généralement entre 20 et 85 % de l'épaisseur totale, de
préférence entre 30 et 80 % et de manière particulièrement préférée entre 40 et 70
%.
[0032] L'insert peut être réalisé en plusieurs couches superposées (D et E) ou avec des
pièces adjacentes (A et B). Le côté borgne peut donc être constitué par une composition
de céramique différente de celle comportant les trous qui lui est superposée ou adjacente
(voir figures).
[0033] Bien qu'une section ronde soit préférée pour les trous, il est évident que l'invention
ne se limite pas à cette forme. Les trous peuvent donc avoir n'importe quelle forme
de section, par exemple carrés hexagonaux ou de forme quelconque.
[0034] Un insert partiellement évidé avec des trous borgnes peut également être envisagé
où les trous borgnes côtoient des trous débouchants, la proportion de trous borgnes
devra cependant être significative, c'est-à-dire supérieure à 20%, de préférence supérieure
à 40 % et de manière particulièrement préférée supérieure à 60 %.
[0035] Lorsque l'insert est formé de deux zones adjacentes, l'une comportant principalement
des trous borgnes et l'autre principalement des trous débouchants, les trous bornes
dans la zone la plus sollicitée de la pièce d'usure ont une section et/ou une surface
d'ouverture inférieure à celle des trous dans la zone la moins sollicitée.
[0036] Le concept général de l'invention réside dans le fait que la première usure se fait
sur un côte renforcé par un insert majoritairement dépourvu de trous, ici en l'occurrence
le côté borgne de l'insert, qui une fois usé offre toujours une résistance forte à
l'usure avec des trous débouchants d'une section amoindrie par rapport aux sections
de trous débouchants se trouvant du côté le moins sollicité de la pièce d'usure.
[0037] Bien que l'invention ne soit pas limitée par une composition précise de céramiques,
les céramiques à base d'alumine-zircone ou encore de carbure de titane, placées telles
quelles dans le moule (grains de cermet) ou formées
in situ par réaction thermique auto-propagée sont cependant préférées. Des proportions d'alumine-zircone
comportant 10 à 90 % d'alumine et 90 à 10 % de zircone en volume sont préférées, la
zircone étant éventuellement stabilisée à l'oxyde d'yttrium.
Exemples
[0038] La présente invention a été exemplifiée par un galet d'un broyeur rotatif vertical
et de pièces mobiles d'un concasseur à cône qui ont été réalisés avec d'une part,
un insert comportant des trous débouchants selon l'état de la technique et d'autre
part avec des inserts comportant essentiellement des trous borgnes selon l'invention.
[0039] La vitesse d'usure a été comparée dans les circonstances suivantes :
Type de machine : Concasseur à cône secondaire
Type de pièce d'usure : Pièce mobile
Type de matière broyée : Rhyolite 50-150 mm
[0040] Nombre d'heures de fonctionnement avec et sans inserts débouchants sur la partie
la plus sollicitée :
Concasseur cône |
Durée de vie |
Coef. de supériorité (CS) |
Inserts débouchants |
220 H |
1 |
Inserts trous borgnes |
308 H |
1,4 |
Type de machine : Broyeur vertical
Type de pièce d'usure : Galet
Type de matière broyée : Silico-Calcaire
[0041] Nombre d'heures de fonctionnement avec et sans inserts débouchants sur la partie
la plus sollicitée :
Broyeur vertical |
Vitesse usure |
Coef. de supériorité (CS) |
Inserts débouchants |
32 mm/kh |
1 |
Inserts trous borgnes |
21 mm/kh |
1,5 |
1. Pièce d'usure composite comportant une matrice en alliage ferreux et au moins un renfort
en céramique sous forme d'insert (1) avec une structure ajourée, la structure ajourée
comportant des trous borgnes (2), le côté borgne des trous étant positionné du côté
le plus sollicité (3) de ladite pièce d'usure.
2. Pièce d'usure composite selon la revendication 1, dans laquelle ledit insert de céramique
comporte au moins deux zones (A,B), la zone la plus sollicitée (A) comportant une
majorité de trous borgnes (2) et la zone la moins sollicitée (B) comportant une majorité
de trous débouchants (4).
3. Pièce d'usure composite selon les revendications 1 ou 2 dans laquelle la section des
trous de l'insert en céramique (1) dans la zone (A) est inférieure à la section dans
la zone (B) de ladite pièce d'usure.
4. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle la section totale des ouvertures dans l'insert (1) du côté (A) est inférieure
à la section totale des ouvertures du côté (B).
5. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle le côté borgne de l'insert en céramique (1) est partiellement ou entièrement
formé par une céramique de composition différente de celle formant la zone (B) avec
les trous débouchants (4).
6. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle existent au moins deux structures de renfort céramiques superposées (D,E)
dans la zone (A).
7. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle les trous borgnes sont disposés de manière oblique dans l'insert.
8. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle les trous borgnes ont une forme tronconique.
9. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle l'insert en céramique (1) comporte de l'alumine-zircone.
10. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle l'insert en céramique (1) comporte des carbures formés in situ par réaction exothermique auto-propagée, de préférence du carbure de titane.
11. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle l'insert en céramique (1) comporte des grains d'un composite céramique métallique
(CERMET).
12. Pièce d'usure composite selon l'une quelconque des revendications précédentes dans
laquelle la structure céramique comporte de l'alumine-zircone dans des proportions
d'alumine allant de 10 à 90 % en volume et de zircone allant de 90 à 10 % en volume,
la zircone étant éventuellement stabilisée à l'oxyde d'yttrium.
13. Méthode pour la réalisation d'une pièce d'usure selon l'une quelconque des revendications
précédentes comportant les étapes suivantes :
- mise à disposition d'un moule pour la réalisation d'une pièce d'usure par coulée
d'un alliage ferreux ;
- placement d'un insert selon l'une quelconque des revendications 1 à 12 sous forme
d'agrégat de granulés millimétriques de matière céramique ou de précurseurs de matière
céramique infiltrable dans le moule avec le côté borgne du côté le plus sollicité
de la pièce d'usure ;
- infiltration de l'insert par l'alliage ferreux liquide.
14. Méthode selon la revendication 13 dans laquelle l'alliage ferreux comporte de l'acier
ou de la fonte.
15. Méthode selon les revendications 13 ou 14 dans laquelle les agrégats de granulés millimétriques
de céramique où des agrégats de précurseurs de céramiques infiltrables sont sélectionnés
parmi les compositions suivantes:
- Alumine-zircone dans des proportions 90/10 à 10/90, la zircone étant éventuellement
stabilisée à l'oxyde d'yttrium ;
- Carbone et titane en poudre comportant optionnellement de la poudre de fer en tant
que modérateur de la réaction initiée par la coulée de l'alliage ferreux ;
- Composites métaux-céramiques (CERMET).
1. Verbundverschleißteil, das eine Matrize aus Eisenlegierung und mindestens eine Verstärkung
aus Keramik in Form eines Einsatzes (1) mit einer durchbrochenen Struktur umfasst,
wobei die durchbrochene Struktur Sacklöcher (2) umfasst, wobei die geschlossene Seite
der Löcher auf der am meisten beanspruchten Seite (3) des Verschleißteils positioniert
ist.
2. Verbundverschleißteil nach Anspruch 1, wobei der Einsatz aus Keramik mindestens zwei
Bereiche (A, B) umfasst, wobei der am meisten beanspruchte Bereich (A) eine Mehrzahl
von Sacklöchern (2) umfasst und der am wenigsten beanspruchte Bereich (B) eine Mehrzahl
von durchgehenden Löchern (4) umfasst.
3. Verbundverschleißteil nach Anspruch 1 oder 2, wobei der Querschnitt der Löcher des
Einsatzes aus Keramik (1) im Bereich (A) des Verschleißteils kleiner als der Querschnitt
im Bereich (B) ist.
4. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei der gesamte Querschnitt
der Öffnungen im Einsatz (1) auf der Seite (A) kleiner als der gesamte Querschnitt
der Öffnungen auf der Seite (B) ist.
5. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die geschlossene
Seite des Einsatzes aus Keramik (1) teilweise oder vollständig aus einer Keramik gebildet
ist , deren Zusammensetzung anders ist, als diejenige, welche den Bereich (B) mit
den durchgehenden Löchern (4) bildet.
6. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei mindestens zwei
übereinandergelegte keramische Verstärkungsstrukturen (D, E) im Bereich (A) vorhanden
sind.
7. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die Sacklöcher
schräg im Einsatz angeordnet sind.
8. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die Sacklöcher
kegelstumpfförmig sind.
9. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei der Einsatz aus
Keramik (1) Aluminiumoxid-Zirkonoxid umfasst.
10. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei der Einsatz aus
Keramik (1) Karbide, die in situ durch eine selbstausbreitende exotherme Reaktion gebildet sind, vorzugsweise Titankarbid,
umfasst.
11. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei der Einsatz aus
Keramik (1) Körner eines metallischen keramischen Verbundstoffs (CERMET) umfasst.
12. Verbundverschleißteil nach einem der vorhergehenden Ansprüche, wobei die keramische
Struktur Aluminiumoxid-Zirkonoxid umfasst, welches Proportionen von Aluminiumoxid
im Bereich zwischen 10 und 90 Vol.% und von Zirkonoxid im Bereich von 90 bis 10 Vol.%
aufweist, wobei das Zirkonoxid eventuell mit Yttriumoxid stabilisiert ist.
13. Verfahren zur Herstellung eines Verschleißteils nach einem der vorhergehenden Ansprüche,
welches die folgenden Schritte umfasst:
- Bereitstellen einer Form zur Herstellung eines Verschleißteils durch Gießen einer
Eisenlegierung;
- Einlegen eines Einsatzes nach einem der Ansprüche 1 bis 12 in Form eines Aggregats
aus Millimetergranulat aus keramischem Material oder aus Vorläufern von keramischem
Material, die infiltriert werden können, in die Form, mit der geschlossenen Seite
auf der am meisten beanspruchten Seite des Verschleißteils;
- Infiltrieren des Einsatzes durch flüssige Eisenlegierung.
14. Verfahren nach Anspruch 13, wobei die Eisenlegierung Stahl oder Gusseisen umfasst.
15. Verfahren nach Anspruch 13 oder 14, wobei die Aggregate aus Millimetergranulat aus
Keramik oder Aggregate aus Vorläufern von Keramik, die infiltriert werden können,
aus den folgenden Zusammensetzungen ausgewählt sind:
- Aluminiumoxid-Zirkonoxid in den Proportionen 90/10 bis 10/90, wobei das Zirkonoxid
eventuell mit Yttriumoxid stabilisiert ist;
- Kohlenstoff und Titan in Pulverform, welche optional Eisenpulver als Moderator der
durch das Gießen der Eisenlegierung initiierten Reaktion umfasst;
- Metall-keramischen Verbundstoffe (CERMET).
1. A composite wear part comprising a ferrous alloy matrix and at least one ceramic reinforcement
in the form of an insert (1) with an openwork structure, the openwork structure comprising
blind holes (2), the blind side of the holes being positioned on the most stressed
side (3) of said wear part.
2. The composite wear part according to claim 1, wherein said ceramic insert comprises
at least two areas (A, B), the more stressed area (A) comprising a majority of blind
holes (2) and the less stressed area (B) comprising a majority of through holes (4)
.
3. The composite wear part according to claims 1 or 2 in which the section of the holes
of the ceramic insert (1) in the area (A) is smaller than the section in the area
(B) of said wear part.
4. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the total
section of the openings in the insert (1) on side (A) is smaller than the total section
of the openings on side (B).
5. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the blind
side of the ceramic insert (1) is partially or entirely formed by a ceramic which
has a different composition than that forming the area (B) with the through holes
(4).
6. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein there
are at least two superimposed ceramic reinforcement structures (D, E) in the area
(A).
7. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the blind
holes are obliquely arranged in the insert.
8. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the blind
holes have a frustoconical shape.
9. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the ceramic
insert (1) comprises alumina-zirconia.
10. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the ceramic
insert (1) comprises carbides formed in situ by a self-propagating exothermic reaction, preferably titanium carbide.
11. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the ceramic
insert (1) comprises grains of a ceramic-metal composite (CERMET).
12. The composite wear part according to any one of the preceding claims wherein the ceramic
structure comprises alumina-zirconia in proportions of alumina ranging from 10 to
90 % by volume and zirconia ranging from 90 to 10 % by volume, zirconia being optionally
stabilized with yttria.
13. A method for making a wear part according to any one of the preceding claims comprising
the following steps:
- providing a mold for making a wear part by casting a ferrous alloy,
- placing an insert according to any one of claims 1 to 12 in the form of an aggregate
of millimetric granules of ceramic material or infiltrable ceramic material precursors
in the mold with the blind side on the most stressed side of the wear part,
- infiltration of the insert by the molten ferrous alloy.
14. The method according to claim 13 wherein the ferrous alloy comprises steel or cast
iron.
15. The method according to claims 13 or 14 wherein the millimetric ceramic granule aggregates
or infiltrable ceramic precursor aggregates are selected from the following compositions:
- Alumina-zirconia in proportions of 90/10 to 10/90, zirconia being optionally stabilized
with yttria,
- Carbon and titanium powder optionally comprising iron powder as a moderator of the
reaction initiated by the casting of the ferrous alloy.
- Ceramic-metal composites (CERMET).