Domaine technique de l'invention
[0001] La présente invention concerne un mouvement horloger comprenant un barillet et un
affichage analogique de l'heure, qui est entraîné par le barillet via un rouage, ainsi
qu'un balancier-spiral pour commander la marche du mouvement horloger. Le spiral est
du type piézoélectrique avec des électrodes agencées sur les deux surfaces latérales.
L'invention concerne également une montre incorporant un tel mouvement horloger et
une source d'énergie électrique.
Arrière-plan technologique
[0002] On connaît du brevet
US 8,721,169 un mouvement horloger comprenant un oscillateur du type balancier-spiral avec un
spiral piézoélectrique muni d'électrodes reliées à une capacité variable pour pouvoir
varier la rigidité du spiral et ainsi ajuster sa fréquence propre pour augmenter la
précision de l'affichage de l'heure.
[0003] Les demandes de brevet
EP 3 540 528 et
EP 3 629 103 décrivent respectivement un procédé de régulation de la fréquence moyenne d'un balancier-spiral
et un procédé de synchronisation de la fréquence d'un balancier-spiral en utilisant
un spiral piézoélectrique relié à une unité électronique de commande munie d'un oscillateur
à quartz.
Résumé de l'invention
[0004] La présente invention a pour objectif de modifier un mouvement horloger du type mécanique
par l'incorporation d'un système électronique permettant d'augmenter sa précision
de marche, sans pour autant renoncer à un balancier-spiral pour cadencer la marche
du mouvement horloger, notamment l'entraînement de son dispositif d'affichage analogique.
De plus, la présente invention se propose de modifier le mouvement horloger de manière
qu'il demeure fonctionnel même lorsque le système électronique est inactif, notamment
par manque d'énergie électrique à disposition.
[0005] L'invention a pour objet un mouvement horloger comprenant un affichage analogique
de l'heure, un rouage, un barillet en relation cinématique avec l'affichage analogique
via le rouage, et un oscillateur formé d'un résonateur, comprenant un balancier et
un spiral piézoélectrique, et d'un échappement mécanique couplant le balancier au
rouage, le spiral piézoélectrique étant formé au moins partiellement d'un matériau
piézoélectrique et comprenant au moins deux électrodes dont au moins une électrode
est reliée à un circuit électronique de commande, le matériau piézoélectrique et ladite
au moins une électrode étant agencés de manière à permettre l'application, gérée par
le circuit électronique de commande, d'une contrainte électrique sur le spiral piézoélectrique.
Ensuite, le mouvement horloger est configuré de sorte que le barillet est capable
d'entraîner l'affichage analogique et d'entretenir seul une oscillation fonctionnelle
de l'oscillateur avec une première amplitude qui est notamment fonction de l'orientation
spatiale du mouvement horloger. De plus, le circuit électronique de commande est agencé
pour pouvoir être relié à une source d'énergie électrique et pouvoir commander l'application
d'une tension électrique à ladite au moins une électrode de manière à générer des
impulsions électriques motrices pour l'oscillateur qui lui fournissent une énergie
suffisante pour permettre une oscillation fonctionnelle de cet oscillateur, pour chaque
orientation spatiale du mouvement horloger, avec une deuxième amplitude qui est supérieure
à une valeur nominale maximale de la première amplitude pour cette orientation spatiale.
[0006] Selon un mode de réalisation préféré, le circuit électronique de commande est agencé
pour commander ladite application d'une tension électrique de manière à maintenir
la deuxième amplitude sensiblement constante pour toute orientation spatiale du mouvement
horloger et tout niveau d'armage du barillet. A cet effet, dans une variante particulière,
le circuit électronique de commande comprend un circuit de détection de l'amplitude
d'une tension induite dans le spiral piézoélectrique et une boucle de rétroaction
pour maintenir cette amplitude à une valeur de consigne donnée, permettant ainsi de
réguler l'amplitude de l'oscillation du résonateur.
[0007] Dans une variante avantageuse, ladite valeur nominale maximale est inférieure ou
égale à 300° pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et ladite deuxième
amplitude est supérieure à 300° pour toute orientation spatiale du mouvement horloger
et tout niveau d'armage du barillet.
[0008] L'invention concerne aussi une montre dans laquelle est incorporée une source d'énergie
qui est formée par un générateur d'électricité agencé pour pouvoir collecter une énergie
externe et la transformer en énergie électricité, de manière à permettre une alimentation
du circuit électronique de commande et du spiral piézoélectrique.
[0009] Grâce aux caractéristiques de l'invention, la précision de la montre incorporant
le mouvement selon l'invention peut être augmentée, en particulier grâce à une grande
amplitude pour l'oscillation du balancier qui peut être maintenue par les impulsions
électriques motrices fournies à l'oscillateur électromécanique via le spiral piézoélectrique.
Ensuite, le mode de réalisation préféré permet premièrement de compenser une diminution
du couple de force fourni par le barillet, de sorte à maintenir sensiblement constant
la puissance d'entretien de l'oscillation pour chaque orientation spatiale du mouvement
horloger, respectivement de la montre qui l'incorpore. Ainsi, la variation de fréquence
de l'oscillateur intervenant généralement dans un mouvement mécanique classique à
cause de la variation du couple de force fourni par le barillet au cours du temps
est éliminée dans ce mode de réalisation préféré. De plus, ce mode de réalisation
préféré permet d'éliminer une différence d'amplitude pour différentes positions spatiales
du mouvement horloger, respectivement de la montre qui l'incorpore. Finalement, le
mode de réalisation préféré permet d'éviter des variations de la marche du mouvement
horloger pouvant survenir pour d'autres raisons dans des mouvements mécaniques classiques,
à savoir le vieillissement des huiles, des points durs dans le rouage ou une demande
de couple momentanément accrue, comme lors du passage d'un quantième au suivant, etc.
Ainsi, la présente invention permet de résoudre de manière efficace les divers problèmes
pouvant intervenir dans des mouvements horlogers mécaniques et conduisant à une perte
de l'isochronisme, laquelle a pour conséquence une dérive temporelle dans l'affichage
de l'heure courante.
Brève description des figures
[0010] L'invention sera décrite ci-après de manière plus détaillée à l'aide des dessins
annexés, donnés à titre d'exemples nullement limitatifs, dans lesquels :
- la Figure 1 est une vue en perspective d'un mode de réalisation d'un mouvement horloger
selon l'invention (sans la masse oscillante prévue pour remonter le barillet) ;
- la Figure 2 est une vue de dessous du mouvement horloger de la Figure 1, duquel le
pont de balancier et la raquetterie ont été enlevés ;
- la Figure 3 est une vue agrandie et schématique du résonateur formant l'oscillateur
électromécanique incorporé dans le mode de réalisation du mouvement horloger de la
Figure 1 ;
- la Figure 4 est coupe transversale du spiral piézoélectrique formant le résonateur
de la Figure 3 ;
- la Figure 5 montre schématiquement une montre selon l'invention incorporant un mouvement
horloger selon l'invention, cette montre étant représentée ici dans un premier état
de fonctionnement principal ;
- la Figure 6 représente la montre de la Figure 6 alors qu'elle est dans un deuxième
état de fonctionnement principal ; et
- la Figure 7 est une représentation schématique du circuit électronique de commande
de l'oscillateur électromécanique incorporé dans le mode de réalisation préféré de
l'invention.
Description détaillée de l'invention
[0011] En référence aux Figures on décrira divers modes de réalisation d'un mouvement horloger
selon l'invention, ainsi que l'agencement général d'une montre selon l'invention.
[0012] Le mouvement horloger 2 comprend un affichage analogique 4 de l'heure, un rouage
6, un barillet 8 entraînant l'affichage analogique via le rouage, et un oscillateur
électromécanique 10 formé d'un résonateur 12, comprenant un balancier 14 et un spiral
piézoélectrique 16, et d'un échappement mécanique 18 couplant le balancier au rouage.
Le mouvement horloger est muni d'une masse oscillante 24 (non représentée aux Figures
1 et 2, mais aux Figures 5 et 6) servant à remonter le barillet. Le balancier est
pivoté dans un pont de balancier 26, ce pont portant une raquetterie 28 servant au
réglage de la fréquence d'oscillation du résonateur 12, comme ceci est usuel dans
les mouvements mécaniques horlogers.
[0013] De manière générale, le spiral piézoélectrique est formé au moins partiellement d'un
matériau piézoélectrique et comprend au moins deux électrodes dont au moins une est
reliée à un circuit électronique de commande 20. A la Figure 3 sont représentés le
résonateur 12 et le circuit électronique de commande 20 auquel deux électrodes externes
68 et 69 du spiral piézoélectrique 16 sont reliés par deux liaisons électriques 21A
et 21B. Une coupe transversale du spiral piézoélectrique 16 est représentée à la Figure
4 de manière nullement limitative. Ce spiral comprend un corps central 60 en silicium,
une couche d'oxyde de silicium 62 déposée en surface du corps central de manière à
compenser thermiquement le spiral, une première couche conductrice 64 déposée sur
la couche d'oxyde de silicium, et un matériau piézoélectrique déposé sous forme d'une
couche piézoélectrique 66 sur la première couche conductrice 64. Dans une variante
particulière, la couche piézoélectrique est constituée d'un cristal de nitrure d'aluminium
formé par une croissance de ce cristal depuis la première couche conductrice et perpendiculairement
à celle-ci. Deux électrodes externes 68 et 69, formées par une deuxième couche conductrice
partielle sur la couche piézoélectrique, sont agencées respectivement des deux côtés
latéraux du spiral et sont reliées à deux bornes respectives 70 et 71 du circuit électronique
de commande 20. Ainsi, la couche piézoélectrique 66 comprend une première partie 74A
et une deuxième partie 74B qui s'étendent respectivement sur les deux côtés latéraux
du corps central 60 et qui présentent, de par leur croissance depuis la première couche
conductrice 64, des structures cristallographiques respectives qui sont symétriques
relativement à un plan médian 76 parallèle à ces deux côtés latéraux. Ainsi, dans
les deux parties latérales 74A et 74B, la couche piézoélectrique 66 présente deux
axes piézoélectriques respectifs 78A et 78B perpendiculaires à cette couche piézoélectrique
et de sens opposés.
[0014] Pour une même contrainte mécanique globale exercée sur le spiral piézoélectrique
16 (spiral en contraction ou en extension relativement à sa position de repos), une
inversion du signe de la tension induite intervient entre l'électrode interne 64,
formée par la première couche conductrice, et chacune des deux électrodes latérales
externes 68 et 69 étant donné que, lorsque le spiral se contracte ou s'étend depuis
sa position de repos, il y a une inversion de la contrainte mécanique dans les première
et deuxième parties latérales 74A et 74B, c'est-à-dire que l'une de ces deux parties
subit une compression alors que l'autre de ces parties subit une élongation / traction,
et inversement.
[0015] Il résulte des considérations précédentes que des tensions induites locales dans
les première et deuxième parties 74A, 74B de la couche piézoélectrique présentent,
selon un axe géométrique perpendiculaire aux deux côtés latéraux, une même polarité,
de sorte qu'une seule électrode interne commune 64 est suffisante, cette électrode
interne commune s'étendant des deux côtés latéraux du corps central 60. On peut donc
récupérer une tension induite entre les deux électrodes externes 68 et 69, laquelle
correspond à l'addition des deux tensions induites locales (en valeurs absolues) qui
sont générées respectivement dans les première et deuxième parties 74A et 74B de la
couche piézoélectrique 66. Il résulte également de ces considérations qu'on peut appliquer
une certaine tension entre les deux électrodes 68 et 69 pour contraindre activement
le spiral lors d'une excitation du résonateur 12 et notamment lui fournir des impulsions
motrices. On remarquera que l'électrode interne, formée de la première couche conductrice
64, n'a pas besoin d'une liaison électrique propre avec le circuit électronique de
commande 20 ou à la masse du mouvement horloger, bien que ceci ne soit pas exclu.
[0016] Dans le cadre de l'invention, le matériau piézoélectrique 66 et les deux électrodes
68 et 69 sont agencés de manière à permettre l'application, commandée par le circuit
électronique de commande 20, d'une contrainte électrique sur le spiral piézoélectrique
de manière à fournir au résonateur 12 des impulsions motrices qui participent au moins
en partie à l'entretien d'une oscillation fonctionnelle de ce résonateur, de préférence
avec une amplitude sensiblement constante. A cet effet, le circuit électronique de
commande 20 est agencé pour pouvoir être relié à une source d'énergie électrique 30
et pouvoir commander l'application d'une tension électrique entre les électrodes externes
68 et 69, de manière à générer des impulsions motrices pour le résonateur 12. De manière
générale, selon l'invention, le circuit électronique de commande est agencé pour pouvoir
gérer l'application d'une tension électrique à au moins une des deux électrodes externes
68 et 69, de manière à générer des impulsions motrices pour l'oscillateur électromécanique
10 via le spiral piézoélectrique contraint par la tension électrique appliquée, de
sorte à fournir une énergie électrique à cet oscillateur qui soit suffisante pour
que le résonateur 12 puisse avoir une oscillation fonctionnelle avec une amplitude
supérieure à une valeur nominale maximale pour l'amplitude d'une oscillation fonctionnelle
de ce résonateur, pour chaque orientation spatiale du mouvement horloger, en l'absence
d'impulsions motrices d'origine électrique.
[0017] En particulier, il est prévu de fournir des impulsions électriques motrices à l'oscillateur
électromécanique 10, c'est-à-dire des impulsions d'énergie, qui permettent soit d'entretenir
une oscillation fonctionnelle du résonateur 12, soit de participer à l'entretien d'une
telle oscillation fonctionnelle. La fréquence de ces impulsions motrices dépend notamment
de leur durée et de leur tension électrique. En particulier, de telles impulsions
motrices peuvent être dimensionnées de manière qu'elles interviennent une fois lors
de chaque alternance ou une fois par période de l'oscillation du résonateur.
[0018] Les Figures 5 et 6 représentent schématiquement une montre 22 selon l'invention comprenant
un mouvement horloger selon l'invention. Les parties du mouvement horloger déjà décrites
ne seront pas nouveau décrites ici en détails. La montre 22 comprend une source d'énergie
électrique 30 qui est formée par un générateur d'électricité agencé pour produire
de l'électricité de sorte à permettre une alimentation du circuit électronique de
commande 20 et du spiral piézoélectrique. Dans la variante représentée, le générateur
d'électricité est relié à une unité de stockage, notamment une batterie rechargeable
ou une super-capacité, via un circuit de gestion de la puissance électrique fournie
au circuit électronique de commande 20 et à l'oscillateur électromécanique 10. En
particulier, on notera que la tension nécessaire pour alimenter le spiral piézoélectrique
est située dans une plage de tension entre 10 V et 40 V. Une telle tension est largement
supérieure aux tensions de batterie incorporées généralement dans des montres et aussi
bien supérieure aux tensions fournies par des cellules solaires du type horloger.
Ainsi, le circuit de gestion de la puissance électrique est agencé pour pouvoir augmenter
la tension accumulée dans l'unité de stockage ou fournie directement par le générateur
d'électricité. A cet effet, il comprend un élévateur de tension, par exemple une pompe
de charges.
[0019] Divers types de générateurs électriques peuvent être prévus, en particulier au moins
une cellule solaire agencée au niveau du cadran de la montre ou de la lunette de cette
montre. Dans une autre réalisation, il est prévu une thermopile qui reçoit comme énergie
extérieure à la montre une énergie thermique provenant du bras de l'utilisateur. La
thermopile est ainsi agencée de manière à pouvoir convertir de la chaleur du corps
d'un utilisateur en électricité. Cette dernière variante est particulièrement intéressante
car elle permet d'activer une alimentation en énergie électrique de l'oscillateur
électromécanique, pour augmenter son amplitude d'oscillation selon l'invention et
permettre une amélioration de sa précision comme ceci sera exposé plus en détails
par la suite, lorsque la montre est portée et donc sujette à subir des variations
de son orientation spatiale. Lorsque la montre n'est pas portée et que l'alimentation
électrique n'est pas active, cette montre peut être laissée dans une position stable
de sorte que l'amplitude d'oscillation et ainsi la fréquence de l'oscillateur électromécanique
ne sont plus perturbés par des variations d'orientation de la montre. Par contre,
l'alimentation électrique est active et le circuit électrique de commande est opérationnel
lorsque la montre est portée, à savoir lorsque l'amplitude et ainsi la fréquence d'un
mouvement mécanique classique varient en fonction de l'orientation spatiale de la
montre. Dans cette situation, la présente invention permet généralement d'améliorer
la marche de la montre et, dans un mode de réalisation préféré qui sera décrit plus
en détails par la suite, de maintenir constante l'amplitude d'oscillation de l'oscillateur
électromécanique pour toute orientation spatiale et tout niveau d'armage du barillet
qui est suffisant à l'entraînement du dispositif d'affichage analogique. Finalement,
on notera que dans un autre mode de réalisation, la montre selon l'invention ne comprend
pas de générateur électrique qui la rend autonome, mais elle comprend alors une batterie
sous forme de pile.
[0020] A la Figure 5 est représenté un premier état principal prévu lors du fonctionnement
de la montre 22, en particulier du mouvement horloger 2 qu'elle incorpore. Dans ce
premier état principal de fonctionnement, la source d'énergie électrique 30 n'a pas
suffisamment d'énergie électrique stockée ou ne reçoit pas suffisamment d'énergie
électrique du générateur d'électricité pour alimenter correctement le spiral piézoélectrique,
de sorte que le circuit électronique de commande 20 ne génère pas d'impulsions électriques
motrices. Dans ce premier état, le mouvement horloger 2 se comporte donc comme un
mouvement mécanique classique. L'échappement 18 est un échappement usuel qui est non
seulement compteur mais aussi agencé pour permettre au barillet, via un rouage, de
fournir des impulsions mécaniques d'entretien au résonateur 12 pour obtenir une oscillation
fonctionnelle de ce dernier. Le mouvement horloger est donc configuré de sorte que
le barillet est capable d'entraîner l'affichage analogique 4 de la montre 22 et d'entretenir
seul une oscillation fonctionnelle de l'oscillateur avec une première amplitude qui
est notamment fonction de l'orientation spatiale du mouvement horloger.
[0021] Dans le premier état principal de fonctionnement, la fréquence d'oscillation du résonateur
va donc varier en fonction de l'orientation spatiale du mouvement horloger et en général
aussi du niveau d'armage du barillet. Il est connu que lorsque le couple de force
fourni par le barillet diminue, l'amplitude de l'oscillation du résonateur diminue
également et ceci de manière importante dans le dernier tiers de la réserve de marche.
Une diminution d'amplitude engendre généralement une diminution de la fréquence d'oscillation
et la précision de la marche en est donc affectée. De plus, l'amplitude varie en fonction
de l'orientation du mouvement horloger (plus particulièrement du résonateur), de sorte
que ce premier état n'est donc pas idéal mais utile dans le cadre de la présente invention
qui a notamment pour objectif de maintenir fonctionnel le mouvement horloger en l'absence
d'alimentation électrique suffisante. Ce premier état est en particulier prévu pour
une situation où la montre concernée n'est pas portée et laissée avantageusement dans
une position donnée favorable. On limite ainsi la variation de fréquence du résonateur
puisqu'aucune variation d'amplitude due à des changements d'orientation de ce résonateur
n'intervient.
[0022] A la Figure 6 est représenté un deuxième état principal prévu lors du fonctionnement
de la montre 22, en particulier du mouvement horloger 2. Dans ce deuxième état principal
de fonctionnement, la source d'énergie électrique 30 de la montre comprend suffisamment
d'énergie électrique stockée ou elle reçoit suffisamment d'énergie électrique du générateur
d'électricité pour alimenter correctement le spiral piézoélectrique, de sorte que
le circuit électronique de commande 20 génère alors des impulsions électriques motrices.
Ainsi, le circuit électronique de commande gère l'application d'une tension électrique
à au moins une électrode des deux électrodes 68, 69 du spiral piézoélectrique en appliquant
une tension électrique à au moins une des bornes correspondantes 70, 71 (voir Figures
4 et 7), de manière à générer des impulsions motrices pour l'oscillateur 10 qui lui
fournissent une énergie suffisante pour permettre une oscillation fonctionnelle de
l'oscillateur, pour chaque orientation spatiale du mouvement horloger, avec une deuxième
amplitude qui est supérieure à une valeur nominale maximale de la première amplitude,
mentionnée précédemment et intervenant dans le premier état principal, pour cette
orientation spatiale.
[0023] Dans une première variante de réalisation, la valeur nominale maximale de la première
amplitude est inférieure ou égale à 300° pour toute orientation spatiale du mouvement
horloger, en particulier de son résonateur 12, et la deuxième amplitude est supérieure
à 300° pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau d'armage
du barillet.
[0024] Dans une deuxième variante de réalisation, la valeur nominale maximale de la première
amplitude est comprise entre 240° et 300° pour toute orientation spatiale du mouvement
horloger, en particulier de son résonateur 12, et la deuxième amplitude est prévue
entre 305° et 330° pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau
d'armage du barillet.
[0025] En augmentant l'amplitude d'oscillation de résonateur 10 par des moyens électriques,
notamment lors du porter de la montre par un utilisateur comme indiqué précédemment,
on augmente son énergie globale et ainsi sa capacité de résister à des accélérations
dus notamment à des mouvements brusques, ceci sans augmenter la consommation d'énergie
mécanique. La précision de l'affichage de l'heure en est améliorée. En particulier,
si le deuxième état principal de fonctionnement est garanti lors du porter de la montre
concernée, l'invention permet de prévoir un rapport d'engrenage entre le barillet
et la roue d'échappement qui peut être supérieur à celui des mouvements mécaniques
classiques, et donc d'augmenter la réserve de marche, tout en assurant une oscillation
fonctionnelle de l'oscillateur 10 au moins lors de conditions stables, notamment en
l'absence d'accélérations comme lorsque la montre n'est pas portée, de préférence
pour toute orientation spatiale de cette montre et donc du mouvement horloger mais
pour le moins pour une orientation donnée.
[0026] En fonction de la configuration de l'échappement mécanique, du niveau d'armage du
barillet et de la puissance électrique fournie à l'oscillateur électromécanique 10,
deux variantes de fonctionnement peuvent intervenir dans le deuxième état principal
de la montre 22 décrit ci-avant. Dans la première variante, notamment à cause de l'inertie
du rouage (y compris la roue d'échappement), l'entretien du résonateur 12 et aussi
le mouvement alternatif de l'ancre de l'échappement mécanique sont substantiellement
ou totalement assurés par l'alimentation électrique du spiral piézoélectrique, notamment
par des impulsions électriques motrices. Dans ce cas, la vitesse d'entraînement de
l'ancre par le balancier du résonateur 12 est trop élevée pour que la roue d'échappement
puisse, lors de chaque pas de cette roue d'échappement après le dégagement de l'ancre,
fournir un couple de force significatif à cette ancre. Dans la seconde variante, l'entretien
du résonateur et le mouvement alternatif de l'ancre sont assurés conjointement par
le barillet 8 et la source d'énergie électrique 30. On peut envisager qu'une montre
selon l'invention ne présente que l'une ou l'autre de ces deux variantes dans son
fonctionnement lorsque le deuxième état principal est activé. Cependant, dans une
autre montre selon l'invention, la première variante et la seconde variante de fonctionnement
interviennent à des moments différents, notamment en fonction du niveau d'armage du
barillet et éventuellement de l'orientation spatiale de cette autre montre, en particulier
de son résonateur.
[0027] En référence à la Figure 7, on décrira ci-après un mode de réalisation préféré de
l'invention, dans lequel le circuit électronique de commande 20 est agencé pour pouvoir
commander l'application d'une tension électrique au spiral piézoélectrique de manière
à maintenir, dans le deuxième état principal du fonctionnement du mouvement horloger,
l'amplitude de l'oscillation du résonateur 12 / oscillateur 14 sensiblement constante
notamment pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau d'armage
du barillet.
[0028] Dans ce mode de réalisation préféré, le circuit électronique de commande 20 comprend
un détecteur de tension de crête 46, lequel est agencé pour pouvoir détecter sensiblement
l'amplitude de la tension induite dans le spiral piézoélectrique 16 lorsque le résonateur
12 oscille, et un circuit de régulation 20A qui reçoit du détecteur de tension de
crête un signal S
A relatif à l'amplitude de la tension induite et qui est agencé pour gérer une tension
d'alimentation V
A, fournie au spiral piézoélectrique au travers d'une boucle à verrouillage de phase
20B, en fonction d'une valeur de consigne Sc pour le signal S
A fourni par le détecteur de tension de crête, de sorte à obtenir une oscillation du
résonateur avec une amplitude sensiblement constante. La valeur de consigne Sc correspond
à une amplitude de consigne prévue pour l'oscillation du résonateur 12. Le circuit
de régulation 20A comprend des parties de traitement P, I, D agencées en parallèle
et bien connues de la personne du métier, lesquelles traitent une différence entre
la valeur de consigne Sc et la valeur du signal d'amplitude S
A par une réponse proportionnelle, respectivement en fonction d'une intégration et
d'une dérivation de cette différence au cours du temps. Le circuit de régulation reçoit
également une tension de référence V
R qui est ajustée en fonction de la régulation effectuée par le circuit 20A. Finalement,
pour isoler le spiral piézoélectrique du détecteur de tension de crête et du circuit
de régulation et éviter de perturber son alimentation électrique, un élément tampon
44 (transistor à haute impédance d'entrée) est prévu en amont du détecteur de tension
de crête.
[0029] Dans une variante principale, la boucle à verrouillage de phase 20B asservit la phase
du signal d'alimentation périodique sur la phase du signal de tension induite, fournie
notamment à la borne 71, pour que la tension d'alimentation contraigne le spiral piézoélectrique
dans le sens de son mouvement, lequel est soit en contraction, soit en extension selon
l'alternance en cours. Par exemple, le circuit 20B détecte les passages par zéro de
la tension induite, notamment à la borne 71. Ainsi, pour que les impulsions soient
motrices, la polarité de la tension d'alimentation est sélectionnée de manière à contraindre
le spiral piézoélectrique dans le sens de son mouvement, lequel est alternativement
en extension et en contraction au cours des alternances de l'oscillation du résonateur.
[0030] Dans un mode de réalisation particulier, un oscillateur à quartz est associé au circuit
électronique de commande 20. Cet oscillateur à quartz peut être utilisé pour divers
besoins. En particulier, la gestion de la tension d'alimentation V
A peut comprendre une modulation des impulsions motrices avec un rapport de cycle variable
en fonction du signal d'amplitude S
A et de la valeur de consigne Sc, notamment de leur différence. Dans une variante avantageuse
de ce mode de réalisation particulier, les impulsions électriques motrices sont déclenchées
avec une fréquence de consigne Fc pour l'oscillateur 10 / le résonateur 12 qui est
déterminée de manière très précise par l'oscillateur à quartz. Si la fréquence Fs
du signal d'alimentation n'est pas trop éloignée de la fréquence de résonance du résonateur,
à savoir de sa fréquence naturelle F
N, une telle alimentation du spiral piézoélectrique peut imposer la fréquence de consigne
au résonateur 12 entretenu, en partie ou totalement, par les impulsions électriques
motrices, de sorte que l'oscillateur électromécanique 10 va pouvoir osciller à la
fréquence de consigne, avec la précision du quartz, et une amplitude supérieure à
celle correspondante dans le premier état principal de fonctionnement, et notamment
supérieure à une valeur limite donnée, quelle que soit l'orientation spatiale du mouvement
horloger. L'oscillateur à quartz, plus généralement l'oscillateur électronique est
dans ce système un oscillateur maître et l'oscillateur électromécanique est un oscillateur
esclave. L'oscillateur électromécanique est asservi à l'oscillateur électronique de
manière indirecte, au travers de la génération des impulsions électriques motrices
fournies à l'oscillateur électromécanique dont le déclenchement est commandé / déterminé
par l'oscillateur électronique. De manière générale, pour pouvoir imposer la fréquence
de consigne à l'oscillateur électromécanique via les impulsions électriques motrices,
ces dernières sont fournies à la fréquence de consigne Fc, à une harmonique de cette
fréquence de consigne, par exemple au double de la fréquence de consigne (Fs = 2·Fc),
ou à une fréquence moindre Fs = 2·Fc / N avec N égal à un nombre entier supérieur
à deux (N > 2). Ce nombre N doit être prévu suffisamment petit, en fonction notamment
de la plage de valeurs possibles pour la fréquence naturelle F
N de l'oscillateur électromécanique et aussi de la quantité d'énergie électrique à
fournir à cet oscillateur électromécanique pour avoir une amplitude d'oscillation
augmentée et avantageusement maintenue au-dessus d'une valeur limite prédéterminée.
[0031] La variante avantageuse décrite ci-dessus peut être aisément implémentée pour obtenir
un gain en précision pour la marche du mouvement horloger dans le deuxième état principal
de fonctionnement, et donc de la montre qui l'incorpore, quasi sans augmentation de
la consommation électrique liée à l'entretien, partiel ou total, d'une oscillation
à relativement grande amplitude. On notera que, dans cette variante avantageuse, le
circuit d'alimentation n'a pas besoin de comprendre une boucle à verrouillage de phase
pour la commande des impulsions motrices ; ce qui simplifie son design. Toutefois,
dans le cas où l'entretien de l'oscillateur électromécanique est assuré conjointement
par le barillet (via l'échappement mécanique) et par le circuit électronique de commande
via les impulsions électriques appliquées au spiral piézoélectrique, une détection
périodique de la phase de l'oscillateur électromécanique, en particulier de passages
par zéro de la tension induite dans le spiral piézoélectrique par un circuit de détection
de tels passages par zéro, peut s'avérer utile pour pouvoir gérer de manière efficace
au moins une période de fonctionnement initiale, en diminuant notamment sa durée,
avant une période de synchronisation où la fréquence et la phase des impulsions électriques
périodiques s'imposent à l'oscillateur électromécanique, de sorte que des impulsions
motrices interviennent sensiblement aux passages du résonateur par sa position de
repos. De manière générale, dans la variante avantageuse, le circuit électronique
de commande est donc associé à un oscillateur à quartz et agencé de manière à engendrer
les impulsions électriques motrices avec une fréquence d'alimentation spécifique qui
est déterminée par l'oscillateur à quartz et qui est fonction d'une fréquence de consigne
pour l'oscillateur électromécanique, lequel est configuré de sorte que sa fréquence
d'oscillation naturelle reste dans une plage de valeurs, pour toute orientation spatiale
du mouvement horloger et tout niveau d'armage du barillet, suffisamment proche de
la fréquence de consigne pour permettre aux impulsions électriques motrices d'imposer,
au moins après une période de fonctionnement initiale et en l'absence de perturbations
trop importantes, la fréquence de consigne Fc à l'oscillateur électromécanique 10,
en ayant une oscillation fonctionnelle de cet l'oscillateur électromécanique à la
deuxième amplitude mentionnée précédemment, de préférence constante.
[0032] En combinant la variante avantageuse susmentionnée avec le mode de réalisation préféré
du circuit électronique de commande 20 décrit précédemment, on a une sorte de double
régulation de la fréquence d'oscillation de l'oscillateur électromécanique dans le
deuxième état principal de fonctionnement, à savoir une première régulation en amplitude
qui tend à maintenir constante l'amplitude d'oscillation, quelle que soit l'orientation
spatiale du mouvement horloger, diminuant ainsi la variation de la fréquence naturelle
du résonateur en lien avec l'orientation spatiale du mouvement horloger, de sorte
que cette fréquence naturelle reste proche de la fréquence de consigne Fc pour toute
orientation spatiale possible dès qu'un réglage initial est opéré correctement, et
une seconde régulation obtenue par la génération d'impulsions électriques motrices
à une fréquence d'alimentation Fs définie précédemment, de préférence Fs = 2·Fc /
N avec N égal à un nombre entier non nul, ou plus généralement avec des intervalles
de temps entre les impulsions électriques motrices dont la valeur D
T est égale à un nombre entier N multiplié par la moitié de la période de consigne
Tc ( Tc = 1 / Fc ), soit une relation mathématique D
T = N·Tc / 2 avec N supérieur à zéro. Le nombre N, qui peut être variable, est sélectionné
dans une plage de valeurs permettant d'imposer la fréquence de consigne Fc à l'oscillateur
électromécanique, cette plage de valeurs étant fonction de la plage de fréquences
naturelles possibles pour cet oscillateur, laquelle est maintenue suffisamment proche
de la fréquence de consigne grâce à la première régulation susmentionnée.
[0033] Ainsi, comme la première régulation en amplitude permet de minimiser un écart maximal
entre la fréquence naturelle F
N de l'oscillateur électromécanique et la fréquence de consigne Fc, quelle que soit
l'orientation du mouvement horloger, la seconde régulation par un signal d'alimentation
périodique déterminé par l'oscillateur à quartz, en particulier par des impulsions
électriques motrices à la fréquence de consigne Fc, est garantie avec une amplitude
fonctionnelle relativement grande, pour autant que le nombre N ne soit pas trop élevé.
On a ainsi une précision de la marche du mouvement horloger qui est égale à celle
de l'oscillateur à quartz pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et
tout niveau d'armage du barillet dans le deuxième état principal de fonctionnement.
[0034] La variante avantageuse du mode de réalisation particulier peut, dans une autre implémentation,
ne pas être combinée au mode de réalisation préféré du circuit électronique de commande,
de sorte que la régulation en amplitude n'est pas prévue et la fréquence de l'oscillateur
électromécanique est imposée, au moins après une phase de fonctionnement initiale,
par la génération d'impulsions électriques motrices à une fréquence d'alimentation
Fs définie précédemment. Dans ce cas, pour que la fréquence des impulsions électriques
motrices permette d'imposer la fréquence de consigne Fc à l'oscillateur électromécanique,
ces impulsions électriques motrices sont de préférence dimensionnées pour que leur
fréquence corresponde à un nombre N petit, par exemple N=1 ou N=2. A noter qu'un nombre
N pair est préférable car la tension d'alimentation peut alors conserver une même
polarité. Dans une variante simplifiée, le circuit d'alimentation ne comprend pas
de circuit de détection de passage par zéro de la tension induite.
1. Mouvement horloger (2) comprenant un affichage analogique (4) de l'heure, un rouage
(6), un barillet (8) en relation cinématique avec l'affichage analogique via le rouage,
et un oscillateur (10) formé d'un résonateur (12), comprenant un balancier (14) et
un spiral piézoélectrique (16), et d'un échappement mécanique (18) couplant le balancier
au rouage, le spiral piézoélectrique étant formé au moins partiellement d'un matériau
piézoélectrique (66) et comprenant au moins deux électrodes (68, 69) dont au moins
une électrode est reliée à un circuit électronique de commande (20), le matériau piézoélectrique
et ladite au moins une électrode étant agencés de manière à permettre l'application,
gérée par le circuit électronique de commande, d'une contrainte électrique sur le
spiral piézoélectrique, le mouvement horloger étant configuré de sorte que le barillet
est capable d'entraîner l'affichage analogique et d'entretenir tout seul une oscillation
fonctionnelle de l'oscillateur avec une première amplitude qui est notamment fonction
de l'orientation spatiale du mouvement horloger ; le circuit électronique de commande
(20) étant agencé pour pouvoir être relié à une source d'énergie électrique (30) ;
caractérisé en ce que le circuit électronique de commande (20) est agencé pour pouvoir commander l'application
d'une tension électrique à ladite au moins une électrode de manière à générer des
impulsions électriques motrices pour l'oscillateur qui lui fournissent une énergie
suffisante pour permettre une oscillation fonctionnelle de cet oscillateur, pour chaque
orientation spatiale du mouvement horloger, avec une deuxième amplitude qui est supérieure
à une valeur nominale maximale de la première amplitude pour cette orientation spatiale.
2. Mouvement horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que le circuit électronique de commande (20) est agencé pour commander ladite application
d'une tension électrique de manière à maintenir la deuxième amplitude sensiblement
constante pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau d'armage
du barillet.
3. Mouvement horloger selon la revendication 2, caractérisé en ce que le circuit électronique de commande (20) comprend un détecteur de tension de crête
(46), lequel est agencé pour pouvoir détecter sensiblement l'amplitude d'une tension
induite dans le spiral piézoélectrique (16) lorsque le résonateur (12) oscille, et
un circuit de régulation (20A) qui reçoit du détecteur de tension de crête un signal
(SA) relatif à l'amplitude de la tension induite et qui est agencé pour pouvoir gérer
une tension d'alimentation (VA) en fonction d'une valeur de consigne (Sc) pour ledit signal fourni par le détecteur
de tension de crête, de sorte à obtenir une oscillation du résonateur avec une amplitude
sensiblement constante.
4. Mouvement horloger selon la revendication 1, caractérisé en ce que le circuit électronique de commande est associé à un oscillateur à quartz que comprend
ce mouvement horloger, le circuit électronique de commande étant agencé de manière
à engendrer lesdites impulsions électriques motrices avec une fréquence d'alimentation
spécifique qui est déterminée par l'oscillateur à quartz et fonction d'une fréquence
de consigne pour l'oscillateur électromécanique (10), lequel est configuré de sorte
que sa fréquence d'oscillation naturelle reste dans une plage de valeurs, pour toute
orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau d'armage du barillet, suffisamment
proche de la fréquence de consigne pour permettre aux impulsions électriques motrices
d'imposer la fréquence de consigne à l'oscillateur électromécanique tout en ayant
une oscillation fonctionnelle à ladite deuxième amplitude.
5. Mouvement horloger selon la revendication 2 ou 3, caractérisé en ce que le circuit électronique de commande est associé à un oscillateur à quartz que comprend
ce mouvement horloger, le circuit électronique de commande étant agencé de manière
à engendrer lesdites impulsions électriques motrices avec une fréquence d'alimentation
spécifique qui est déterminée par l'oscillateur à quartz et fonction d'une fréquence
de consigne pour l'oscillateur électromécanique (10), lequel est configuré de sorte
que sa fréquence d'oscillation naturelle reste dans une plage de valeurs, pour toute
orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau d'armage du barillet, suffisamment
proche de la fréquence de consigne pour permettre aux impulsions électriques motrices
d'imposer la fréquence de consigne à l'oscillateur électromécanique tout en ayant
une oscillation fonctionnelle à ladite deuxième amplitude sensiblement constante.
6. Mouvement horloger selon une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ladite valeur nominale maximale est inférieure ou égale à 300° pour toute orientation
spatiale du mouvement horloger, et ladite deuxième amplitude est supérieure à 300°
pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau d'armage du barillet.
7. Mouvement horloger selon la revendication 6, caractérisé en ce que ladite valeur nominale maximale est comprise entre 240° et 300° pour toute orientation
spatiale du mouvement horloger, et ladite deuxième amplitude est prévue entre 305°
et 330° pour toute orientation spatiale du mouvement horloger et tout niveau d'armage
du barillet.
8. Montre (22) comprenant un mouvement horloger (2) selon une quelconque des revendications
précédentes, caractérisée en ce que la source d'énergie est incorporée dans cette montre et comprend un générateur d'électricité
agencé pour pouvoir collecter une énergie externe et la transformer en énergie électricité,
de manière à permettre une alimentation du circuit électronique de commande (20) et
du spiral piézoélectrique (16).
9. Montre selon la revendication 8, caractérisée en ce que le générateur d'électricité comprend un capteur de lumière.
10. Montre selon la revendication 8, caractérisée en ce que le générateur d'électricité comprend une thermopile agencée de manière à pouvoir
convertir de la chaleur du corps d'un utilisateur en électricité.
1. Uhrwerk (2) mit einer analogen Zeitanzeige (4), einem Räderwerk (6), einem über das
Räderwerk kinematisch mit der analogen Anzeige verbundenen Federhaus (8) und einem
aus einem Resonator (12) gebildeten Oszillator (10), der eine Unruh (14) und eine
piezoelektrische Unruhfeder (16) sowie eine mechanische Hemmung (18) umfasst, die
die Unruh mit dem Räderwerk verbindet, wobei die piezoelektrische Unruhspirale zumindest
teilweise aus einem piezoelektrischen Material (66) und mindestens zwei Elektroden
(68, 69) aufweist, von denen mindestens eine Elektrode mit einem elektronischen Steuerkreis
(20) verbunden ist, wobei das piezoelektrische Material und die mindestens eine Elektrode
so angeordnet sind, dass sie das Anlegen einer von dem elektronischen Steuerkreis
gesteuerten elektrischen Spannung an die piezoelektrische Spiralfeder ermöglichen,
wobei das Uhrwerk so konfiguriert ist, dass das Federhaus in der Lage ist, die analoge
Anzeige zu steuern und allein eine funktionelle Schwingung des Oszillators mit einer
ersten Amplitude aufrechtzuerhalten, die von der räumlichen Ausrichtung des Uhrwerks
abhängt; der elektronische Steuerkreis (20) so beschaffen ist, dass sie mit einer
elektrischen Energiequelle (30) verbunden werden kann; dadurch gekennzeichnet, dass der elektronische Steuerkreis (20) so beschaffen ist, dass sie das Anlegen einer
elektrischen Spannung an die mindestens eine Elektrode steuern kann, um elektrische
Antriebsimpulse für den Oszillator zu erzeugen, die ihn mit einer ausreichenden Energie
versorgen, um eine funktionelle Schwingung dieses Oszillators für jede räumliche Ausrichtung
des Uhrwerks mit einer zweiten Amplitude zu ermöglichen, die größer als ein maximaler
Nennwert der ersten Amplitude für diese räumliche Ausrichtung ist.
2. Uhrwerk nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass der elektronische Steuerkreis (20) so beschaffen ist, dass sie das Anlegen einer
elektrischen Spannung so steuert, dass die zweite Amplitude für jede räumliche Ausrichtung
des Uhrwerks und jede Aufzugshöhe des Federhauses im Wesentlichen konstant gehalten
wird.
3. Uhrwerk nach Anspruch 2, dadurch gekennzeichnet, dass der elektronische Steuerkreis (20) einen Spitzenspannungsdetektor (46) umfasst, der
so beschaffen ist, dass er im Wesentlichen die Amplitude der induzierten Spannung
in der piezoelektrischen Spiralfeder (16) erfassen kann, wenn der Resonator (12) schwingt,
und eine Regelschaltung (20A), die von dem Spitzenspannungsdetektor ein Signal (SA) empfängt, das sich auf die Amplitude der induzierten Spannung bezieht, und die so
beschaffen ist, dass sie eine Versorgungsspannung (VA) in Abhängigkeit von einem Sollwert (Sc) für das von dem Spitzenspannungsdetektor
gelieferte Signal steuern kann, um eine Schwingung des Resonators mit einer im Wesentlichen
konstanten Amplitude zu erhalten.
4. Uhrwerk nach Anspruch 1, dadurch gekennzeichnet, dass die elektronische Steuerschaltung mit einem Quarzoszillator verbunden ist, der in
diesem Uhrwerk enthalten ist, wobei die elektronische Steuerschaltung so eingerichtet
ist, dass sie die elektrischen Antriebsimpulse mit einer spezifischen Versorgungsfrequenz
erzeugt, die durch den Quarzoszillator bestimmt wird und von einer Sollfrequenz für
den elektromagnetischen Oszillator (10) abhängt, die so konfiguriert ist, dass die
Eigenschwingungsfrequenz somit für jede räumliche Ausrichtung des Uhrwerks und jede
Aufzugshöhe des Federhauses in einem Wertebereich bleibt, der nahe genug an der Sollfrequenz
liegt, um es den elektrischen Antriebsimpulsen zu ermöglichen, dem elektromechanischen
Oszillator die Sollfrequenz aufzuzwingen und dabei eine funktionelle Schwingung mit
der zweiten Amplitude zu haben.
5. Uhrwerk nach Anspruch 2 oder 3, dadurch gekennzeichnet, dass die elektronische Steuerschaltung daher mit einem Quarzoszillator verbunden ist,
der in diesem Uhrwerk enthalten ist, wobei die elektronische Steuerschaltung so angeordnet
ist, dass sie die elektrischen Antriebsimpulse mit einer spezifischen Versorgungsfrequenz
erzeugt, die durch den Quarzoszillator bestimmt wird und von einer Sollfrequenz für
den elektromagnetischen Oszillator (10) abhängt, die so konfiguriert ist, dass die
Eigenschwingungsfrequenz somit für jede räumliche Ausrichtung des Uhrwerks und jede
Aufzugshöhe des Federhauses in einem Wertebereich bleibt, der nahe genug an der Sollfrequenz
liegt, um es den elektrischen Antriebsimpulsen zu ermöglichen, dem elektromechanischen
Oszillator die Sollfrequenz aufzuzwingen und dabei eine funktionelle Schwingung mit
der im Wesentlichen konstanten zweiten Amplitude zu haben.
6. Uhrwerk nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass der maximale Nennwert für jede räumliche Ausrichtung des Uhrwerks kleiner oder gleich
300° ist und die zweite Amplitude für jede räumliche Ausrichtung des Uhrwerks und
jede Aufzugshöhe des Federhauses größer als 300° ist.
7. Uhrwerk nach Anspruch 6, dadurch gekennzeichnet, dass der maximale Sollwert zwischen 240° und 300° für eine beliebige räumliche Ausrichtung
des Uhrwerks liegt und die zweite Amplitude zwischen 305° und 330° für eine beliebige
räumliche Ausrichtung des Uhrwerks und eine beliebige Aufzugshöhe des Federhauses
vorgesehen ist.
8. Uhr (22) mit einem Uhrwerk (2) nach einem der vorhergehenden Ansprüche, dadurch gekennzeichnet, dass die Energiequelle in diese Uhr eingebaut ist und einen Stromgenerator umfasst, der
so beschaffen ist, dass er eine externe Energie aufnehmen und in Elektrizität umwandeln
kann, um eine Energieversorgung des elektronischen Steuerkreises (20) und der piezoelektrischen
Spiralfeder (16) zu ermöglichen.
9. Uhr nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass der Stromgenerator einen Lichtsensor umfasst.
10. Uhr nach Anspruch 8, dadurch gekennzeichnet, dass der Stromgenerator eine Thermosäule umfasst, die so angeordnet ist, dass sie die
Körperwärme eines Benutzers in Strom umwandeln kann.
1. Horological movement (2) comprising an analogue time display (4), a geartrain (6),
a barrel (8) kinematically linked with the analogue display via the geartrain, and
an oscillator (10) formed of a resonator (12), comprising a balance (14) and a piezoelectric
balance-spring (16), and a mechanical escapement (18) coupling the balance with the
geartrain, the piezoelectric balance-spring being formed at least partially from a
piezoelectric material (66) and comprising at least two electrodes (68, 69) of which
at least one electrode is connected to an electronic control circuit (20), the piezoelectric
material and said at least one electrode being arranged in such a way as to enable
the application, managed by the electronic control circuit, of electrical stress on
the piezoelectric balance-spring, the horological movement being configured such that
the barrel is capable of driving the analogue display and maintaining on its own a
functional oscillation of the oscillator with a first amplitude which is dependent
on the spatial orientation of the horological movement; the electronic control circuit
(20) being arranged to be able to be connected to an electrical energy source (30);
characterised in that the electronic control circuit (20) is arranged to be able to control the application
of an electrical voltage to said at least one electrode so as to generate driving
electrical pulses for the oscillator which supply it with sufficient energy to enable
a functional oscillation of this oscillator, for each spatial orientation of the horological
movement, with a second amplitude which is greater than a maximum nominal value of
the first amplitude for this spatial orientation.
2. Horological movement according to claim 1, characterised in that the electronic control circuit (20) is arranged to control said application of an
electrical voltage in such a way as to keep the second amplitude substantially constant
for any spatial orientation of the horological movement and any winding level of the
barrel.
3. Horological movement according to claim 2, characterised in that the electronic control circuit (20) comprises a peak voltage detector (46), which
is arranged to be able to detect substantially the amplitude of the induced voltage
in the piezoelectric balance-spring (16) when the resonator (12) oscillates, and a
regulation circuit (20A) which receives from the peak voltage detector a signal (SA) relating to the amplitude of the induced voltage and which is arranged to be able
to manage a power supply voltage (VA) according to a setpoint value (Sc) for said signal supplied by the peak voltage
detector, so as to obtain an oscillation of the resonator with a substantially constant
amplitude.
4. Horological movement according to claim 1, characterised in that the electronic control circuit is associated with a quartz oscillator comprised in
this horological movement, the electronic control circuit being arranged so as to
generate said driving electrical pulses with a specific power supply frequency which
is determined by the quartz oscillator and dependent on a setpoint frequency for the
electromagnetic oscillator (10), which is configured such that the natural oscillation
frequency therefore remains within a range of values, for any spatial orientation
of the horological movement and any winding level of the barrel, close enough to the
setpoint frequency to enable the driving electrical pulses to impose the setpoint
frequency on the electromechanical oscillator while having a functional oscillation
at said second amplitude.
5. Horological movement according to claim 2 or 3, characterised in that the electronic control circuit is therefore associated with a quartz oscillator comprised
in this horological movement, the electronic control circuit being arranged so as
to generate said driving electrical pulses with a specific power supply frequency
which is determined by the quartz oscillator and dependent on a setpoint frequency
for the electromagnetic oscillator (10), which is configured such that the natural
oscillation frequency therefore remains within a range of values, for any spatial
orientation of the horological movement and any winding level of the barrel, close
enough to the setpoint frequency to enable the driving electrical pulses to impose
the setpoint frequency on the electromechanical oscillator while having a functional
oscillation at said substantially constant second amplitude.
6. Horological movement according to one of the preceding claims, characterised in that said maximum nominal value is less than or equal to 300° for any spatial orientation
of the horological movement and said second amplitude is greater than 300° for any
spatial orientation of the horological movement and any winding level of the barrel.
7. Horological movement according to claim 6, characterised in that said maximum nominal value is between 240° and 300° for any spatial orientation of
the horological movement, and said second amplitude is provided between 305° and 300°
for any spatial orientation of the horological movement and any winding level of the
barrel.
8. Watch (22) comprising a horological movement (2) according to any one of the preceding
claims, characterised in that the energy source is incorporated in this watch and comprises an electricity generator
arranged to be able to collect an external energy and convert it into electricity,
so as to enable a power supply of the electronic control circuit (20) and the piezoelectric
balance-spring (16).
9. Watch according to claim 8, characterised in that the electricity generator comprises a light sensor.
10. Watch according to claims 8, characterised in that the electricity generator comprises a thermopile arranged so as to be able to convert
a user's body heat into electricity.